[Since 1994, the world witnesses the horrifying reality : the Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule, tyranny and corruption in Rwanda. The current government has been characterized by the total impunity of RPF criminals, the Tutsi economic monopoly, the Tutsi militaristic domination with an iron hand, and the brutal suppression of the rights of the majority of the Rwandan people (85% are Hutus), mass-arrests and mass-murder by the RPF criminal organization.
Camp de Kasiki , Vide de ses 168 occupants, candidats au Retour volontaire au Rwanda

So long as justice and accountability for RPF past and current crimes are ignored and delayed, Peace and Stability will remain illusive and impossible in Rwanda=>ASIF]





National Democratic Congress (NDC)
Congrès National pour la Démocratie (CND)
RUD/RPR Telephone 001-201 7946542
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May 12, 2010


S.E. Dr. Nawaf Salam
Président, Conseil de Sécurité des Nations Unies
Ambassadeur du Liban aux Nations Unies
866 United Nations Plaza, Suite 531-533
Fax: 212- 838- 2819

S.E. Gérard Araud
Représentant Permanent aux Nations Unies, France
Fax: 212-421 6889


S.E. Mark Lyall Grant
Représentant Permanent aux Nations Unies, UK
Fax : 212-745-9316


Dr. Susan Rice
Représentant Permanent aux Nations Unies, USA
Fax: 212-415-4053


S.E. Vitaly Churkin
Représentant Permanent aux Nations Unies, Federation de Russie

S.E. Mr. Li Baodong
Représentant Permanent aux Nations Unies, Republique Populaire de Chine
Fax: 212-634-0042


CC:


Son Excellence Mr Ban Ki-Moon
Secrétaire Général, Nations Unies

Référence: A l’occasion de la visite de la délégation du Conseil de Sécurité des Nations unies à la RDC, les fonctionnaires de la MONUC/DDRRR doivent être tenus responsables de l'échec du processus de Kasiki et la priorité doit être mise sur la résolution du problème des réfugiés rwandais dans la région.

Excellence Monsieur le Président du Conseil de sécurité des Nations unies,
Votre Excellence le Représentant Permanent au Conseil de Sécurité,


" Le Congrès National pour la Démocratie (CND), une coalition entre le Ralliement pour l'Unité et la Démocratie (RUD-Urunana) et le Rassemblement du Peuple Rwandais (RPR) a appris qu’une délégation du
Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies visitera la République Démocratique du Congo (RDC) à partir du 14 au 16 mai 2010.


Au moment où le Conseil de Sécurité des Nations Unies cherche des voies et moyens de réformer le mandat de la MONUC pour la rendre plus efficace, nous vous écrivons cette lettre et soumettons à votre attention
un mémorandum sur les raisons et les motivations de l'échec du processus de désarmement et de rapatriement pacifiques des combattants rwandais qui étaient regroupés à Kasiki.


Dans le mémorandum, nous montrons comment les principaux responsables du Département DDRRR de la MONUC, en particulier son directeur, M. Philip Lancaster, et M. Diang ont créé des obstacles et utilisé
tous les moyens, y compris des menaces et des actions plus perfides pour contrecarrer le processus; ils ont fait tout leur possible pour mettre en échec le processus de Kasiki quand ils ont réalisé que le processus avait
de chances réelles de succès pour désarmer et rapatrier les combattants et amener la paix en RDC et dans la région.

Ainsi, nous pouvons réaffirmer que les fonctionnaires du Département DDRRR portent une lourde responsabilité dans l'échec de l'initiative de Kasiki et, pire encore, ils ont saboté et détruit un processus,
peut-être le seul, qui avait le plus de chances de rétablir la paix dans la région des Grands Lacs. Nous croyons que ces fonctionnaires devraient être tenus responsables et ne devraient pas être permis ou se permettre de chercher des boucs émissaires.


Le processus de Kasiki était exclusivement une initiative convenue entre le gouvernement de la RDC et le leadership du CND (RUD/RPR) sous la facilitation de la Communauté Sant' Egidio, et avec l’appui de l'ECC et de la Norvège. En s'engageant dans le processus de Kasiki avec le gouvernement de la RDC, le RUD/RPR avait pour objectif de contribuer à la sécurité et la paix en RDC et dans la région. Il était question de mettre définitivement fin à la souffrances des réfugiés en les faisant sortir des conditions de vie inhumaines de la jungle et des forêts congolaises. Le RUD/RPR considérait le passage de Kasiki comme un point de non retour sur la voie de rapatriement volontaire et pacifique des combattants et de leurs dépendants au Rwanda ou la rélocalisation en RDC, avec l'accord du gouvernement et du peuple congolais.


