Rwanda: Cartographie des crimes
Rwanda: cartographie des crimes du livre "In Praise of Blood, the crimes of the RPF" de Judi Rever
Kagame devra être livré aux Rwandais pour répondre à ses crimes: la meilleure option de réconciliation nationale entre les Hutus et les Tutsis.
Let us remember Our People
Let us remember our people, it is our right
You can't stop thinking
Don't you know
Rwandans are talkin' 'bout a revolution
It sounds like a whisper
The majority Hutus and interior Tutsi are gonna rise up
And get their share
SurViVors are gonna rise up
And take what's theirs.
We're the survivors, yes: the Hutu survivors!
Yes, we're the survivors, like Daniel out of the lions' den
(Hutu survivors) Survivors, survivors!
Get up, stand up, stand up for your rights
et up, stand up, don't give up the fight
“I’m never gonna hold you like I did / Or say I love you to the kids / You’re never gonna see it in my eyes / It’s not gonna hurt me when you cry / I’m not gonna miss you.”
The situation is undeniably hurtful but we can'stop thinking we’re heartbroken over the loss of our beloved ones.
"You can't separate peace from freedom because no one can be at peace unless he has his freedom".
Malcolm X
Welcome to Home Truths
The year is 1994, the Fruitful year and the Start of a long epoch of the Rwandan RPF bloody dictatorship. Rwanda and DRC have become a unique arena and fertile ground for wars and lies. Tutsi RPF members deny Rights and Justice to the Hutu majority, to Interior Tutsis, to Congolese people, publicly claim the status of victim as the only SurViVors while millions of Hutu, interior Tutsi and Congolese people were butchered. Please make RPF criminals a Day One priority. Allow voices of the REAL victims to be heard.
Everybody Hurts
“Everybody Hurts” is one of the rare songs on this list that actually offers catharsis. It’s beautifully simple: you’re sad, but you’re not alone because “everybody hurts, everybody cries.” You’re human, in other words, and we all have our moments. So take R.E.M.’s advice, “take comfort in your friends,” blast this song, have yourself a good cry, and then move on. You’ll feel better, I promise.—Bonnie Stiernberg
KAGAME - GENOCIDAIRE
Paul Kagame admits ordering...
Paul Kagame admits ordering the 1994 assassination of President Juvenal Habyarimana of Rwanda.
Why did Kagame this to me?
Inzira ndende
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Hutu Children & their Mums
Rwanda-rebranding
Rwanda-rebranding-Targeting dissidents inside and abroad, despite war crimes and repression
Rwanda has “A well primed PR machine”, and that this has been key in “persuading the key members of the international community that it has an exemplary constitution emphasizing democracy, power-sharing, and human rights which it fully respects”. It concluded: “The truth is, however, the opposite. What you see is not what you get: A FAÇADE”
Rwanda has hired several PR firms to work on deflecting criticism, and rebranding the country.
Targeting dissidents abroad
One of the more worrying aspects of Racepoint’s objectives
was to “Educate and correct the ill informed and factually
incorrect information perpetuated by certain groups of expatriates
and NGOs,” including, presumably, the critiques
of the crackdown on dissent among political opponents
overseas.
This should be seen in the context of accusations
that Rwanda has plotted to kill dissidents abroad. A
recent investigation by the Globe and Mail claims, “Rwandan
exiles in both South Africa and Belgium – speaking in clandestine meetings in secure locations because of their fears of attack – gave detailed accounts of being recruited to assassinate critics of President Kagame….
Ways To Get Rid of Kagame
How to proceed for revolution in Rwanda:
- The people should overthrow the Rwandan dictator (often put in place by foreign agencies) and throw him, along with his henchmen and family, out of the country – e.g., the Shah of Iran, Marcos of Philippines.Compaore of Burkina Faso
- Rwandans organize a violent revolution and have the dictator killed – e.g., Ceaucescu in Romania.
- Foreign powers (till then maintaining the dictator) force the dictator to exile without armed intervention – e.g. Mátyás Rákosi of Hungary was exiled by the Soviets to Kirgizia in 1970 to “seek medical attention”.
- Foreign powers march in and remove the dictator (whom they either instated or helped earlier) – e.g. Saddam Hussein of Iraq or Manuel Noriega of Panama.
- The dictator kills himself in an act of desperation – e.g., Hitler in 1945.
- The dictator is assassinated by people near him – e.g., Julius Caesar of Rome in 44 AD was stabbed by 60-70 people (only one wound was fatal though).
- Organise strikes and unrest to paralyze the country and convince even the army not to support the dictaor – e.g., Jorge Ubico y Castañeda was ousted in Guatemala in 1944 and Guatemala became democratic, Recedntly in Burkina Faso with the dictator Blaise Compaoré.
Almighty God :Justice for US
Killing Hutus on daily basis
RPF Trade Mark: Akandoya
Fighting For Our Freedom?
KAGAME VS JUSTICE
Thursday, October 2, 2008
COLLON Michel
Après Bush, chacun espère un changement ou craint le pire. McCain ou Obama ? Qu’est-ce que cela changera pour l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine, l’Afrique, le Caucase, Cuba ou le Venezuela ? Et dans les relations avec les grandes puissances : Europe, Japon, Russie, Chine ?
Nous ne pensons pas que la politique internationale des Etats-Unis se décide à la Maison-Blanche. En fait, l’élite US est actuellement hésitante sur la stratégie à suivre dans les prochaines années. Ce texte analyse les deux options qui s’offrent à elle. La crise économique rend la question encore plus brûlante : comment les Etats-Unis s’y prendront-ils pour rester la superpuissance qui domine le monde ?
Ce texte est extrait de notre livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez (chapitre 11 : Les Etats-Unis, l’or noir et les guerres de demain) à paraître prochainement. Dans les pages qui précèdent, ont été expliquées les raisons de l’ascension, puis du déclin des Etats-Unis. Investig’Action a jugé urgent de publier déjà cet extrait pour éclairer les débats en cours sur les élections aux USA...
L’échec de Bush
Quel bilan peut-on tirer de cette guerre globale menée par l’administration Bush à partir du 11 septembre ? Négatif. Pratiquement partout...
En Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis ont déclenché deux guerres qu’ils ont été incapables de gagner et qu’ils ne gagneront jamais. Bush aurait bien voulu en déclencher une troisième contre l’Iran, mais trop affaibli, il a dû y renoncer. Le but de cette guerre était d’assurer à Washington le contrôle du pétrole. En cinq ans, il a grimpé de 25 dollars à plus de 100 dollars, avec des conséquences très négatives pour l’économie US et mondiale.
En Amérique du Sud, les Etats-Unis ont perdu, entièrement ou partiellement, le contrôle de presque toutes leurs colonies : Venezuela, Bolivie, Equateur, Uruguay, Paraguay, Argentine et Brésil. Ne leur restent, à l’heure où nous écrivons ces lignes, que le Pérou, le Chili et la Colombie.
En Afrique aussi, la résistance a marqué des points. Le Congo de Kabila a refusé de se mettre à genoux. Et quand Washington a cherché un endroit pour installer le centre de son nouveau commandement militaire Africom, tous les pays ont poliment refusé. Il a finalement fallu se rabattre sur le Maroc, au prix de certaines concessions financières.
De même, en Asie du Sud, un groupe de stratèges US s’inquiétait récemment de la montée des résistances dans toute la région et proposait de renforcer la ’capacité de projection’ des Etats-Unis en Asie du Sud. Dans leur jargon, ça veut dire les moyens d’organiser des débarquements militaires, des bombardements ou des coups d’Etat soutenus. Mais il s’empressait de signaler qu’en raison de l’impopularité des Etats-Unis dans cette région, il serait impossible de trouver un pays pouvant accueillir le siège de cette force US. (1)
Même chez les alliés européens, la politique de Bush a provoqué des résistances. Ainsi, au sommet de l’Otan à Bucarest, en avril, George Bush a réclamé une nouvelle expansion pour intégrer cette fois l’Ukraine et la Géorgie, deux pistolets braqués sur la Russie. Mais il a essuyé un refus, ferme et public, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne, de l’Italie, de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg, peu désireux de se fâcher avec Moscou qui fournit leur gaz. Steve Erlanger et Steven Lee Myers, deux analystes proches du Pentagone, y ont vu « un échec notable de la politique des Etats-Unis dans une alliance normalement dominée par Washington » (2).
En Russie justement, le ton monte. Moscou refuse l’installation sur le continent européen des armes que les Etats-Unis appellent un bouclier antimissile : « Si une partie du potentiel nucléaire des Etats-Unis est en Europe (...), nous devrons avoir des cibles en Europe » (3). D’ailleurs, en mai 2008, la Russie a testé un nouveau missile intercontinental à têtes multiples, « en réponse aux actes unilatéraux et infondés de nos partenaires », a déclaré Poutine. Washington certifie pourtant que le bouclier antimissile n’est pas dirigé contre la Russie, mais seulement contre des Etats comme l’Iran. Mais Poutine rétorque : « Aucun missile iranien n’a de portée suffisante. Il devient alors évident que cette nouveauté nous concerne aussi nous, Russes. » (4).
Tout comme la Russie, la Chine n’a pas reculé non plus devant les multiples campagnes et pressions organisées par Washington.
L’élite US se divise
Il y a dix ans, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller du président Carter et stratège le plus important des Etats-Unis, publiait Le Grand Echiquier, sorte de mode d’emploi du « Comment rester la seule superpuissance dominant le monde » (5) . Il y expliquait, avec la brutalité de quelqu’un qui n’est plus aux affaires, que Washington devait absolument affaiblir ses rivaux : Russie, Chine, mais aussi Europe et Japon, et les empêcher de s’allier entre eux. Diviser pour régner.
Aujourd’hui, quel est le bulletin de George Bush, sur base des critères définis par Brzezinski ? A-t-il réussi à affaiblir les grandes puissances rivales ? Disons : mention assez bien en ce qui concerne le Japon, assez bien (pour l’instant) en ce qui concerne l’U.E., mais mauvais en ce qui concerne la Russie, et très mauvais en ce qui concerne la Chine.
Globalement, Bush a provoqué tant de résistances que la domination des Etats-Unis s’est affaiblie. Les secteurs qui l’avaient porté au pouvoir - armement, pétrole, automobile, défense, compagnies pharmaceutiques - constatent que les guerres de Bush n’ont apporté ni de grands profits, ni de nouvelles zones d’exploitation. En fait, elles ont coûté davantage qu’elles n’ont rapporté. Et l’administration Bush s’est révélée être un petit cercle restreint, pensant beaucoup à s’en mettre personnellement plein les poches, mais incapables de finesse tactique et de réelle vision à long terme.
Une fois l’échec devenu évident, les divisions se sont exacerbées au sein de l’élite US, et même de l’administration Bush. A partir de 2006, les néocons ont dû céder du terrain. Ils ont dû accepter le remplacement du ministre de la Guerre, Donald Rumsfeld, par Robert Gates, un homme de la Trilatérale et de la tendance Brzezinski. Le nouveau ministre a en quelque sorte admis la faiblesse du militarisme US dans un discours prononcé devant les élèves de l’Académie militaire de West Point : « Ne combattez pas à moins d’y être obligés. Ne combattez jamais seuls. Et ne combattez jamais longtemps. » (6). Puis, la commission bipartisane Baker - Hamilton a condamné la tentative de Bush de remodeler le ’Grand Moyen-Orient’ comme étant irréaliste et elle a prôné au contraire une approche plus tactique envers la Syrie et l’Iran.
Même au sein des services secrets et de l’Armée, plusieurs frondes se sont déclenchées. En décembre 2007, lorsque Bush a voulu préparer une attaque contre l’Iran sous le classique prétexte des armes de destruction massive, seize services de renseignement US ont surpris tout le monde en publiant un rapport qui constatait que l’Iran avait suspendu son programme nucléaire militaire depuis au moins 2003.
« Le déclin des Etats-Unis est inévitable » (Zbigniew Brzezinski)
Dans son livre, Brzezinski proposait une stratégie agressive et machiavélique pour sauver l’Empire US. Mais lui-même, croit-il que ça marchera ? Aussi surprenant que ça paraisse, la réponse est : Non.
« A long terme, la politique globale est vouée à devenir de moins en moins propice à la concentration d’un pouvoir hégémonique dans les mains d’un seul Etat. L’Amérique n’est donc pas seulement la première superpuissance globale, ce sera très probablement la dernière. » (p. 267)
La raison tient dans l’évolution de l’économie : « Le pouvoir économique risque aussi de se disperser. Dans les prochaines années, aucun pays ne sera susceptible d’atteindre 30% environ du PIB mondial, chiffre que les Etats-Unis ont maintenu pendant la plus grande partie du 20ème siècle, sans parler de la barre des 50% qu’ils ont atteinte en 1945. Selon certaines estimations, l’Amérique pourrait encore détenir 20% du PIB mondial à la fin de cette décennie pour retomber à 10-15% d’ici l’an 2020, tandis que les chiffres d’autres puissances - l’Europe, la Chine, le Japon - augmenteraient pour égaler approximativement le niveau des Etats-Unis. (...) Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé, la suprématie dont jouit aujourd’hui l’Amérique ne pourra être assurée par aucun Etat isolé. » (p. 267-8)
« Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé ». Brzezinski ne parle donc pas d’une possibilité, mais d’une certitude. Il écrit cela en 1997. Aujourd’hui, il est devenu clair que le déclin est bel et bien amorcé. Le monde devient multipolaire.
Mais peut-être Brzezinski est-il un pessimiste isolé ? Peut-être que les néocons qui ont inspiré Bush sont plus ’optimistes’, si l’on ose employer ce mot ? Eh bien, en fait, pas beaucoup plus. Dans le texte fondateur de toute la politique de l’administration, le Project for a New American Century (PNAC), rédigé en 1992 par Paul Wolfowitz et ses amis, on trouve évidemment toute l’idéologie de la nouvelle croisade militariste, mais aussi une remarque qui attire l’attention : « Actuellement, les Etats-Unis ne rencontrent aucun rival mondial. La grande stratégie de l’Amérique doit viser à préserver et étendre cette position avantageuse aussi longtemps que possible (...) Préserver cette situation stratégique désirable dans laquelle les Etats-Unis se trouvent maintenant exige des capacités militaires prédominantes au niveau mondial. » (7).
« Aussi longtemps que possible ». Ici aussi, donc, on ne croit pas qu’il sera possible pour les Etats-Unis de rester éternellement les maîtres du monde. Voilà bien un grand paradoxe. Le moment entier craint les Etats-Unis. Mais les dirigeants US, eux, savent qu’ils sont aux commandes du Titanic. Et pour sauver l’Empire autant que possible, ils sont partagés entre deux options...
Deux options pour sauver l’Empire
Quelle sera la politique internationale des Etats-Unis dans les années qui viennent ? Le choix de tel ou tel président est certes une indication. Mais pas décisive. Rappelons que, durant la campagne présidentielle de 2000, George Bush avait promis une politique internationale beaucoup plus humble et moins interventionniste que son prédécesseur ! Tandis que l’autre candidat, Al Gore, avait proposé un budget militaire plus élevé que celui de Bush. Nous pensons que les grandes orientations de politique internationale ne sont pas décidées par les présidents, mais par les multinationales. En fonction de leurs besoins du moment et de leur évaluation du rapport de forces mondial.
Et justement, après le bilan d’échec des années Bush que nous venons de décrire, l’élite US apparaît assez divisée sur la marche à suivre. Comment se sortir de cette situation délicate ?
La première option possible, c’est l’option militariste. Les néocons de Bush l’ont incarné ces dernières années avec la stratégie Wolfowitz. L’agression et l’intimidation comme stratégie générale. Multiplier les guerres, gonfler au maximum les commandes au complexe militaro-industriel pour tirer la croissance et la domination des multinationales US, pour intimider aussi les alliés et les rivaux.
L’autre option, c’est celle défendue par Brzezinski et qu’il aime à appeler ’soft power’ (le pouvoir en douceur). D’autres parlent d’un ’impérialisme intelligent’. En fait, il s’agit de réaliser les mêmes objectifs des Etats-Unis, mais par des formes de violence moins directes, moins visibles. En comptant moins sur les interventions militaires US, très coûteuses, et davantage sur les services secrets, les manoeuvres de déstabilisation, les guerres par pays interposés, et sur la corruption aussi...
Cinq généraux de l’Otan préparent un gouvernement mondial...
La première option consiste à militariser encore davantage la vie politique et à multiplier les guerres. Bush au carré.
En janvier 2008, cinq ex-généraux de l’Otan ont présenté un document préparatoire à une rencontre au sommet de l’OTAN à Bucarest (8). Leurs propositions révèlent une tendance absolument effrayante. Et ce qui donne beaucoup de poids à leur document, c’est que tous exerçaient, jusqu’il y a peu, des fonctions au plus haut niveau. Le général John Shalikashvili était chef de l’état-major US et commandant en chef de l’Otan en Europe, le général Klaus Naumann dirigeait l’armée allemande et présidait le comité militaire de l’Otan en Europe, le général Henk van den Breemen était chef de l’état-major hollandais, les mêmes fonctions étant occupées en France par l’amiral Jacques Lanxade tandis que Lord Inge dirigeait l’état-major et le service de la Défense en Grande-Bretagne. Rien que des grosses pointures. Et très agressives, comme nous allons le voir...
Page 6 : « [Les auteurs] proposent des pistes sur la façon de surmonter une rivalité possible avec l’UE et de permettre à l’OTAN d’accéder à des instruments non militaires. » Deux remarques. 1. En fait, cette rivalité n’est pas seulement possible, elle est tout à fait réelle. Dans quel sens voudront-ils la surmonter ? 2. Que signifie pour l’Otan « accéder à des instruments non militaires » ? S’agit-il d’obtenir une emprise plus forte sur la vie civile des sociétés occidentales ?
Page 7 : « Afin d’initier le processus, ils proposent d’établir un directorat réunissant les Etats Unis, l’UE et l’OTAN. Il aurait pour mission de coordonner toutes les opérations dans la sphère atlantique. » Un super - gouvernement mondial, donc. Pour réaliser quels objectifs ?
Les Cinq nous l’expliquent page 42 : « Ce qui attend les alliés occidentaux, c’est la défense proactive, soutenue sur le long terme de leurs sociétés et de leur mode de vie. » ’Défendre notre mode de vie’ fut déjà un argument employé par le père Bush pour déclencher la première guerre contre l’Irak. En fait, ’mode de vie’ est une façon hypocrite de désigner la domination des multinationales sur la vie économique. Domination qui a pour effet de maintenir la moitié de l’humanité dans la pauvreté. Le but des Cinq, est bien d’employer les moyens militaires pour maintenir le fossé riches - pauvres. Pour qui en douterait, on précise page 92 : « Les objectifs de notre stratégie sont de préserver la paix, nos valeurs, le libéralisme économique et la stabilité. »
Préserver la stabilité des multinationales, donc. Et contre quel ennemi ? Les auteurs fournissent quelques exemples de ce qu’il ne faut pas tolérer dans le tiers monde. Page 52 : « Nous avons des exemples moins importants d’aide non souhaitable : du Venezuela au régime cubain ». Le gendarme mondial s’arroge le droit d’intervenir partout contre tout pays posant des actes qui déplaisent aux multinationales.
Mais parmi tous les indésirables, quel est l’ennemi principal ? La réponse vient page 44 : « La Chine est en mesure de faire grand tort aux économies US et mondiale en s’appuyant sur ses énormes réserves en dollars. » Et page 52 : « La Chine est en mesure d’utiliser l’arme de la finance pour s’imposer en Afrique et acquiert la capacité de l’utiliser à beaucoup plus grande échelle - si tel est son choix. »
Voici donc les bons et les méchants bien définis. Le libéralisme a besoin de l’Otan pour s’imposer au monde entier. Et pour mener cette guerre économique, de quels moyens l’Otan devrait-elle disposer ?
Le droit international et l’ONU jetés par-dessus bord
En fait, les cinq généraux se sentent frustrés. Page 76 : « L’un des principaux problèmes dans la conception stratégique actuelle de l’alliance atlantique est que ses actions restent essentiellement réactives plutôt que préventives, et sont limitées à des moyens militaires. » Page 91 : « Or une stratégie ambitieuse doit comprendre l’utilisation bien intégrée de tous les leviers disponibles, qu’ils soient politiques, économiques, militaires, culturels, sociaux, moraux, spirituels ou psychologiques. »
Nous y voilà ! La Bande des Cinq entend déborder de ses tâches militaires et exercer une emprise sur le fonctionnement de la société civile. Au moins, le droit sera-t-il respecté par ce nouveau gouvernement mondial ? On en doute fortement... Pages 94-95 : « Un autre principe à respecter est la légalité. Toute action doit être légitime, autorisée et respecter le droit international. Voilà qui peut représenter un handicap considérable lorsque l’adversaire n’a aucun respect pour quelque loi que ce soit, mais agir différemment signifierait en fin de compte appliquer la loi de la jungle et miner notre propre crédibilité. Pourtant ce principe n’empêche pas qu’il faille adapter le droit international existant à un contexte international en constante évolution... »
Dans cette citation, les premières phrases servent de pommade, le véritable contenu vient à la fin : ’adapter’ le droit signifie en réalité le violer, nier les principes proclamés jusqu’à présent. Après Abou Ghraib, Guantanamo, la torture, les assassinats de chefs d’Etat, les vols clandestins et les prisons secrètes de la CIA, nous propose-t-on de combattre ces violations du droit ? Non, on propose de les légaliser en ’adaptant’ le droit.
Il faut rappeler que déjà les deux guerres contre l’Irak et celle contre la Yougoslavie ont violé le droit international, la charte de l’ONU et même la propre Charte de l’Otan. Mais, précisément, c’est de la légalité internationale que les Cinq veulent se débarrasser. Page 104-105 : « L’approbation des Nations - Unies peut ne pas être nécessaire selon l’article 51 de la Charte des Nations - Unies (légitime défense) et il est peut-être possible d’y renoncer au terme de la Convention sur le génocide. »
« Vive la guerre préventive » ! Même nucléaire.
On sera d’autant plus inquiet en lisant page 96 : « Ce qu’il nous faut, c’est une forme de dissuasion par refus proactif, où la préemption est une forme de réaction en cas de menace imminente et la prévention une tentative pour reprendre l’initiative et mettre fin au conflit. »
’Défense proactive’, dans le jargon des militaires, désigne la guerre préventive bien que celle-ci soit interdite par le droit international. Ce terme revient sans cesse dans le document des Cinq. George W. Bush avait déjà invoqué une ’guerre préventive’ contre le terrorisme. Comme Hitler en son temps. Car les agresseurs se réfugient souvent le prétexte de prévenir un danger. En réalité, le droit international a toujours interdit explicitement les guerres prétendument préventives. Mais les craintes ne s’arrêtent pas là...
Page 94 : « A première vue, l’arme nucléaire peut sembler disproportionnée ; mais si l’on tient compte des dommages qu’elle prévient, il est possible qu’elle soit raisonnable. » Ici, éclate toute l’immoralité des cinq bandits. La guerre nucléaire est une atrocité et l’humanité n’a cessé de réclamer le démantèlement de ces armes de destruction massive. Voici qu’on prétend les justifier. Avec une hypocrisie qui ne peut tromper personne : ’prévenir des dommages’. Totalement flou et sans doute raciste : la vie des peuples adversaires ne vaut rien.
La vérité est que ces généraux criminels, constatant que les bombardements classiques ne suffisent pas à briser les résistances, et que les guerres terrestres sont coûteuses et périlleuses pour les envahisseurs, ces généraux criminels avancent l’arme nucléaire comme solution au problème d’hégémonie mondiale des multinationales.
« Préparer les esprits »
On le voit, la marchandise que la Bande des Cinq prétend nous vendre est totalement pourrie et avariée. C’est pourquoi, prévoyants, ils comptent travailler l’opinion par des campagnes de propagande à long terme. Page 104 : « Ces mesures doivent s’accompagner d’efforts proactifs et coordonnés de communication dans les médias (...) Par ailleurs, cette campagne médiatique pourrait préparer les esprits à une intervention armée. »
’Préparer les esprits’ ! Bien sûr, ce n’est pas nouveau... Tirant le bilan de la guerre contre la Yougoslavie (en 1999), qui fut le festival le plus réussi de la désinformation organisée, un général de l’Otan avouait, après la guerre, que de fausses informations avaient été systématiquement balancées, tandis que les informations gênantes étaient écartées ou marginalisées pour « anesthésier les opinions ». Il résumait ainsi la philosophie de l’Otan : « L’opinion, ça se travaille, comme le reste. » (9). A chaque guerre, d’ailleurs, les généraux occidentaux engagent des spin doctors, c’est-à-dire des agents publicitaires pour vendre leur guerre et manipuler l’opinion. Mais cette fois, on va beaucoup plus loin, il s’agit de toute une campagne à long terme pour conditionner l’opinion...
Page 129 : « Il faut par conséquent que l’OTAN développe une stratégie d’information qui doit servir trois objectifs simultanément. Elle doit persuader le monde que l’OTAN est une force du bien. Elle doit se déployer avant que les adversaires commencent à répandre leurs informations, c’est-à-dire que l’OTAN doit imposer sa domination en matière de relations publiques. Elle doit gagner le coeur et l’esprit des habitants des pays de l’OTAN (à la justesse de l’attitude de l’alliance atlantique) mais aussi des populations dans les pays où se passe l’intervention armée. »
« Imposer sa domination en matière de relations publiques ». L’information est conçue comme une guerre qui se gagne en éliminant les forces de l’adversaire. Il ne s’agit pas ici d’accusations gratuites : l’armée US a bombardé et emprisonné des journalistes d’Al-Jazeera, l’Otan a bombardé la télévision de Belgrade (17 tués), le Pentagone a préparé des plans pour éliminer les informations gênantes sur Internet dont le caractère démocratique dérange considérablement.
Un plan de dictature mondiale
Au début de leur document, les cinq généraux annonçaient « des pistes pour surmonter une rivalité avec l’U.E. » Comment vont-ils s’y prendre ? En fait, ils utilisent le cadre de l’Otan pour organiser la soumission de l’U.E. aux volontés de Washington...
Page 137 : « Nous considérons que les forces multinationales sont la clé d’une modernisation rapide et peu onéreuse des forces de l’OTAN, mais nous soulignons que cette option n’est possible que si les Etats membres acceptent sans restriction que ces forces seront à la disposition de l’OTAN pour toute opération autorisée par le Conseil de l’OTAN. » Traduction : on obligera les armées européennes à obéir aux décisions de l’Otan (actuellement, l’unanimité est requise).
Le plan des Cinq procure trois avantages aux Etats-Unis : 1. Intégrer des forces européennes dans leurs guerres. 2. Reporter les coûts sur les alliés. 3. Partager aussi l’impopularité.
Le caractère antidémocratique des Cinq se manifeste clairement page 139 : « Nous choisissons de ne pas formuler nos propositions pour la réforme de l’UE de façon aussi détaillée que pour l’OTAN, et ceci pour deux raisons : tout d’abord un nouveau traité qui vient remplacer la ’constitution’ désormais condamnée est actuellement adopté en douce, de façon à éviter de consulter les populations. »
Leur plan vise bien à rendre impossible toute opposition. Page 144 : « Afin d’éliminer toute source d’irritation, il pourrait être décidé que c’est toujours d’abord au sein de l’OTAN qu’un point sera traité et que les membres de l’OTAN qui sont aussi membres de l’UE s’engagent à ne pas s’écarter du vote posé à l’OTAN quand le point est abordé dans des instances européennes. » Donc, une fois que l’Otan aura décidé, un pays européen n’aura plus le droit de s’opposer.
En conclusion, ce plan de la Bande des Cinq, préparé par des gens qui ont été au sommet du pouvoir militaire mondial, indique une tendance significative dans cette élite. Leur plan de super - gouvernement mondial à trois (dominé en réalité par les Etats-Unis) jetterait à la poubelle tout vestige du droit international, légitimerait la guerre préventive et les armes nucléaires, organiserait la manipulation systématique des opinions. C’est un plan de nature fasciste.
Voilà une des deux options auxquelles l’élite des Etats-Unis pense actuellement pour résoudre ses problèmes. L’autre est incarnée notamment par Zbigniew Brzezinski dont nous avons parlé plus haut...
« L’impérialisme intelligent » ?
Les stratèges militaires US distinguent trois types de guerres qu’ils peuvent déclencher : 1. Les guerres de haute intensité. Il s’agit des affrontements entre grandes puissances du type des deux guerres mondiales. 2. Les guerres de moyenne intensité. Elles comportent aussi un engagement militaire US direct mais contre des puissances beaucoup plus faibles. Comme l’Irak ou la Yougoslavie. 3. Les guerres de basse intensité. Elles ne comportent pas d’engagement militaire direct des Etats-Unis. Ceux-ci s’arrangent pour se faire battre les autres. Ils provoquent des conflits entre pays voisins, ou à travers des mouvements paramilitaires ou terroristes.
