[Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule with an iron hand, tyranny and corruption in Rwanda. The current government has been characterized by the total impunity of RPF criminals, the Tutsi economic monopoly, the Tutsi militaristic domination, and the brutal suppression of the rights of the majority of the Rwandan people (85% are Hutus)and mass arrests of Hutus by the RPF criminal organization =>AS International]
20 août 2014
Martin Kobler |
Les organisations politiques de l’opposition
rwandaise :FDU-Inkingi,
Rwanda National Congress (RNC), Parti Social Imberakuri, PDR Ihumure, PDP
Imanzi et Amahoro People Congres signataires du
présent communiqué s’étonnent qu’un haut responsable de l’ONU disposant de tout
un réseau de renseignements fasse de telles déclarations comme si les réfugiés
rwandais restaient en exil de leur plein gré.
Dans une interview diffusée le 17/08/2014 sur la chaine RFI, Monsieur Martin Kobler, chef politique de la Monusco appelle les réfugiés rwandais en RDC à rentrer « vivre paisiblement au Rwanda ». Il est revenu sur la question des FDLR, insistant sur le fait que l’option militaire serait toujours sur la table.
Dans une interview diffusée le 17/08/2014 sur la chaine RFI, Monsieur Martin Kobler, chef politique de la Monusco appelle les réfugiés rwandais en RDC à rentrer « vivre paisiblement au Rwanda ». Il est revenu sur la question des FDLR, insistant sur le fait que l’option militaire serait toujours sur la table.
Les réfugiés rwandais en RDC dont parle Monsieur Martin Kobler
sont des rescapés des massacres perpétrés par l’armée rwandaise depuis les
années 1996-1997, jusqu’à ce jour. Ces massacres sont documentés de façon très
minutieuse dans le fameux Mapping Report approuvé dans son intégralité par
l’ONU. Ce rapport
fait état de « violations
les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire,
pouvant être qualifiées de génocide par un tribunal compétent ».
Les recommandations de ce rapport n’ont jamais
été mis en application et l’armée qui a perpétré ces massacres est toujours la
même au Rwanda. Monsieur Martin Kobler comprendra que les réfugiés ne sont pas
dupes pour se jeter dans les bras de cette armée.
Monsieur Kobler semble aussi ignorer les nombreux
autres rapports encore plus récents sur la situation des violations des droits
de l’homme au Rwanda qui ne peuvent que freiner tout rapatriement volontaire.
Nous citerons à titre d’exemple :
1. Le rapport du département d’Etat
américain sur les arrestations arbitraires et disparitions sous le couvert de
la lutte contre les infiltrations des rebelles des FDLR,
2. La déclaration
du gouvernement britannique sur le même sujet,
3. Le rapport de
l’organisation Human Rights Watch sur la répression transfrontalière du
28.01.2014.
La situation des droits civiques et politiques, dont
le résultat est la décapitation de l’opposition démocratique (tous les chefs
des partis sans exception sont sous le coup d’inculpation et/ou ont été
condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir exercé leurs droits à la
liberté d’expression). La presse indépendante et les organisations des droits
humains ne sont pas épargnées. Ceci transparaît encore une fois et de la
manière la plus nette, dans le dernier rapport du Rapporteur Spécial de l’ONU
sur la liberté de rassemblement et d’association, Rapport Maina Kiai du
10 juin 2014.
Dans une résolution datée du 22 juillet 2014 l’Union Européenne
elle-même reconnaît la précarité de la situation au Rwanda. Les
services de Monsieur Kobler ont sûrement eu accès à tous ces rapports.
Les organisations politiques signataires tiennent à rappeler également à
Monsieur Martin Kobler que les services de sécurité du régime de Kigali vont
jusqu’à aller assassiner les réfugiés dans leurs pays d’asile. L’ancien
Ministre de l’intérieur du gouvernement FPR Seth Sendashonga, et son
chauffeur ont été assassinés à Nairobi en plein jour. L’assassinat du
colonel Patrick Karegeya, ainsi que les multiples tentatives d’assassinat
contre le général Kayumba Nyamwasa, les meurtres de réfugiés en Ouganda, au
Mozambique et en République Centrafricaine ne sont que quelques exemples.