Avec le processus de Kasiki, le leadership du RUD/RPR, les combattants et leurs personnes à charge étaient déterminés à mettre fin, une fois pour toutes, aux 15 années d'exil dans la jungle et les forêts congolaises.


Le leadership du RUD/RPR a persévéré dans le processus de Kasiki malgré les obstacles, les menaces et les manoeuvres négatives créés par M. Philip Lancaster, le Directeur de DDRRR, et M. Diang. Heureusement,
d'autres fonctionnaires de la MONUC faisaient preuve d'intégrité et refusaient de saboter le processus de Kasiki. Nous les remercions pour leur intégrité et d'avoir éclairé notre témoignage; sans leur concours et
les détails qu’ils nous ont fournis, nous n'aurions pas pu combler nos lacunes dans la reconstitution des événements. Nous encourageons le Conseil de Sécurité à s'appuyer sur l’énergie, l’intégrité, et le dévouement que nous avons trouvés auprès de ces fonctionnaires intègres pour elancer et soutenir un processus du genre.

Nous nous referons, une fois de plus, à notre lettre du 19 mai 2009 au Conseil de Sécurité de l'ONU après leur visite dans la Région des Grands Lacs. Le CND recourt à vous et vous prie de tenir compte de nos
appels répétés à promouvoir des solutions pacifiques au lieu des guerres et de bains de sang insensés. Des solutions pacifiques exigent que le Secrétaire Général et le Conseil de Sécurité des Nations Unies engagent le
gouvernement rwandais en vue de créer les conditions pour le rapatriement pacifique des réfugiés et d'ouvrir un dialogue avec son opposition. En même temps, demander au gouvernement de la RDC de
créer des conditions appropriées pour la réinstallation des réfugiés en attente du rapatriement pacifique. Le Conseil de Sécurité devrait dénoncer à haute voix les accords secrets signés le 6 février 2009, à Gisenyi, refusant tout droit aux réfugiés de s’installer en RDC.

Camp de Kasiki , Vide de ses 168 occupants, candidats au Retour volontaire au Rwanda
L'action la plus urgente est de demander au Secrétaire Général des Nations Unies de nommer sans délai un Représentant Spécial pour les réfugiés rwandais dans la Région des Grands Lacs d'Afrique, car cela constitue la meilleure voie vers une résolution rapide et durable de l'impasse. Parallèlement, le HCR doit assumer ses responsabilités professionnelles et morales envers les réfugiés rwandais.


Le CND se déclare prêt à s'asseoir avec le gouvernement rwandais, sous la médiation du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, la Communauté Sant’ Egidio, et d'autres acteurs clés qui
ont manifesté leur intérêt au problème de réfugiés rwandais pour discuter les garanties de sécurité des rapatriés et la participation politique, sociale et économique des citoyens au Rwanda.


Nous saisissons cette occasion pour solliciter une réunion avec votre personnel en vue de discuter du contenu de cette lettre et du mémorandum et l'approche proposée pour résoudre le problème des
réfugiés rwandais et apporter la paix, la stabilité et l'intégration régionale et le développement dans la région des Grands Lacs d'Afrique.


Dans l’attente de votre réponse favorable, nous vous prions d’agréer, Votre Excellence, l’expression de nos sentiments distingués.


Félicien Kanyamibwa, PhD
Président
National Democratic Congress (NDC) - Congrès National pour la Démocratie (CND)
New Jersey, USA.


Mémorandum sur les Raisons d’Echec de la tentative de rapatriement pacifique des combattants installés à Kasiki.


I.Processus de création du camp de regroupement et de désarmement de Kasiki en juillet 2008.
Le communiqué conjoint de Nairobi du 9 Novembre 2007 entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ouvra une brèche pour les rebelles rwandais en RDC qui leur permettait de rentrer chez eux ou de s’installer en RDC après leur désarmement.