Trompeur, le terme ’basse intensité’ peut donner l’impression que les dégâts sont moindres. En réalité, ils ne sont moindres que pour les Etats-Unis. Ainsi, la guerre dite de ’basse intensité’ que Washington a déclenchée contre le Congo (à travers les armées du Rwanda et de l’Ouganda voisins, et diverses milices) a fait cinq millions de morts et elle a paralysé le développement du Congo.
La stratégie Brzezinski, à la différence de Bush, privilégie ces guerres de basse intensité. Elle n’est donc nullement plus morale, mais se veut juste plus intelligente.
Mais Brzezinski propose aussi de recourir à d’autres formes d’intervention. Souvent, on ne pense qu’à la forme la le plus visible de l’agression : l’intervention militaire des Etats-Unis. En réalité, ils disposent de toute une panoplie. Si on veut établir une typologie complète, dans l’ordre d’intensité, on doit compter les formes suivantes : 1. Corruptions des dirigeants locaux. 2. Chantages sur ces dirigeants locaux. 3. Campagnes médiatiques de diabolisation. 4. Déstabilisations diverses. 5. Embargos et blocus commerciaux. 6. Coups d’Etat. 7. Provocations de séparatismes. 8. Guerres par intermédiaires. 9. Bombardements. 10. Occupations terrestres. Toute une gamme de méthodes, on le voit, et qui peuvent évidemment se combiner, mais qui constituent toutes des agressions. Bien sûr, tous les gouvernements US recourent à l’ensemble de ces méthodes, et pas seulement à certaines. Mais le dosage et les financements diffèrent.
Après les crimes commis par Bush, on pourrait être tenté de se réjouir de voir un changement de méthodes. En réalité, si Washington décide de changer ses tactiques, il ne s’agira pas de pacifisme, mais seulement de rendre la brutalité moins visible. Il faut rappeler que Brzezinski, c’est l’homme qui a financé ben Laden en Afghanistan pour piéger l’Union soviétique dans une guerre de longue durée, coûteuse et briser son alliance avec le monde musulman. Brzezinski est très fier de son succès et ne manque pas une occasion de le rappeler.
Si les Etats-Unis décident d’appliquer la stratégie Brzezinski, il y aura sans doute moins de guerres directes. Et elles se feront le plus possible en concertation avec les alliés. Ce qui permettra également de mieux soigner l’image médiatique et la manipulation de l’opinion.
Et surtout, en faisant travailler davantage la CIA, on s’efforcera de remplacer les guerres menées directement par les Etats-Unis par des guerres ’indirectes’. Faire se battre des pays voisins en soutenant ’le bon’ sous toutes sortes de bons prétextes. Ce fut la méthode employée avec succès par Clinton contre la Yougoslavie.
La méthode Brzezinski présente deux avantages pour les Etats-Unis : 1. Elle leur redonne un aspect plus présentable, pour rétablir leur autorité morale. 2. En versant moins d’argent au complexe militaro-industriel, elle permet d’aider davantage l’économie US pour renforcer sa position concurrentielle face à l’Europe, la Chine, l’Inde, etc...
Pour économiser sur les guerres, la stratégie Brzezinski recourt davantage aux chantages et aussi à l’action clandestine. Les chantages peuvent passer, notamment, par l’utilisation des instruments du contrôle économique global comme la Banque Mondiale, le FMI et l’OMC. Institutions multilatérales mais dominées par les Etats-Unis et permettant de dicter leurs volontés au tiers monde d’une manière apparemment plus objective. Mais ce ne sera pas facile car la Banque Mondiale et le FMI ont accumulé tant de haines là où ils sont passés que les pays ont cherché des alternatives. L’idée d’une Banque du Sud, lancée par Chavez, fait son chemin...
L’action clandestine, c’est-à-dire la CIA, devrait aussi être utilisée davantage. Elle permet de se débarrasser des gouvernements gênants avec des investissements bien moindres.
Voilà pourquoi les tenants de la stratégie de Brzezinski se définissent comme partisans d’un ’soft power’ ou ’impérialisme intelligent’. Le danger, avec ce soft power, serait que la gauche se réjouisse d’être débarrassé de Bush et diminue sa vigilance parce qu’il y aurait - pendant un certain temps - moins de guerres directes. De sorte que le mouvement anti-guerre international, qui connaît une crise évidente, riposterait encore moins face aux stratégies plus discrètes de l’Empire.
De toute façon, cet Empire ne deviendra pas pacifique. Tôt ou tard, il relancera des guerres à la Bush. Parce qu’en fait, l’élite US pratique un cycle d’alternance entre les deux options...
Les présidents passent, les multinationales restent
Elles ne sont pas nouvelles, ces deux options, militariste ou ’intelligente’. Et il ne s’agit pas d’une opposition entre républicains et démocrates. Parce que ces deux partis ne représentent pas ’la guerre’ et ’la paix’, mais seulement des électorats différents, et des tactiques différentes, et toujours au services des multinationales. Ainsi, ce n’est pas un républicain, mais bien un démocrate, Harry Truman, qui a déclenché la guerre en 1950 contre la Corée et la Chine. Ce n’est pas un républicain, mais bien un démocrate, John Kennedy, qui a commencé la guerre contre le Vietnam en 1961.
Et ce n’est pas non plus un vote populaire contre un vote bourgeois. Les multinationales US financent toujours les deux candidats, plaçant leurs oeufs dans les deux paniers. Mais on peut juger leurs préférences aux montants versés. Au début des années 90, les multinationales investissent des deux côtés, mais privilégient Clinton et les démocrates à 58 %. A partir de 1996, au contraire, elles misent sur les républicains à 67 %. Aux présidentielles de 2000, c’est Bush qui est financé massivement. Et déclaré élu bien que le scrutin ait désigné son rival Gore. Par contre, à la présidentielle de 2008, les multinationales changent à nouveau de côté et financent davantage Obama que son rival McCain.
De toute façon, le même président peut changer de politique. Après la chute de l’URSS et la fin de la guerre froide, Bill Clinton a d’abord baissé les budgets militaires et les commandes au complexe militaro-industriel dans l’espoir de relancer la machine économique US en général. Mais, bien que la décision soit passée quasiment inaperçue, le même Clinton, en fin de mandat, a effectué un virage : « Le budget militaire des Etats-Unis doit augmenter de 70 % » (10) Ce qui confirme ce qui a été dit plus haut : les grandes décisions politiques ne dépendent pas du caractère de tel ou tel président, mais bien de stratégies décidées plus haut. Les présidents passent, les multinationales restent.
La politique US alterne les méthodes
Donc, on parlera plutôt d’une alternance dans la politique des Etats-Unis. Après chaque grand revers, on constate un retour, temporaire, au ’soft power’.
Après la défaite du Vietnam et la réprobation morale envers les dictatures installées par Washington en Amérique latine, les multinationales US ont porté à la présidence le gentil pasteur Jimmy Carter avec de merveilleux discours sur les droits de l’homme. Après la guerre froide et la première guerre contre l’Irak, le président Clinton s’est efforcé d’embarquer les Européens dans ses guerres et il a soigné la présentation médiatique. En fait, pour essayer de résoudre ses problèmes, la bourgeoisie US a constamment hésité entre les deux options. Ou plutôt, elle les a alternées : un peu plus de bâton, un peu plus de carotte. Mais ses choix deviennent de plus en plus difficiles. Car aucune méthode ne résout vraiment les problèmes.
A présent, après le désastreux bilan de Bush, cette bourgeoisie US hésite entre les deux options. Ou bien la fuite en avant, c’est-à-dire la guerre tous azimuts. Ou bien un repli tactique, reculer pour mieux sauter et réorganiser les méthodes d’action. La question n’est pas tant de savoir quel président elle choisit, mais bien quelle stratégie.
De toute façon, on n’est pas certain que la stratégie Brzezinski soit, au final, moins brutale que celle de Bush. Il est vrai qu’en 2008, il a critiqué publiquement le président en disant qu’il était stupide de vouloir attaquer l’Iran, parce qu’il ne pouvait pas gagner et qu’une guerre serait nuisible à la situation d’Israël, au prix du pétrole, et donc à l’économie US. Mais certains analystes pensent que Brzezinski veut ménager l’Iran parce qu’il espère retourner ce pays et le faire participer un jour à un encerclement de la Russie. Voilà la puissance qui reste la bête noire, l’obsession de l’auteur du Grand Echiquier. Certains pensent que Brzezinski vise toujours à encercler et affaiblir complètement la Russie, quitte à en découdre avec elle. Sans oublier la Chine, devenue manifestement une cible majeure. Dans cette hypothèse, le soft power se transformerait en une apocalypse now.
Leurs solutions aggravent le problème
Que la bourgeoisie US soit divisée sur la ligne à suivre, découle du fait que les Etats-Unis ne sont finalement pas si puissants qu’on le croit. Ni sur le plan économique, ni sur le plan militaire. A chaque fois que les dirigeants des Etats-Unis ont cru avoir trouvé une solution, il s’est avéré après un certain temps que cette solution aggravait le mal.
Par exemple, dans les années 80, pour échapper à la récession, les multinationales US ont foncé sur l’Amérique latine et d’autres régions du tiers monde, faisant main basse sur leurs matières premières, leurs entreprises, leurs marchés. Mais comme cette offensive néolibérale a tellement appauvri ces pays, elle a provoqué des catastrophes économiques, donc des résistances de plus en plus fortes et l’Amérique latine a viré à gauche. A partir de 1989, Washington a déclenché une guerre globale pour s’assurer le contrôle absolu du pétrole. Mais le pétrole lui a échappé de plus en plus. A partir de 2001, Bush a déclenché sa guerre contre le prétendu Axe du Mal, mais il n’a réussi qu’à renforcer les résistances dans toutes les régions.
Les Etats-Unis paraissent très forts, mais le sont-ils vraiment ? Avec tous leurs dollars, toutes leurs technologies et tous leurs crimes, ils ont perdu la guerre de Corée (1950) et celle du Vietnam (1961-1975), ils ont dû se replier du Liban (1982) et de la Somalie (1993), ils n’auraient sans doute pas gagné en Yougoslavie (1999) si le président Milosevic avait accepté les combats terrestres, et ils ont d’ores et déjà perdu en Irak et en Afghanistan, même s’ils ne le reconnaissent pas encore. Ne sont-ils pas, effectivement, comme on dit, un ’tigre en papier’ ? Sur le long terme, les peuples qui défendent leurs richesses et leur avenir, ne sont-ils pas plus forts que les dollars et les missiles ?
Les Etats-Unis ont beau dépenser à eux seuls plus que toutes les autres nations du monde ensemble pour les budgets militaires, cela ne réussit plus à leur assurer la suprématie mondiale. Ils sont eux-mêmes victimes, si l’on peut dire, de leur contradiction fondamentale : tout ce qu’ils font s’oppose aux intérêts de l’immense majorité des habitants de cette planète, ils créent donc eux-mêmes la force qui les abattra.
Une armée ne peut pas être plus forte que l’économie qui la finance. Et la faiblesse fondamentale qui empêchera les dirigeants US d’atteindre leur but, c’est que l’économie US scie la branche sur laquelle est assise. En sous-payant ses travailleurs, en délocalisant une partie de sa production, en ruinant les pays du tiers monde qui devraient être ses partenaires, elle ne cesse d’appauvrir ceux à qui elle est censée vendre.
Ce problème, aucune des deux options, ni la militariste, ni l’ ’intelligente’ ne pourra le résoudre. Les militaristes augmentent les dépenses et les résistances. Les ’intelligents’, s’ils diminuent la terreur diffusée par la guerre directe, encouragent aussi la résistance.
Quelle que soit la tactique choisie, les Etats-Unis continueront à porter la guerre partout dans le monde. Pour imposer leur système économique et leurs intérêts. Il est urgent de recréer un puissant mouvement pour la paix et la souveraineté des peuples.
MICHEL COLLON
1er septembre 2008
SOURCES :
(1) John E. Peters, etc, War and escalation in South Asia, www.rand.org/pubs/monographs/2006/R...
(2) New York Times, 3 avril 2008.
(3) Le Monde, AFP, Reuters, Le Figaro, 21 avril 2008
(4) Corriere della sera, 21 avril 2008.
(5) Michel Collon, Monopoly, EPO, Bruxelles, 2000. Epuisé, voir copie gratuite à : Brzezinski
(6) Le Soir (Belgique), 23 avril 2008.
(7) Project for a New American Century (PNAC), Rebuilding America’s Defenses, septembre 2000.
(8) Towards a grand strategy for an uncertain world, German Marshall Fund of the United States, www.gmfus.org/event/detail.cfm?pare...
(9) Nouvel Observateur (France), 1er juillet 1999.
(10) Clinton Remarks on US Foreign Policy, 26 février 1999.
Les liens entre l’économie et la guerre sont analysés dans le livre "Bush le cyclone" : Bush le cyclone Ce livre répond notamment à la question "Qui commande à Bush ?" Et donc au prochain président.
Ces questions seront aussi abordées dans le prochain séminaire organisé par Investig’Action les 8 et 9 novembre. Infos : magali.investigaction@gmail.com
D’autres articles sur la politique internationale des Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’UE, l’Irak, l’Afghanistan, Brzezinski, Obama... www.michelcollon.info/
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Après Bush, chacun espère un changement ou craint le pire. McCain ou Obama ? Qu’est-ce que cela changera pour l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine, l’Afrique, le Caucase, Cuba ou le Venezuela ? Et dans les relations avec les grandes puissances : Europe, Japon, Russie, Chine ?
Nous ne pensons pas que la politique internationale des Etats-Unis se décide à la Maison-Blanche. En fait, l’élite US est actuellement hésitante sur la stratégie à suivre dans les prochaines années. Ce texte analyse les deux options qui s’offrent à elle. La crise économique rend la question encore plus brûlante : comment les Etats-Unis s’y prendront-ils pour rester la superpuissance qui domine le monde ?
Ce texte est extrait de notre livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez (chapitre 11 : Les Etats-Unis, l’or noir et les guerres de demain) à paraître prochainement. Dans les pages qui précèdent, ont été expliquées les raisons de l’ascension, puis du déclin des Etats-Unis. Investig’Action a jugé urgent de publier déjà cet extrait pour éclairer les débats en cours sur les élections aux USA...
L’échec de Bush
Quel bilan peut-on tirer de cette guerre globale menée par l’administration Bush à partir du 11 septembre ? Négatif. Pratiquement partout...
En Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis ont déclenché deux guerres qu’ils ont été incapables de gagner et qu’ils ne gagneront jamais. Bush aurait bien voulu en déclencher une troisième contre l’Iran, mais trop affaibli, il a dû y renoncer. Le but de cette guerre était d’assurer à Washington le contrôle du pétrole. En cinq ans, il a grimpé de 25 dollars à plus de 100 dollars, avec des conséquences très négatives pour l’économie US et mondiale.
En Amérique du Sud, les Etats-Unis ont perdu, entièrement ou partiellement, le contrôle de presque toutes leurs colonies : Venezuela, Bolivie, Equateur, Uruguay, Paraguay, Argentine et Brésil. Ne leur restent, à l’heure où nous écrivons ces lignes, que le Pérou, le Chili et la Colombie.
En Afrique aussi, la résistance a marqué des points. Le Congo de Kabila a refusé de se mettre à genoux. Et quand Washington a cherché un endroit pour installer le centre de son nouveau commandement militaire Africom, tous les pays ont poliment refusé. Il a finalement fallu se rabattre sur le Maroc, au prix de certaines concessions financières.
De même, en Asie du Sud, un groupe de stratèges US s’inquiétait récemment de la montée des résistances dans toute la région et proposait de renforcer la ’capacité de projection’ des Etats-Unis en Asie du Sud. Dans leur jargon, ça veut dire les moyens d’organiser des débarquements militaires, des bombardements ou des coups d’Etat soutenus. Mais il s’empressait de signaler qu’en raison de l’impopularité des Etats-Unis dans cette région, il serait impossible de trouver un pays pouvant accueillir le siège de cette force US. (1)
Même chez les alliés européens, la politique de Bush a provoqué des résistances. Ainsi, au sommet de l’Otan à Bucarest, en avril, George Bush a réclamé une nouvelle expansion pour intégrer cette fois l’Ukraine et la Géorgie, deux pistolets braqués sur la Russie. Mais il a essuyé un refus, ferme et public, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne, de l’Italie, de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg, peu désireux de se fâcher avec Moscou qui fournit leur gaz. Steve Erlanger et Steven Lee Myers, deux analystes proches du Pentagone, y ont vu « un échec notable de la politique des Etats-Unis dans une alliance normalement dominée par Washington » (2).
En Russie justement, le ton monte. Moscou refuse l’installation sur le continent européen des armes que les Etats-Unis appellent un bouclier antimissile : « Si une partie du potentiel nucléaire des Etats-Unis est en Europe (...), nous devrons avoir des cibles en Europe » (3). D’ailleurs, en mai 2008, la Russie a testé un nouveau missile intercontinental à têtes multiples, « en réponse aux actes unilatéraux et infondés de nos partenaires », a déclaré Poutine. Washington certifie pourtant que le bouclier antimissile n’est pas dirigé contre la Russie, mais seulement contre des Etats comme l’Iran. Mais Poutine rétorque : « Aucun missile iranien n’a de portée suffisante. Il devient alors évident que cette nouveauté nous concerne aussi nous, Russes. » (4).
Tout comme la Russie, la Chine n’a pas reculé non plus devant les multiples campagnes et pressions organisées par Washington.
L’élite US se divise
Il y a dix ans, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller du président Carter et stratège le plus important des Etats-Unis, publiait Le Grand Echiquier, sorte de mode d’emploi du « Comment rester la seule superpuissance dominant le monde » (5) . Il y expliquait, avec la brutalité de quelqu’un qui n’est plus aux affaires, que Washington devait absolument affaiblir ses rivaux : Russie, Chine, mais aussi Europe et Japon, et les empêcher de s’allier entre eux. Diviser pour régner.
Aujourd’hui, quel est le bulletin de George Bush, sur base des critères définis par Brzezinski ? A-t-il réussi à affaiblir les grandes puissances rivales ? Disons : mention assez bien en ce qui concerne le Japon, assez bien (pour l’instant) en ce qui concerne l’U.E., mais mauvais en ce qui concerne la Russie, et très mauvais en ce qui concerne la Chine.
Globalement, Bush a provoqué tant de résistances que la domination des Etats-Unis s’est affaiblie. Les secteurs qui l’avaient porté au pouvoir - armement, pétrole, automobile, défense, compagnies pharmaceutiques - constatent que les guerres de Bush n’ont apporté ni de grands profits, ni de nouvelles zones d’exploitation. En fait, elles ont coûté davantage qu’elles n’ont rapporté. Et l’administration Bush s’est révélée être un petit cercle restreint, pensant beaucoup à s’en mettre personnellement plein les poches, mais incapables de finesse tactique et de réelle vision à long terme.
Une fois l’échec devenu évident, les divisions se sont exacerbées au sein de l’élite US, et même de l’administration Bush. A partir de 2006, les néocons ont dû céder du terrain. Ils ont dû accepter le remplacement du ministre de la Guerre, Donald Rumsfeld, par Robert Gates, un homme de la Trilatérale et de la tendance Brzezinski. Le nouveau ministre a en quelque sorte admis la faiblesse du militarisme US dans un discours prononcé devant les élèves de l’Académie militaire de West Point : « Ne combattez pas à moins d’y être obligés. Ne combattez jamais seuls. Et ne combattez jamais longtemps. » (6). Puis, la commission bipartisane Baker - Hamilton a condamné la tentative de Bush de remodeler le ’Grand Moyen-Orient’ comme étant irréaliste et elle a prôné au contraire une approche plus tactique envers la Syrie et l’Iran.
Même au sein des services secrets et de l’Armée, plusieurs frondes se sont déclenchées. En décembre 2007, lorsque Bush a voulu préparer une attaque contre l’Iran sous le classique prétexte des armes de destruction massive, seize services de renseignement US ont surpris tout le monde en publiant un rapport qui constatait que l’Iran avait suspendu son programme nucléaire militaire depuis au moins 2003.
« Le déclin des Etats-Unis est inévitable » (Zbigniew Brzezinski)
Dans son livre, Brzezinski proposait une stratégie agressive et machiavélique pour sauver l’Empire US. Mais lui-même, croit-il que ça marchera ? Aussi surprenant que ça paraisse, la réponse est : Non.
« A long terme, la politique globale est vouée à devenir de moins en moins propice à la concentration d’un pouvoir hégémonique dans les mains d’un seul Etat. L’Amérique n’est donc pas seulement la première superpuissance globale, ce sera très probablement la dernière. » (p. 267)
La raison tient dans l’évolution de l’économie : « Le pouvoir économique risque aussi de se disperser. Dans les prochaines années, aucun pays ne sera susceptible d’atteindre 30% environ du PIB mondial, chiffre que les Etats-Unis ont maintenu pendant la plus grande partie du 20ème siècle, sans parler de la barre des 50% qu’ils ont atteinte en 1945. Selon certaines estimations, l’Amérique pourrait encore détenir 20% du PIB mondial à la fin de cette décennie pour retomber à 10-15% d’ici l’an 2020, tandis que les chiffres d’autres puissances - l’Europe, la Chine, le Japon - augmenteraient pour égaler approximativement le niveau des Etats-Unis. (...) Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé, la suprématie dont jouit aujourd’hui l’Amérique ne pourra être assurée par aucun Etat isolé. » (p. 267-8)
« Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé ». Brzezinski ne parle donc pas d’une possibilité, mais d’une certitude. Il écrit cela en 1997. Aujourd’hui, il est devenu clair que le déclin est bel et bien amorcé. Le monde devient multipolaire.
Mais peut-être Brzezinski est-il un pessimiste isolé ? Peut-être que les néocons qui ont inspiré Bush sont plus ’optimistes’, si l’on ose employer ce mot ? Eh bien, en fait, pas beaucoup plus. Dans le texte fondateur de toute la politique de l’administration, le Project for a New American Century (PNAC), rédigé en 1992 par Paul Wolfowitz et ses amis, on trouve évidemment toute l’idéologie de la nouvelle croisade militariste, mais aussi une remarque qui attire l’attention : « Actuellement, les Etats-Unis ne rencontrent aucun rival mondial. La grande stratégie de l’Amérique doit viser à préserver et étendre cette position avantageuse aussi longtemps que possible (...) Préserver cette situation stratégique désirable dans laquelle les Etats-Unis se trouvent maintenant exige des capacités militaires prédominantes au niveau mondial. » (7).
« Aussi longtemps que possible ». Ici aussi, donc, on ne croit pas qu’il sera possible pour les Etats-Unis de rester éternellement les maîtres du monde. Voilà bien un grand paradoxe. Le moment entier craint les Etats-Unis. Mais les dirigeants US, eux, savent qu’ils sont aux commandes du Titanic. Et pour sauver l’Empire autant que possible, ils sont partagés entre deux options...
Deux options pour sauver l’Empire
Quelle sera la politique internationale des Etats-Unis dans les années qui viennent ? Le choix de tel ou tel président est certes une indication. Mais pas décisive. Rappelons que, durant la campagne présidentielle de 2000, George Bush avait promis une politique internationale beaucoup plus humble et moins interventionniste que son prédécesseur ! Tandis que l’autre candidat, Al Gore, avait proposé un budget militaire plus élevé que celui de Bush. Nous pensons que les grandes orientations de politique internationale ne sont pas décidées par les présidents, mais par les multinationales. En fonction de leurs besoins du moment et de leur évaluation du rapport de forces mondial.
Et justement, après le bilan d’échec des années Bush que nous venons de décrire, l’élite US apparaît assez divisée sur la marche à suivre. Comment se sortir de cette situation délicate ?
La première option possible, c’est l’option militariste. Les néocons de Bush l’ont incarné ces dernières années avec la stratégie Wolfowitz. L’agression et l’intimidation comme stratégie générale. Multiplier les guerres, gonfler au maximum les commandes au complexe militaro-industriel pour tirer la croissance et la domination des multinationales US, pour intimider aussi les alliés et les rivaux.
L’autre option, c’est celle défendue par Brzezinski et qu’il aime à appeler ’soft power’ (le pouvoir en douceur). D’autres parlent d’un ’impérialisme intelligent’. En fait, il s’agit de réaliser les mêmes objectifs des Etats-Unis, mais par des formes de violence moins directes, moins visibles. En comptant moins sur les interventions militaires US, très coûteuses, et davantage sur les services secrets, les manoeuvres de déstabilisation, les guerres par pays interposés, et sur la corruption aussi...
Cinq généraux de l’Otan préparent un gouvernement mondial...
La première option consiste à militariser encore davantage la vie politique et à multiplier les guerres. Bush au carré.
En janvier 2008, cinq ex-généraux de l’Otan ont présenté un document préparatoire à une rencontre au sommet de l’OTAN à Bucarest (8). Leurs propositions révèlent une tendance absolument effrayante. Et ce qui donne beaucoup de poids à leur document, c’est que tous exerçaient, jusqu’il y a peu, des fonctions au plus haut niveau. Le général John Shalikashvili était chef de l’état-major US et commandant en chef de l’Otan en Europe, le général Klaus Naumann dirigeait l’armée allemande et présidait le comité militaire de l’Otan en Europe, le général Henk van den Breemen était chef de l’état-major hollandais, les mêmes fonctions étant occupées en France par l’amiral Jacques Lanxade tandis que Lord Inge dirigeait l’état-major et le service de la Défense en Grande-Bretagne. Rien que des grosses pointures. Et très agressives, comme nous allons le voir...
Page 6 : « [Les auteurs] proposent des pistes sur la façon de surmonter une rivalité possible avec l’UE et de permettre à l’OTAN d’accéder à des instruments non militaires. » Deux remarques. 1. En fait, cette rivalité n’est pas seulement possible, elle est tout à fait réelle. Dans quel sens voudront-ils la surmonter ? 2. Que signifie pour l’Otan « accéder à des instruments non militaires » ? S’agit-il d’obtenir une emprise plus forte sur la vie civile des sociétés occidentales ?
Page 7 : « Afin d’initier le processus, ils proposent d’établir un directorat réunissant les Etats Unis, l’UE et l’OTAN. Il aurait pour mission de coordonner toutes les opérations dans la sphère atlantique. » Un super - gouvernement mondial, donc. Pour réaliser quels objectifs ?
Les Cinq nous l’expliquent page 42 : « Ce qui attend les alliés occidentaux, c’est la défense proactive, soutenue sur le long terme de leurs sociétés et de leur mode de vie. » ’Défendre notre mode de vie’ fut déjà un argument employé par le père Bush pour déclencher la première guerre contre l’Irak. En fait, ’mode de vie’ est une façon hypocrite de désigner la domination des multinationales sur la vie économique. Domination qui a pour effet de maintenir la moitié de l’humanité dans la pauvreté. Le but des Cinq, est bien d’employer les moyens militaires pour maintenir le fossé riches - pauvres. Pour qui en douterait, on précise page 92 : « Les objectifs de notre stratégie sont de préserver la paix, nos valeurs, le libéralisme économique et la stabilité. »
Préserver la stabilité des multinationales, donc. Et contre quel ennemi ? Les auteurs fournissent quelques exemples de ce qu’il ne faut pas tolérer dans le tiers monde. Page 52 : « Nous avons des exemples moins importants d’aide non souhaitable : du Venezuela au régime cubain ». Le gendarme mondial s’arroge le droit d’intervenir partout contre tout pays posant des actes qui déplaisent aux multinationales.
Mais parmi tous les indésirables, quel est l’ennemi principal ? La réponse vient page 44 : « La Chine est en mesure de faire grand tort aux économies US et mondiale en s’appuyant sur ses énormes réserves en dollars. » Et page 52 : « La Chine est en mesure d’utiliser l’arme de la finance pour s’imposer en Afrique et acquiert la capacité de l’utiliser à beaucoup plus grande échelle - si tel est son choix. »
Voici donc les bons et les méchants bien définis. Le libéralisme a besoin de l’Otan pour s’imposer au monde entier. Et pour mener cette guerre économique, de quels moyens l’Otan devrait-elle disposer ?
Le droit international et l’ONU jetés par-dessus bord
En fait, les cinq généraux se sentent frustrés. Page 76 : « L’un des principaux problèmes dans la conception stratégique actuelle de l’alliance atlantique est que ses actions restent essentiellement réactives plutôt que préventives, et sont limitées à des moyens militaires. » Page 91 : « Or une stratégie ambitieuse doit comprendre l’utilisation bien intégrée de tous les leviers disponibles, qu’ils soient politiques, économiques, militaires, culturels, sociaux, moraux, spirituels ou psychologiques. »
Nous y voilà ! La Bande des Cinq entend déborder de ses tâches militaires et exercer une emprise sur le fonctionnement de la société civile. Au moins, le droit sera-t-il respecté par ce nouveau gouvernement mondial ? On en doute fortement... Pages 94-95 : « Un autre principe à respecter est la légalité. Toute action doit être légitime, autorisée et respecter le droit international. Voilà qui peut représenter un handicap considérable lorsque l’adversaire n’a aucun respect pour quelque loi que ce soit, mais agir différemment signifierait en fin de compte appliquer la loi de la jungle et miner notre propre crédibilité. Pourtant ce principe n’empêche pas qu’il faille adapter le droit international existant à un contexte international en constante évolution... »
Dans cette citation, les premières phrases servent de pommade, le véritable contenu vient à la fin : ’adapter’ le droit signifie en réalité le violer, nier les principes proclamés jusqu’à présent. Après Abou Ghraib, Guantanamo, la torture, les assassinats de chefs d’Etat, les vols clandestins et les prisons secrètes de la CIA, nous propose-t-on de combattre ces violations du droit ? Non, on propose de les légaliser en ’adaptant’ le droit.