Le régime ne s’est pas gêné de se féliciter pour ces
meurtres. Human Right Watch a compilé la majorité de ces faits et plusieurs
autres dans un rapport intitulé « Une répression transfrontalière :
attentats et menaces contre les opposants et détracteurs du gouvernement
rwandais se trouvant à l’étranger ».
Il importe d’ajouter à cela les nombreuses
déclarations de guerre du président Paul Kagame contre l’opposition, qui font
froid au dos. Nous citerons celle du 5 juin 2014 à Nyabihu dans laquelle le
président a publiquement menacé de tirer à vue, en plein jour, sur
tout ce qui, à ses yeux, menace la sécurité du régime. Il réagissait aux
inquiétudes exprimées par le gouvernement américain sur les disparitions de
personnes arrêtées par les services de renseignement.
Le représentant de l’ONU parle de 11.000 réfugiés rentrés au pays. Mais
il ignore leur sort une fois au pays, tout comme le nombre de citoyens rwandais
qui ont fait le chemin inverse depuis. Dans une déclaration du 2 juin 2014, le
ministre de l’intérieur, James Musoni, reconnaissait que 16.000 personnes de la
région de Ngororero étaient sans nouvelles. De même, lors des rapatriements
forcés de 1996-1997, certains réfugiés rentrés au Rwanda ne sont pas restés
plus d’un mois avant de regagner l’exil. Un mois avait suffi pour se rendre
compte de l’évidence : la situation était invivable. De plus, dans son
rapport du 30 juillet 2014, le Service correctionnel du Rwanda fait état de
30.000 condamnés au TIG qui manquent à l’appel. Où ces gens sont – ils
disparus ?
Il pense aussi être sur la même longueur d’ondes que tout le monde sur
l’option militaire et cite nommément la SADC. Il oublie de mentionner que
l’initiative de la SADC parle aussi de dialogue politique qui à notre sens est
la seule voie susceptible de déboucher sur la paix au Rwanda et dans la région.
Les organisations politiques signataires rappellent
que depuis 17 ans, l’option militaire a toujours été sur la table. Les nombreuses
incursions de l’armée rwandaise, les opérations militaires Kimia I & II,
ainsi que l’opération Umoja Wetu sont des exemples. Mis à part le fait que ces
opérations ont engendré des millions de victimes innocentes congolaises et
rwandaises, si non, elles ont été un échec total sur le plan politique. C’est
ce qui pousse la SADC et les organisations politiques démocratiques
rwandaises à demander de leurs vœux, un dialogue politique.
Aucune opération militaire, quelle que soit son
envergure, ne résoudra la question des réfugiés rwandais, tant que les raisons
politiques et sécuritaires qui le sous-tendent, et qui sont au Rwanda ne seront
pas résolues.
Nul ne connaît mieux la situation au Rwanda que les
réfugiés rwandais eux-mêmes. S’ils ont choisi de rester dans des forêts de la
RDC pendant autant d’années, c’est qu’ils ont des raisons légitimes de craindre
pour leur sécurité au Rwanda.
Ne pas reconnaître cette réalité et appeler les
réfugiés rwandais à rentrer « vivre paisiblement au Rwanda » non
seulement relève de la politique de l’autruche, mais aussi et surtout d’un
manque de compassion pour des êtres humains tant meurtris et abandonnés à leur
triste sort depuis deux décennies.
Les organisations politiques signataires exhortent ardemment le
responsable de la Monusco à ne pas retomber dans les travers des précédentes
initiatives qui ont échoué et à aborder courageusement le problème dans sa
globalité. En clair, la solution se trouve d’abord au Rwanda. Le régime doit
mettre en place des conditions sécuritaires et politiques propices au retour
pacifique des réfugiés et à l’arrêt de nouveaux exodes vers l’extérieur.
Les organisations politiques signataires
Pour le PDP–Imanzi
Munyampeta Jean-Damascène
Secretary General
Brussels, Belgium
Pour
le PDR –Ihumure
Rusesabagina Paul
President
San Antonio-TX, USA
Pour
le PS–Imberakuri
Ryumugabe Jean Baptiste
Coordinator
Brussels, Belgium
Pour
le RNC–Ihuriro
Dr Rudasingwa Théogène
Coordinator
Pour
les FDU-Inkingi
Dr Nkiko Nsengimana
Coordinateur
Pour Amahoro People’s Congress
Etienne Masozera
President
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
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