Le leadership politique de la coalition du Ralliement pour l’Unité et la Démocratie (RUD) et du Rassemblement du Peuple Rwandais (RPR),


RUD/RPR ou Congrès National pour la Démocratie, saisit l’occasion offerte par cette ouverture pour éviter aux réfugiés d’être victimes des opérations militaires qui venaient d’être décidées à Nairobi. C’est dans ce
cadre que le leadership jugea bon d’approcher le gouvernement de la RDC pour procéder à la sensibilisation des combattants et réfugiés pour le regroupement, le désarmement, le rapatriement volontaire ou la rélocalisation sur le territoire de la RDC. La première réunion entre les autorités congolaises et le leadership de RUD/RPR eut lieu à Kinshasa le 24 Janvier 2008. Au cours de cette réunion, il fut convenu de procéder au regroupement puis au désarmement des combattants tout près des zones où ils résidaient afin de leur éviter des déplacements sur des longues distances.


Les autorités congolaises proposèrent le site de Kisenge en province du Katanga, site qui venait d’être libéré par les réfugiés angolais et qui disposait des infrastructures jugées appropriées pour accueillir et abriter
les réfugiés.

Le 26 avril 2008, la proposition fut soumise directement aux combattants par les délégués du gouvernement. Les combattants refusèrent cette proposition évoquant les mauvais souvenirs de leur cantonnement à


Kamina. Il faudrait rappeler que le cantonnement s’est soldé par un échec tragique, un massacre des centaines de réfugiés rwandais, et un exode des rescapés vers le Kivu. Autres arguments avancés, et pas les moindres, furent les éléments sociaux et culturels, ainsi que les conditions climatiques et géographiques.
Du 6 au 8 mai 2008, le leadership politique du RUD/RPR se réunit à Pise, en Italie pour étudier les propositions du gouvernement en rapport avec le communiqué de Nairobi.


Du 9 au 10 mai 2008, une rencontre eut lieu à Rome entre la délégation du Gouvernement congolais, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et le leadership du RUD/RPR sous l’égide de la communauté Sant Egidio. A l’issu de cette réunion, toutes les délégations se sont convenues sur une Feuille de Route.


Le 26 mai 2008, à Kisangani, le Gouvernement congolais invita le leadership politique du RUD/RPR à présenter la Feuille de Route lors d’une conférence dite de Kisangani. En présence de la Communauté Internationale, de la délégation du Gouvernement de la RDC, des combattants et de leurs dépendants, le leadership du RUD/RPR présenta la Feuille de Route approuvé à Rome le 9 Mai 2008 et le gouvernement de la RDC prit acte officiellement. La Norvège, représentée par Monsieur Käre Lode, décida de soutenir le processus et débloqua séance tenante la somme de deux cent mille dollars qui serait remise et gérée par l’ECC.

La MONUC fut associée à cette opération le 25 mai 2008, parce qu’elle devait fournir la logistique, entre autre, prendre les combattants dans leurs zones et les emmener à Kisangani. Jusque là, leur rôle fut limité
au transport uniquement. Le séjour et la restauration des combattants étaient à charge des autorités congolaises. Le programme et l’organisation de la cérémonie étaient assurés par le gouvernement de la RDC et l’ECC.

Le 28 mai 2008, le leadership du RUD/RPR fut informé par le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat de la RDC qu’une délégation du gouvernement congolais se rendrait à Bukavu pour rencontrer le Commandant Second des Forces Combattantes Abacunguzi (FOCA). L’objectif de cette rencontre entre le gouvernement congolais, l’ECC et la délégation des FOCA était d’emmener les FOCA dans le processus qui venait d’être
amorcé par le RUD/RPR. Le directeur DDRRR s’étonna de cette coordination et de la présence du Commandant Second des FOCA à Bukavu. Encore une fois, La MONUC mit à la disposition de la délégation un avion pour rencontrer le Commandant Second des FOCA. La réunion eut lieu à Bukavu en présence des délégués de l’ECC et de monsieur Käre Lode.


Aucun agent de la MONUC n’était présent à cette rencontre. II. Peuplement du camp de regroupement de KASIKI par des combattants désarmés et leurs dépendants.


Dans le souci de mettre en exécution la Feuille de Route de Kisangani, il fallait créer des camps de regroupement et de désarmement dans des zones proches des combattants et leurs dépendants, dont des femmes et des enfants, afin de leur éviter des déplacements sur des longues distances. Il fut décidé de mettre sur pied une commission technique réunissant les techniciens délégués du gouvernement congolais et les combattants au nombre de six. Pour des raisons de logistique, le gouvernement jugea avantageux de faire participer le département DDRRR de la MONUC à la commission technique.