Il faut rappeler que déjà les deux guerres contre l’Irak et celle contre la Yougoslavie ont violé le droit international, la charte de l’ONU et même la propre Charte de l’Otan. Mais, précisément, c’est de la légalité internationale que les Cinq veulent se débarrasser. Page 104-105 : « L’approbation des Nations - Unies peut ne pas être nécessaire selon l’article 51 de la Charte des Nations - Unies (légitime défense) et il est peut-être possible d’y renoncer au terme de la Convention sur le génocide. »
« Vive la guerre préventive » ! Même nucléaire.
On sera d’autant plus inquiet en lisant page 96 : « Ce qu’il nous faut, c’est une forme de dissuasion par refus proactif, où la préemption est une forme de réaction en cas de menace imminente et la prévention une tentative pour reprendre l’initiative et mettre fin au conflit. »
’Défense proactive’, dans le jargon des militaires, désigne la guerre préventive bien que celle-ci soit interdite par le droit international. Ce terme revient sans cesse dans le document des Cinq. George W. Bush avait déjà invoqué une ’guerre préventive’ contre le terrorisme. Comme Hitler en son temps. Car les agresseurs se réfugient souvent le prétexte de prévenir un danger. En réalité, le droit international a toujours interdit explicitement les guerres prétendument préventives. Mais les craintes ne s’arrêtent pas là...
Page 94 : « A première vue, l’arme nucléaire peut sembler disproportionnée ; mais si l’on tient compte des dommages qu’elle prévient, il est possible qu’elle soit raisonnable. » Ici, éclate toute l’immoralité des cinq bandits. La guerre nucléaire est une atrocité et l’humanité n’a cessé de réclamer le démantèlement de ces armes de destruction massive. Voici qu’on prétend les justifier. Avec une hypocrisie qui ne peut tromper personne : ’prévenir des dommages’. Totalement flou et sans doute raciste : la vie des peuples adversaires ne vaut rien.
La vérité est que ces généraux criminels, constatant que les bombardements classiques ne suffisent pas à briser les résistances, et que les guerres terrestres sont coûteuses et périlleuses pour les envahisseurs, ces généraux criminels avancent l’arme nucléaire comme solution au problème d’hégémonie mondiale des multinationales.
« Préparer les esprits »
On le voit, la marchandise que la Bande des Cinq prétend nous vendre est totalement pourrie et avariée. C’est pourquoi, prévoyants, ils comptent travailler l’opinion par des campagnes de propagande à long terme. Page 104 : « Ces mesures doivent s’accompagner d’efforts proactifs et coordonnés de communication dans les médias (...) Par ailleurs, cette campagne médiatique pourrait préparer les esprits à une intervention armée. »
’Préparer les esprits’ ! Bien sûr, ce n’est pas nouveau... Tirant le bilan de la guerre contre la Yougoslavie (en 1999), qui fut le festival le plus réussi de la désinformation organisée, un général de l’Otan avouait, après la guerre, que de fausses informations avaient été systématiquement balancées, tandis que les informations gênantes étaient écartées ou marginalisées pour « anesthésier les opinions ». Il résumait ainsi la philosophie de l’Otan : « L’opinion, ça se travaille, comme le reste. » (9). A chaque guerre, d’ailleurs, les généraux occidentaux engagent des spin doctors, c’est-à-dire des agents publicitaires pour vendre leur guerre et manipuler l’opinion. Mais cette fois, on va beaucoup plus loin, il s’agit de toute une campagne à long terme pour conditionner l’opinion...
Page 129 : « Il faut par conséquent que l’OTAN développe une stratégie d’information qui doit servir trois objectifs simultanément. Elle doit persuader le monde que l’OTAN est une force du bien. Elle doit se déployer avant que les adversaires commencent à répandre leurs informations, c’est-à-dire que l’OTAN doit imposer sa domination en matière de relations publiques. Elle doit gagner le coeur et l’esprit des habitants des pays de l’OTAN (à la justesse de l’attitude de l’alliance atlantique) mais aussi des populations dans les pays où se passe l’intervention armée. »
« Imposer sa domination en matière de relations publiques ». L’information est conçue comme une guerre qui se gagne en éliminant les forces de l’adversaire. Il ne s’agit pas ici d’accusations gratuites : l’armée US a bombardé et emprisonné des journalistes d’Al-Jazeera, l’Otan a bombardé la télévision de Belgrade (17 tués), le Pentagone a préparé des plans pour éliminer les informations gênantes sur Internet dont le caractère démocratique dérange considérablement.
Un plan de dictature mondiale
Au début de leur document, les cinq généraux annonçaient « des pistes pour surmonter une rivalité avec l’U.E. » Comment vont-ils s’y prendre ? En fait, ils utilisent le cadre de l’Otan pour organiser la soumission de l’U.E. aux volontés de Washington...
Page 137 : « Nous considérons que les forces multinationales sont la clé d’une modernisation rapide et peu onéreuse des forces de l’OTAN, mais nous soulignons que cette option n’est possible que si les Etats membres acceptent sans restriction que ces forces seront à la disposition de l’OTAN pour toute opération autorisée par le Conseil de l’OTAN. » Traduction : on obligera les armées européennes à obéir aux décisions de l’Otan (actuellement, l’unanimité est requise).
Le plan des Cinq procure trois avantages aux Etats-Unis : 1. Intégrer des forces européennes dans leurs guerres. 2. Reporter les coûts sur les alliés. 3. Partager aussi l’impopularité.
Le caractère antidémocratique des Cinq se manifeste clairement page 139 : « Nous choisissons de ne pas formuler nos propositions pour la réforme de l’UE de façon aussi détaillée que pour l’OTAN, et ceci pour deux raisons : tout d’abord un nouveau traité qui vient remplacer la ’constitution’ désormais condamnée est actuellement adopté en douce, de façon à éviter de consulter les populations. »
Leur plan vise bien à rendre impossible toute opposition. Page 144 : « Afin d’éliminer toute source d’irritation, il pourrait être décidé que c’est toujours d’abord au sein de l’OTAN qu’un point sera traité et que les membres de l’OTAN qui sont aussi membres de l’UE s’engagent à ne pas s’écarter du vote posé à l’OTAN quand le point est abordé dans des instances européennes. » Donc, une fois que l’Otan aura décidé, un pays européen n’aura plus le droit de s’opposer.
En conclusion, ce plan de la Bande des Cinq, préparé par des gens qui ont été au sommet du pouvoir militaire mondial, indique une tendance significative dans cette élite. Leur plan de super - gouvernement mondial à trois (dominé en réalité par les Etats-Unis) jetterait à la poubelle tout vestige du droit international, légitimerait la guerre préventive et les armes nucléaires, organiserait la manipulation systématique des opinions. C’est un plan de nature fasciste.
Voilà une des deux options auxquelles l’élite des Etats-Unis pense actuellement pour résoudre ses problèmes. L’autre est incarnée notamment par Zbigniew Brzezinski dont nous avons parlé plus haut...
« L’impérialisme intelligent » ?
Les stratèges militaires US distinguent trois types de guerres qu’ils peuvent déclencher : 1. Les guerres de haute intensité. Il s’agit des affrontements entre grandes puissances du type des deux guerres mondiales. 2. Les guerres de moyenne intensité. Elles comportent aussi un engagement militaire US direct mais contre des puissances beaucoup plus faibles. Comme l’Irak ou la Yougoslavie. 3. Les guerres de basse intensité. Elles ne comportent pas d’engagement militaire direct des Etats-Unis. Ceux-ci s’arrangent pour se faire battre les autres. Ils provoquent des conflits entre pays voisins, ou à travers des mouvements paramilitaires ou terroristes.
Trompeur, le terme ’basse intensité’ peut donner l’impression que les dégâts sont moindres. En réalité, ils ne sont moindres que pour les Etats-Unis. Ainsi, la guerre dite de ’basse intensité’ que Washington a déclenchée contre le Congo (à travers les armées du Rwanda et de l’Ouganda voisins, et diverses milices) a fait cinq millions de morts et elle a paralysé le développement du Congo.
La stratégie Brzezinski, à la différence de Bush, privilégie ces guerres de basse intensité. Elle n’est donc nullement plus morale, mais se veut juste plus intelligente.
Mais Brzezinski propose aussi de recourir à d’autres formes d’intervention. Souvent, on ne pense qu’à la forme la le plus visible de l’agression : l’intervention militaire des Etats-Unis. En réalité, ils disposent de toute une panoplie. Si on veut établir une typologie complète, dans l’ordre d’intensité, on doit compter les formes suivantes : 1. Corruptions des dirigeants locaux. 2. Chantages sur ces dirigeants locaux. 3. Campagnes médiatiques de diabolisation. 4. Déstabilisations diverses. 5. Embargos et blocus commerciaux. 6. Coups d’Etat. 7. Provocations de séparatismes. 8. Guerres par intermédiaires. 9. Bombardements. 10. Occupations terrestres. Toute une gamme de méthodes, on le voit, et qui peuvent évidemment se combiner, mais qui constituent toutes des agressions. Bien sûr, tous les gouvernements US recourent à l’ensemble de ces méthodes, et pas seulement à certaines. Mais le dosage et les financements diffèrent.
Après les crimes commis par Bush, on pourrait être tenté de se réjouir de voir un changement de méthodes. En réalité, si Washington décide de changer ses tactiques, il ne s’agira pas de pacifisme, mais seulement de rendre la brutalité moins visible. Il faut rappeler que Brzezinski, c’est l’homme qui a financé ben Laden en Afghanistan pour piéger l’Union soviétique dans une guerre de longue durée, coûteuse et briser son alliance avec le monde musulman. Brzezinski est très fier de son succès et ne manque pas une occasion de le rappeler.
Si les Etats-Unis décident d’appliquer la stratégie Brzezinski, il y aura sans doute moins de guerres directes. Et elles se feront le plus possible en concertation avec les alliés. Ce qui permettra également de mieux soigner l’image médiatique et la manipulation de l’opinion.
Et surtout, en faisant travailler davantage la CIA, on s’efforcera de remplacer les guerres menées directement par les Etats-Unis par des guerres ’indirectes’. Faire se battre des pays voisins en soutenant ’le bon’ sous toutes sortes de bons prétextes. Ce fut la méthode employée avec succès par Clinton contre la Yougoslavie.
La méthode Brzezinski présente deux avantages pour les Etats-Unis : 1. Elle leur redonne un aspect plus présentable, pour rétablir leur autorité morale. 2. En versant moins d’argent au complexe militaro-industriel, elle permet d’aider davantage l’économie US pour renforcer sa position concurrentielle face à l’Europe, la Chine, l’Inde, etc...
Pour économiser sur les guerres, la stratégie Brzezinski recourt davantage aux chantages et aussi à l’action clandestine. Les chantages peuvent passer, notamment, par l’utilisation des instruments du contrôle économique global comme la Banque Mondiale, le FMI et l’OMC. Institutions multilatérales mais dominées par les Etats-Unis et permettant de dicter leurs volontés au tiers monde d’une manière apparemment plus objective. Mais ce ne sera pas facile car la Banque Mondiale et le FMI ont accumulé tant de haines là où ils sont passés que les pays ont cherché des alternatives. L’idée d’une Banque du Sud, lancée par Chavez, fait son chemin...
L’action clandestine, c’est-à-dire la CIA, devrait aussi être utilisée davantage. Elle permet de se débarrasser des gouvernements gênants avec des investissements bien moindres.
Voilà pourquoi les tenants de la stratégie de Brzezinski se définissent comme partisans d’un ’soft power’ ou ’impérialisme intelligent’. Le danger, avec ce soft power, serait que la gauche se réjouisse d’être débarrassé de Bush et diminue sa vigilance parce qu’il y aurait - pendant un certain temps - moins de guerres directes. De sorte que le mouvement anti-guerre international, qui connaît une crise évidente, riposterait encore moins face aux stratégies plus discrètes de l’Empire.
De toute façon, cet Empire ne deviendra pas pacifique. Tôt ou tard, il relancera des guerres à la Bush. Parce qu’en fait, l’élite US pratique un cycle d’alternance entre les deux options...
Les présidents passent, les multinationales restent
Elles ne sont pas nouvelles, ces deux options, militariste ou ’intelligente’. Et il ne s’agit pas d’une opposition entre républicains et démocrates. Parce que ces deux partis ne représentent pas ’la guerre’ et ’la paix’, mais seulement des électorats différents, et des tactiques différentes, et toujours au services des multinationales. Ainsi, ce n’est pas un républicain, mais bien un démocrate, Harry Truman, qui a déclenché la guerre en 1950 contre la Corée et la Chine. Ce n’est pas un républicain, mais bien un démocrate, John Kennedy, qui a commencé la guerre contre le Vietnam en 1961.
Et ce n’est pas non plus un vote populaire contre un vote bourgeois. Les multinationales US financent toujours les deux candidats, plaçant leurs oeufs dans les deux paniers. Mais on peut juger leurs préférences aux montants versés. Au début des années 90, les multinationales investissent des deux côtés, mais privilégient Clinton et les démocrates à 58 %. A partir de 1996, au contraire, elles misent sur les républicains à 67 %. Aux présidentielles de 2000, c’est Bush qui est financé massivement. Et déclaré élu bien que le scrutin ait désigné son rival Gore. Par contre, à la présidentielle de 2008, les multinationales changent à nouveau de côté et financent davantage Obama que son rival McCain.
De toute façon, le même président peut changer de politique. Après la chute de l’URSS et la fin de la guerre froide, Bill Clinton a d’abord baissé les budgets militaires et les commandes au complexe militaro-industriel dans l’espoir de relancer la machine économique US en général. Mais, bien que la décision soit passée quasiment inaperçue, le même Clinton, en fin de mandat, a effectué un virage : « Le budget militaire des Etats-Unis doit augmenter de 70 % » (10) Ce qui confirme ce qui a été dit plus haut : les grandes décisions politiques ne dépendent pas du caractère de tel ou tel président, mais bien de stratégies décidées plus haut. Les présidents passent, les multinationales restent.
La politique US alterne les méthodes
Donc, on parlera plutôt d’une alternance dans la politique des Etats-Unis. Après chaque grand revers, on constate un retour, temporaire, au ’soft power’.
Après la défaite du Vietnam et la réprobation morale envers les dictatures installées par Washington en Amérique latine, les multinationales US ont porté à la présidence le gentil pasteur Jimmy Carter avec de merveilleux discours sur les droits de l’homme. Après la guerre froide et la première guerre contre l’Irak, le président Clinton s’est efforcé d’embarquer les Européens dans ses guerres et il a soigné la présentation médiatique. En fait, pour essayer de résoudre ses problèmes, la bourgeoisie US a constamment hésité entre les deux options. Ou plutôt, elle les a alternées : un peu plus de bâton, un peu plus de carotte. Mais ses choix deviennent de plus en plus difficiles. Car aucune méthode ne résout vraiment les problèmes.
A présent, après le désastreux bilan de Bush, cette bourgeoisie US hésite entre les deux options. Ou bien la fuite en avant, c’est-à-dire la guerre tous azimuts. Ou bien un repli tactique, reculer pour mieux sauter et réorganiser les méthodes d’action. La question n’est pas tant de savoir quel président elle choisit, mais bien quelle stratégie.
De toute façon, on n’est pas certain que la stratégie Brzezinski soit, au final, moins brutale que celle de Bush. Il est vrai qu’en 2008, il a critiqué publiquement le président en disant qu’il était stupide de vouloir attaquer l’Iran, parce qu’il ne pouvait pas gagner et qu’une guerre serait nuisible à la situation d’Israël, au prix du pétrole, et donc à l’économie US. Mais certains analystes pensent que Brzezinski veut ménager l’Iran parce qu’il espère retourner ce pays et le faire participer un jour à un encerclement de la Russie. Voilà la puissance qui reste la bête noire, l’obsession de l’auteur du Grand Echiquier. Certains pensent que Brzezinski vise toujours à encercler et affaiblir complètement la Russie, quitte à en découdre avec elle. Sans oublier la Chine, devenue manifestement une cible majeure. Dans cette hypothèse, le soft power se transformerait en une apocalypse now.
Leurs solutions aggravent le problème
Que la bourgeoisie US soit divisée sur la ligne à suivre, découle du fait que les Etats-Unis ne sont finalement pas si puissants qu’on le croit. Ni sur le plan économique, ni sur le plan militaire. A chaque fois que les dirigeants des Etats-Unis ont cru avoir trouvé une solution, il s’est avéré après un certain temps que cette solution aggravait le mal.
Par exemple, dans les années 80, pour échapper à la récession, les multinationales US ont foncé sur l’Amérique latine et d’autres régions du tiers monde, faisant main basse sur leurs matières premières, leurs entreprises, leurs marchés. Mais comme cette offensive néolibérale a tellement appauvri ces pays, elle a provoqué des catastrophes économiques, donc des résistances de plus en plus fortes et l’Amérique latine a viré à gauche. A partir de 1989, Washington a déclenché une guerre globale pour s’assurer le contrôle absolu du pétrole. Mais le pétrole lui a échappé de plus en plus. A partir de 2001, Bush a déclenché sa guerre contre le prétendu Axe du Mal, mais il n’a réussi qu’à renforcer les résistances dans toutes les régions.
Les Etats-Unis paraissent très forts, mais le sont-ils vraiment ? Avec tous leurs dollars, toutes leurs technologies et tous leurs crimes, ils ont perdu la guerre de Corée (1950) et celle du Vietnam (1961-1975), ils ont dû se replier du Liban (1982) et de la Somalie (1993), ils n’auraient sans doute pas gagné en Yougoslavie (1999) si le président Milosevic avait accepté les combats terrestres, et ils ont d’ores et déjà perdu en Irak et en Afghanistan, même s’ils ne le reconnaissent pas encore. Ne sont-ils pas, effectivement, comme on dit, un ’tigre en papier’ ? Sur le long terme, les peuples qui défendent leurs richesses et leur avenir, ne sont-ils pas plus forts que les dollars et les missiles ?
Les Etats-Unis ont beau dépenser à eux seuls plus que toutes les autres nations du monde ensemble pour les budgets militaires, cela ne réussit plus à leur assurer la suprématie mondiale. Ils sont eux-mêmes victimes, si l’on peut dire, de leur contradiction fondamentale : tout ce qu’ils font s’oppose aux intérêts de l’immense majorité des habitants de cette planète, ils créent donc eux-mêmes la force qui les abattra.
Une armée ne peut pas être plus forte que l’économie qui la finance. Et la faiblesse fondamentale qui empêchera les dirigeants US d’atteindre leur but, c’est que l’économie US scie la branche sur laquelle est assise. En sous-payant ses travailleurs, en délocalisant une partie de sa production, en ruinant les pays du tiers monde qui devraient être ses partenaires, elle ne cesse d’appauvrir ceux à qui elle est censée vendre.
Ce problème, aucune des deux options, ni la militariste, ni l’ ’intelligente’ ne pourra le résoudre. Les militaristes augmentent les dépenses et les résistances. Les ’intelligents’, s’ils diminuent la terreur diffusée par la guerre directe, encouragent aussi la résistance.
Quelle que soit la tactique choisie, les Etats-Unis continueront à porter la guerre partout dans le monde. Pour imposer leur système économique et leurs intérêts. Il est urgent de recréer un puissant mouvement pour la paix et la souveraineté des peuples.
MICHEL COLLON
1er septembre 2008
SOURCES :
(1) John E. Peters, etc, War and escalation in South Asia, www.rand.org/pubs/monographs/2006/R...
(2) New York Times, 3 avril 2008.
(3) Le Monde, AFP, Reuters, Le Figaro, 21 avril 2008
(4) Corriere della sera, 21 avril 2008.
(5) Michel Collon, Monopoly, EPO, Bruxelles, 2000. Epuisé, voir copie gratuite à : Brzezinski
(6) Le Soir (Belgique), 23 avril 2008.
(7) Project for a New American Century (PNAC), Rebuilding America’s Defenses, septembre 2000.
(8) Towards a grand strategy for an uncertain world, German Marshall Fund of the United States, www.gmfus.org/event/detail.cfm?pare...
(9) Nouvel Observateur (France), 1er juillet 1999.
(10) Clinton Remarks on US Foreign Policy, 26 février 1999.
Les liens entre l’économie et la guerre sont analysés dans le livre "Bush le cyclone" : Bush le cyclone Ce livre répond notamment à la question "Qui commande à Bush ?" Et donc au prochain président.
Ces questions seront aussi abordées dans le prochain séminaire organisé par Investig’Action les 8 et 9 novembre. Infos : magali.investigaction@gmail.com
D’autres articles sur la politique internationale des Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’UE, l’Irak, l’Afghanistan, Brzezinski, Obama... www.michelcollon.info/
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Dear Sir or madam:
If you're looking for counterfeits, fakes, and forgeries, Kigali is your place. The revelations about Paul Kagame’s atrocities and hated speeches hardly are repeated in the Kigali press, not because they are not only scandalous, but also because they aren’t government officials routinely relying on fake dissertations patched together by underlings. Sometimes you see kind of sharangabo, Kagiraneza and other RPF criminals worshiping the bloody dictator Paul Kagame, you will be witnessing psychos hero-worshiping him, others like me will just be glad never to meet him. In fact,
Paul Kagame is a political wanker ruling with his RPF one party essentially based on his Tutsi ethnic group supremacy with regard to the increasing sectarian cleansing and the massive internal and external displacement of the hated Hutus, 85% of the Rwandan population.
If somebody from my readers understands the situation, Rwandans will never accept any autocratic monarchy what has been expressed in 1959; neither will they accept the autocratic dictatorial one-party system actually running the country created to kill and/or enslave the majority of Rwandans.
The negative and destructive effects of the ethnical and sectarian RPF party on the Rwandan society have always shown the risk of uncertainty, and suffer the grave consequences of Nazi principals. RPF as one party cannot produce any other system other than autocratic/dictatorial power. Moreover, within the Rwandan community, the RPF party represents a minority from bloody RPF and Nazi RPF leadership and members.
There is no denying that a society governed by one party is similar to one which is governed by one tribe or one sect. The party, as shown, represents the perception of a certain group of people, or the interests of one group in society, or one belief, or one region. Such a party is a minority compared with the whole people, just as the tribe and the sect are. The minority has narrow, common sectarian interests and beliefs, from which a common outlook is formed.
One of the more common features of a RPF party-state is that the position of RPF is guaranteed in a constitution and all forms of political opposition are banned by law. RPF party controls all aspects of life within Rwanda. The belief that a ruling party is all important to a state came from Lenin who believed that only one party - the Communists - could take the workers to their ultimate destiny and that the involvement of other parties would hinder this progress.
Still Rwandans can’t freely express their beliefs; due to the state terrorist led by RPF bloody criminals,
Rwandans have no fair and transparent elections at all levels of the Rwandans society. We saw the masquerade of elections in 2003 and now yesterday’s stupid “mise-en-scène” elections with the benediction of the British corrupt observers,
There were no independent electoral commissions, the international community, especially the US, UN and the EU, closed their eyes over intimidations, fraud, killings and the way of obliging voters to stand before their RPF slaughterer and so on.
There is a serious assault on human and civil liberties in Rwanda,
There is no free press and we can’t talk about an independent judiciary in Rwanda,
There is no constitutional control over electoral results out of the hands of the government, and there is no way of acceptance of democratic political alternance.
Core democratic values should be expressed in the Declaration of Independence, in the Constitution, and not in the bloody criminals’ congress or since 1994; Rwandans have no longer Independence or real constitution.
We Will Never Defeat RPF Terror and Dictatorship in Rwanda while global attention is focused on how more sleeping with those RPF hired prostitutes, stealing and looting the majority properties and mineral resources in that country where criminals rule with the internationalized British and blair-legalized mafia assistance, getting decorated for having helped RPF to mass-slaughter Rwandan refugees in the Congo, etc.
So let them clarify: Don’t cross RPF or you're a piece of dog.
The HardCore Truth,
©Jean-Christophe, Libre Penseur
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
If you're looking for counterfeits, fakes, and forgeries, Kigali is your place. The revelations about Paul Kagame’s atrocities and hated speeches hardly are repeated in the Kigali press, not because they are not only scandalous, but also because they aren’t government officials routinely relying on fake dissertations patched together by underlings. Sometimes you see kind of sharangabo, Kagiraneza and other RPF criminals worshiping the bloody dictator Paul Kagame, you will be witnessing psychos hero-worshiping him, others like me will just be glad never to meet him. In fact,
Paul Kagame is a political wanker ruling with his RPF one party essentially based on his Tutsi ethnic group supremacy with regard to the increasing sectarian cleansing and the massive internal and external displacement of the hated Hutus, 85% of the Rwandan population.
If somebody from my readers understands the situation, Rwandans will never accept any autocratic monarchy what has been expressed in 1959; neither will they accept the autocratic dictatorial one-party system actually running the country created to kill and/or enslave the majority of Rwandans.
The negative and destructive effects of the ethnical and sectarian RPF party on the Rwandan society have always shown the risk of uncertainty, and suffer the grave consequences of Nazi principals. RPF as one party cannot produce any other system other than autocratic/dictatorial power. Moreover, within the Rwandan community, the RPF party represents a minority from bloody RPF and Nazi RPF leadership and members.
There is no denying that a society governed by one party is similar to one which is governed by one tribe or one sect. The party, as shown, represents the perception of a certain group of people, or the interests of one group in society, or one belief, or one region. Such a party is a minority compared with the whole people, just as the tribe and the sect are. The minority has narrow, common sectarian interests and beliefs, from which a common outlook is formed.
One of the more common features of a RPF party-state is that the position of RPF is guaranteed in a constitution and all forms of political opposition are banned by law. RPF party controls all aspects of life within Rwanda. The belief that a ruling party is all important to a state came from Lenin who believed that only one party - the Communists - could take the workers to their ultimate destiny and that the involvement of other parties would hinder this progress.
Still Rwandans can’t freely express their beliefs; due to the state terrorist led by RPF bloody criminals,
Rwandans have no fair and transparent elections at all levels of the Rwandans society. We saw the masquerade of elections in 2003 and now yesterday’s stupid “mise-en-scène” elections with the benediction of the British corrupt observers,
There were no independent electoral commissions, the international community, especially the US, UN and the EU, closed their eyes over intimidations, fraud, killings and the way of obliging voters to stand before their RPF slaughterer and so on.
There is a serious assault on human and civil liberties in Rwanda,
There is no free press and we can’t talk about an independent judiciary in Rwanda,
There is no constitutional control over electoral results out of the hands of the government, and there is no way of acceptance of democratic political alternance.
Core democratic values should be expressed in the Declaration of Independence, in the Constitution, and not in the bloody criminals’ congress or since 1994; Rwandans have no longer Independence or real constitution.
We Will Never Defeat RPF Terror and Dictatorship in Rwanda while global attention is focused on how more sleeping with those RPF hired prostitutes, stealing and looting the majority properties and mineral resources in that country where criminals rule with the internationalized British and blair-legalized mafia assistance, getting decorated for having helped RPF to mass-slaughter Rwandan refugees in the Congo, etc.
So let them clarify: Don’t cross RPF or you're a piece of dog.
The HardCore Truth,
©Jean-Christophe, Libre Penseur
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Wednesday, October 1, 2008
A special report.; Uncovering the Guilty Footprints Along Zaire's Long Trail of Death
By JAMES C. MCKINLEY JR. WITH HOWARD W. FRENCH
Published: November 14, 1997
Dr. Kabakira also described a terrifying scene at the town of Lubutu, where, the next morning, rebel units launched a mortar attack on the fleeing refugees, who were trying to cross a bridge leading to the west. The sound of the machine-gun fire on the eastern bank meant certain death for Hutu stragglers, he said.
Tens of thousands of Hutu refugees pushed westward for nine days, losing people to disease as they went, until they came to Ubundu, a sawmill town on the Congo River, where they camped on the eastern bank. By March 12, many seemed to have been broken by their days of terror.
''I have done nothing wrong to anyone,'' Placidy Kubwimana, a Hutu man in his late 40's said in March.. ''In three days, Kabila's troops will be here killing people again and all I ask is that I be given a way out of this hell.''
A week later, Mr. Kabila's rebels captured Kisangani and attacked Ubundu, about 100 miles south, sending the refugees fleeing across the Congo River. Hundreds drowned trying to cross the broad, powerful river, infested with crocodiles.
The surviving Hutu made their way northward along the west bank of the river toward Kisangani, where they hoped to be flown back to Rwanda. Many of the soldiers and political leaders among the refugees abandoned the column, trekking off to the west.