Le 17 juin 2008, une réunion de la commission technique fut tenue à Mbwavinywa. L’objectif de la réunion, à laquelle étaient invités les délégués de l’ECC, était d’identifier le site qui servirait de regroupement et
de désarmement des combattants. A la grande surprise, la commission technique fut informée par monsieur Diang du DDRRR Goma que la MONUC avait deux centres qui serviraient de regroupement et de désarmement des combattants, à savoir les camps de KANYABAYONGA et de LUBERO.


Les délégués du gouvernement proposèrent le site de LUOFU tandis que les délégués des combattants proposèrent le site de KASIKI. Tous les sites ainsi que les centres de la MONUC furent visités. Les combattants reprochèrent aux centres de la MONUC d’être situés dans des zones très


dangereuses qu’ils qualifièrent de « killing zones », car proches des zones de combats. Le centre situé à Lubero était très petit et entouré de fils barbelés, comme une prison. Le site de LUOFU proposé par le gouvernement était au milieu de la population autochtone et les combattants disaient qu’ils ne voulaient pas avoir des conflits avec la population parce que celle-ci devrait être expropriée. KASIKI restait le seul site accepté par les combattants et la délégation du Gouvernement Congolais.


La colère de monsieur Diang du DDRRR Goma ne s’est pas fait attendre. Il déclara sur le champ que la MONUC se retirait du processus à partir de ce jour parce que ses deux centres étaient refusés. La décision
fut effective et on ne reverra plus les agents de la MONUC que le jour de l’identification des combattants, soit deux mois après.


Le 21 juillet 2008, le gouvernement donna son feu vert pour que le site de KASIKI soit emménagé et que soit créé deux grands terrains capables d’accueillir au moins deux hélicoptères à la fois.


Le 27 juillet 2008, les premiers combattants désarmés commencèrent à arriver sur le site de KASIKI.


Le 31 juillet 2008, la cérémonie de désarmement eut lieu à KASIKI en présence de plusieurs délégations dont celle du gouvernement rwandais, L’union Africaine, L’union Européenne, la communauté Sant Egidio et
plusieurs autres. La cérémonie fut bien accueillie par la population autochtone et leurs chefs coutumiers visiblement heureux d'accueillir les réfugiés rwandais dans le camp de Kasiki. Au cours de la cérémonie, les combattants remirent les armes au Ministre des Affaires Etrangères Congolais Antipas Mbusa Nyamwisi qui, à son tour, les remit à la MONUC. L’opinion nationale congolaise et les média internationaux présents à Kasiki retiendront la phrase clé prononcée par le Ministre des Affaires Etrangères félicitant le Commandant Musare et l’encourageant à sensibiliser les autres combattants pour qu’ils répondent nombreux au regroupement et au désarmement.


Le Commandant Musare répondit qu’un deuxième groupe était en route mais que les infrastructures n’étaient pas suffisantes pour accueillir 500 combattants qui manifestaient déjà la volonté de s’inscrire dans le processus.


Notons que malgré l’invitation lancée par le ministre Mbusa à la délégation rwandaise, celle-ci refusa de prendre la parole publiquement pour s’adresser aux combattants. Les combattants s’arrangèrent pour s’entretenir en marge de la cérémonie avec la délégation rwandaise conduite par un certain Damascène, responsable des services de renseignement du Rwanda. Celui-ci n’hésita pas à dire aux combattants que s’ils rentraient les juridictions Gacaca les attendaient.


A la veille de la cérémonie de désarmement volontaire de Kasiki, le directeur de DDRRR monsieur Philip Lancster avait tout essayé pour décourager les autorités congolaises de venir à Kasiki affirmant que rien n’allait se passer à Kasiki, qu’il n’y avait personne à Kasiki, que c’était une perte de temps; il évoqua beaucoup d’arguments pour décourager les autorités congolaises de venir à Kasiki. Une délégation de DDRRR, favorable au processus a dû se rendre au domicile du Ministre des Affaires Etrangères à Beni pour lui raconter que Kasiki c’était du sérieux mais que le directeur du DDRRR et son staff à Goma ne voulaient pas de Kasiki.


Du 6 au 8 septembre 2008, les combattants furent identifiés par le gouvernement en présence des agents de la MONUC dont le rôle était de se rassurer que l’identification avait bel et bien lieu. Après cette identification, on s’attendait à accueillir un deuxième groupe important des combattants.