The Turning Point Orchestrated Attacks Scatter the Survivors
Despite the desperate condition of the refugees, Mr. Kabila said they would not be allowed into Kisangani, while for days his forces denied relief groups access to the Hutu. By mid-April, United Nations officials estimated that there were 80,000 people in the camps just south of the city, at Biaro and Kasese, though rebel officials insisted the number was far smaller.
Then, on April 20, six local villagers were killed by unidentified gunmen, who the rebels later said were Hutu militants. The next morning, cadres of local villagers along with rebels stormed the camp at Kasese, about 17 miles south of Kisangani, shooting and hacking their way through the refugees, witnesses said. Over the next four days, there were attacks up and down the road and on refugees at the Biaro camp, another eight miles farther south, witnesses said.
''I saw the soldiers coming and they fired and the shot tore off four of my fingers,'' Immacule Nyirabazanza, a 45-year-old woman with six children who was wounded in the attack on Biaro, said in late April. ''My son was killed.''
No one knows how many people died in these attacks. For four days, troops sealed off the region. Local villagers later said they were recruited for burial details. When aid workers were allowed back, they found nothing but empty camps. Over the next two months, only about 45,000 refugees came out of the forest and were airlifted home.
The refugees who did trickle out of the jungle, as well as local villagers, told of massacres and mass graves. Some said soldiers had executed people with knives at the edges of pits they had dug with a backhoe. Others said the soldiers were burning the bodies to cover up the atrocities.
But some survivors made their way still farther west, reaching the city of Mbandaka, on the country's western border with the Congo Republic, after trekking nearly 600 miles through dense forests, crossing countless rivers and wading through swampland.
Their troubles were far from over. On May 13, as Mr. Kabila's rebellion closed in on Kinshasa, residents of Mbandaka, church workers and Hutu survivors have told United Nations investigators and foreign journalists of a final major assault on the remaining Hutu population.
Witnesses say the rebel troops hunted down hundreds of Hutu in Mbandaka and in settlements to the south, shot them in roadside executions and threw them into the Congo River. The survivors crossed the river in dugout canoes and settled in makeshift camps in the Congo Republic.
At the largest such camp, in Loukolela, remain about 6,000 refugees who had once been at Tingi Tingi and Ubundu. Most are men, many undoubtedly former Hutu militia members suspected in the genocide in Rwanda, United Nations officials say. The majority of women and children had presumably died on the march, or returned home.
One survivor was Dr. Kabakira, who was working as camp physician. ''So many of the people I have known are dead,'' he said in October. ''For myself I consider it a miracle to be alive.'' The Evidence U.N. Wants to Begin With Freshest Site
The clearest atrocities documented so far occurred at Mbandaka. Dozens of townspeople there told journalists and aid workers in early June that the rebels massacred between 200 and 2,000 Hutu.
It doesn't depent on you whether or not I exist. If you don't like me, don't accept my invitation and don't invite me to come and see you. Whether you like it or not, history is on my side, I will bury you.
Jean-Christophe, Utrecht,April 3rd, 2004.
Nothing but Human rights. We Will Win !
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By JAMES C. MCKINLEY JR. WITH HOWARD W. FRENCH
Published: November 14, 1997
Dr. Kabakira also described a terrifying scene at the town of Lubutu, where, the next morning, rebel units launched a mortar attack on the fleeing refugees, who were trying to cross a bridge leading to the west. The sound of the machine-gun fire on the eastern bank meant certain death for Hutu stragglers, he said.
Tens of thousands of Hutu refugees pushed westward for nine days, losing people to disease as they went, until they came to Ubundu, a sawmill town on the Congo River, where they camped on the eastern bank. By March 12, many seemed to have been broken by their days of terror.
''I have done nothing wrong to anyone,'' Placidy Kubwimana, a Hutu man in his late 40's said in March.. ''In three days, Kabila's troops will be here killing people again and all I ask is that I be given a way out of this hell.''
A week later, Mr. Kabila's rebels captured Kisangani and attacked Ubundu, about 100 miles south, sending the refugees fleeing across the Congo River. Hundreds drowned trying to cross the broad, powerful river, infested with crocodiles.
The surviving Hutu made their way northward along the west bank of the river toward Kisangani, where they hoped to be flown back to Rwanda. Many of the soldiers and political leaders among the refugees abandoned the column, trekking off to the west.
The Turning Point Orchestrated Attacks Scatter the Survivors
Despite the desperate condition of the refugees, Mr. Kabila said they would not be allowed into Kisangani, while for days his forces denied relief groups access to the Hutu. By mid-April, United Nations officials estimated that there were 80,000 people in the camps just south of the city, at Biaro and Kasese, though rebel officials insisted the number was far smaller.
Then, on April 20, six local villagers were killed by unidentified gunmen, who the rebels later said were Hutu militants. The next morning, cadres of local villagers along with rebels stormed the camp at Kasese, about 17 miles south of Kisangani, shooting and hacking their way through the refugees, witnesses said. Over the next four days, there were attacks up and down the road and on refugees at the Biaro camp, another eight miles farther south, witnesses said.
''I saw the soldiers coming and they fired and the shot tore off four of my fingers,'' Immacule Nyirabazanza, a 45-year-old woman with six children who was wounded in the attack on Biaro, said in late April. ''My son was killed.''
No one knows how many people died in these attacks. For four days, troops sealed off the region. Local villagers later said they were recruited for burial details. When aid workers were allowed back, they found nothing but empty camps. Over the next two months, only about 45,000 refugees came out of the forest and were airlifted home.
The refugees who did trickle out of the jungle, as well as local villagers, told of massacres and mass graves. Some said soldiers had executed people with knives at the edges of pits they had dug with a backhoe. Others said the soldiers were burning the bodies to cover up the atrocities.
But some survivors made their way still farther west, reaching the city of Mbandaka, on the country's western border with the Congo Republic, after trekking nearly 600 miles through dense forests, crossing countless rivers and wading through swampland.
Their troubles were far from over. On May 13, as Mr. Kabila's rebellion closed in on Kinshasa, residents of Mbandaka, church workers and Hutu survivors have told United Nations investigators and foreign journalists of a final major assault on the remaining Hutu population.
Witnesses say the rebel troops hunted down hundreds of Hutu in Mbandaka and in settlements to the south, shot them in roadside executions and threw them into the Congo River. The survivors crossed the river in dugout canoes and settled in makeshift camps in the Congo Republic.
At the largest such camp, in Loukolela, remain about 6,000 refugees who had once been at Tingi Tingi and Ubundu. Most are men, many undoubtedly former Hutu militia members suspected in the genocide in Rwanda, United Nations officials say. The majority of women and children had presumably died on the march, or returned home.
One survivor was Dr. Kabakira, who was working as camp physician. ''So many of the people I have known are dead,'' he said in October. ''For myself I consider it a miracle to be alive.'' The Evidence U.N. Wants to Begin With Freshest Site
The clearest atrocities documented so far occurred at Mbandaka. Dozens of townspeople there told journalists and aid workers in early June that the rebels massacred between 200 and 2,000 Hutu.
It doesn't depent on you whether or not I exist. If you don't like me, don't accept my invitation and don't invite me to come and see you. Whether you like it or not, history is on my side, I will bury you.
Jean-Christophe, Utrecht,April 3rd, 2004.
Nothing but Human rights. We Will Win !
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Banyarubuga,
Banyarwanda,
Banyarwandakazi,
Bavandimwe,
Ndagira ngo mbibutse ko BBC imaze imyaka 18 ivuga kandi itangaza ibitekerezo by' uwaheukye u Rwanda aliwe Paul Kagame aliko ikabeshya Rubanda ko ngo ali amakuru iba yatohoje! Byinshi mwarabibwiwe, mwarabyiyumviye aliko ntaho byahuliraga n' ukuli. Aliko se ko hapfuye abanyarwanda barenga miliyoni zirenga eshatu n' igice, hali uwigeze abyumva kuli BBC? Umunyamakuru wa BBC nimugoroba atangaliza abayumva ko ngo yagenze mu Rwanda hose ko yabonye abatoye barabikoze ku bushake bwabo!
Banyarubuga,
Banyarwanda,
Banyarwandakazi,
Bavandimwe,
Mu makuru ya BBC mwagiye mwumva habayemo icyo babanje kubeshya ngo ni itangazamakuru "balancée" ngo litagamije kuvugira uruhande uru n' uru. Mwabonye uko abanayrwanda, abo muvukana, abo mwibyariye cyangwa se abababyaye, inshuti n' Abavandimwe uko bishwe na RPF aliko nta nahamwe BBC yigeze ikora enquête cg se anketi kuburyo bwa kinyamakuru ngo ibatangarize abashobora kuba barabigizemo uruhare. Ahubwo yirukankaga alinabo ikora kugeza ubu igenda inyuma ya Paul Kagame na bagenzi be aho bica, bafata abana ku ngufu, barangiza bati mwabonye iterahamwe ibyo zakoze! Uwo mukino ulimo ubwicanyi bukabije ndabasaba kuwamagana mwikuye inyuma.
Ibyo BBC ibabwiye mugomba kabisoma inshuro ebyili mbere y' uko mubyemeza cyangwa se bamwe muli mwe musamara. Mu makuru atali aya kure yatangajwe muli kiliya gihugu cy' ubwongereza basobanuye uko BBC n' ubutegetsi bwayo bamunzwe na Ruswa. Abenshi mwiboneye uko Tony Blair yahindytse umujyanama wa Kagame aliko BBC ntiyakoma ngo imubaze impamvu avugira uwamaze abanyarwanda. Ese ni ugukunda abo banayrwanda, Ese hali icyo rubanda giseseka byamaliye kuba bumva BBC? Ese ikina mico lili hagati ya Museminali na BBC hali uliyobewe? Ngo BBC iratandukira kandi ibakorera?Ese BBC ishinzwe gutangaza ibireba abatavuga rumwe n’ abicanyi b’ i Kigali ko mbona ibeho iba yose iyo hali amarorerwa yakozwe na RPF na Kagame wayo?
Banyarubuga,
Banyarwanda,
Banyarwandakazi,
Bavandimwe,
Niba mwaritegerje neza, BBC mu makuru yayo yilirwa itangaza icyo nakwita rumors ku muntu uwaliwe wese utavuga rumwe na leta nyicanyi y' i Kigali. Gushaka amakuru wayabona ugatangaza igice cyayo ntabwo abanayrwanda bazakomeza kubyihanganira. Baravuze, ndavuga abo bichanyi ba ruharwa baba kandi bihishe aho i Kigali ngo ko alibo bonyine bazajya bavuga inkuru y' invaho! Ngo kandi ko izajya ifatwaho source y' ibibera mu Rwanda. Ibyo mu mnsi ili iimbere bizaba ali History. Birazwi ko BBC ali ikinyamakuru cya leta aliko na none yangomye kubibwira abyumva ntalinze nabivuga! Ni ryari bakoresheje ibiganiro ku bana b' u Rwanda hashi igihe ukumva uyu n'uyu ntaqkiliho? Ese ntawandusha gutohoza abanyamakuru bayikorera baba abarundi cyangwa abanyarwanda backgrounds zabo uko zifashe n' icyo bakulikiza ngo babahitemo? Ntawibuka impamvu Shinai yitabye imana ahotowe BBC yakoreraga ntigire icyo ibikoraho cyangwa se ngo isabe anketi?
Banyarubuga,
Banyarwanda,
Banyarwandakazi,
Bavandimwe,
Kuli BBC ngo hali programu ngo zerekeranye n' uko ubuzima buteye mu Rwanda kandi ko ibintu bigenda neza. Abo nakwita ba "très bien" usanga alibo bayivugiraho baharabika abana b' abanyarwanda. Uwo se ni umuco wahe? Ese kuki yasimbuye Radio Muhabura de facto ibikorwa bikaba bya bindi bavuga ko byakorwaga na RTLM? Ibi jyewe biiratuma nibaza niba hali uwagilira BBC confiance?
Ibibazo n' ibi:
UK cyangwa se GB niyo yashyigikiye Paul Kagame n' abicanyi bayo bibumbiye mu muryango cirminelle wa RPF
Tony Blair niwe ngo umujyanama wa Paul Kagame, ni ukuvuga ko ubwicanyi bwose ubu bukorwa na Kagame bubabwateguwe cyangwa se bwagiweho inama na Tony Blair
Amatora yo mu rwanda ngo yabaye ejo hashize yari ayobowe n' ubwongereza kandi BBC ni insamirizi ya Leta, murabona hali icyo BBC izatumalira?
BBC ntiyirirwa ibaza invo n' imvano y' ibikorwa by' ubwicanyi bikorwa na Paul Kagame/RPF/APR/RDF/DMI n' indi mitwe y' ubwicyani yashizweho mu Rwanda ngo kuko ababikora baba biyambariye gisivili!
Kugeza ubu bimaze kumenyekana ko RPF na Kagame n' imitwe yayo bishe cyangwa bicishije abo twese twakekaga ko bishe ngo ni aba hutus. Byamara kumenyekanda BBC ikinumira ntiwumve hali aho yabivuze.Ingero ni nyinshi.
Ndabyibuka igihe nali naratahutse mu rwanda ku ngufu muli 1996, BBC yilirwaga yogeza ko ngo abatahutse bafashwe neza aliko ibyakorwaga byali birenze ukwemera. Igihe nikigera ababibonye bazabivuga uko byagenze. Abanaymakuru babigizemo uruhare cyangwa se bali batumwe kuvuga ayo mateshwa avanze ubugome n' ubwicanyi. Ngo ahaa, kuvuga uko bimeze bizatuma abenshi bacika kwicumu.
Kuki BBC itarabaza aho biliya bihanga byogejwe i Kigali n' ahandi aho byavuye, ba nyirabyo n' uko byateguwe n' abo uwo muntu cyangwa se iyo nyamaswa yakoreshaga ngo bikorwe, ibihimba babijugunya cyangwa se babitwika?
Ese iyo radiyo ni radiyo gani itarasobanuliye abanyarwanda ibyo byose?
Reka mbe mpiniye aha ibibazo ni byinshi. Ni akali inyuma kazaza.
Twarabeshwe, abacu barapfuje karahava na n' ubu bagipfa. BBC yalicecekeye. Ahubwo icyo yakoze n' ukwamamaza uwaduhekuye aliwe Paul kagame.
©Jean-Christophe, Libre Penseur
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©Jean-Christophe, Libre Penseur
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Monday, September 29, 2008
K1
Déclaration de Pierre Péan au tribunal de Paris le 23/09/2008.
Après la déclaration de Claude Durand, qui représente Pierre Péan et à la Librairie Arthème Fayard, dans le procès, Pierre Péan a fait la déclaration suivante:
Monsieur le Président,Je vis ma mise en examen pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale comme une flétrissure. Une flétrissure plus grave que la marque au fer rouge de mon ancêtre condamné pour faux-saunage et mort deux ans plus tard au bagne de Brest. Lui n'avait fait que vendre en Mayenne du sel acheté en Bretagne aux seules fins de nourrir sa famille... Ce qui m'est imputé est bien plus grave que d'avoir tenté d'éviter les gabelous pour ne pas payer une taxe inique. Si le droit pénal qualifie l'incitation à la haine raciale de délit, je la considère, quant à moi, comme un crime. Elle aboutit en effet toujours à l'effusion de sang...
Depuis presque trois ans, je suis traîné dans la boue par de nombreux médias -je pense notamment à Charlie-Hebdo qui cisèle les contours d'une liberté d'expression à sa main ; dans le meilleur des cas, j'y suis présenté comme un raciste, mais aussi comme un antisémite, un révisionniste, voire un négationniste, comme ce fut aussi le cas dans Le Point sous la plume de M. Bernard-Henri Lévy.
C'est tout simplement insupportable. D'ailleurs, mon cœur n'a pas supporté ces attaques monstrueuses et injustes. Si vous deviez suivre l'accusation de SOS Racisme, relayant l'association Ibuka, elle-même courroie de transmission du gouvernement de Kigali, c'est toute ma vie, tous mes combats, tous mes engagements que vous rayerez d'un trait.
Cette affaire m'a amené à regarder en arrière et à me poser beaucoup de questions. Je ne vais pas imposer au Tribunal la relation détaillée d'un demi-siècle d'une vie bien remplie, mais je crois indispensable qu'il sache le rôle important qu'ont joué dans mon parcours mes engagements contre le colonialisme, contre le racisme et pour le développement de ce qu'on appelait alors le tiers-monde. Après avoir milité contre l'Algérie française, participé aux grandes manifestations parisiennes, notamment, celle de Charonne en 1962, je suis parti en Afrique, à la fin de l'année 1962, avec un contrat gabonais - et non français - comme attaché de cabinet du ministre des Finances du Gabon. J'étais et je suis resté longtemps ce qu'on appelait un tiers-mondiste. J'ai vécu au Gabon jusqu'à la fin de l'année 1964, où j'ai milité contre le néo-colonialisme français. Tellement milité que j'ai été contraint de quitter le Gabon plus vite que prévu...
Depuis cette époque, j'ai maintenu des liens constants avec l'Afrique et les Africains. J'ai dû aller pas loin d'une centaine de fois sur le continent ; j'ai écrit plusieurs livres sur les relations entre la France et l'Afrique, dont celui qui m'a révélé au grand public, Affaires africaines, en 1983, mais aussi L'Argent noir, L'Homme de l'ombre, Manipulations africaines, Main basse sur Alger...
J'ai noué et gardé des relations étroites avec de nombreux Africains. J'ai été parrain de SOS Racisme, ai participé avec Christophe Nick à la création de Stop La Violence... L'Afrique était tellement présente à la maison que, dès qu'elle a fini ses études, ma fille s'est installée en Afrique. Elle y vit toujours avec ses trois enfants. Ma femme, que j'ai connue en Afrique, a une filleule congolaise. Ma sœur a épousé un Camerounais, est marraine d'une petite Congolaise, et, dans la communauté africaine de Sablé, elle est affectueusement surnommée " la maman des blacks "...
Malgré ce contexte, j'aurais donc, en 2005, à 67 ans, subitement et brutalement envoyé toutes mes convictions par-dessus bord, et été saisi d'une haine irraisonnée contre les Tutsis, j'aurais soudain mis toute mon énergie à leur faire du mal... Cela n'a évidemment pas de sens. Je respecte les Tutsis comme je respecte tous les citoyens du monde, quelle que soit leur origine, leur couleur ou leur religion, et j'éprouve même à leur égard une très grande compassion, en ayant toujours en tête le génocide qui les a visés en 1994.
Au début de ce procès, et pour apprécier les phrases qui me sont reprochées dans les pages 41 à 44 de mon livre Noires fureurs, blancs menteurs, il est important que le Tribunal comprenne la démarche qui m'a conduit à écrire ce livre.Comme tout le monde, j'avais été très choqué par les images des massacres à la machette diffusées par toutes les chaînes en avril-mai 1994, massacres qualifiés quelques semaines plus tard de " génocide des Tutsis et des Hutus modérés ". J'ai d'ailleurs été confronté personnellement aux conséquences d'un des premiers meurtres qui ont suivi l'attentat contre l'avion qui transportait les deux présidents rwandais et burundais, dans lequel a péri, le 6 avril 1994, le président Habyarimana : l'assassinat d'Agathe Uwilingiyimana, la Première ministre hutue en exercice. J'ai en effet participé au sauvetage de ses cinq enfants... J'ai suivi avec étonnement les attaques violentes contre la France quand a été décidée l'opération Turquoise ; alors que je terminais mon livre Une jeunesse française, j'ai eu le privilège de recevoir les confidences de François Mitterrand sur le drame rwandais, le 1er juillet 1994, juste avant qu'il ne reçoive Yoweri Museveni, le président de l'Ouganda ; j'ai vu pleurer dans les couloirs de l'Élysée des responsables français de la politique africaine qui ne comprenaient pas pourquoi la France était si violemment attaquée... Mais j'ai surtout, en 1996, reçu les confidences d'un ancien militant panafricain proche d'un des membres FPR du Network Commando qui a monté l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion présidentiel. Attentat qui avait pour objectif la prise de pouvoir par les rebelles du FPR, tutsis dans leur très grande majorité. Attentat dont tout le monde s'accorde à dire qu'il a été le facteur déclenchant du génocide des Tutsis et des Hutus modérés.
À partir de là, j'ai évidemment porté une attention plus grande à tout ce qui se disait et s'écrivait sur le drame rwandais. J'ai écrit avec Jean-François Bizot mon premier article sur ce sujet dans L'Almanach d'Actuel de 1997. Article dans lequel était déjà dit l'essentiel, à savoir que Paul Kagame, patron du renseignement militaire d'Ouganda, était parti d'Ouganda à la tête d'exilés tutsis armés par ce pays pour prendre le pouvoir à Kigali par la force, en 1994. Nous disions aussi que Paul Kagame avait terminé sa conquête en abattant l'avion dans lequel se trouvait le président du Rwanda, et qu'il savait pertinemment qu'en agissant ainsi il déchaînerait la colère des Hutus contre les Tutsis du Rwanda, considérés par eux comme des partisans des rebelles du FPR. Ce n'est pas très élégant de se citer, mais, en la circonstance, je crois que c'est important. Dans Actuel, nous avions notamment écrit ces quelques phrases : " Mettez-vous dans la tête de Kagame au moment où il décide de "dessouder" les deux présidents hutus du Rwanda et du Burundi. Il sait qu'il va précipiter le chaos, enclencher le génocide de son propre peuple, les Tutsis. À deux ans, il a dû fuir le premier génocide [allusion aux exactions de 1959, à l'heure de l'indépendance, qui vit des milliers de Tutsis s'exiler]. Il ne voit pas d'autre solution pour contraindre les Tutsis à l'insurrection. En bon révolutionnaire, il se dit que la fin justifie les moyens. On n'écrit pas l'histoire avec un poignard en caoutchouc. " Je dois dire que ce très long article resta à l'époque sans échos... Personne ne le reprit, pas même pour le contester, ni alors, ni ultérieurement.
L'année d'après, en 1998, à la suite des attaques médiatiques lancées contre la France, relayées par quelques associations - Survie en tête - et par des supporters acharnés du nouveau pouvoir de Kigali, une mission parlementaire d'information a cherché à savoir si politiques et militaires français s'étaient mal comportés au Rwanda. Le rapport Quilès, qui concluait que la France avait peut-être commis des erreurs au Rwanda, mais qu'en aucun cas elle n'avait été complice du génocide, ne calma ni Kigali, ni ses supporters français qui, au contraire, ne cessèrent, après coup, d'élever le niveau de leurs attaques. En omettant bien entendu d'évoquer la responsabilité du Network Commando dans l'attentat du 6 avril 1994...
Dès cette époque, la version de Kigali s'était pratiquement imposée comme la version officielle du drame rwandais. Version qui présente l'avantage d'être simple, je dirai même simpliste. Elle réduit en effet le drame rwandais à une confrontation entre le Mal et le Bien, les Méchants et les Bons, les méchants Hutus et les bons Tutsis... À en croire la vulgate médiatique, et pour faire bonne mesure, les Hutus auraient été dirigés par un " nazi tropical ", aidé par Mitterrand-Hitler et ses Waffen-SS...
En 2000, de plus en plus exaspéré par la propagation de ces contre-vérités manifestes, je tentai de les démasquer en initiant une nouvelle enquête sur les commanditaires de l'attentat du 6 avril, convaincu que la révélation de l'implication de Paul Kagame lui-même dans cet attentat, et donc de sa responsabilité personnelle dans le génocide, pouvait au moins faire réfléchir les gens de bonne foi... Je publiai le résultat de cette enquête dans Le Nouveau Papier journal. L'essentiel des conclusions du juge Bruguière, qui devaient fonder ses mandats d'arrêt internationaux lancés en décembre 2006, s'y trouvait... Mais ce fut un nouveau coup d'épée dans l'eau. Personne n'osa se faire l'écho des résultats de mon enquête. Les télévisions, comme les principaux médias, continuaient d'avaliser les mensonges du chef d'État rwandais que d'aucuns, comme le professeur belge Reyntjens, qui témoignera devant vous, considèrent comme le " plus grand criminel de guerre vivant ". Comme on le vit faire jadis en Union soviétique, les médias continuèrent à donner la parole exclusivement à des " idiots utiles ", comme on les appelait du temps des " compagnons de route ", et à des militants déguisés en témoins. Je ne parle pas ici des récits sincères de survivants qui perdirent toute leur famille dans les massacres, je respecte leur souffrance et leur désir de témoigner ; comme tous les témoins, ils détiennent, eux, un fragment de l'histoire. Mais l'histoire, si elle les englobe, les dépasse grandement, surtout quand elle est encore en train de se faire et que certains instrumentalisent leur souffrance.
Devant ce spectacle, mon irritation a progressivement laissé place à de la colère : car l'installation par la force de Paul Kagame à Kigali n'a pas étanché sa soif de pouvoir. Il a poursuivi la guerre au-delà des frontières du Rwanda, débordant largement (et c'est peu dire) sur l'est de la République démocratique du Congo... Les soldats du FPR, aidés des Ougandais et protégés par les forces spéciales américaines, sous prétexte de traquer les génocidaires vont tuer des centaines de milliers de Rwandais et de Congolais ; ils déstabilisent le Zaïre, allant finalement jusqu'à Kinshasa pour placer Laurent-Désiré Kabila, leur marionnette, au pouvoir en 1997. Les crimes de masse rwandais ont été accompagnés d'un pillage massif de richesses. L'année suivante, sous prétexte que leur marionnette n'exécute pas leurs décisions au doigt et à l'œil, les soldats du FPR rééditent leurs exploits militaires dans l'ex-Zaïre. Parce que Paul Kagame a réussi à s'imposer comme le représentant des victimes du génocide rwandais, la Communauté internationale ne réagit pas aux crimes de masse, qualifiés de crime de génocide par un juge espagnol, commis par son ordre et sous sa responsabilité.
Le cœur de l'Afrique saigne depuis maintenant 18 années ! J'ai, dans un premier temps, tenté de convaincre des hommes politiques et des journalistes de réagir, d'examiner la situation globale, de dénoncer les mensonges de Paul Kagame... La publication par Le Monde, en mars 2004, d'une partie de l'enquête du juge Bruguière a paradoxalement insufflé à Kigali et à ses thuriféraires un nouvel élan de combativité pour propager leur version mensongère de l'histoire du drame rwandais, pour accuser et insulter la France, ses personnels politiques et militaires...Je décidai donc de me battre à nouveau contre cette désinformation. Et la seule arme que je connaisse, c'est l'enquête. Une enquête approfondie, rapportée dans un livre de 544 pages, qui permette de faire un bout de chemin vers la vérité. Enquête qui visait à exposer comment la réécriture de l'histoire s'était faite, dédouanant de ses responsabilités Paul Kagame dans l'attentat du 6 avril 1994. Car le facteur déclenchant du génocide, je le répète, a bel et bien été cet attentat, et ce point de vue est désormais partagé par de nombreux autres connaisseurs de ce dossier.
Je mène des enquêtes depuis bientôt 40 ans et me suis spécialisé dans les enquêtes sensibles depuis une trentaine d'années. Pour approcher le drame rwandais, j'ai utilisé les mêmes méthodes que d'habitude, interrogeant beaucoup de monde, mais privilégiant au maximum les sources écrites. Toutefois, j'ai décidé de ne pas me rendre au Rwanda, car j'estimais qu'interroger des témoins sous une dictature sanguinaire qui laisse croupir des dizaines de milliers de gens en prison, qui a installé partout des tribunaux populaires, et élimine qui bon lui semble, n'avait aucun sens. La qualification de " dictature sanguinaire " ne relève pas ici d'une provocation : ce diagnostic a été porté par de nombreux observateurs et ONG, mais aussi et surtout par la justice espagnole, agissant à la suite d'une plainte du Forum international pour la vérité et la justice en Afrique des Grands Lacs présidé par Juan Carrero, pour l'assassinat de neuf Espagnols au Rwanda et en RDC (deux missionnaires, quatre frères maristes et trois membres de Médecins du Monde Espagne).
Je crois en effet qu'il est important pour la clarté des débats qui vont suivre d'avoir constamment à l'esprit la nature du régime dirigé par Paul Kagame. Et je me limiterai pour l'instant à vous lire le début de l'ordonnance espagnole qui a abouti en février dernier au lancement de 40 mandats d'arrêt contre l'appareil politico-militaire du pouvoir en place à Kigali :" À ce jour se détachent des indices rationnels et fondés selon lesquels, à partir du mois d'octobre 1990, un groupe politico-militaire fortement armé et organisé a déclenché une série d'actions à caractère criminel sur le territoire rwandais à partir de l'Ouganda.
" Au cours des quatre premières années, on a assisté à différentes actions organisées et systématiques dont le but était l'élimination de la population civile, tant par l'ouverture d'hostilités belliqueuses contre l'armée rwandaise que par la perpétration d'actes terroristes d'amplitude et d'intensité diverses, exécutés sur le territoire rwandais, principalement dans les zones septentrionale et centrale, toute cette action étant déployée sous un commandement stable et structuré, sur les plans tant stratégique qu'organisationnel. "
Une fois le pouvoir arraché par la violence, [ce groupe] a instauré avec les mêmes méthodes un régime de terreur et une structure criminelle parallèle à l'état de droit, ayant pour fin planifiée et préméditée la séquestration, le viol de femmes et de fillettes, la perpétration d'actes terroristes (parfois conduits dans le but de simuler qu'ils avaient été commis par leurs ennemis), l'incarcération de milliers de citoyens sans la moindre instruction judiciaire, l'assassinat sélectif de personnes, la destruction et l'élimination systématique des cadavres par leur entassement dans des fosses communes sans identification aucune, l'incinération massive des corps ou leur précipitation dans les lacs et rivières, ainsi que les attaques non sélectives contre la population civile sur la base d'une présélection ethnique, dans le but d'éliminer l'ethnie majoritaire, et incluant aussi la commission d'actes à caractère belliqueux tant au Rwanda que dans le pays voisin, le Zaïre (actuellement République Démocratique du Congo), y perpétrant des massacres indiscriminés et systématiques de la population réfugiée, ainsi que des actes de pillage sur grande échelle dans le but de pourvoir à l'autofinancement de ces activités criminelles en sus de l'enrichissement illicite des responsables. "
Le régime de Kigali a depuis longtemps compris l'importance de la "communication" pour sa survie et sait en tirer les ficelles. A-t-on naguère approché la réalité soviétique par des enquêtes menées en URSS, en interrogeant telles ou telles personnes au vu et au su des autorités ? Évidemment pas. Ce sont les défecteurs et les dissidents qui ont réussi à lever le voile sur la vraie nature du régime stalinien. Mais il existe suffisamment d'exilés chassés du Rwanda, y compris d'anciens proches de Kagame, pour contourner cette difficulté...Après avoir approfondi ce que je savais déjà de l'attentat du 6 avril 1994, je me suis plongé dans une imposante masse de matériaux que j'ai pu réunir sur le drame rwandais : notamment le rapport Quilès, des documents de l'Élysée, la revue de presse et, plus surprenant, de très nombreux documents rédigés par des Hutus mais qui, depuis 1994, sont littéralement frappés d'interdit pour le simple motif qu'ils sont Hutus, donc supposés tous et comme génétiquement génocidaires.
Assez rapidement, j'ai éprouvé une bizarre sensation que je n'avais jamais ressentie dans mes enquêtes précédentes. Et Dieu sait que j'ai souvent approché des gens peu recommandables, pénétré dans des univers glauques, été à de multiples reprises confronté à la désinformation et aux mensonges... Là, j'ai été frappé par l'aspect systématique, je dirais presque industriel des trucages, des faux témoignages, qui servaient à créer de toutes pièces ce qui devait apparaître à presque tous comme des vérités. Frappé par les manipulations de l'histoire opérées par les vainqueurs et par le détournement de certains mots comme celui de " victimes ", qui ne peuvent être que tutsies. Même le TPIR ne me semblait pas au-dessus de tout soupçon, puisqu'il refusait de poursuivre les responsables des massacres commis par le FPR. Comme l'a écrit Montaigne, le mensonge n'a pas, comme la vérité, un seul visage. " Car nous prendrions pour certain l'opposé de ce que dirait le menteur. Mais le revers de la vérité a cent mille figures, et un champ indéfini ", écrit-il.
Mon livre se devait de scruter les mensonges rwandais et de démasquer les menteurs qui entendaient imposer au monde une version falsifiée de l'Histoire. Noires fureurs, blancs menteurs est d'abord un livre sur les mensonges du pouvoir en place à Kigali.
Comme je l'ai écrit à la page 44 de mon livre, " les militaires utilisent souvent des leurres - avions, tanks, camions en carton ou en bois - pour que l'ennemi croie à une attaque imminente, ou gaspille ses munitions sur de fausses cibles... Les rebelles tutsis ont fait beaucoup mieux. Ils ont réussi jusqu'à présent à falsifier complètement la réalité rwandaise en imputant à d'autres leurs propres crimes et actes de terrorisme, et en diabolisant leurs ennemis. " Enquêter sur le Rwanda relève du pari impossible, tant le mensonge et la dissimulation ont été élevés par les vainqueurs au rang des arts majeurs. (Cette phrase, qui figure dans la plainte de SOS Racisme, je l'assume comme toutes les autres.) Ce qu'on y voit n'a rien de commun avec la réalité, mais avec les faux-semblants créés par Paul Kagame et ses stratèges. Les masques sont partout. Kagame et ses collaborateurs tutsis ont jusqu'à présent réussi à ce que l'opinion publique internationale prenne des vessies pour des lanternes... "Face à un tel constat, dressé au terme de plusieurs mois d'enquête, j'ai éprouvé le besoin d'aller au-delà de l'enchaînement des faits décrivant la guerre déclenchée en octobre 1990, date à laquelle les rebelles tutsis pénétrèrent au Rwanda. La sophistication de la guerre de désinformation menée par le FPR m'a obligé à tenter de mieux comprendre l'histoire et la culture du Rwanda. Au-delà de la lecture de quelques livres, j'ai ainsi rencontré Antoine Nyetera. Tutsi, descendant du roi Kigeri III, il a une excellente connaissance de l'histoire rwandaise et de ses principaux acteurs. Il est considéré comme un " observateur impartial des événements, mieux placé qu'aucun autre témoin pour clarifier certains problèmes qu'un expert étranger ne peut appréhender ", dis-je pour reprendre un document émanent du TPIR. Il a témoigné à plusieurs reprises devant de prestigieuses assemblées, notamment devant le Parlement européen. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a fait appel à lui : il s'est rendu à Arusha en février, juillet 2002 et septembre 2006. Son témoignage était intitulé Le Mythe tutsi et son influence sur la culture du mensonge et de la violence au Rwanda.
Abordant ce chapitre, j'ai voulu replacer la désinformation, utilisée comme une arme de guerre par le FPR pour masquer sa stratégie de conquête militaire du pouvoir entre 1990 et 1994, dans la longue histoire rwandaise marquée par l'usage de ce que j'ai appelé le "mensonge", qui porte un nom spécifique en kinyarwanda : l'ubengwe. Les passages qui me sont reprochés figurent dans un premier chapitre qui ne fait que poser des jalons, " rudiments d'histoire et de géographie ", ai-je écrit (pour bien préciser que je n'ai pas la prétention de faire œuvre d'historien, mais qu'il faut bien fournir au lecteur français de quoi se faire une idée de l'histoire du pays) ; il était aussi indispensable d'adjoindre une " brève " présentation des spécificités de la société rwandaise, notamment de cette " culture du mensonge " qui est une manière de civilité très particulière, qui n'a d'ailleurs rien d'extraordinaire et est connue de longue date. Je crois n'avoir pas procéder différemment des spécialistes du terrorisme proche- et moyen-oriental qui, avant d'exposer leurs analyses, évoquent la " takya " qui est pratiquée dans ces régions : un droit de mentir pour défendre ses convictions.
L'existence d'une " culture du mensonge " au Rwanda, qui choque tant le président de SOS Racisme, est une évidence non seulement pour Antoine Nyetera, mais pour tous les Rwandais, un fait culturel indéniable que plusieurs scientifiques se sont attachés à étudier. Il s'agit, je l'ai dit, de l'ubgenge ou ubwenge, puisque la langue rwandaise possède ce terme spécifique pour le nommer.
En langue française, aucun mot ne saurait le restituer parfaitement : on peut le traduire approximativement par mensonge, ruse, dissimulation, réserve, etc. Des témoins vous parleront mieux que moi de l'ubwenge. Je me limiterai ici à citer le professeur Pierre Erny qui, dans une étude publiée dans le numéro 40 des Cahiers de sociologie économique et culturelle (INIST/CNRS), en 2003, intitulée Ubgenge : intelligence et ruse à la manière Rwanda et Rundi. Il écrit : " Dans une société où "la vérité n'est pas un élément dominant dans l'échelle des valeurs", où non seulement tout le monde est susceptible de dissimuler la vérité, mais où le "mensonge" est classé parmi les beaux-arts et les jeux de l'esprit parmi les plus excitants, personne n'est dupe, tout le monde sait à quoi s'en tenir, et comment adapter sa conduite. Autrement dit, seuls ceux du dehors se font avoir.
"Je ne dis rien d'autre. Mais, dans le cas du Rwanda, malheur à ceux qui contestent le moins du monde la version officielle. Il ne fait d'ailleurs pas bon, aujourd'hui, mettre en doute les versions officielles. Et comme il s'agit ici d'un génocide, voire d'un double génocide, on se complaît à ramener tous ces types de massacres à un seul, celui de la destruction des Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. J'étais bien conscient de ce piège. J'ai écrit page 22 de mon livre : " Pour rendre leur thèse inexpugnable, les défenseurs inconditionnels de Kagame ont déployé un "plan com" redoutable : assimiler ceux qui contestaient leurs thèses aux révisionnistes qui nient la réalité des chambres à gaz ou le nombre des victimes de la Shoah. Pour disqualifier ceux qui doutent de la moralité de l'actuel Président rwandais, le président de Survie n'a pas hésité à parler de "négrophobie".
" Ainsi s'est peu à peu développé un redoutable usage rhétorique du vocabulaire et du corpus d'analyses engendrés par la Shoah. En somme, puisqu'il y a eu génocide au Rwanda, il y avait forcément des nazis, des tortionnaires... et, dans la foulée, un lot de révisionnistes. Quiconque émettait quelques doutes sur la vision "kagamiste" des événements s'exposait à être à son tour rangé dans le camp des néo-faurissoniens. "C'est ce qui m'arrive, mais je dois dire que je ne suis pas seul dans ce cas ; y figurent aussi des gens éminemment respectables. Je pense notamment au journaliste Stephen Smith, qui témoignera jeudi devant vous, mais aussi au juge Bruguière qui, après avoir lancé ses mandats d'arrêt contre l'entourage de Paul Kagame, a été traité à Kigali de révisionniste, et même de négationniste ; mais aussi le juge espagnol Merelles qui, après avoir lancé 40 mandats d'arrêt contre les principaux collaborateurs de Kagame, essuie à son tour les mêmes accusations et calomnies. Les deux juges font d'ailleurs l'objet d'attaques en justice intentées par le pouvoir de Kigali...
Je me suis longtemps demandé pourquoi le président de SOS Racisme intervenait dans ce débat aux côtés de François-Xavier Ngarambe qui, en tant que président d'Ibuka, a été chargé, début 2006, par le pouvoir de Kigali, d'engager des poursuites judiciaires contre moi. Pourquoi, lors de la conférence de presse annonçant en octobre 2006 la plainte déposée contre moi et mon éditeur, il parla d'" escroquerie manifeste " à propos de mon livre et laissa l'avocat Bernard Maingain parler à mon propos de " retour à la fascination d'un certain pétainisme ".
Au printemps dernier, en lisant le livre intitulé Rwanda. Pour un dialogue des mémoires, publié en avril 2007 par les éditions Albin Michel et l'Union des Étudiants Juifs de France avec une préface de Bernard Kouchner, j'ai enfin compris. Dans cet ouvrage qui a été écrit par " des enfants de déportés juifs et des descendants d'esclaves noirs ", pour reprendre la formule de Bernard Kouchner, après un voyage d'une semaine au Rwanda, en février 2006, qui leur permit de rencontrer des rescapés du génocide, Dominique Sopo, en tant que " descendant d'esclave noir ", développe sa propre vision du drame rwandais. Sa contribution m'a permis de constater qu'il reprenait sans nuances la version officielle de la dictature en place à Kigali en l'intégrant à sa propre vision de l'histoire du monde, et qu'il n'hésite pas à son tour à assimiler le génocide des Tutsis et des Hutus modérés à la Shoah...Pour Dominique Sopo, ce qui s'est passé au Rwanda n'est que le produit du racisme et du colonialisme occidentaux. Le génocide rwandais est, selon lui, le " dernier maillon d'une longue chaîne " (page 58) qu'il décrit comme prenant sa source dans la philosophie grecque, dans laquelle il voit les prémisses du racisme : " En identifiant le beau et le bien, n'incitait-elle pas à chercher les signes du mal dans l'aspect physique ? " (page 58) Ce qui n'empêche pas Sopo d'utiliser lui aussi les mêmes critères manichéens pour analyser le monde et l'histoire : d'un côté les bons, de l'autre les méchants. Souscrivant à cette dialectique primaire, il présente l'Afrique comme un paradis perdu depuis l'arrivée des Blancs...
Le drame rwandais n'échappe pas, sous sa plume, à cette analyse rudimentaire. Reprenant la thèse de l'école burundo-française animée par Jean-Pierre Chrétien, Dominique Sopo explique que c'est l'administration coloniale du Rwanda (allemande, puis belge, je me permets de le rappeler) qui transforma deux catégories sociales, les éleveurs et les paysans, en deux races distinctes, les Tutsis et les Hutus. Le président de SOS Racisme ajoute une touche personnelle à la diabolisation des Hutus en en parlant comme " d'une race par ailleurs colonisatrice " (page 61). (Comment Sopo peut-il parler de race alors que les Hutus n'étaient - selon lui - qu'une catégorie sociale avant l'arrivée des colons ? Ce gros mot lui aura probablement échappé !) Si les Hutus sont ce qu'ils sont, c'est-à-dire des génocidaires, c'est, selon le président de SOS Racisme, parce qu'ils ont intégrés " la vision coloniale de la société rwandaise " (page 62). Autrement dit, si les Hutus sont apparemment noirs, ils sont en réalité Blancs à l'intérieur, donc mauvais. Du texte de Dominique Sopo il ressort que les Tutsis, eux, n'ont pas intégré la " vision coloniale ", qu'ils ont perdu le pouvoir parce qu'ils avaient des " prétentions indépendantistes ", et qu'ils sont donc restés, eux, authentiquement noirs.
À partir de là, Dominique Sopo construit toute une histoire dans laquelle les Hutus sont décrits comme des nazis portant en eux l'idéologie génocidaire qui ne pouvait que déboucher sur le drame de 1994. Il fait du Manifeste des Bahutu, publié en 1957 par des intellectuels hutus qui réclamaient le partage des terres et la participation des Hutus à l'administration territoriale alors entre les mains des Tutsis, le Mein Kampf du Rwanda : " Ce manifeste, écrit Dominique Sopo, jetait les bases idéologiques à venir " (pages 62 et 63). Le président de SOS Racisme impute in fine la responsabilité historique du génocide rwandais aux Blancs pour avoir imprégné les Hutus de leur vision coloniale de la société rwandaise. Dans la même logique, il explique que les Tutsis " membres d'une catégorie sociale " et " résidents multiséculaires du Rwanda ", se trouvèrent " racialisés " par les colons, et par là " extériorisés ". Je le cite : " On finira d'ailleurs par les surnommer les "Juifs d'Afrique", ce qui, chacun en conviendra, n'était pas de très bon augure " (page 61).Avant d'écrire une telle phrase, le militant antiraciste qu'il est aurait dû travailler un peu plus son dossier. Le travailler, en tout cas, au-delà de la semaine qu'il passa au Rwanda en février 2006, où il n'écouta que la version fabriquée par les Tutsis ultras, à la tête de la dictature installée à Kigali.
Il aurait ainsi découvert que l'expression " Juifs d'Afrique " fut utilisée à dessein par les Tutsis eux-mêmes dans leur propagande. Ainsi, c'est le journal Impuruza1 qui en use pour la première fois en 1983 : " Une nation en exil, un peuple sans leadership, les "Juifs d'Afrique", une nation sans Etat, toutes ces expressions pourraient faire des titres merveilleux pour décrire la saga de notre peuple... " Plus prosaïquement, il aurait suffi à Dominique Sopo de rencontrer des Rwandais n'appartenant pas au FPR et ne résidant pas actuellement au Rwanda pour se rendre compte que sa vision du Rwanda est totalement idéologique, que si les Tutsis et les Hutus se sentent différents, leurs différences ne sont pas de nature économique, mais ethnique, parce que les premiers ont dominé les seconds jusqu'à la fin des années 1950 : c'est cette réalité que l'administration coloniale a jadis prise en compte et cristallisée. Des historiens du Rwanda et des Rwandais vous exposeront à ce propos une vision toute différente de celle de Sopo.Dans son texte, et malgré une critique liminaire formelle de l'assimilation des Tutsis aux Juifs, Sopo revient constamment sur la similitude de destin des Juifs et des Tutsis, et par contrecoup des Hutus avec les nazis.
Le président de SOS Racisme semble méconnaître que confondre la Shoah et le génocide des Tutsis est une aberration historique et, de surcroît, à certains égards, une insulte à la mémoire des victimes et au sort des rescapés de la Shoah ; elle confine même à l'antisémitisme : en 1933 comme en 1939, ce n'est assurément pas une bande de Juifs qui prit les armes pour agresser l'Allemagne à ses frontières. Qui oserait soutenir pareille imbécillité ? Or, ce sont bien des Tutsis ultras du FPR qui presqu'exclusivement prirent les armes contre le pouvoir dit " des Hutus ". Et ce sont ces mêmes Tutsis qui gagnèrent la guerre civile et prirent le pouvoir...En quelques pages, Dominique Sopo résume parfaitement une version de l'histoire que je conteste radicalement dans mon livre. L'histoire qu'il rapporte est celle, officielle, fabriquée et diffusée par Kigali, et relayée par ceux que j'ai appelés les " blancs menteurs ". Enfermé dogmatiquement dans sa théorisation personnelle du racisme, Dominique Sopo, fort peu avare de procès d'intention, fait de ceux - hommes politiques, militaires, intellectuels et journalistes français - qui ne pensent pas comme lui, et qui, comme moi, parle de " double génocide ", des " complices des génocides en cours et de ceux qui adviendront dans le futur " (page 71). Le président de SOS Racisme a certes le droit de penser ce qu'il veut sur le drame rwandais, de penser selon une dialectique intégriste du Bien et du Mal comme ressort de l'Histoire, mais je lui conteste absolument celui de m'accuser de racisme sous prétexte que je ne pense pas comme lui.Dans mon livre, je n'ai cherché qu'à tenter d'approcher la vérité.Votre jugement répondra à la question posée par Hervé Deguine, de Reporters Sans Frontières, dans un article publié dans Médias : " Peut-on encore écrire librement sur le Rwanda ? "J'ai confiance que la Justice de mon pays me lavera de la terrible accusation que SOS Racisme, hors de toute légitimité et de toute vérité, fait peser sur moi.
La première audience a vu témoigner en faveur de la défense M. Filip Reyntjens, professeur à l'université d'Anvers, spécialiste du Rwanda, expert au TPIR, et M. Christophe Nick, journaliste et producteur TV ; en faveur de la partie civile, M. Ngarambe, ancien président d'Ibuka Rwanda.Sont appelés à témoigner, en faveur de la défense, lors de la deuxième audience, mercredi 24 septembre, à partir de 13h 30, MM. Bernard Debré, ancien ministre de la Coopération, auteur de deux livres sur le Rwanda ; Antoine Nyetera, ancien fonctionnaire rwandais, témoin des faits au TPIR ; le contre-amiral Marin Gillier, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, commandant la Marine à Lorient ; Emmanuel Habyarimana, ex-ministre de la Défense de Paul Kagame ; le général Jean-Claude Lafourcade, ex-Commandant de Turquoise ; Jean-Marie Ndagilimana, ancien ministre des Affaires étrangères de Paul Kagame ; Joseph Ngarambe, expert auprès du TPIR (co-auteur avec Marcel Kabanda, Jean-François Dupaquier et Jean-Pierre Chrétien des Médias du génocide, éditions Karthala, 1995) ; maître Jordi Palou, représentant légal du Forum international pour la vérité et la justice en Afrique des Grands Lacs, à l'origine de la plainte devant la justice espagnole pour le meurtre de neuf Espagnols ; le colonel Michel Robardey, ex-conseiller de la gendarmerie rwandaise, de 1990 à 1993 et Hubert Védrine, avocat, ancien secrétaire général de l'Elysée, ancien ministre des Affaires étrangères.Sont appelés à témoigner, en faveur de la défense, lors de la troisième audience, jeudi 25 septembre, partir de 9h, MM. Hervé Deguine, collaborateur " Afrique " de Reporters Sans Frontières ; Joseph Matata, militant des droits de l'homme ; Charles Onana, éditeur et auteur de plusieurs livres sur le Rwanda ; Madeleine Raffin, retraitée, enseignante pendant 29 ans au Rwanda ; le colonel Luc Marchal, numéro 2 de la MINUAR, adjoint du général Romeo Dallaire ; Stephen Smith, journaliste, actuellement universitaire aux Etats-Unis.1. Impuruza a été le premier journal de la diaspora rwandaise. Fondé par Alexandre Kamenyi aux Etats-Unis, le choix du titre indiquait bien l'esprit de reconquête par la force du pouvoir perdu. Impuruza désigne un tambour traditionnel utilisé avant la colonisation par les Tutsi pour les appeler à la guerre.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Déclaration de Pierre Péan au tribunal de Paris le 23/09/2008.
Après la déclaration de Claude Durand, qui représente Pierre Péan et à la Librairie Arthème Fayard, dans le procès, Pierre Péan a fait la déclaration suivante:
Monsieur le Président,Je vis ma mise en examen pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale comme une flétrissure. Une flétrissure plus grave que la marque au fer rouge de mon ancêtre condamné pour faux-saunage et mort deux ans plus tard au bagne de Brest. Lui n'avait fait que vendre en Mayenne du sel acheté en Bretagne aux seules fins de nourrir sa famille... Ce qui m'est imputé est bien plus grave que d'avoir tenté d'éviter les gabelous pour ne pas payer une taxe inique. Si le droit pénal qualifie l'incitation à la haine raciale de délit, je la considère, quant à moi, comme un crime. Elle aboutit en effet toujours à l'effusion de sang...
Depuis presque trois ans, je suis traîné dans la boue par de nombreux médias -je pense notamment à Charlie-Hebdo qui cisèle les contours d'une liberté d'expression à sa main ; dans le meilleur des cas, j'y suis présenté comme un raciste, mais aussi comme un antisémite, un révisionniste, voire un négationniste, comme ce fut aussi le cas dans Le Point sous la plume de M. Bernard-Henri Lévy.
C'est tout simplement insupportable. D'ailleurs, mon cœur n'a pas supporté ces attaques monstrueuses et injustes. Si vous deviez suivre l'accusation de SOS Racisme, relayant l'association Ibuka, elle-même courroie de transmission du gouvernement de Kigali, c'est toute ma vie, tous mes combats, tous mes engagements que vous rayerez d'un trait.
Cette affaire m'a amené à regarder en arrière et à me poser beaucoup de questions. Je ne vais pas imposer au Tribunal la relation détaillée d'un demi-siècle d'une vie bien remplie, mais je crois indispensable qu'il sache le rôle important qu'ont joué dans mon parcours mes engagements contre le colonialisme, contre le racisme et pour le développement de ce qu'on appelait alors le tiers-monde. Après avoir milité contre l'Algérie française, participé aux grandes manifestations parisiennes, notamment, celle de Charonne en 1962, je suis parti en Afrique, à la fin de l'année 1962, avec un contrat gabonais - et non français - comme attaché de cabinet du ministre des Finances du Gabon. J'étais et je suis resté longtemps ce qu'on appelait un tiers-mondiste. J'ai vécu au Gabon jusqu'à la fin de l'année 1964, où j'ai milité contre le néo-colonialisme français. Tellement milité que j'ai été contraint de quitter le Gabon plus vite que prévu...
Depuis cette époque, j'ai maintenu des liens constants avec l'Afrique et les Africains. J'ai dû aller pas loin d'une centaine de fois sur le continent ; j'ai écrit plusieurs livres sur les relations entre la France et l'Afrique, dont celui qui m'a révélé au grand public, Affaires africaines, en 1983, mais aussi L'Argent noir, L'Homme de l'ombre, Manipulations africaines, Main basse sur Alger...
J'ai noué et gardé des relations étroites avec de nombreux Africains. J'ai été parrain de SOS Racisme, ai participé avec Christophe Nick à la création de Stop La Violence... L'Afrique était tellement présente à la maison que, dès qu'elle a fini ses études, ma fille s'est installée en Afrique. Elle y vit toujours avec ses trois enfants. Ma femme, que j'ai connue en Afrique, a une filleule congolaise. Ma sœur a épousé un Camerounais, est marraine d'une petite Congolaise, et, dans la communauté africaine de Sablé, elle est affectueusement surnommée " la maman des blacks "...
Malgré ce contexte, j'aurais donc, en 2005, à 67 ans, subitement et brutalement envoyé toutes mes convictions par-dessus bord, et été saisi d'une haine irraisonnée contre les Tutsis, j'aurais soudain mis toute mon énergie à leur faire du mal... Cela n'a évidemment pas de sens. Je respecte les Tutsis comme je respecte tous les citoyens du monde, quelle que soit leur origine, leur couleur ou leur religion, et j'éprouve même à leur égard une très grande compassion, en ayant toujours en tête le génocide qui les a visés en 1994.
Au début de ce procès, et pour apprécier les phrases qui me sont reprochées dans les pages 41 à 44 de mon livre Noires fureurs, blancs menteurs, il est important que le Tribunal comprenne la démarche qui m'a conduit à écrire ce livre.Comme tout le monde, j'avais été très choqué par les images des massacres à la machette diffusées par toutes les chaînes en avril-mai 1994, massacres qualifiés quelques semaines plus tard de " génocide des Tutsis et des Hutus modérés ". J'ai d'ailleurs été confronté personnellement aux conséquences d'un des premiers meurtres qui ont suivi l'attentat contre l'avion qui transportait les deux présidents rwandais et burundais, dans lequel a péri, le 6 avril 1994, le président Habyarimana : l'assassinat d'Agathe Uwilingiyimana, la Première ministre hutue en exercice. J'ai en effet participé au sauvetage de ses cinq enfants... J'ai suivi avec étonnement les attaques violentes contre la France quand a été décidée l'opération Turquoise ; alors que je terminais mon livre Une jeunesse française, j'ai eu le privilège de recevoir les confidences de François Mitterrand sur le drame rwandais, le 1er juillet 1994, juste avant qu'il ne reçoive Yoweri Museveni, le président de l'Ouganda ; j'ai vu pleurer dans les couloirs de l'Élysée des responsables français de la politique africaine qui ne comprenaient pas pourquoi la France était si violemment attaquée... Mais j'ai surtout, en 1996, reçu les confidences d'un ancien militant panafricain proche d'un des membres FPR du Network Commando qui a monté l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion présidentiel. Attentat qui avait pour objectif la prise de pouvoir par les rebelles du FPR, tutsis dans leur très grande majorité. Attentat dont tout le monde s'accorde à dire qu'il a été le facteur déclenchant du génocide des Tutsis et des Hutus modérés.
À partir de là, j'ai évidemment porté une attention plus grande à tout ce qui se disait et s'écrivait sur le drame rwandais. J'ai écrit avec Jean-François Bizot mon premier article sur ce sujet dans L'Almanach d'Actuel de 1997. Article dans lequel était déjà dit l'essentiel, à savoir que Paul Kagame, patron du renseignement militaire d'Ouganda, était parti d'Ouganda à la tête d'exilés tutsis armés par ce pays pour prendre le pouvoir à Kigali par la force, en 1994. Nous disions aussi que Paul Kagame avait terminé sa conquête en abattant l'avion dans lequel se trouvait le président du Rwanda, et qu'il savait pertinemment qu'en agissant ainsi il déchaînerait la colère des Hutus contre les Tutsis du Rwanda, considérés par eux comme des partisans des rebelles du FPR. Ce n'est pas très élégant de se citer, mais, en la circonstance, je crois que c'est important. Dans Actuel, nous avions notamment écrit ces quelques phrases : " Mettez-vous dans la tête de Kagame au moment où il décide de "dessouder" les deux présidents hutus du Rwanda et du Burundi. Il sait qu'il va précipiter le chaos, enclencher le génocide de son propre peuple, les Tutsis. À deux ans, il a dû fuir le premier génocide [allusion aux exactions de 1959, à l'heure de l'indépendance, qui vit des milliers de Tutsis s'exiler]. Il ne voit pas d'autre solution pour contraindre les Tutsis à l'insurrection. En bon révolutionnaire, il se dit que la fin justifie les moyens. On n'écrit pas l'histoire avec un poignard en caoutchouc. " Je dois dire que ce très long article resta à l'époque sans échos... Personne ne le reprit, pas même pour le contester, ni alors, ni ultérieurement.
L'année d'après, en 1998, à la suite des attaques médiatiques lancées contre la France, relayées par quelques associations - Survie en tête - et par des supporters acharnés du nouveau pouvoir de Kigali, une mission parlementaire d'information a cherché à savoir si politiques et militaires français s'étaient mal comportés au Rwanda. Le rapport Quilès, qui concluait que la France avait peut-être commis des erreurs au Rwanda, mais qu'en aucun cas elle n'avait été complice du génocide, ne calma ni Kigali, ni ses supporters français qui, au contraire, ne cessèrent, après coup, d'élever le niveau de leurs attaques. En omettant bien entendu d'évoquer la responsabilité du Network Commando dans l'attentat du 6 avril 1994...