L’ECC agrandissait le camp mais les travaux s’étaient arrêtés faute de financement. La MONUC ne donnait aucune assistance. Les membres de la commission technique gouvernementale ad-hoc chargée de l'aménagement de Kasiki supplia le Département DDRRR pour que les tentes qui étaient à Kanyabayonga et à Luofu puissent être utilisées à Kasiki; Monsieur Diang restait intraitable et son refus était catégorique.


En réalité la MONUC s’était retirée définitivement du processus depuis le 17 juin 2008.


La gestion logistique du camp de Kasiki fut assurée en permanence par l’ECC avec des fonds fournis par la Norvège. Un délégué de l’ECC et deux ou trois délégués du gouvernement congolais assuraient la permanence dans le camp de Kasiki. La MONUC y était quasi absente. Une ou deux fois par mois, un agent local de la MONUC passait pour une mission de renseignement.


La sécurité du camp était assurée par un peloton des éléments FARDC.


III.La préparation de la visite exploratoire des combattants et leurs dépendants au Rwanda.


Les combattants avaient peur de rentrer au Rwanda. Ils voulaient d’abord effectuer une visite exploratoire au Rwanda pour savoir ce qui les attendait. Ils avaient été prévenus par Damascène, chef des services de
renseignement extérieurs du Rwanda que les juridictions Gacaca les attendaient.


Ils voulaient être informés des conditions sécuritaires, sociales, économiques et politiques au Rwanda avant de prendre la décision définitive de rentrer ou de demander l’asile en RDC.


La RDC avait prévu de commun accord avec le Rwanda cette visite pour le 8 octobre 2008. A la dernière minute, cette visite fut annulée par Kigali sous prétexte que les autorités qui devraient accueillir et encadrer
cette mission avaient un agenda surchargé. Le leadership de RUD/RPR apprit par après auprès des services gouvernementaux de la RDC que la vraie raison était que Kigali ne voulait pas recevoir 2 membres du leadership politique du RUD/RPR qui devaient accompagner les combattants.


Avant et après l’annulation de cette visite, les combattants ont continué à recevoir plusieurs visites dont les plus importantes sont la visite des 2 ambassadeurs de la Grande Bretagne, l’un accrédité à Kinshasa
et à l’autre à Kigali et la visite de l’Union Européenne. A toutes ces délégations les combattants et leurs dépendant ont affirmé leur volonté de rentrer chez eux au Rwanda.


Finalement, du 23 au 28 janvier 2009, les combattants et leurs dépendant envoyèrent une délégation au Rwanda et purent se rendre compte des réalités sur terrain. Dès leur retour, ils ont fait un rapport qui a été
porté à la connaissance des autorités congolaises et de l’ECC. Le rapport date du 1er février 2009.


Informés des opérations militaires conjointes et imminentes de l’armée rwandaise, CNDP et les FARDC, le leadership politique du RUD/RPR demanda au gouvernement congolais que Kasiki et les zones environnantes soient déclarées zone de paix et de sécurité où pourraient se rendre les réfugiés rwandais pour échapper aux opérations militaires conjointes.


Cette demande fut explicite dans un document signé à Rome le 27 janvier 2009, entre la délégation de la présidence congolaise et le RUD/RPR en présence de la communauté Sant Egidio, ECC et le représentant de la Norvège.


IV. L’attaque du camp des réfugiés désarmés à Kasiki par la coalition FARDC, RDF et CNDP.


En date du 5 février 2009, le leadership politique de RUD/RPR fut prévenu par les éléments au sein des FARDC de l’attaque imminente de Kasiki par la coalition FARDC, RDF et CNDP. Le même jour, les réfugiés du deuxième groupe qui se rendaient à Kasiki furent surpris par la progression des troupes de la coalition vers Kasiki. Le leadership politique du RUD/RPR informa le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat de la RDC de ces événements et lui fit part des inquiétudes pour la vie des occupants de Kasiki. Le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat répondit que les gens que l’on voit progresser sont des chercheurs d’or et que ces gens n’étaient pas des militaires.


En date du 6 février 2009, à Rubavu, Gisenyi, les deux ministres des Affaires Etrangères, celui de la RDC et du Rwanda, signèrent un communiqué conjoint, dit “Accord Secret” stipulant dans son point numéro 8 ce
qui suit : « Les 2 délégations se sont convenues sur le désarmement et le rapatriement volontaires et forcés des ex-Far/Interahamwe, contrairement à la relocation sur le sol congolais ». C’était une déclaration de fin
de Kasiki.