Dès cette époque, la version de Kigali s'était pratiquement imposée comme la version officielle du drame rwandais. Version qui présente l'avantage d'être simple, je dirai même simpliste. Elle réduit en effet le drame rwandais à une confrontation entre le Mal et le Bien, les Méchants et les Bons, les méchants Hutus et les bons Tutsis... À en croire la vulgate médiatique, et pour faire bonne mesure, les Hutus auraient été dirigés par un " nazi tropical ", aidé par Mitterrand-Hitler et ses Waffen-SS...
En 2000, de plus en plus exaspéré par la propagation de ces contre-vérités manifestes, je tentai de les démasquer en initiant une nouvelle enquête sur les commanditaires de l'attentat du 6 avril, convaincu que la révélation de l'implication de Paul Kagame lui-même dans cet attentat, et donc de sa responsabilité personnelle dans le génocide, pouvait au moins faire réfléchir les gens de bonne foi... Je publiai le résultat de cette enquête dans Le Nouveau Papier journal. L'essentiel des conclusions du juge Bruguière, qui devaient fonder ses mandats d'arrêt internationaux lancés en décembre 2006, s'y trouvait... Mais ce fut un nouveau coup d'épée dans l'eau. Personne n'osa se faire l'écho des résultats de mon enquête. Les télévisions, comme les principaux médias, continuaient d'avaliser les mensonges du chef d'État rwandais que d'aucuns, comme le professeur belge Reyntjens, qui témoignera devant vous, considèrent comme le " plus grand criminel de guerre vivant ". Comme on le vit faire jadis en Union soviétique, les médias continuèrent à donner la parole exclusivement à des " idiots utiles ", comme on les appelait du temps des " compagnons de route ", et à des militants déguisés en témoins. Je ne parle pas ici des récits sincères de survivants qui perdirent toute leur famille dans les massacres, je respecte leur souffrance et leur désir de témoigner ; comme tous les témoins, ils détiennent, eux, un fragment de l'histoire. Mais l'histoire, si elle les englobe, les dépasse grandement, surtout quand elle est encore en train de se faire et que certains instrumentalisent leur souffrance.
Devant ce spectacle, mon irritation a progressivement laissé place à de la colère : car l'installation par la force de Paul Kagame à Kigali n'a pas étanché sa soif de pouvoir. Il a poursuivi la guerre au-delà des frontières du Rwanda, débordant largement (et c'est peu dire) sur l'est de la République démocratique du Congo... Les soldats du FPR, aidés des Ougandais et protégés par les forces spéciales américaines, sous prétexte de traquer les génocidaires vont tuer des centaines de milliers de Rwandais et de Congolais ; ils déstabilisent le Zaïre, allant finalement jusqu'à Kinshasa pour placer Laurent-Désiré Kabila, leur marionnette, au pouvoir en 1997. Les crimes de masse rwandais ont été accompagnés d'un pillage massif de richesses. L'année suivante, sous prétexte que leur marionnette n'exécute pas leurs décisions au doigt et à l'œil, les soldats du FPR rééditent leurs exploits militaires dans l'ex-Zaïre. Parce que Paul Kagame a réussi à s'imposer comme le représentant des victimes du génocide rwandais, la Communauté internationale ne réagit pas aux crimes de masse, qualifiés de crime de génocide par un juge espagnol, commis par son ordre et sous sa responsabilité.
Le cœur de l'Afrique saigne depuis maintenant 18 années ! J'ai, dans un premier temps, tenté de convaincre des hommes politiques et des journalistes de réagir, d'examiner la situation globale, de dénoncer les mensonges de Paul Kagame... La publication par Le Monde, en mars 2004, d'une partie de l'enquête du juge Bruguière a paradoxalement insufflé à Kigali et à ses thuriféraires un nouvel élan de combativité pour propager leur version mensongère de l'histoire du drame rwandais, pour accuser et insulter la France, ses personnels politiques et militaires...Je décidai donc de me battre à nouveau contre cette désinformation. Et la seule arme que je connaisse, c'est l'enquête. Une enquête approfondie, rapportée dans un livre de 544 pages, qui permette de faire un bout de chemin vers la vérité. Enquête qui visait à exposer comment la réécriture de l'histoire s'était faite, dédouanant de ses responsabilités Paul Kagame dans l'attentat du 6 avril 1994. Car le facteur déclenchant du génocide, je le répète, a bel et bien été cet attentat, et ce point de vue est désormais partagé par de nombreux autres connaisseurs de ce dossier.
Je mène des enquêtes depuis bientôt 40 ans et me suis spécialisé dans les enquêtes sensibles depuis une trentaine d'années. Pour approcher le drame rwandais, j'ai utilisé les mêmes méthodes que d'habitude, interrogeant beaucoup de monde, mais privilégiant au maximum les sources écrites. Toutefois, j'ai décidé de ne pas me rendre au Rwanda, car j'estimais qu'interroger des témoins sous une dictature sanguinaire qui laisse croupir des dizaines de milliers de gens en prison, qui a installé partout des tribunaux populaires, et élimine qui bon lui semble, n'avait aucun sens. La qualification de " dictature sanguinaire " ne relève pas ici d'une provocation : ce diagnostic a été porté par de nombreux observateurs et ONG, mais aussi et surtout par la justice espagnole, agissant à la suite d'une plainte du Forum international pour la vérité et la justice en Afrique des Grands Lacs présidé par Juan Carrero, pour l'assassinat de neuf Espagnols au Rwanda et en RDC (deux missionnaires, quatre frères maristes et trois membres de Médecins du Monde Espagne).
Je crois en effet qu'il est important pour la clarté des débats qui vont suivre d'avoir constamment à l'esprit la nature du régime dirigé par Paul Kagame. Et je me limiterai pour l'instant à vous lire le début de l'ordonnance espagnole qui a abouti en février dernier au lancement de 40 mandats d'arrêt contre l'appareil politico-militaire du pouvoir en place à Kigali :" À ce jour se détachent des indices rationnels et fondés selon lesquels, à partir du mois d'octobre 1990, un groupe politico-militaire fortement armé et organisé a déclenché une série d'actions à caractère criminel sur le territoire rwandais à partir de l'Ouganda.
" Au cours des quatre premières années, on a assisté à différentes actions organisées et systématiques dont le but était l'élimination de la population civile, tant par l'ouverture d'hostilités belliqueuses contre l'armée rwandaise que par la perpétration d'actes terroristes d'amplitude et d'intensité diverses, exécutés sur le territoire rwandais, principalement dans les zones septentrionale et centrale, toute cette action étant déployée sous un commandement stable et structuré, sur les plans tant stratégique qu'organisationnel. "
Une fois le pouvoir arraché par la violence, [ce groupe] a instauré avec les mêmes méthodes un régime de terreur et une structure criminelle parallèle à l'état de droit, ayant pour fin planifiée et préméditée la séquestration, le viol de femmes et de fillettes, la perpétration d'actes terroristes (parfois conduits dans le but de simuler qu'ils avaient été commis par leurs ennemis), l'incarcération de milliers de citoyens sans la moindre instruction judiciaire, l'assassinat sélectif de personnes, la destruction et l'élimination systématique des cadavres par leur entassement dans des fosses communes sans identification aucune, l'incinération massive des corps ou leur précipitation dans les lacs et rivières, ainsi que les attaques non sélectives contre la population civile sur la base d'une présélection ethnique, dans le but d'éliminer l'ethnie majoritaire, et incluant aussi la commission d'actes à caractère belliqueux tant au Rwanda que dans le pays voisin, le Zaïre (actuellement République Démocratique du Congo), y perpétrant des massacres indiscriminés et systématiques de la population réfugiée, ainsi que des actes de pillage sur grande échelle dans le but de pourvoir à l'autofinancement de ces activités criminelles en sus de l'enrichissement illicite des responsables. "
Le régime de Kigali a depuis longtemps compris l'importance de la "communication" pour sa survie et sait en tirer les ficelles. A-t-on naguère approché la réalité soviétique par des enquêtes menées en URSS, en interrogeant telles ou telles personnes au vu et au su des autorités ? Évidemment pas. Ce sont les défecteurs et les dissidents qui ont réussi à lever le voile sur la vraie nature du régime stalinien. Mais il existe suffisamment d'exilés chassés du Rwanda, y compris d'anciens proches de Kagame, pour contourner cette difficulté...Après avoir approfondi ce que je savais déjà de l'attentat du 6 avril 1994, je me suis plongé dans une imposante masse de matériaux que j'ai pu réunir sur le drame rwandais : notamment le rapport Quilès, des documents de l'Élysée, la revue de presse et, plus surprenant, de très nombreux documents rédigés par des Hutus mais qui, depuis 1994, sont littéralement frappés d'interdit pour le simple motif qu'ils sont Hutus, donc supposés tous et comme génétiquement génocidaires.
Assez rapidement, j'ai éprouvé une bizarre sensation que je n'avais jamais ressentie dans mes enquêtes précédentes. Et Dieu sait que j'ai souvent approché des gens peu recommandables, pénétré dans des univers glauques, été à de multiples reprises confronté à la désinformation et aux mensonges... Là, j'ai été frappé par l'aspect systématique, je dirais presque industriel des trucages, des faux témoignages, qui servaient à créer de toutes pièces ce qui devait apparaître à presque tous comme des vérités. Frappé par les manipulations de l'histoire opérées par les vainqueurs et par le détournement de certains mots comme celui de " victimes ", qui ne peuvent être que tutsies. Même le TPIR ne me semblait pas au-dessus de tout soupçon, puisqu'il refusait de poursuivre les responsables des massacres commis par le FPR. Comme l'a écrit Montaigne, le mensonge n'a pas, comme la vérité, un seul visage. " Car nous prendrions pour certain l'opposé de ce que dirait le menteur. Mais le revers de la vérité a cent mille figures, et un champ indéfini ", écrit-il.
Mon livre se devait de scruter les mensonges rwandais et de démasquer les menteurs qui entendaient imposer au monde une version falsifiée de l'Histoire. Noires fureurs, blancs menteurs est d'abord un livre sur les mensonges du pouvoir en place à Kigali.
Comme je l'ai écrit à la page 44 de mon livre, " les militaires utilisent souvent des leurres - avions, tanks, camions en carton ou en bois - pour que l'ennemi croie à une attaque imminente, ou gaspille ses munitions sur de fausses cibles... Les rebelles tutsis ont fait beaucoup mieux. Ils ont réussi jusqu'à présent à falsifier complètement la réalité rwandaise en imputant à d'autres leurs propres crimes et actes de terrorisme, et en diabolisant leurs ennemis. " Enquêter sur le Rwanda relève du pari impossible, tant le mensonge et la dissimulation ont été élevés par les vainqueurs au rang des arts majeurs. (Cette phrase, qui figure dans la plainte de SOS Racisme, je l'assume comme toutes les autres.) Ce qu'on y voit n'a rien de commun avec la réalité, mais avec les faux-semblants créés par Paul Kagame et ses stratèges. Les masques sont partout. Kagame et ses collaborateurs tutsis ont jusqu'à présent réussi à ce que l'opinion publique internationale prenne des vessies pour des lanternes... "Face à un tel constat, dressé au terme de plusieurs mois d'enquête, j'ai éprouvé le besoin d'aller au-delà de l'enchaînement des faits décrivant la guerre déclenchée en octobre 1990, date à laquelle les rebelles tutsis pénétrèrent au Rwanda. La sophistication de la guerre de désinformation menée par le FPR m'a obligé à tenter de mieux comprendre l'histoire et la culture du Rwanda. Au-delà de la lecture de quelques livres, j'ai ainsi rencontré Antoine Nyetera. Tutsi, descendant du roi Kigeri III, il a une excellente connaissance de l'histoire rwandaise et de ses principaux acteurs. Il est considéré comme un " observateur impartial des événements, mieux placé qu'aucun autre témoin pour clarifier certains problèmes qu'un expert étranger ne peut appréhender ", dis-je pour reprendre un document émanent du TPIR. Il a témoigné à plusieurs reprises devant de prestigieuses assemblées, notamment devant le Parlement européen. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a fait appel à lui : il s'est rendu à Arusha en février, juillet 2002 et septembre 2006. Son témoignage était intitulé Le Mythe tutsi et son influence sur la culture du mensonge et de la violence au Rwanda.
Abordant ce chapitre, j'ai voulu replacer la désinformation, utilisée comme une arme de guerre par le FPR pour masquer sa stratégie de conquête militaire du pouvoir entre 1990 et 1994, dans la longue histoire rwandaise marquée par l'usage de ce que j'ai appelé le "mensonge", qui porte un nom spécifique en kinyarwanda : l'ubengwe. Les passages qui me sont reprochés figurent dans un premier chapitre qui ne fait que poser des jalons, " rudiments d'histoire et de géographie ", ai-je écrit (pour bien préciser que je n'ai pas la prétention de faire œuvre d'historien, mais qu'il faut bien fournir au lecteur français de quoi se faire une idée de l'histoire du pays) ; il était aussi indispensable d'adjoindre une " brève " présentation des spécificités de la société rwandaise, notamment de cette " culture du mensonge " qui est une manière de civilité très particulière, qui n'a d'ailleurs rien d'extraordinaire et est connue de longue date. Je crois n'avoir pas procéder différemment des spécialistes du terrorisme proche- et moyen-oriental qui, avant d'exposer leurs analyses, évoquent la " takya " qui est pratiquée dans ces régions : un droit de mentir pour défendre ses convictions.
L'existence d'une " culture du mensonge " au Rwanda, qui choque tant le président de SOS Racisme, est une évidence non seulement pour Antoine Nyetera, mais pour tous les Rwandais, un fait culturel indéniable que plusieurs scientifiques se sont attachés à étudier. Il s'agit, je l'ai dit, de l'ubgenge ou ubwenge, puisque la langue rwandaise possède ce terme spécifique pour le nommer.
En langue française, aucun mot ne saurait le restituer parfaitement : on peut le traduire approximativement par mensonge, ruse, dissimulation, réserve, etc. Des témoins vous parleront mieux que moi de l'ubwenge. Je me limiterai ici à citer le professeur Pierre Erny qui, dans une étude publiée dans le numéro 40 des Cahiers de sociologie économique et culturelle (INIST/CNRS), en 2003, intitulée Ubgenge : intelligence et ruse à la manière Rwanda et Rundi. Il écrit : " Dans une société où "la vérité n'est pas un élément dominant dans l'échelle des valeurs", où non seulement tout le monde est susceptible de dissimuler la vérité, mais où le "mensonge" est classé parmi les beaux-arts et les jeux de l'esprit parmi les plus excitants, personne n'est dupe, tout le monde sait à quoi s'en tenir, et comment adapter sa conduite. Autrement dit, seuls ceux du dehors se font avoir.
"Je ne dis rien d'autre. Mais, dans le cas du Rwanda, malheur à ceux qui contestent le moins du monde la version officielle. Il ne fait d'ailleurs pas bon, aujourd'hui, mettre en doute les versions officielles. Et comme il s'agit ici d'un génocide, voire d'un double génocide, on se complaît à ramener tous ces types de massacres à un seul, celui de la destruction des Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. J'étais bien conscient de ce piège. J'ai écrit page 22 de mon livre : " Pour rendre leur thèse inexpugnable, les défenseurs inconditionnels de Kagame ont déployé un "plan com" redoutable : assimiler ceux qui contestaient leurs thèses aux révisionnistes qui nient la réalité des chambres à gaz ou le nombre des victimes de la Shoah. Pour disqualifier ceux qui doutent de la moralité de l'actuel Président rwandais, le président de Survie n'a pas hésité à parler de "négrophobie".
" Ainsi s'est peu à peu développé un redoutable usage rhétorique du vocabulaire et du corpus d'analyses engendrés par la Shoah. En somme, puisqu'il y a eu génocide au Rwanda, il y avait forcément des nazis, des tortionnaires... et, dans la foulée, un lot de révisionnistes. Quiconque émettait quelques doutes sur la vision "kagamiste" des événements s'exposait à être à son tour rangé dans le camp des néo-faurissoniens. "C'est ce qui m'arrive, mais je dois dire que je ne suis pas seul dans ce cas ; y figurent aussi des gens éminemment respectables. Je pense notamment au journaliste Stephen Smith, qui témoignera jeudi devant vous, mais aussi au juge Bruguière qui, après avoir lancé ses mandats d'arrêt contre l'entourage de Paul Kagame, a été traité à Kigali de révisionniste, et même de négationniste ; mais aussi le juge espagnol Merelles qui, après avoir lancé 40 mandats d'arrêt contre les principaux collaborateurs de Kagame, essuie à son tour les mêmes accusations et calomnies. Les deux juges font d'ailleurs l'objet d'attaques en justice intentées par le pouvoir de Kigali...
Je me suis longtemps demandé pourquoi le président de SOS Racisme intervenait dans ce débat aux côtés de François-Xavier Ngarambe qui, en tant que président d'Ibuka, a été chargé, début 2006, par le pouvoir de Kigali, d'engager des poursuites judiciaires contre moi. Pourquoi, lors de la conférence de presse annonçant en octobre 2006 la plainte déposée contre moi et mon éditeur, il parla d'" escroquerie manifeste " à propos de mon livre et laissa l'avocat Bernard Maingain parler à mon propos de " retour à la fascination d'un certain pétainisme ".
Au printemps dernier, en lisant le livre intitulé Rwanda. Pour un dialogue des mémoires, publié en avril 2007 par les éditions Albin Michel et l'Union des Étudiants Juifs de France avec une préface de Bernard Kouchner, j'ai enfin compris. Dans cet ouvrage qui a été écrit par " des enfants de déportés juifs et des descendants d'esclaves noirs ", pour reprendre la formule de Bernard Kouchner, après un voyage d'une semaine au Rwanda, en février 2006, qui leur permit de rencontrer des rescapés du génocide, Dominique Sopo, en tant que " descendant d'esclave noir ", développe sa propre vision du drame rwandais. Sa contribution m'a permis de constater qu'il reprenait sans nuances la version officielle de la dictature en place à Kigali en l'intégrant à sa propre vision de l'histoire du monde, et qu'il n'hésite pas à son tour à assimiler le génocide des Tutsis et des Hutus modérés à la Shoah...Pour Dominique Sopo, ce qui s'est passé au Rwanda n'est que le produit du racisme et du colonialisme occidentaux. Le génocide rwandais est, selon lui, le " dernier maillon d'une longue chaîne " (page 58) qu'il décrit comme prenant sa source dans la philosophie grecque, dans laquelle il voit les prémisses du racisme : " En identifiant le beau et le bien, n'incitait-elle pas à chercher les signes du mal dans l'aspect physique ? " (page 58) Ce qui n'empêche pas Sopo d'utiliser lui aussi les mêmes critères manichéens pour analyser le monde et l'histoire : d'un côté les bons, de l'autre les méchants. Souscrivant à cette dialectique primaire, il présente l'Afrique comme un paradis perdu depuis l'arrivée des Blancs...
Le drame rwandais n'échappe pas, sous sa plume, à cette analyse rudimentaire. Reprenant la thèse de l'école burundo-française animée par Jean-Pierre Chrétien, Dominique Sopo explique que c'est l'administration coloniale du Rwanda (allemande, puis belge, je me permets de le rappeler) qui transforma deux catégories sociales, les éleveurs et les paysans, en deux races distinctes, les Tutsis et les Hutus. Le président de SOS Racisme ajoute une touche personnelle à la diabolisation des Hutus en en parlant comme " d'une race par ailleurs colonisatrice " (page 61). (Comment Sopo peut-il parler de race alors que les Hutus n'étaient - selon lui - qu'une catégorie sociale avant l'arrivée des colons ? Ce gros mot lui aura probablement échappé !) Si les Hutus sont ce qu'ils sont, c'est-à-dire des génocidaires, c'est, selon le président de SOS Racisme, parce qu'ils ont intégrés " la vision coloniale de la société rwandaise " (page 62). Autrement dit, si les Hutus sont apparemment noirs, ils sont en réalité Blancs à l'intérieur, donc mauvais. Du texte de Dominique Sopo il ressort que les Tutsis, eux, n'ont pas intégré la " vision coloniale ", qu'ils ont perdu le pouvoir parce qu'ils avaient des " prétentions indépendantistes ", et qu'ils sont donc restés, eux, authentiquement noirs.
À partir de là, Dominique Sopo construit toute une histoire dans laquelle les Hutus sont décrits comme des nazis portant en eux l'idéologie génocidaire qui ne pouvait que déboucher sur le drame de 1994. Il fait du Manifeste des Bahutu, publié en 1957 par des intellectuels hutus qui réclamaient le partage des terres et la participation des Hutus à l'administration territoriale alors entre les mains des Tutsis, le Mein Kampf du Rwanda : " Ce manifeste, écrit Dominique Sopo, jetait les bases idéologiques à venir " (pages 62 et 63). Le président de SOS Racisme impute in fine la responsabilité historique du génocide rwandais aux Blancs pour avoir imprégné les Hutus de leur vision coloniale de la société rwandaise. Dans la même logique, il explique que les Tutsis " membres d'une catégorie sociale " et " résidents multiséculaires du Rwanda ", se trouvèrent " racialisés " par les colons, et par là " extériorisés ". Je le cite : " On finira d'ailleurs par les surnommer les "Juifs d'Afrique", ce qui, chacun en conviendra, n'était pas de très bon augure " (page 61).Avant d'écrire une telle phrase, le militant antiraciste qu'il est aurait dû travailler un peu plus son dossier. Le travailler, en tout cas, au-delà de la semaine qu'il passa au Rwanda en février 2006, où il n'écouta que la version fabriquée par les Tutsis ultras, à la tête de la dictature installée à Kigali.
Il aurait ainsi découvert que l'expression " Juifs d'Afrique " fut utilisée à dessein par les Tutsis eux-mêmes dans leur propagande. Ainsi, c'est le journal Impuruza1 qui en use pour la première fois en 1983 : " Une nation en exil, un peuple sans leadership, les "Juifs d'Afrique", une nation sans Etat, toutes ces expressions pourraient faire des titres merveilleux pour décrire la saga de notre peuple... " Plus prosaïquement, il aurait suffi à Dominique Sopo de rencontrer des Rwandais n'appartenant pas au FPR et ne résidant pas actuellement au Rwanda pour se rendre compte que sa vision du Rwanda est totalement idéologique, que si les Tutsis et les Hutus se sentent différents, leurs différences ne sont pas de nature économique, mais ethnique, parce que les premiers ont dominé les seconds jusqu'à la fin des années 1950 : c'est cette réalité que l'administration coloniale a jadis prise en compte et cristallisée. Des historiens du Rwanda et des Rwandais vous exposeront à ce propos une vision toute différente de celle de Sopo.Dans son texte, et malgré une critique liminaire formelle de l'assimilation des Tutsis aux Juifs, Sopo revient constamment sur la similitude de destin des Juifs et des Tutsis, et par contrecoup des Hutus avec les nazis.
Le président de SOS Racisme semble méconnaître que confondre la Shoah et le génocide des Tutsis est une aberration historique et, de surcroît, à certains égards, une insulte à la mémoire des victimes et au sort des rescapés de la Shoah ; elle confine même à l'antisémitisme : en 1933 comme en 1939, ce n'est assurément pas une bande de Juifs qui prit les armes pour agresser l'Allemagne à ses frontières. Qui oserait soutenir pareille imbécillité ? Or, ce sont bien des Tutsis ultras du FPR qui presqu'exclusivement prirent les armes contre le pouvoir dit " des Hutus ". Et ce sont ces mêmes Tutsis qui gagnèrent la guerre civile et prirent le pouvoir...En quelques pages, Dominique Sopo résume parfaitement une version de l'histoire que je conteste radicalement dans mon livre. L'histoire qu'il rapporte est celle, officielle, fabriquée et diffusée par Kigali, et relayée par ceux que j'ai appelés les " blancs menteurs ". Enfermé dogmatiquement dans sa théorisation personnelle du racisme, Dominique Sopo, fort peu avare de procès d'intention, fait de ceux - hommes politiques, militaires, intellectuels et journalistes français - qui ne pensent pas comme lui, et qui, comme moi, parle de " double génocide ", des " complices des génocides en cours et de ceux qui adviendront dans le futur " (page 71). Le président de SOS Racisme a certes le droit de penser ce qu'il veut sur le drame rwandais, de penser selon une dialectique intégriste du Bien et du Mal comme ressort de l'Histoire, mais je lui conteste absolument celui de m'accuser de racisme sous prétexte que je ne pense pas comme lui.Dans mon livre, je n'ai cherché qu'à tenter d'approcher la vérité.Votre jugement répondra à la question posée par Hervé Deguine, de Reporters Sans Frontières, dans un article publié dans Médias : " Peut-on encore écrire librement sur le Rwanda ? "J'ai confiance que la Justice de mon pays me lavera de la terrible accusation que SOS Racisme, hors de toute légitimité et de toute vérité, fait peser sur moi.
La première audience a vu témoigner en faveur de la défense M. Filip Reyntjens, professeur à l'université d'Anvers, spécialiste du Rwanda, expert au TPIR, et M. Christophe Nick, journaliste et producteur TV ; en faveur de la partie civile, M. Ngarambe, ancien président d'Ibuka Rwanda.Sont appelés à témoigner, en faveur de la défense, lors de la deuxième audience, mercredi 24 septembre, à partir de 13h 30, MM. Bernard Debré, ancien ministre de la Coopération, auteur de deux livres sur le Rwanda ; Antoine Nyetera, ancien fonctionnaire rwandais, témoin des faits au TPIR ; le contre-amiral Marin Gillier, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, commandant la Marine à Lorient ; Emmanuel Habyarimana, ex-ministre de la Défense de Paul Kagame ; le général Jean-Claude Lafourcade, ex-Commandant de Turquoise ; Jean-Marie Ndagilimana, ancien ministre des Affaires étrangères de Paul Kagame ; Joseph Ngarambe, expert auprès du TPIR (co-auteur avec Marcel Kabanda, Jean-François Dupaquier et Jean-Pierre Chrétien des Médias du génocide, éditions Karthala, 1995) ; maître Jordi Palou, représentant légal du Forum international pour la vérité et la justice en Afrique des Grands Lacs, à l'origine de la plainte devant la justice espagnole pour le meurtre de neuf Espagnols ; le colonel Michel Robardey, ex-conseiller de la gendarmerie rwandaise, de 1990 à 1993 et Hubert Védrine, avocat, ancien secrétaire général de l'Elysée, ancien ministre des Affaires étrangères.Sont appelés à témoigner, en faveur de la défense, lors de la troisième audience, jeudi 25 septembre, partir de 9h, MM. Hervé Deguine, collaborateur " Afrique " de Reporters Sans Frontières ; Joseph Matata, militant des droits de l'homme ; Charles Onana, éditeur et auteur de plusieurs livres sur le Rwanda ; Madeleine Raffin, retraitée, enseignante pendant 29 ans au Rwanda ; le colonel Luc Marchal, numéro 2 de la MINUAR, adjoint du général Romeo Dallaire ; Stephen Smith, journaliste, actuellement universitaire aux Etats-Unis.1. Impuruza a été le premier journal de la diaspora rwandaise. Fondé par Alexandre Kamenyi aux Etats-Unis, le choix du titre indiquait bien l'esprit de reconquête par la force du pouvoir perdu. Impuruza désigne un tambour traditionnel utilisé avant la colonisation par les Tutsi pour les appeler à la guerre.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Sunday, September 21, 2008
Ladies and Gents:
Aleichem shalom (עֲלֵיכֶם שָׁלוֹם) !
If we truly want peace in this world, we need to make better choices closer to home. I recently have heard that many of western Universities committees won’t see anymore their degrees getting devalued because of non sense and even stupid publicity in granting honorary degrees to unpopular leaders across the world and to heavyweight criminals and or dictators such like Paul Kagame only because they happen to be self-elected presidents.
On the other hand, I think I am certainly correct when I say or repeat that when you give, you get, and that goes both ways. If you give well, you get well; and if you give poorly, you can expect a poor return. Come on! So are the consequences of those unpredictable distributions of honorary degrees. In my point of view, these universities should be aware too about their tight relationship with the African Paul Pot, the Hitler admirer Paul Kagame. Who doesn’t know Paul Kagame? Is this a good thing to destroy your own university because of one bloody dictator only because he’s backed by your government?
You be the judge!
Paul Kagame is the worse dictator the world has ever hosted. He is responsible for repeated and egregious crimes against humanity.
1. He is responsible for perpetrated massacres of perhaps thousands of pro-democracy students and teachers (about 21,000) at Kibeho in the early 1995.
2. The widespread repression, torture, and murder, imprisonment of hundred of thousands of Hutus by the bloody RPF government led by him.
3. His DMI, MP and other unknown intelligence organizations across Rwanda are a foresight of what the world will face as the humiliation of the human kind.
4. At the same time, US government delivers military training to RPF criminals and US universities are not anxious to grant Paul Kagame various honorary degrees despite the sufferings of Rwandan and Congolese people due to the most-wanted criminal Paul Kagame’s crimes. Personally, I do think there are very few people, and it’s very important to emphasize this, that merit being awarded honorary degrees, and the likes of Paul Kagame should certainly not be among them.
5. He is responsible for perpetrated massacres of hundred of thousand Rwanda refugees in the Democratic of the Congo: 3,500,000 butchered byhim and his bloody army genocidaire. Thoutsands of returnees were butchered in those prepared for them death camps and in the countryside according to the well planed killing strategy.
For many experts, the key to the recent RPF crimes in Rwanda and in the Republic of the Congo lies in the Universities staffs, senate and students’ push to extend their influence in the Western government’s foreign policies to merely stop this phenomenon which negatively affect their future.
Listen to what Guga Rockall says:
· “ If universities want to avoid their honorary degrees being devalued to a level comparable with peerages and similar, they should be limited to people who have made some outstanding contribution in a particular field or area, and which has resulted in some form of benefit to the country or the world”.
Another respected man Mr. Roy, one of the serious observers in this matter adds the following:
· “Giving away degrees by universities just for a bit of free publicity devalues the achievements of those who have had to spend years working for them…”
For a longtime, we have been told that nominees are selected and vetted about the type of people honored. The result is very critical when for free publicity which does not care about their future, some of western universities continue to confer the honoris causa degrees upon the Rwandan Top Nazi despite tie fact that he is on top of the target list f bloody dictators. So, after analyzing the situation, I came to the conclusion that the degree that He receives is in all a degree of anger at roll of dishonor for the University itself, the UK citizens who have studied or worked in those universities and of course for dishonor and a shame for the abandoned Rwandans.
Recommendations:
I. Stopping the award of degrees to people who are believed to be criminals and Nazis suck like Paul Kagame
II. No more red carpet to the world heavy-weight criminal and Rwanda Top Nazi
III. Banning serving politicians from receiving awards.
IV. Giving serious consideration to whether degrees should be awarded to nominees from countries with poor or without human rights records
V. Greater scrutiny at the nomination stage between the degree committee and the university senate which rubber stamps awards.
VI. Previous degrees awarded to Paul Kagame should be withdrawn
This process to allow honorary degrees to be removed may start and encouraged and it is a good thing.
I finally do hope Paul Kagame will be the first world heavyweight criminal to be deprived of his award for becoming the Rwanda Top Nazi, a genocidaire, a war criminal, an anti-democratic tyrant and no longer be able to flaunt his degrees. Otherwise, it’s a big shame to all of us. Shame, indeed. Shame on all of us for tolerating a terrorist state.
The HardCore Truth,
Jean-Christophe Nizeyimana, Libre Penseur
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Aleichem shalom (עֲלֵיכֶם שָׁלוֹם) !
If we truly want peace in this world, we need to make better choices closer to home. I recently have heard that many of western Universities committees won’t see anymore their degrees getting devalued because of non sense and even stupid publicity in granting honorary degrees to unpopular leaders across the world and to heavyweight criminals and or dictators such like Paul Kagame only because they happen to be self-elected presidents.
There is no need to tell you who He is: Paul Kagame tomorrow on the guest list in your country |
On the other hand, I think I am certainly correct when I say or repeat that when you give, you get, and that goes both ways. If you give well, you get well; and if you give poorly, you can expect a poor return. Come on! So are the consequences of those unpredictable distributions of honorary degrees. In my point of view, these universities should be aware too about their tight relationship with the African Paul Pot, the Hitler admirer Paul Kagame. Who doesn’t know Paul Kagame? Is this a good thing to destroy your own university because of one bloody dictator only because he’s backed by your government?
You be the judge!
Paul Kagame is the worse dictator the world has ever hosted. He is responsible for repeated and egregious crimes against humanity.
1. He is responsible for perpetrated massacres of perhaps thousands of pro-democracy students and teachers (about 21,000) at Kibeho in the early 1995.
2. The widespread repression, torture, and murder, imprisonment of hundred of thousands of Hutus by the bloody RPF government led by him.
3. His DMI, MP and other unknown intelligence organizations across Rwanda are a foresight of what the world will face as the humiliation of the human kind.
4. At the same time, US government delivers military training to RPF criminals and US universities are not anxious to grant Paul Kagame various honorary degrees despite the sufferings of Rwandan and Congolese people due to the most-wanted criminal Paul Kagame’s crimes. Personally, I do think there are very few people, and it’s very important to emphasize this, that merit being awarded honorary degrees, and the likes of Paul Kagame should certainly not be among them.
5. He is responsible for perpetrated massacres of hundred of thousand Rwanda refugees in the Democratic of the Congo: 3,500,000 butchered byhim and his bloody army genocidaire. Thoutsands of returnees were butchered in those prepared for them death camps and in the countryside according to the well planed killing strategy.
For many experts, the key to the recent RPF crimes in Rwanda and in the Republic of the Congo lies in the Universities staffs, senate and students’ push to extend their influence in the Western government’s foreign policies to merely stop this phenomenon which negatively affect their future.
Ask those children about Kagame's cruelties |
· “ If universities want to avoid their honorary degrees being devalued to a level comparable with peerages and similar, they should be limited to people who have made some outstanding contribution in a particular field or area, and which has resulted in some form of benefit to the country or the world”.
Another respected man Mr. Roy, one of the serious observers in this matter adds the following:
· “Giving away degrees by universities just for a bit of free publicity devalues the achievements of those who have had to spend years working for them…”
For a longtime, we have been told that nominees are selected and vetted about the type of people honored. The result is very critical when for free publicity which does not care about their future, some of western universities continue to confer the honoris causa degrees upon the Rwandan Top Nazi despite tie fact that he is on top of the target list f bloody dictators. So, after analyzing the situation, I came to the conclusion that the degree that He receives is in all a degree of anger at roll of dishonor for the University itself, the UK citizens who have studied or worked in those universities and of course for dishonor and a shame for the abandoned Rwandans.
Recommendations:
I. Stopping the award of degrees to people who are believed to be criminals and Nazis suck like Paul Kagame
II. No more red carpet to the world heavy-weight criminal and Rwanda Top Nazi
III. Banning serving politicians from receiving awards.
IV. Giving serious consideration to whether degrees should be awarded to nominees from countries with poor or without human rights records
V. Greater scrutiny at the nomination stage between the degree committee and the university senate which rubber stamps awards.
VI. Previous degrees awarded to Paul Kagame should be withdrawn
This process to allow honorary degrees to be removed may start and encouraged and it is a good thing.
I finally do hope Paul Kagame will be the first world heavyweight criminal to be deprived of his award for becoming the Rwanda Top Nazi, a genocidaire, a war criminal, an anti-democratic tyrant and no longer be able to flaunt his degrees. Otherwise, it’s a big shame to all of us. Shame, indeed. Shame on all of us for tolerating a terrorist state.
The HardCore Truth,
Jean-Christophe Nizeyimana, Libre Penseur
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Signing letters has been addressed before here at WFME, but never have we delved deep into the meaning and useability of the most famous signature line ever. Personally, staying away from the typical sign-offs is the first step to original letter writing, but if you’ve got the hankering to sign off in the traditional Emily Post type way, at least educate yourself and know what you’re doing before an innocent letter turns into a complicated problem.
That’s why today, WFME will be explaining the list of regards.
Each opportunity to send your regards holds its own meaning and significance. And so, without further adieu, WFME would like to give you some hints as to when to use each iteration and what their meanings happen to be:
Best regards,
Sending your best regards should only be slathered upon those in your life who you honestly consider to be the “best of the best.” The kind of person you hold in such high regard that they deserve this high-watermark of regards. Women who have birthed you deserve best regards. Men who gave you their last powerbar while trapped in a high snow-capped mountain cave deserve your best regards. Your college roommate? Don’t think so.
Kindest regards,
Kindest regards, contrary to popular belief, is not better than “best regards.” You send your kindest regards to someone who has been kind to you. That old woman down the block who always gets your mail for you when you’re gone on vacation. Kindest regards should only be given to those who have been kind to you and in an attempt to make karma work for you and your life — you’re giving the kindness vibe right back at ‘em.
Bestest & Kindest regards,
Do you like to be cute? Do you want to be cute to prove a point? Do you and your bestest friend ever love Hello Kitty and you walk around all day with backpacks emblazoned with the Hello Kitty logo on it? Are you twelve? Do you have fifteen MySpace pages? Do you like to mock the conservative right and manners in general? Then this sign-off is the one for you. In a nutshell, it communicates that you’re not taking this sign-off thing too seriously, and lightens the mood substantially for whatever letter you just wrote. Often, the best uses of this sign-off, are after you’ve demanded someone pay you money, announced a law suit you’ll be enacting against the letter receiver, or to your old boss whom you just reamed in the letter.
Sincere regards,
Sincere regards should only be used when addressing individuals you met during a session of Congress, foreign individuals who hail from the UK and people you met in the library. Educated people. This of course, should not be confused with…
Sincerest regards,…which should never be used for anyone born outside the United States. Sincerest regards should only be used in the most sincerest of situations, to the most sincerest of people, and that doesn’t include Brits, Guatemalans or American Indians (who technically were here before us and so they really weren’t ever Americans).
Warm regards,
Aah, warm regards. This, my friends, is gold. For if you are feeling that “feeling” for someone and you want to subtly tell them how much you care for them, sending them warm regards is the way to go. If you are hoping they’ll love you, already deep in love, or assuming love is on the way — by sending warm regards you’ll quickly send out the vibe that warmth is what you’re looking for…and warmth is what you’ll get.
Warmest regards,
But warmest regards must be used carefully. Never to be used seriously, warmest regards should only be used when sending sarcastic letters to consumer assistance personnel from big companies who have screwed you. Or to anyone whom you are mad at. Or to that funeral home who misplaced your Uncle Ferry’s body. This is the lowest of the lows. This is the only passive agressive sign-off in the regards-family. Use it with care.
Fondest regards,
Fondest regards is the most sincere of the non-sincerest regards in that you’re basically telling someone that you would like to send them fond regards, harkening back to a time when regards were fond, and less sincere. Fondest regards also can be tweaked to be used as “fond regards” — they’re one in the same. You’re fond of regards, so too should the person receiving the fond regards, and everyone should be fond of the regards. There’s a lot of fondness here, and sometimes too much for WFME (in our opinion), but if you’ve gotta be fond about something then here you are.
My regards,
Sending “my regards” is the only way to really not send regards at all in the first place. See, since you’re not categorizing your regards with an adjective (i.e. kindest, warmest, fondest) — but you’re just calling them “my regards” you’re basically telling someone that since they’re your own regards, you’re not giving them out to anyone. You’re being possessive and those regards you’ve got in your pocket aren’t goin’ anywhere, fellah. By using this regard, you’re basically telling someone they can go suck it. Which sometimes, is the way to go.
Regards,
Are you a minimalist? If so, “regards” is going to be your favorite choice out of them all. Are you a person who has a tough time sharing their emotions with others? Prefer to be a blank slate and not let anyone really know how you’re feeling? Then just send plain ‘ol boring, unemotional regards and no one will ever know what you’re thinking. But shame on you, you unfeeling, overly-complicated hermit.
Contractually-required regards,
Last, and probably least — is the “contractually-required regards” — often used in letters that are being written to notify a certain party that (per a previously signed contract) they must give up something, pay something, revert something, require something, return something, sign something, notarize something or contractually mediate something. It’s more of an all-business regard, but some of us are business people, so what can I say?
We here at WFME hope this helps you when you’re sending those regards.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
That’s why today, WFME will be explaining the list of regards.
Each opportunity to send your regards holds its own meaning and significance. And so, without further adieu, WFME would like to give you some hints as to when to use each iteration and what their meanings happen to be:
Best regards,
Sending your best regards should only be slathered upon those in your life who you honestly consider to be the “best of the best.” The kind of person you hold in such high regard that they deserve this high-watermark of regards. Women who have birthed you deserve best regards. Men who gave you their last powerbar while trapped in a high snow-capped mountain cave deserve your best regards. Your college roommate? Don’t think so.
Kindest regards,
Kindest regards, contrary to popular belief, is not better than “best regards.” You send your kindest regards to someone who has been kind to you. That old woman down the block who always gets your mail for you when you’re gone on vacation. Kindest regards should only be given to those who have been kind to you and in an attempt to make karma work for you and your life — you’re giving the kindness vibe right back at ‘em.
Bestest & Kindest regards,
Do you like to be cute? Do you want to be cute to prove a point? Do you and your bestest friend ever love Hello Kitty and you walk around all day with backpacks emblazoned with the Hello Kitty logo on it? Are you twelve? Do you have fifteen MySpace pages? Do you like to mock the conservative right and manners in general? Then this sign-off is the one for you. In a nutshell, it communicates that you’re not taking this sign-off thing too seriously, and lightens the mood substantially for whatever letter you just wrote. Often, the best uses of this sign-off, are after you’ve demanded someone pay you money, announced a law suit you’ll be enacting against the letter receiver, or to your old boss whom you just reamed in the letter.
Sincere regards,
Sincere regards should only be used when addressing individuals you met during a session of Congress, foreign individuals who hail from the UK and people you met in the library. Educated people. This of course, should not be confused with…
Sincerest regards,…which should never be used for anyone born outside the United States. Sincerest regards should only be used in the most sincerest of situations, to the most sincerest of people, and that doesn’t include Brits, Guatemalans or American Indians (who technically were here before us and so they really weren’t ever Americans).
Warm regards,
Aah, warm regards. This, my friends, is gold. For if you are feeling that “feeling” for someone and you want to subtly tell them how much you care for them, sending them warm regards is the way to go. If you are hoping they’ll love you, already deep in love, or assuming love is on the way — by sending warm regards you’ll quickly send out the vibe that warmth is what you’re looking for…and warmth is what you’ll get.
Warmest regards,
But warmest regards must be used carefully. Never to be used seriously, warmest regards should only be used when sending sarcastic letters to consumer assistance personnel from big companies who have screwed you. Or to anyone whom you are mad at. Or to that funeral home who misplaced your Uncle Ferry’s body. This is the lowest of the lows. This is the only passive agressive sign-off in the regards-family. Use it with care.
Fondest regards,
Fondest regards is the most sincere of the non-sincerest regards in that you’re basically telling someone that you would like to send them fond regards, harkening back to a time when regards were fond, and less sincere. Fondest regards also can be tweaked to be used as “fond regards” — they’re one in the same. You’re fond of regards, so too should the person receiving the fond regards, and everyone should be fond of the regards. There’s a lot of fondness here, and sometimes too much for WFME (in our opinion), but if you’ve gotta be fond about something then here you are.
My regards,
Sending “my regards” is the only way to really not send regards at all in the first place. See, since you’re not categorizing your regards with an adjective (i.e. kindest, warmest, fondest) — but you’re just calling them “my regards” you’re basically telling someone that since they’re your own regards, you’re not giving them out to anyone. You’re being possessive and those regards you’ve got in your pocket aren’t goin’ anywhere, fellah. By using this regard, you’re basically telling someone they can go suck it. Which sometimes, is the way to go.
Regards,
Are you a minimalist? If so, “regards” is going to be your favorite choice out of them all. Are you a person who has a tough time sharing their emotions with others? Prefer to be a blank slate and not let anyone really know how you’re feeling? Then just send plain ‘ol boring, unemotional regards and no one will ever know what you’re thinking. But shame on you, you unfeeling, overly-complicated hermit.
Contractually-required regards,
Last, and probably least — is the “contractually-required regards” — often used in letters that are being written to notify a certain party that (per a previously signed contract) they must give up something, pay something, revert something, require something, return something, sign something, notarize something or contractually mediate something. It’s more of an all-business regard, but some of us are business people, so what can I say?
We here at WFME hope this helps you when you’re sending those regards.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
January 15th, 2007
Dear Sir or Madam:
I am writing you this letter after having left numerous messages for the owner and manager of your restaurant. While I have enjoyed your food for the last three years — I have recently experienced many problems with my recent food orders and am hoping that the management will do something to make things right. I have kept detailed notes about my recent issues, which are outlined below:
10/12/06: Ordered extra chicken on chopped salad, with dressing on the side. When arrived to pick up food, asked specifically, “is there extra chicken on that chopped salad and is there dressing on the side?” Worker responded, “yes sir there’s extra chicken on that chopped salad and we’ve put the dressing on the side. Do you want bread, too?” The offer of extra bread was obviously some kind of misdirection, as when I got home and opened up my salad — there was no extra chicken and it was mixed in with the dressing.
10/18/06: Ordered the Italian salad that comes with the crisp pepper bread on the side. Only reason I ordered the salad was that I had a craving for the crisp pepper bread. When I got home with the salad, there was no crisp pepper bread, but instead - sourdough bread slices. I called to ask about what happened to the crisp pepper bread and the person who answered the phone said that you were out of crisp pepper bread, but no one told me when I ordered “the salad with that crisp pepper bread” that there would be no crisp pepper bread. This was a big problem.
11/3/06: Ordered a “super-tossed” caesar salad. Instead, got a tossed caesar salad. When I complained, your staff said there was no such thing as tossing a salad where absolutely every piece of lettuce is drenched in dressing. In fact, there is. That’s what a “super-tossed salad” is. Just add more dressing until it’s superly tossed. I can talk more to this point if and when you have time.
12/12/06: On this particular occasion I was stunned to find that I had been only given three croutons in my salad. When I called to ask why I had only received three croutons, your staff mentioned that they were “three big croutons.” I mentioned that even if they were huge croutons, three croutons are still not enough for any salad of any size. Your staff said that I could come back and get more croutons but it shouldn’t be up to me to add to the crouton-count in the first place. Then while I was waiting to find out if your delivery people could bring me additional croutons, I heard someone on the other end of the phone call me “The Crouton Crier.” I did not cry, but having a decent amount of crunch is necessary for a satisfying salad experience.
12/31/06: New Year’s Eve. Attempting to give your establishment one last chance, I ordered five chicken chopped salads, with dressing on the side, with extra croutons — super tossed. I received just that, with one exception. Each salad felt lighter than normal. While I haven’t weighed your salads in the past, I could tell by holding them lightly on my palms that they had less lettuce in them. I asked your staff if they’d recently changed the portion sizes to which they said no and that the change in weight must be all in my head. Well, let me tell you — after I finished eating I was still hungry. Something I normally don’t feel after eating a salad from your restaurant. I was shorted at least a half head of lettuce, collectively.
1/3/07: My last experience with your restaurant until I hear back from you. I swung by casually, ordered a lemonade. You’d think you guys could do lemonade correctly — but apparently not. Way too much ice. So much so that I got about three sips and there wasn’t any drink left. I asked for a refill but they wanted to charge me. I pointed out all the ice. No one seemed to care. A mountain of ice is a great way to make money but it’s a horrible way to make your customers happy.
I look forward to your thoughts on the above instances and hope you find a way to rectify the situation.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Dear Sir or Madam:
I am writing you this letter after having left numerous messages for the owner and manager of your restaurant. While I have enjoyed your food for the last three years — I have recently experienced many problems with my recent food orders and am hoping that the management will do something to make things right. I have kept detailed notes about my recent issues, which are outlined below:
10/12/06: Ordered extra chicken on chopped salad, with dressing on the side. When arrived to pick up food, asked specifically, “is there extra chicken on that chopped salad and is there dressing on the side?” Worker responded, “yes sir there’s extra chicken on that chopped salad and we’ve put the dressing on the side. Do you want bread, too?” The offer of extra bread was obviously some kind of misdirection, as when I got home and opened up my salad — there was no extra chicken and it was mixed in with the dressing.
10/18/06: Ordered the Italian salad that comes with the crisp pepper bread on the side. Only reason I ordered the salad was that I had a craving for the crisp pepper bread. When I got home with the salad, there was no crisp pepper bread, but instead - sourdough bread slices. I called to ask about what happened to the crisp pepper bread and the person who answered the phone said that you were out of crisp pepper bread, but no one told me when I ordered “the salad with that crisp pepper bread” that there would be no crisp pepper bread. This was a big problem.
11/3/06: Ordered a “super-tossed” caesar salad. Instead, got a tossed caesar salad. When I complained, your staff said there was no such thing as tossing a salad where absolutely every piece of lettuce is drenched in dressing. In fact, there is. That’s what a “super-tossed salad” is. Just add more dressing until it’s superly tossed. I can talk more to this point if and when you have time.
12/12/06: On this particular occasion I was stunned to find that I had been only given three croutons in my salad. When I called to ask why I had only received three croutons, your staff mentioned that they were “three big croutons.” I mentioned that even if they were huge croutons, three croutons are still not enough for any salad of any size. Your staff said that I could come back and get more croutons but it shouldn’t be up to me to add to the crouton-count in the first place. Then while I was waiting to find out if your delivery people could bring me additional croutons, I heard someone on the other end of the phone call me “The Crouton Crier.” I did not cry, but having a decent amount of crunch is necessary for a satisfying salad experience.
12/31/06: New Year’s Eve. Attempting to give your establishment one last chance, I ordered five chicken chopped salads, with dressing on the side, with extra croutons — super tossed. I received just that, with one exception. Each salad felt lighter than normal. While I haven’t weighed your salads in the past, I could tell by holding them lightly on my palms that they had less lettuce in them. I asked your staff if they’d recently changed the portion sizes to which they said no and that the change in weight must be all in my head. Well, let me tell you — after I finished eating I was still hungry. Something I normally don’t feel after eating a salad from your restaurant. I was shorted at least a half head of lettuce, collectively.
1/3/07: My last experience with your restaurant until I hear back from you. I swung by casually, ordered a lemonade. You’d think you guys could do lemonade correctly — but apparently not. Way too much ice. So much so that I got about three sips and there wasn’t any drink left. I asked for a refill but they wanted to charge me. I pointed out all the ice. No one seemed to care. A mountain of ice is a great way to make money but it’s a horrible way to make your customers happy.
I look forward to your thoughts on the above instances and hope you find a way to rectify the situation.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Friday, September 19, 2008
To cover up the Rwandans elections and say nothing about the RPF dictatorship is like sweeping the democratic issue existing in Rwanda under the carpet. Doing so means all of us, to intentionally refuse saving our country from instability, wars and conflicts. They should be ashamed of it. How could the European Union support those RPF buzzards in proving RPF massive vote fraud unless demonstrable facts that as there was no opposition at all?
What did we hear from them about the truthfully report: Do still say there were free and fair elections while Rwandans were subjected to the widespread intimidation ????
The lack of accurately report compromises the integrity of the European Union poll observers. Corruption is the main factor that led to the situation Rwandans actually have, the aftermath will be disastrous, and nobody will say he did not know RPF is a criminal organization that is aimed to silence the majority of Rwandans.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
What did we hear from them about the truthfully report: Do still say there were free and fair elections while Rwandans were subjected to the widespread intimidation ????
The lack of accurately report compromises the integrity of the European Union poll observers. Corruption is the main factor that led to the situation Rwandans actually have, the aftermath will be disastrous, and nobody will say he did not know RPF is a criminal organization that is aimed to silence the majority of Rwandans.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
To cover up the Rwandans elections and say nothing about the RPF dictatorship is like sweeping the democratic issue existing in Rwanda under the carpet.
Doing so means all of us, to intentionally refuse saving our country from instability, wars and conflicts. They should be ashamed of it. How could the European Union support those RPF buzzards in proving RPF massive vote fraud unless demonstrable facts that as there was no opposition at all?
What did we hear from them about the truthfully report: Do still say there were free and fair elections while Rwandans were subjected to the widespread intimidation ????
The lack of accurately report compromises the integrity of the European Union poll observers. Corruption of the Britsh observers heading the European commisson of poll observers is the main factor that led to the situation Rwandans actually have and will regreet the entire of their lives, the aftermath will be disastrous, and nobody will say he did not know RPF is a criminal organization that is aimed to silence and perpetuate the Rwanda genocide against the majority of Rwandans.
Having decided to sustain RPF and Paul Kagame meant to hide the wrong until after elections, then it will be to late to right the wrong!
Just a pattern: The American Economic crisis tells us much about the way the US governement, the US media, the US enterprises sweep the dust and dirt under the carpet...==> WYSIWYG!
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Doing so means all of us, to intentionally refuse saving our country from instability, wars and conflicts. They should be ashamed of it. How could the European Union support those RPF buzzards in proving RPF massive vote fraud unless demonstrable facts that as there was no opposition at all?
What did we hear from them about the truthfully report: Do still say there were free and fair elections while Rwandans were subjected to the widespread intimidation ????
The lack of accurately report compromises the integrity of the European Union poll observers. Corruption of the Britsh observers heading the European commisson of poll observers is the main factor that led to the situation Rwandans actually have and will regreet the entire of their lives, the aftermath will be disastrous, and nobody will say he did not know RPF is a criminal organization that is aimed to silence and perpetuate the Rwanda genocide against the majority of Rwandans.
Having decided to sustain RPF and Paul Kagame meant to hide the wrong until after elections, then it will be to late to right the wrong!
Just a pattern: The American Economic crisis tells us much about the way the US governement, the US media, the US enterprises sweep the dust and dirt under the carpet...==> WYSIWYG!
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Sunday, September 14, 2008
Le Colonel Jacques Hogard, ancien officier parachutiste dans la légion étrangère, était commandant de groupement lors de l’opération Turquoise au Rwanda, en 1994, destinée à mettre fin au terrible génocide qui se déroulait dans ce pays de l’Afrique des grands lacs. Il nous a accordé très aimablement un entretien afin de nous éclairer sur les enjeux de la crise à l’époque et ses conséquences aujourd’hui. Il ne se considère pas comme un spécialiste, mais seulement comme un témoin qui prend du recul par rapport aux évènements. A ce titre, il est vice-président et porte-parole de l’association France-Turquoise, dont l’objet principal est le “rétablissement de la vérité sur l’action de l’armée française et des militaires français au Rwanda” suite aux allégations concernant ceux-ci durant le génocide au Rwanda.
De 1975, date de signature des accords de coopération bilatérale jusqu’en décembre 1993, la France a soutenu le pouvoir légal au Rwanda. Au début des années 90, elle a aidé militairement le régime hutu en place à Kigali à contenir une tentative militaire de renversement conduite par la rébellion issue de la minorité tutsi soutenue par l’Ouganda. Mais, le 6 avril 1994, l’assassinat du président en place, Juvénal Habyarimana, déclencha le génocide des Tutsi et des Hutu modérés par les extrémistes hutus. La France a alors lancé non sans mal, avec l’aval tardif de l’ONU, l’opération Turquoise pour mettre fin au génocide. Cette opération, destinée à pallier l’insuffisance de la force onusienne la MINUAR ultérieurement relayée par la MINUAR 2, lui est aujourd’hui encore reprochée, non seulement par le régime du président Kagamé, mais aussi par une partie de l’opinion internationale.
Les faits étant ce qu’ils sont, force est de constater, selon le Colonel Hogard, que la France a aujourd’hui perdu l’influence qui était la sienne dans la région des Grands Lacs. Son principal tort est au fond de s’être trouvé du côté des vaincus dans la lutte pour le pouvoir entre Hutus et Tutsis à Kigali. Son soutien politique et militaire (qui ne fut pas sans contrepartie, faut-il le rappeler, car la France impose l’ouverture démocratique dès 1992 au président Habyarimana) au régime hutu renversé d’une part et l’opération Turquoise d’autre part qui, quoique tardive du fait de l’indécision de la communauté internationale et tout en protégeant les rescapés tutsi du génocide, a permis à de nombreux hutus de fuir d’éventuelles représailles, lui ont été et lui sont encore vivement reprochés.
Pourquoi un tel acharnement contre la France ?
Cet acharnement tient au fait que le président Kagamé est arrivé au pouvoir « contre » la France, avec le soutien de l’Ouganda lui-même soutenu par le Royaume Uni et surtout par les Etats-Unis, et alors qui lui est imputée la responsabilité de l’attentat contre son prédécesseur. Cette responsabilité dans l’attentat déclencheur du génocide lui est reconnue non seulement par le juge français anti-terroriste Jean-Louis Bruguière mais auparavant déjà par le rapporteur du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda), l’Australien Michael Hourigan.
Ce faisant, Kagamé et son régime ne cesse d’entretenir un sentiment de culpabilité à l’encontre de la France, sans doute pour mieux faire oublier la sienne. La rupture des relations diplomatiques entre les deux pays après l’émission par le juge Bruguière de mandats d’arrêts internationaux contre neuf proches de Kagamé pour leur implication dans l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, confirme cette impression en même temps qu’elle a pour effet d’exclure un peu plus Paris, au-delà des frontières stricto sensu du Rwanda, d’une zone géographique connue pour la richesse de son sous-sol. Au-delà de la question d’une relation bilatérale tourmentée, se pose en effet celle de la perte d’influence française en Afrique centrale et orientale face au monde anglo-saxon. Ce dernier ne peut que soutenir le président Kagamé, ex-officier supérieur de l’armée ougandaise, anglophone et non francophone comme ses prédécesseurs, ancien élève de l’école de guerre américaine de Fort-Leavenworth, et garant du maintien de l’influence américaine dans cette zone géographique stratégique et sensible.
La crise rwandaise a eu une seconde conséquence pour la France puisqu’elle a sonné le glas des interventions militaires franco-françaises en Afrique. Le coût politique de Turquoise a été tel, que Paris n’intervient plus sur le continent africain que dans le cadre de forces multinationales sous mandat de l’ONU et malgré le maintien d’accords de défense bilatéraux datant des années 60.
De ce point de vue, on peut considérer que la crise rwandaise a été synonyme d’une perte de l’influence sous son aspect traditionnel de la France en Afrique. A une relation dominée par ses aspects politico-militaires devrait se substituer aujourd’hui une relation de « soft-power » permettant de développer une stratégie d’influence indirecte dans laquelle les acteurs institutionnels seront moins visibles à condition toutefois de redonner une cohérence à la politique africaine de la France. L’expérience montre en effet que deux écueils sont à éviter : les luttes d’influence dommageables entre la France officielle et une France officieuse (celle des conseillers privés de certains régimes africains par exemple) et une neutralité difficile à gérer compte tenu d’engagements antérieurs et d’accords de défense qui perdurent (exemple ivoirien).
Nous remercions le Colonel Hogard pour son témoignage d’homme engagé dans l’action et réfléchi.
François Pichot-Duclos et François Gonnet
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
Aussi accessible sur le site de l' UCDP.
www.ucdp-info.com
Trop ,c'est trop! Nous ne sommes pas des va-ten-guerre! Mais avec la récurrence des actions terroristes pilotées par le dictateur Paul Kagame contre le peuple congolais, la guerre est la forme de négociation appropriée! Objectif pour tous les Congolais à travers le monde: "Kagame delenda est"!
Le Comité exécutif de l'Union de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force politique de rappel à l'ordre et de proposition, a condamné avec fermeté cette unième provocation du terroriste criminel ruandais Kundabatware! Le Comité a déploré et stigmatisé l'irresponsabilité notoire et l'incapacité de ce pouvoir infesté des traîtres à la solde de l'ennemi n°1 du peuple congolais le dictateur ruandais Paul Kagame, à assurer avec efficacité la sécurité et la défense de notre territoire!En effet , il est hallucinant d'assister à l'auto flagellation et à la naïveté dramatique de ces "dirigeants politiques" congolais qui opposent à l'agression caractérisée permanente du Ruanda contre la RDCongo, une malheureuse conférence soit-disant de "paix", des rencontres bidouillées d'hypocrisie et de malveillance, servant à distraire les congolais et à leur faire perdre du temps! Dans un pays comme les USA , qui est une démocratie, trahir son pays et son peuple est le pire des crimes condamnable à la peine capitale! La haute trahison est condamnable à la peine de mort!En RDCongo, les rouages du sommet du pouvoir, les postes stratégiques de l'armée, de la police, des services de sécurité sont occupés par des traîtres qui méritent tous la corde! Le temps est venu de mettre un terme aux humiliations subies par le peuple congolais et l' UCDP appelle à la mobilisation des forces!
Le criminel terroriste Kundabatware est Ruandais. Le criminel terroriste Kundabatware est ruandais!
Toute sa famille vit au Ruanda! Aucun membre du gouvernement ni des institutions n'a jamais osé déclarer cette vérité que ce criminel est un ruandais et ses combattants sont tous des ruandais de l'armée de Kagame ! Tous, affichant une couardise honteuse allant jusqu'à congoliser son nom: "Laurent Nkunda"pour tromper l'opinion à la place de son vrai nom Kundabatware, ils se limitent à des discours filandreux qui encensent ce criminel et tombe dans le piège de Kagame qui s'efforce à faire de ce terroriste un congolais dans le but de faire de cet agression un conflit entre congolais afin d'occulter sa responsabilité criminelle!L'incompétent et traître ministre des affaires étrangères Mbusa Nyamwisi dont la diplomatie est limitée au Ruanda et en Ouganda pour s'agénouiller devant ses anciens vrais patrons Kagame et Museveni, les ennemis du peuple congolais! Ce traître doit quitter ce poste sans délai sinon il sera contraint par d'autres moyens!
L'UCDP accuse le dictateur Paul Kagame générateur du conflit des grands Lacs
Le dictateur criminel Paul Kagame continue à narguer et à rouler dans la farine la communauté internationale avec ses délires victimaires liés au génocide de 94 dont il porte la responsabilité criminelle pour avoir été le facteur déclencheur de ce génocide en qualité d'ordonnateur de l'action terroriste qui avait abattu l'avion du Président Habyarimana!L'UCDP pointe du doigt le dictateur criminel Paul Kagame non seulement de l'agression qui avait fait plus de 5 millions des congolais morts, mais elle l'accuse en plus d'être le responsable de la déstabilisation criminelle délibérée menée par son suppôt ruandais Kundabatware à l'Est de la RDCongo!
Elle préconise une lutte sans merci pour le faire partir du pouvoir au Ruanda en vue de libérer le peuple ruandais(Tutsi- Hutu) du joug de ce tyran sanguinaire pour que tout fils et toute fille de ce pays jouisse enfin des valeurs d'une justice juste et de la démocratie! L'ennemi des ruandais, ce n'est pas le peuple congolais qui veut la paix, mais c'est le tyran Paul Kagame, ce dictateur qui dirige dans l'opacité complète et a installé l'exclusion ethnique comme idéologie et style de gouvernance, avec la complicité de certains occidentaux comme l'anglais Tony Blair.... Cette paix à la congolaise sera celle que nous imposerons par la guerre pour débarasser le Ruanda de ce criminel même si cela doit passer par chasser du pouvoir en RDCongo ses complices et traîtres qui préfèrent trahir notre peuple au lieu de chercher des solutions adéquates pour assurer la sécurité de nos compatriotes et défendre l'integrité de notre territoire! Le monde marche ainsi et ce n'est pas à coup des "conférences" et "amnisties" en faveur des criminels et traîtres qu'on arrivera à faire la paix, c'est en renversant le rapport des forces en notre faveur pour amener la guerre et l'insécurité d'où elle est venue, de chez Kagame !
L'UCDP, solidaire aux soldats de FARDC et sus aux traitres pour être jugés et fusillés
L' UCDP renouvelle sa solidarité aux soldats des FARDC ainsi que les policiers et les encourage à remplir leur devoir de défendre notre patrie qui est agressée et de protection des personnes et des biens! Par contre, elle fustige ces traîtres qui infestent les rouages du pouvoir politique et qui doivent désormais être arrêtés, jugés et condamnés trés sévèrement pour haute trahison et fusillés instantanément s'ils sont condamnés à la peine capitale! Les députes patriotes doivent virer des gré ou de force, ces ennemis du peuple,traîtres au service de Kagame qui infestent l'assemblée nationale en commençant par Kamerhe qui est un traître au service de Kagame!
Si le système judiciaire s'avère incapable d'imposer la vraie justice pour condamner ces criminels et traîtres qui sont déjà connus, l'UCDP produira leurs noms et appellera le peuple à faire sa justice pour en finir sérieusement avec la récréation parce que trop c'est trop! Aucun peuple au monde n'acceptera jamais les humiliations subies par le peuple congolais qui doit se mettre ensemble, aujourd'hui, pour défendre ses intérêts et débarasser notre pays de ces incapables traîtres au pouvoir qui sont entrain de couler notre pays par des compromissions qui font honte!L'Union de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force politique de rappel à l'ordre et de proposition, considère qu'il n'y a pas de mauvais soldats mais des piètres dirigeants!
A l'Assemblée au lieu de se pencher, en priorité, sur les questions de la défense et de la sécurité, les parlementaires se sont octroyés des salaires et des primes mirobolants qui ne cadrent pas avec la réalité de la précarité salariale qui touche l'ensemble de masses laborieuses! Les soldats sous- payés, sous- équipés, sous- nourris, sous- formés, sous- estimés vivent chaque jour l'enfer social, générateur délibéré de l' insécurité! Lorsque les salaires de ceux qui sont sensés sacrifier leurs vies pour défendre notre Patrie sont insignifiants ou chaque fois détournés, ces soldats que ces politiciens envoyent à la guerre comme de la chair à canon pour mourir à leur place, souvent ne sachant pas pourquoi ils doivent aller mourir, se transforment forcément en facteurs d'insécurité!
S'il y a incurie de l'insécurité, la responsabilité incombe à ces politiciens au pouvoir qui passent leur temps à s'envoyer en l'air les femmes d'autrui, à brader le patrimoine national, à protéger les intérêts des prédateurs qui pillent notre sous-sol, à endormir les congolais avec des mensonges à l'emporte pièce, au lieu de penser à améliorer la qualité de ceux qui souffrent dans leur chair pour garder et protéger des brigands qui s'enrichissent insolément et qui n'arrangent rien! Lorsqu'ils ne veulent pas se battre, ce n'est pas parce qu'ils sont lâches! Comment voulez-vous qu'ils se fassent mourir pour sauver les têtes de ces individus au pouvoir qui se remplissent les poches, alors que les familles de leurs collègues morts au combat sont à l'abandon, délogés des camps sans aucune indemnité conséquente au sacrifice suprême!
L'UCDP met en garde le dictateur Paul Kagame
L'UCDP met en garde le dictateur Paul Kagame et ses complices que plus de 5 millions de congolais sont morts par la guerre qu'ils ont imposée à notre pays ( crimes qui ne resteront pas impunis), pour cela l'insécurité et la guerre seront ramenées à Kigali et ils apprendront à leurs dépens que la guerre est aussi une forme de négociation et nous la gagnerons parce que notre combat est juste et que rien ni personne ne nous empêchera de défendre notre pays, aussi, nous savons qu'elle sera longue et populaire! Désormais, l'UCDP considérera toute personne quelle qu'elle soit, en connivence criminelle avec l'ennemi n°1 du peuple congolais le dictateur ruandais Paul Kagame comme ennemi du peuple congolais, donc notre ennemi et nous n'attendrons pas pour la frapper durement à notre manière, nous en avons les moyens!
L'UCDP met aussi en garde, les spécialistes de la duplicité parce que, s'ils se considérent comme congolais, ils doivent couper le pont avec l'ennemi du peuple congolais Kagame, sinon, ils sont traîtres passibles d'une peine capitale et, s'ils sont ruandais infiltrés, ils sont des espions passibles aussi à la peine capitale! Ruberwa, Nyarugabo, Bizimana Karamueto.... doivent être surveillés et mis sur écoute parce qu'ils sont des agents avérés de Kagame pour raison de sécurité qui sont en contact chaque jour avec l'ennemi! Cette fois-ci, s'ils sont pris en flagrant délit, ils doivent être arrêtés, jugés et fusillés s'il le faut pour haute trahison! Cette fois, il faut cesser avec la langue de bois! Ce que nous venons de déclarer, tous les congolais le pensent et sont d'accord: si le pouvoir actuel est incapable, c'est une nécessité que ceux qui en sont animateurs, déposent le tablier avant que l'obligation de les contraidre s'impose!
La MONUC, complice de l'agression ruandaise?
Pour terminer, l'UCDP dénonce avec fermeté la présence négative de la MONUC au Nord Kivu! Non seulement, les membres du contigent de la MONUC ont comme passe temps favori le viol de nos filles et faire des trafics plutôt que remplir leur mission, la complicité avérée avec le terroriste ruandais Kundabatware à qui ils fournissent les informations et même les armes n'est un sécret pour personne! En solidarité avec nos compatriotes du Nord-Kivu, l'UCDP en appelle au sécretaire général des Nations Unies pour ordonner le retrait sans condition de ces troupes et mettre fin à la mission de la MONUC en RDCongo parce que trop, c'est trop et le peuple congolais en a marre des interventionnismes hypocrites qui empêchent notre peuple de refléchir, de penser et de réaliser la meilleure façon d'assurer sa sécurité et défendre notre territoire dont une partie est occupée par l'action terroriste du ruandais Kundabatware pilotée par le dictateur ruandais Paul Kagame!
Les ambassadeurs et autres soit disant de la "communauté internationale"qui accourent à Goma pour faire pression et autres rengaines, en fait, de la sinécure sur Joseph Kabila, doivent savoir aujourd'hui que le peuple congolais( ce n'est pas Joseph Kabila ni les autres traîtres et incapables qui confisquent son pouvoir) ne veut plus des arrangements avec les terroristes, il faut les écraser! Nous n'accepterons jamais la solution simpliste d'offrir des postes de pouvoir dans notre pays à des criminels comme le ruandais Kundabatware qui ne méritent que d'être pendus haut et court! Jamais ces ambassadeurs n'accepteront la même situation d'insécurité, de terrorisme, de criminalité dans leur propre pays! Tous ceux qui oseront imposer cette solution seront cités et considérés comme ennemi du peuple congolais et devront quitter notre pays! Et si Joseph Kabila accepte ce type de compromis, il doit quitter le pouvoir parce que ce sera de la haute trahison qui mérite la peine de mort! Info UCDP www.ucdp-info.com
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet it cannot be destroyed. ==> Wolverine
www.ucdp-info.com
Trop ,c'est trop! Nous ne sommes pas des va-ten-guerre! Mais avec la récurrence des actions terroristes pilotées par le dictateur Paul Kagame contre le peuple congolais, la guerre est la forme de négociation appropriée! Objectif pour tous les Congolais à travers le monde: "Kagame delenda est"!
Le Comité exécutif de l'Union de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force politique de rappel à l'ordre et de proposition, a condamné avec fermeté cette unième provocation du terroriste criminel ruandais Kundabatware! Le Comité a déploré et stigmatisé l'irresponsabilité notoire et l'incapacité de ce pouvoir infesté des traîtres à la solde de l'ennemi n°1 du peuple congolais le dictateur ruandais Paul Kagame, à assurer avec efficacité la sécurité et la défense de notre territoire!En effet , il est hallucinant d'assister à l'auto flagellation et à la naïveté dramatique de ces "dirigeants politiques" congolais qui opposent à l'agression caractérisée permanente du Ruanda contre la RDCongo, une malheureuse conférence soit-disant de "paix", des rencontres bidouillées d'hypocrisie et de malveillance, servant à distraire les congolais et à leur faire perdre du temps! Dans un pays comme les USA , qui est une démocratie, trahir son pays et son peuple est le pire des crimes condamnable à la peine capitale! La haute trahison est condamnable à la peine de mort!En RDCongo, les rouages du sommet du pouvoir, les postes stratégiques de l'armée, de la police, des services de sécurité sont occupés par des traîtres qui méritent tous la corde! Le temps est venu de mettre un terme aux humiliations subies par le peuple congolais et l' UCDP appelle à la mobilisation des forces!
Le criminel terroriste Kundabatware est Ruandais. Le criminel terroriste Kundabatware est ruandais!
Toute sa famille vit au Ruanda! Aucun membre du gouvernement ni des institutions n'a jamais osé déclarer cette vérité que ce criminel est un ruandais et ses combattants sont tous des ruandais de l'armée de Kagame ! Tous, affichant une couardise honteuse allant jusqu'à congoliser son nom: "Laurent Nkunda"pour tromper l'opinion à la place de son vrai nom Kundabatware, ils se limitent à des discours filandreux qui encensent ce criminel et tombe dans le piège de Kagame qui s'efforce à faire de ce terroriste un congolais dans le but de faire de cet agression un conflit entre congolais afin d'occulter sa responsabilité criminelle!L'incompétent et traître ministre des affaires étrangères Mbusa Nyamwisi dont la diplomatie est limitée au Ruanda et en Ouganda pour s'agénouiller devant ses anciens vrais patrons Kagame et Museveni, les ennemis du peuple congolais! Ce traître doit quitter ce poste sans délai sinon il sera contraint par d'autres moyens!
L'UCDP accuse le dictateur Paul Kagame générateur du conflit des grands Lacs
Le dictateur criminel Paul Kagame continue à narguer et à rouler dans la farine la communauté internationale avec ses délires victimaires liés au génocide de 94 dont il porte la responsabilité criminelle pour avoir été le facteur déclencheur de ce génocide en qualité d'ordonnateur de l'action terroriste qui avait abattu l'avion du Président Habyarimana!L'UCDP pointe du doigt le dictateur criminel Paul Kagame non seulement de l'agression qui avait fait plus de 5 millions des congolais morts, mais elle l'accuse en plus d'être le responsable de la déstabilisation criminelle délibérée menée par son suppôt ruandais Kundabatware à l'Est de la RDCongo!
Elle préconise une lutte sans merci pour le faire partir du pouvoir au Ruanda en vue de libérer le peuple ruandais(Tutsi- Hutu) du joug de ce tyran sanguinaire pour que tout fils et toute fille de ce pays jouisse enfin des valeurs d'une justice juste et de la démocratie! L'ennemi des ruandais, ce n'est pas le peuple congolais qui veut la paix, mais c'est le tyran Paul Kagame, ce dictateur qui dirige dans l'opacité complète et a installé l'exclusion ethnique comme idéologie et style de gouvernance, avec la complicité de certains occidentaux comme l'anglais Tony Blair.... Cette paix à la congolaise sera celle que nous imposerons par la guerre pour débarasser le Ruanda de ce criminel même si cela doit passer par chasser du pouvoir en RDCongo ses complices et traîtres qui préfèrent trahir notre peuple au lieu de chercher des solutions adéquates pour assurer la sécurité de nos compatriotes et défendre l'integrité de notre territoire! Le monde marche ainsi et ce n'est pas à coup des "conférences" et "amnisties" en faveur des criminels et traîtres qu'on arrivera à faire la paix, c'est en renversant le rapport des forces en notre faveur pour amener la guerre et l'insécurité d'où elle est venue, de chez Kagame !
L'UCDP, solidaire aux soldats de FARDC et sus aux traitres pour être jugés et fusillés
L' UCDP renouvelle sa solidarité aux soldats des FARDC ainsi que les policiers et les encourage à remplir leur devoir de défendre notre patrie qui est agressée et de protection des personnes et des biens! Par contre, elle fustige ces traîtres qui infestent les rouages du pouvoir politique et qui doivent désormais être arrêtés, jugés et condamnés trés sévèrement pour haute trahison et fusillés instantanément s'ils sont condamnés à la peine capitale! Les députes patriotes doivent virer des gré ou de force, ces ennemis du peuple,traîtres au service de Kagame qui infestent l'assemblée nationale en commençant par Kamerhe qui est un traître au service de Kagame!
Si le système judiciaire s'avère incapable d'imposer la vraie justice pour condamner ces criminels et traîtres qui sont déjà connus, l'UCDP produira leurs noms et appellera le peuple à faire sa justice pour en finir sérieusement avec la récréation parce que trop c'est trop! Aucun peuple au monde n'acceptera jamais les humiliations subies par le peuple congolais qui doit se mettre ensemble, aujourd'hui, pour défendre ses intérêts et débarasser notre pays de ces incapables traîtres au pouvoir qui sont entrain de couler notre pays par des compromissions qui font honte!L'Union de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force politique de rappel à l'ordre et de proposition, considère qu'il n'y a pas de mauvais soldats mais des piètres dirigeants!
A l'Assemblée au lieu de se pencher, en priorité, sur les questions de la défense et de la sécurité, les parlementaires se sont octroyés des salaires et des primes mirobolants qui ne cadrent pas avec la réalité de la précarité salariale qui touche l'ensemble de masses laborieuses! Les soldats sous- payés, sous- équipés, sous- nourris, sous- formés, sous- estimés vivent chaque jour l'enfer social, générateur délibéré de l' insécurité! Lorsque les salaires de ceux qui sont sensés sacrifier leurs vies pour défendre notre Patrie sont insignifiants ou chaque fois détournés, ces soldats que ces politiciens envoyent à la guerre comme de la chair à canon pour mourir à leur place, souvent ne sachant pas pourquoi ils doivent aller mourir, se transforment forcément en facteurs d'insécurité!
S'il y a incurie de l'insécurité, la responsabilité incombe à ces politiciens au pouvoir qui passent leur temps à s'envoyer en l'air les femmes d'autrui, à brader le patrimoine national, à protéger les intérêts des prédateurs qui pillent notre sous-sol, à endormir les congolais avec des mensonges à l'emporte pièce, au lieu de penser à améliorer la qualité de ceux qui souffrent dans leur chair pour garder et protéger des brigands qui s'enrichissent insolément et qui n'arrangent rien! Lorsqu'ils ne veulent pas se battre, ce n'est pas parce qu'ils sont lâches! Comment voulez-vous qu'ils se fassent mourir pour sauver les têtes de ces individus au pouvoir qui se remplissent les poches, alors que les familles de leurs collègues morts au combat sont à l'abandon, délogés des camps sans aucune indemnité conséquente au sacrifice suprême!
L'UCDP met en garde le dictateur Paul Kagame
L'UCDP met en garde le dictateur Paul Kagame et ses complices que plus de 5 millions de congolais sont morts par la guerre qu'ils ont imposée à notre pays ( crimes qui ne resteront pas impunis), pour cela l'insécurité et la guerre seront ramenées à Kigali et ils apprendront à leurs dépens que la guerre est aussi une forme de négociation et nous la gagnerons parce que notre combat est juste et que rien ni personne ne nous empêchera de défendre notre pays, aussi, nous savons qu'elle sera longue et populaire! Désormais, l'UCDP considérera toute personne quelle qu'elle soit, en connivence criminelle avec l'ennemi n°1 du peuple congolais le dictateur ruandais Paul Kagame comme ennemi du peuple congolais, donc notre ennemi et nous n'attendrons pas pour la frapper durement à notre manière, nous en avons les moyens!
L'UCDP met aussi en garde, les spécialistes de la duplicité parce que, s'ils se considérent comme congolais, ils doivent couper le pont avec l'ennemi du peuple congolais Kagame, sinon, ils sont traîtres passibles d'une peine capitale et, s'ils sont ruandais infiltrés, ils sont des espions passibles aussi à la peine capitale! Ruberwa, Nyarugabo, Bizimana Karamueto.... doivent être surveillés et mis sur écoute parce qu'ils sont des agents avérés de Kagame pour raison de sécurité qui sont en contact chaque jour avec l'ennemi! Cette fois-ci, s'ils sont pris en flagrant délit, ils doivent être arrêtés, jugés et fusillés s'il le faut pour haute trahison! Cette fois, il faut cesser avec la langue de bois! Ce que nous venons de déclarer, tous les congolais le pensent et sont d'accord: si le pouvoir actuel est incapable, c'est une nécessité que ceux qui en sont animateurs, déposent le tablier avant que l'obligation de les contraidre s'impose!
La MONUC, complice de l'agression ruandaise?
Pour terminer, l'UCDP dénonce avec fermeté la présence négative de la MONUC au Nord Kivu! Non seulement, les membres du contigent de la MONUC ont comme passe temps favori le viol de nos filles et faire des trafics plutôt que remplir leur mission, la complicité avérée avec le terroriste ruandais Kundabatware à qui ils fournissent les informations et même les armes n'est un sécret pour personne! En solidarité avec nos compatriotes du Nord-Kivu, l'UCDP en appelle au sécretaire général des Nations Unies pour ordonner le retrait sans condition de ces troupes et mettre fin à la mission de la MONUC en RDCongo parce que trop, c'est trop et le peuple congolais en a marre des interventionnismes hypocrites qui empêchent notre peuple de refléchir, de penser et de réaliser la meilleure façon d'assurer sa sécurité et défendre notre territoire dont une partie est occupée par l'action terroriste du ruandais Kundabatware pilotée par le dictateur ruandais Paul Kagame!
Les ambassadeurs et autres soit disant de la "communauté internationale"qui accourent à Goma pour faire pression et autres rengaines, en fait, de la sinécure sur Joseph Kabila, doivent savoir aujourd'hui que le peuple congolais( ce n'est pas Joseph Kabila ni les autres traîtres et incapables qui confisquent son pouvoir) ne veut plus des arrangements avec les terroristes, il faut les écraser! Nous n'accepterons jamais la solution simpliste d'offrir des postes de pouvoir dans notre pays à des criminels comme le ruandais Kundabatware qui ne méritent que d'être pendus haut et court! Jamais ces ambassadeurs n'accepteront la même situation d'insécurité, de terrorisme, de criminalité dans leur propre pays! Tous ceux qui oseront imposer cette solution seront cités et considérés comme ennemi du peuple congolais et devront quitter notre pays! Et si Joseph Kabila accepte ce type de compromis, il doit quitter le pouvoir parce que ce sera de la haute trahison qui mérite la peine de mort! Info UCDP www.ucdp-info.com
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Profile
I am Jean-Christophe Nizeyimana, an Economist, Content Manager, and EDI Expert, driven by a passion for human rights activism. With a deep commitment to advancing human rights in Africa, particularly in the Great Lakes region, I established this blog following firsthand experiences with human rights violations in Rwanda and in the DRC (formerly Zaïre) as well. My journey began with collaborations with Amnesty International in Utrecht, the Netherlands, and with human rights organizations including Human Rights Watch and a conference in Helsinki, Finland, where I was a panelist with other activists from various countries.
My mission is to uncover the untold truth about the ongoing genocide in Rwanda and the DRC. As a dedicated voice for the voiceless, I strive to raise awareness about the tragic consequences of these events and work tirelessly to bring an end to the Rwandan Patriotic Front (RPF)'s impunity.
This blog is a platform for Truth and Justice, not a space for hate. I am vigilant against hate speech or ignorant comments, moderating all discussions to ensure a respectful and informed dialogue at African Survivors International Blog.
Genocide masterminded by RPF
Finally the well-known Truth Comes Out.
After suffering THE LONG years, telling the world that Kagame and his RPF criminal organization masterminded the Rwandan genocide that they later recalled Genocide against Tutsis. Our lives were nothing but suffering these last 32 years beginning from October 1st, 1990 onwards. We are calling the United States of America, United Kingdom, Japan, and Great Britain in particular, France, Belgium, Netherlands and Germany to return to hidden classified archives and support Honorable Tito Rutaremara's recent statement about What really happened in Rwanda before, during and after 1994 across the country and how methodically the Rwandan Genocide has been masterminded by Paul Kagame, the Rwandan Hitler. Above all, Mr. Tito Rutaremara, one of the RPF leaders has given details about RPF infiltration methods in Habyarimana's all instances, how assassinations, disappearances, mass-slaughters across Rwanda have been carried out from the local autority to the government,fabricated lies that have been used by Gacaca courts as weapon, the ICTR in which RPF had infiltrators like Joseph Ngarambe, an International court biased judgments & condemnations targeting Hutu ethnic members in contraversal strategy compared to the ICTR establishment to pursue in justice those accountable for crimes between 1993 to 2003 and Mapping Report ignored and classified to protect the Rwandan Nazis under the RPF embrella . NOTHING LASTS FOREVER.
Human and Civil Rights
Human Rights, Mutual Respect and Dignity
For all Rwandans :
Hutus - Tutsis - Twas
Rwanda: A mapping of crimes
Rwanda: A mapping of crimes in the book "In Praise of Blood, the crimes of the RPF by Judi Rever
Be the last to know: This video talks about unspeakable Kagame's crimes committed against Hutu, before, during and after the genocide against Tutsi in Rwanda.
The mastermind of both genocide is still at large: Paul Kagame
KIBEHO: Rwandan Auschwitz
Kibeho Concetration Camp.
Mass murderers C. Sankara
Stephen Sackur’s Hard Talk.
Prof. Allan C. Stam
The Unstoppable Truth
Prof. Christian Davenport
The Unstoppable Truth
Prof. Christian Davenport Michigan University & Faculty Associate at the Center for Political Studies
The killing Fields - Part 1
The Unstoppable Truth
The killing Fields - Part II
The Unstoppable Truth
Daily bread for Rwandans
The Unstoppable Truth
The killing Fields - Part III
The Unstoppable Truth
Time has come: Regime change
Drame rwandais- justice impartiale
Carla Del Ponte, Ancien Procureur au TPIR:"Le drame rwandais mérite une justice impartiale" - et réponse de Gerald Gahima
Sheltering 2,5 million refugees
Credible reports camps sheltering 2,500 million refugees in eastern Democratic Republic of Congo have been destroyed.
The UN refugee agency says it has credible reports camps sheltering 2,5 milion refugees in eastern Democratic Republic of Congo have been destroyed.
Latest videos
Peter Erlinder comments on the BBC documentary "Rwanda's Untold Story
Madam Victoire Ingabire,THE RWANDAN AUNG SAN SUU KYI
Rwanda's Untold Story
Rwanda, un génocide en questions
Bernard Lugan présente "Rwanda, un génocide en... par BernardLugan Bernard Lugan présente "Rwanda, un génocide en questions"
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- 1994 MASSACRES IN RWANDA WERE NOT GENOCIDE ACCOR...
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Everything happens for a reason
Bad things are going to happen in your life, people will hurt you, disrespect you, play with your feelings.. But you shouldn't use that as an excuse to fail to go on and to hurt the whole world. You will end up hurting yourself and wasting your precious time. Don't always think of revenging, just let things go and move on with your life. Remember everything happens for a reason and when one door closes, the other opens for you with new blessings and love.
Hutus didn't plan Tutsi Genocide
Kagame, the mastermind of Rwandan Genocide (Hutu & tutsi)