Dans la nuit du 7 au 8 février 2009, les premiers éléments de la coalition FARDC, RDF, CNDP progressèrent vers Kasiki dans le but d’attaquer les réfugiés désarmés et regroupés dans le camp.
Le 7 février 2009, vers 15heures, il n’y avait aucun membre du personnel du camp à Kasiki. Les agents de l’ECC et ceux du gouvernement qui assuraient la permanence s’étaient tous volatilisés. Les réfugiés
restaient seuls face à leur destin.
Le 8 février 2009, à 5heures du matin, les premiers éléments armés de la coalition militaire arrivèrent dans les environs de Kasiki. Les réfugiés, qui ne s'attendaient pas à cette attaque, comprirent qu’ils étaient la cible et commencèrent à fuir en ordre dispersé, en laissant dans leurs tentes le peu de possession qu’ils avaient sur terre: leurs habits, matelas, couvertures, et nourriture. Les malchanceux tombèrent entre les mains des éléments de la coalition et furent sauvagement tués et/ou violés, les autres sont portés disparus à ce jour. Ce qui est sûr, ni la MONUC, ni le gouvernement de la RDC et moins encore l’ECC, ne s’est intéressé à leur
sort. Où sont ces réfugiés ? Que sont-ils devenus ? Ces questions n’intéressent personne parmi ces trois. C’est ça la triste vérité.


Le 8 février 2009 à 7h du matin, les forces de la coalition occupèrent tout le camp de Kasiki et  commencèrent à piller toutes les tentes des réfugiés et le dépôt des vivres de l’ECC.


V.Le département DDRRR de la MONUC a une grande et lourde responsabilité dans l’échec de l’initiative de Kasiki.


Le processus de Kasiki a été exclusivement une initiative du gouvernement congolais et du leadership de RUD/RPR, avec la facilitation de la Communauté Sant Egidio, et le soutien de l’ECC et de la Norvège. En
s’engagent dans le processus de Kasiki avec le gouvernement de la RDC, le RUD/RPR avait comme objectif de contribuer au retour de la sécurité et la paix dans la DRC et la région et d’alléger la souffrance des réfugiés en les faisant sortir des conditions inhumaines de la forêt et la jungle congolaises. Le RUD/RPR considérait le passage de Kasiki comme un chemin sans retour vers la rentrée volontaire et pacifique au Rwanda ou la rélocalisation en RDC, avec l’accord du gouvernement et du peuple Congolais.


Le leadership de RUD/RPR, les combattants et leurs dépendants étaient convaincus qu’avec Kasiki les réfugiés mettaient fin à la vie sauvage dans les jungles et la forêt congolaises. Le leadership de RUD/RPR persévéra dans le processus de Kasiki malgré les obstacles crées par les responsables de DDRRR de la MONUC, en l'occurrence Mr. Philippe Lancaster et Mr. Diang. Aussitôt informés de l’ initiative, ces responsables du DDRRR montrèrent leur opposition au processus, juste parce qu’ils n’en étaient pas des initiateurs, et furent tout leur possible pour la torpiller. Ainsi nous pouvons réaffirmer que ces responsables de DDRRR portent une lourde part de responsabilité dans l'échec de l’initiative de Kasiki et plus grave encore, ont saboté et démantelé le processus, peut le seul, qui avait beaucoup plus de chances de contribuer au retour de paix dans la région des Grands Lacs.


A part les faits connus de public ou vécus par le leadership de RUD/RPR, ce mémorandum est le résultat de plusieurs enquêtes et témoignages oculaires. Plusieurs témoins sont prêts pour mettre à jour ou confirmer
l’action néfaste de certains agents de la MONUC dans le processus de Kasiki. D’autres agents de la MONUC se sont montrés très dignes et ont refusé de collaborer au sabotage de Kasiki. Nous leur remercions pour leur intégrité et d’avoir enrichi ce témoignage par des précisions que nous n’aurions pas pu trouver nous-mêmes. Des preuves supplémentaires pourraient être fournies à toute personne de bonne foi intéressée à la question.


12 mai 2010.
Félicien Kanyamibwa, PhD
Président
National Democratic Congress (NDC) - Congrès National pour la
Démocratie (CND)
New Jersey, USA.

The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine