Rwanda: Cartographie des crimes
Rwanda: cartographie des crimes du livre "In Praise of Blood, the crimes of the RPF" de Judi Rever
Kagame devra être livré aux Rwandais pour répondre à ses crimes: la meilleure option de réconciliation nationale entre les Hutus et les Tutsis.
Let us remember Our People
Let us remember our people, it is our right
You can't stop thinking
Don't you know
Rwandans are talkin' 'bout a revolution
It sounds like a whisper
The majority Hutus and interior Tutsi are gonna rise up
And get their share
SurViVors are gonna rise up
And take what's theirs.
We're the survivors, yes: the Hutu survivors!
Yes, we're the survivors, like Daniel out of the lions' den
(Hutu survivors) Survivors, survivors!
Get up, stand up, stand up for your rights
et up, stand up, don't give up the fight
“I’m never gonna hold you like I did / Or say I love you to the kids / You’re never gonna see it in my eyes / It’s not gonna hurt me when you cry / I’m not gonna miss you.”
The situation is undeniably hurtful but we can'stop thinking we’re heartbroken over the loss of our beloved ones.
"You can't separate peace from freedom because no one can be at peace unless he has his freedom".
Malcolm X
Welcome to Home Truths
The year is 1994, the Fruitful year and the Start of a long epoch of the Rwandan RPF bloody dictatorship. Rwanda and DRC have become a unique arena and fertile ground for wars and lies. Tutsi RPF members deny Rights and Justice to the Hutu majority, to Interior Tutsis, to Congolese people, publicly claim the status of victim as the only SurViVors while millions of Hutu, interior Tutsi and Congolese people were butchered. Please make RPF criminals a Day One priority. Allow voices of the REAL victims to be heard.
Everybody Hurts
“Everybody Hurts” is one of the rare songs on this list that actually offers catharsis. It’s beautifully simple: you’re sad, but you’re not alone because “everybody hurts, everybody cries.” You’re human, in other words, and we all have our moments. So take R.E.M.’s advice, “take comfort in your friends,” blast this song, have yourself a good cry, and then move on. You’ll feel better, I promise.—Bonnie Stiernberg
KAGAME - GENOCIDAIRE
Paul Kagame admits ordering...
Paul Kagame admits ordering the 1994 assassination of President Juvenal Habyarimana of Rwanda.
Why did Kagame this to me?
Inzira ndende
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Hutu Children & their Mums
Rwanda-rebranding
Rwanda-rebranding-Targeting dissidents inside and abroad, despite war crimes and repression
Rwanda has “A well primed PR machine”, and that this has been key in “persuading the key members of the international community that it has an exemplary constitution emphasizing democracy, power-sharing, and human rights which it fully respects”. It concluded: “The truth is, however, the opposite. What you see is not what you get: A FAÇADE”
Rwanda has hired several PR firms to work on deflecting criticism, and rebranding the country.
Targeting dissidents abroad
One of the more worrying aspects of Racepoint’s objectives
was to “Educate and correct the ill informed and factually
incorrect information perpetuated by certain groups of expatriates
and NGOs,” including, presumably, the critiques
of the crackdown on dissent among political opponents
overseas.
This should be seen in the context of accusations
that Rwanda has plotted to kill dissidents abroad. A
recent investigation by the Globe and Mail claims, “Rwandan
exiles in both South Africa and Belgium – speaking in clandestine meetings in secure locations because of their fears of attack – gave detailed accounts of being recruited to assassinate critics of President Kagame….
Ways To Get Rid of Kagame
How to proceed for revolution in Rwanda:
- The people should overthrow the Rwandan dictator (often put in place by foreign agencies) and throw him, along with his henchmen and family, out of the country – e.g., the Shah of Iran, Marcos of Philippines.Compaore of Burkina Faso
- Rwandans organize a violent revolution and have the dictator killed – e.g., Ceaucescu in Romania.
- Foreign powers (till then maintaining the dictator) force the dictator to exile without armed intervention – e.g. Mátyás Rákosi of Hungary was exiled by the Soviets to Kirgizia in 1970 to “seek medical attention”.
- Foreign powers march in and remove the dictator (whom they either instated or helped earlier) – e.g. Saddam Hussein of Iraq or Manuel Noriega of Panama.
- The dictator kills himself in an act of desperation – e.g., Hitler in 1945.
- The dictator is assassinated by people near him – e.g., Julius Caesar of Rome in 44 AD was stabbed by 60-70 people (only one wound was fatal though).
- Organise strikes and unrest to paralyze the country and convince even the army not to support the dictaor – e.g., Jorge Ubico y Castañeda was ousted in Guatemala in 1944 and Guatemala became democratic, Recedntly in Burkina Faso with the dictator Blaise Compaoré.
Almighty God :Justice for US
Killing Hutus on daily basis
RPF Trade Mark: Akandoya
Fighting For Our Freedom?
KAGAME VS JUSTICE
Tuesday, May 26, 2009
Le massacre des refugiés de la cathédrale de Byumba :Mon expérience du Front Patriotique Rwandais (26 Juin 2007)
Mon expérience du Front Patriotique Rwandais
Par Jean Paul Munyarukato
26 Juin 2007
Ils étaient quelques 200 âmes qui avaient pris refuge dans la cathédrale de Byumba à la reprise des hostilités entre
l’arme gouvernementale et les rebelles du Front Patriotique Rwandais (FPR). Des femmes et des enfants; pour la
plupart des ressortissants de Rebero et Buhambe dans les environs de la cathédrale de Byumba, des enseignants à
l’école primaire d’application, des employés de l’église, quelques fonctionnaires aussi qui exerçaient dans
quelques services qui étaient encore opérationnels dans cette ville affectée par la guerre depuis octobre 1990. Les
rebelles du FPR sont entrés dans la ville de Byumba dimanche le 17 April 1994 sans rencontrer aucune résistance.
L’armée gouvernementale avait évacué la nuit précédente.
Ces réfugiés venaient donc de côtoyer les soldats du FPR pendant plus d’une semaine et s’apprêtaient à regagner
leurs domiciles. Tout portait à croire que l’ordre revenait. D’ailleurs cette place qu’ils occupaient étaient plutôt
besoin servir un grand nombre de déplacés de Kigali que le FPR convoyait sur Byumba en cette période.
C’est dans ce contexte que la nouvelle autorité du FPR approcha ces gens dans la journée du lundi le 25 avril 994,
leur prodiguant les assurances et leur proposa d’aller passer un peu de jours à Kageyo dans les prémisses du
noviciat des soeurs de Notre Dame du Bon Conseil pendant que les organes habilités du FPR s’assuraient les
moyens de les retourner chez eux en toute sécurité. Ils étaient alors mis en file indienne encadrée par les soldats
pour une marche de 4 km et demi vers Kageyo.
L’opération était soigneusement orchestrée. Deux propriétés assez grandes et bien clôturées, l’un appartenant à
un certain François Rwambonera, l’autre au commerçant Alphonse Nsengiyumva, avaient été apprêtées à cette
occasion à un lieu dit Kuruyaga, sur la route principale Byumba-Rukomo, à moitié de la marche vers Kageyo.
Quand la file arriva à la hauteur de cet endroit en fin d’après-midi, une halte fut commandée, les soldats
commencèrent à admettre ces gens en petits groupes dans les deux propriétés. On les faisait croire qu’ils allaient
subir un petit interrogatoire avant de poursuivre le chemin vers Kageyo. Une justification. C’était tout
simplement pour maintenir le calme chez ceux qui attendaient leur tour. A l’intérieur, un autre groupe de soldats
se distribuaient les admis qu’ils massacraient en leur brisant le crâne. La fusillade aurait semé la panique.
Je connais la plupart des victimes de ce massacre, des familles entières, des enfants aux bas âges, des bébés qui ne
furent pas épargnés. Je connais aussi une personne qui survécut par ce que l’on la crut une Tutsie ayant échappée
le premier tri que l’on avait subtilement effectué à la cathédrale. Elle reporta le sort de Madame Musabyimana à
qui l’on a demandé aussi de s’en aller pour une autre raison mais ne voulut pas laisser derrière son mari Ignace.
Elle insista à prendre part à l’interrogatoire à ses cotés, avec leurs deux enfants et une nièce qui vivait avec eux.
Les trois enfants étaient tous âgés de moins de cinq ans. Toute la famille entière pérît. Parmi les victimes figurait
aussi Médard Mudaheranwa, un collègue étudiant à l’université du Rwanda qui, au moment de la reprise de la
guerre civile, se trouvait, comme moi-même, en vacances à Byumba.
Le massacre des réfugiés de la cathédrale de Byumba n’est pas un cas isolé. En ce moment les soldats chargés des
opérations de l’arrière-garde sous le commandement de l’actuel Colonel Dan Munyuza des FDR étaient engagés
dans une campagne d’extermination des masses à grande envergure à la quelle collaboraient activement les cadres
politiques du FPR. Un des membres dirigeants de ces cadres politiques du FPR à Byumba (ABAKADA, comme on
les appelle en Kinyarwanda) n’étaient rien d’autre que Monsieur Ignatius Kamali Karegyesa, l’actuel ambassadeur
du Rwanda à Kampala. Il a été vu en train de superviser plusieurs massacres en fin d’avril 1994.
J’apprends dans un document disponible sur l’internet relatif à la plainte contre les éléments du FPR au près de la
justice espagnole que Père Joachim Vallmajó, le Missionnaire d'Afrique de nationalité espagnole qui a été tué.
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Le massacre des refugiés de la cathédrale de Byumba :Mon expérience du Front Patriotique Rwandais (26 Juin 2007)
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J’apprends dans un document disponible sur l’internet relatif à la plainte contre les éléments du FPR au près de la
justice espagnole que Père Joachim Vallmajó, le Missionnaire d'Afrique de nationalité espagnole qui a été tué par
les soldats du FPR fut enlevé au noviciat des soeurs de Notre Dame du Bon Conseil de Kageyo. On précise le jour
et l’heure de l’enlèvement : mardi le 26 Avril 1994 à 14h40. Je me trouvais à la maison familiale de Gitanwa en
ce moment. On voit, à partir de la maison, le noviciat à quelques 800 mètres en haut, perché au sommet de
Gitanwa, à deux pas de l’école primaire de Kageyo. Dans les jours précédents, on remarquait effectivement son
véhicule qui s’en allait à Byumba et revenait au noviciat.
Rétrospectivement, je peux dire que le prêtre a été tué par ce qu’il constituait un témoin gênant pour les
massacres ignobles aux quels les éléments du FPR se livraient sur toute la zone de Byumba en cette période. Cela
vaut d’ailleurs autant pour l’assassinat d’autres prêtres, notamment à Karushya, près de Rwesero. Il y a
notamment en face du noviciat, identifiable et relativement proche, le sommet de Meshero. Cet après-midi de
l’enlèvement du Père Vallmajó le FPR avait invité les habitants des environs de Rukomo, un petit centre
commercial sur la route de Kigali-Gatuna, de se rendre à cet endroit pour une réunion de prise de contact avec les
nouvelles autorités. Pour encourager la participation, la population était laissée croire à l’opportunité d’un
recensement des habitants par famille dans la perspective d’une distribution d’assistance humanitaire.
J’ai vu moi-même la population qui affluait au sommet de Meshero à partir d’une heure de l’après midi. Il y a
deux kilomètres et demi à vol d’oiseau à partir de chez moi, mais le temps était clair et cette journée du 26 avril
1994 plutôt ensoleillée malgré le mois d’avril connu habituellement pour de grosses pluies et de denses
brouillards dans ces montagnes de Byumba. Vers 15h00 de l’après midi, ce sommet était déjà couvert de foule
humaine. De loin, je jugeais cette masse plutôt calme et attentive pour une réunion qui, très apparemment,
prenait beaucoup de temps pour finir. Elle s’est éternisée jusqu’à la fin de l’après midi. Finalement, quand la
fusillade a éclaté vers 17 h30, discernables aussi étaient des gens qui fuyaient la scène de massacre de Meshero et
dévalaient en débandade le versant de cette imposante montagne. Malheureusement, un autre groupe de soldats
avait formé une chaîne d’assassins en bas de montagne tout au long de la route Kigali-Gatuna. Les fuyards
descendaient dans un autre champ d’exécution. Ils étaient abattus comme s’ils étaient quelque forme animale
sujette à la chasse.
Le lendemain du massacre, un rescapé de Meshero m’informait que, contrairement à ce que l’on pouvait assumer
de loin, il n’y avait pas eu de réunion du tout. La foule était tout simplement assise, assiégée par les soldats,
empêchée de se parler ou de se lever pour quelque raison que ce soit. Le massacre avait commencé vers 16h00 sur
le modèle de la stratégie employée à Kuruyaga : admission et assassinat de gens en petits groupes dans les locaux
d’une école primaire tout près qui n’était pas visible de notre côté. Les soldats ont seulement ouvert le feu
à l’approche de la tombée de la nuit sur le constant qu’ils n’allaient pas achever tout le monde. D’ailleurs, les
organisateurs de ce massacre avaient également prévu cette éventualité en disposant les soldats au bas de la
montagne pour s’assurer un massacre « complet. »
Il y avait aussi cette route Kigali vers Gatuna à la frontière avec l’Uganda. Le quartier général du FPR à Mulindi se
trouvait aussi au long de ce corridor. Une fusillade plus tôt aurait alerté quelques convoies qui utilisaient cette
route pendant la journée y compris des journalistes étrangers qui couvraient la guerre. Sinon, dans les endroits
éloignés des voies de communication, les gens étaient tout simplement fusillés, les grenades jetés dans la foule et
dans les maisons.
Les massacres similaires ont eu lieu dans plusieurs coins de Byumba du 23 au 30 avril 1994: au stade de Byumba,
à Kisaro, à l’école primaire de Kibali, à l’école primaire de Muhondo pour ne citer que les sites les plus
importants. Après l’épisode des réunions-mouroirs (INAMA), les soldats descendaient sur les collines et
procédaient au regroupement et assassinat des familles entières. Cependant, il apparait que ces massacres étaient
bien définis dans le temps, essentiellement dans la deuxième semaine de l’occupation comme si les soldats étaient
enjoints d’exterminer autant de gens que possible avant de progresser vers d’autres zones.
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Le massacre des refugiés de la cathédrale de Byumba :Mon expérience du Front Patriotique Rwandais (26 Juin 2007)
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Les faits que j’évoque ici sont vérifiables. J’ai eu l’occasion de recouper l’expérience de Byumba avec celle des
ressortissants des autres régions. J’ai été dans plusieurs coins de Byumba, Butare, Gitarama et Kibungo entre 1995
et 1999. Je suis un témoin oculaire de la méthode d’extermination des masses du FPR et j’ai suffisamment
consulté les autres témoins. Je lis constamment tout ce qui est écrit sur les massacres d’Interahamwes, les
massacres du FPR, les travaux du tribunal pénal international sur le Rwanda. Il y a aussi le témoignage vidéo de
Marcelin et Gloria Gérin que l’on peut visualiser cette fois ci sur l’internet. Il éclaire sur les actes
d’extermination des masses par les soldats du FPR tout au long de la route qu’ils ont emprunté de Kibungo à
Mulindi pendant la même période de fin d’avril 1994.
N’ayant aucune raison personnelle de regretter la chute du régime qui comptait sur Interahamwes pour mettre en
oeuvre le génocide des tutsis, je parle de ces massacres qui ont été perpétrés par le FPR de la manière la plus
objective possible. Tous ceux qui sont informés de mon parcours sur ce sujet reconnaitront d’ailleurs que, plutôt
que de m’engager personnellement et sans réserves sur ce terrain, j’avais initialement préféré pointer du doigts la
méthode d’extermination des masses du FPR à un nombre d’acteurs capables d’apporter quelque redressement de
justice à cette situation. Autrement, les témoignages recueillis à travers le pays dressent un tableau sans
équivoque : les massacres du FPR confirment un niveau d’organisation hors-pair, une volonté explicite d’extermination des
masses ainsi qu’une capacité de dissimilation élaborée et constamment actualisée.
Cela étant dit, revenons sur l’exemple des massacres de Byumba. Il y avait une guerre en cours, bien entendu.
Cependant, le front se trouvait en ce moment à 50 km plus au sud dans les environs de la capitale Kigali. En plus,
pour procéder à une orchestration des massacres de femmes, enfants et vieillards sur toute une région, le FPR a
dû déployer un nombre important de troupes qui, autrement, pouvaient être en train de servir quelque autre rôle
d’importance dans le cadre de l’effort de guerre. Ceci constitue une preuve que l’extermination des masses était
pour le moins un objectif de guerre explicitement déterminé et autorisé par the haut commandement du FPR.
Je fus instituteur à l’école primaire de Muhondo pendant l’année scolaire 1990/1991. Quand j’ai appris que le
FPR a organisé un massacre dans cette école, j’étais naturellement curieux de savoir plus ce qui s’est passé là-bas.
Je m’y suis rendu en janvier 1995. Les locaux étaient encore entachés de sang. Une fosse que les soldats du FPR
avaient creusée au bas de la cour de recréation pour y jeter, aux dires des témoins de ce massacre, plus de 300
victimes, se faisait remarquer aussi. Peu profonde, on pouvait discerner des bouts de restes humains. Des
individus concernés ajoutaient la terre ici et là pour recouvrir ces restes. La végétation s’étendait et aidait à
masquer cette fosse commune. L’école avait rouvert ses portes en moment là. Les enfants jouaient sur cette
sépulture inconvenable où gisaient parents et voisins ; une réalité dont personne ne pouvait s’indigner
ouvertement qu’au risque d’y payer pour sa vie. Le discours officiel était que le FPR n’a pas commis de massacres.
Dans son allocution de Kibeho le 07 Avril 2007, le président Kagame est encore revenu sur cette question. « Le
FPR n’a tué personne » a-t-il martelé.
Concernant, la capacité de dissimulation des massacres du FPR qui est d’ailleurs constamment actualisée depuis la
fin de la guerre, je peux attester que trois semaines après le massacre de Meshero, les soldats sont revenus pour
fouiller, ramasser et emporter les dépouilles des victimes qui jonchaient les environs. Aussi, la dernière
l’information sur la fosse commune de Muhondo est que qu’elle aurait été vidée au couvert de la nuit, les
dépouilles emportaient ailleurs. Cet acte aurait coïncidé avec le lancement des travaux du tribunal Gacaca dans la
région. En effet, si l’on se réfère à la version officielle du gouvernement rwandais sur les événements de 1994, il
ne peut pas exister de fosses communes dans une zone où Interahamwes ne sont pas connus d’avoir opérés. Doù
leffort soutenu deffacer les traces surtout quand il sagit de fosses communes contenant un large nombre de victimes.[cfr.aut.du doc26].Co
lisée depuis la fin lllllllllllllllllll ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;llguerre, je peux attester que trois semaines
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Le massacre des refugiés de la cathédrale de Byumba :Mon expérience du Front Patriotique Rwandais (26 Juin 2007)
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Cette dernière information reste à vérifier. Mais le FPR est connu pour plusieurs manouvres indignées de ce genre depuis la
fin de la guerre en 1994. Il y avait notamment une fosse commune à Munyinya, tout à coté de l’ancien bureau communal de
Kinyami. Les soldats ont mis trois jours pour la vider. Les dépouilles étaient emportées en camions étroitement gardés.
Durant l’opération, les lieux étaient interdits au public, la fosse commune elle-même couverte d’une gigantesque tente que
les gens de la région ont vue et se souviennent. Pour faciliter le bon déroulement de l’opération, l’autorité du FPR avait
pris soin d’envoyer en mission à l’étranger le bourgmestre local, un Hutu qui, comme la plupart des habitants de la région,
avait certainement des relations de parenté et des connaissances qui reposaient dans cette fosse commune.
Toutefois, malgré ces manouvres du FPR, il n’est pas du tout difficile de prouver l’existence des actes
d’extermination des masses de sa part. La stratégie qui était mise en oeuvre par le FPR ne varie presque pas dans
son exécution, que ce soit dans la campagne de Byumba juste après l’attentat du 06 avril 1994 que dans les
opérations de Butare et de Gitarama aux mois de juin et de juillet à la vielle de l’instauration du gouvernement
FPR à Kigali. En plus, même si les treize ans qui nous séparent des événement de 1994 ont permis au FPR
d’affiner ses moyens de dissimulation et de nettoyage des plus grands sites de carnage, les fausses communes issues
des assassinats groupés des familles et des voisins sur les collines restent intactes, car elles se trouvent le plus
souvent au milieu des habitations, loin des voies de communication. Je connais moi-même une douzaine
d’emplacements dans le périmètre de Byumba. Ils m’ont été indiqués par les proches et les voisins des victimes à
chaque fois que je voyageais dans cette zone depuis la fin de guerre en 1994 jusqu’en mai 1999 quand j’ai quitté le
pays.
Une précision, pourtant : parler des massacres qui ont été perpétrés par les éléments du FPR n’affecte pas en
aucun cas la gravité des actes d’extermination des masses qui visaient spécifiquement l’ethnie tutsie pendant la
même période. Au contraire. Je me réjouis notamment qu’il existe actuellement une plateforme convenable pour
l’exercice de la justice et de la mémoire pour les victimes de ces actes de ce génocide. Cependant, si on examinait
en toute conscience et sérénité l’histoire des conflits de pouvoir dans cette région du monde, au Rwanda et au
Burundi en particulier, on acceptera sans ambages que le génocide rwandais était le résultat d’une poursuite
effrénée des desseins hégémoniques basés le clivage ethnique chez les belligérants de la guerre civile de 1990-
1994.
Evidemment, il y a eu cet attentat du 06 avril 1994 qui fut l’élément déclencheur de l’hécatombe de 1994. Je ne
crois pas d’ailleurs que son auteur soit parmi ceux qui regrettent vraiment l’avènement du génocide de1994.
Toutefois, à la lumière de la composition ethnique des populations du Rwanda et du Burundi sur la ligne d’une
majorité et une minorité, cette histoire des conflits de pouvoir ne limite pas la capacité génocidaire dans les mains
d’une ethnie ou d’une autre. Sur ce point, la comparaison du génocide rwandais avec les génocides apparus dans
l’Ancien Monde dans une logique de minorité, à savoir le génocide des juifs et le génocide des araméens par
exemple, ne peut qu’obscurcir le fait qu’en 1994 les forces du FPR possédaient une supériorité militaire et luttaient
pour la prise du pouvoir. Les actes d’extermination des masses que les rebelles du FPR ont perpétrés reflètent
leur capacité militaire et d’organisation. Les membres du FPR étaient essentiellement issus de la minorité tutsie,
certes, mais le FPR ne doit pas être confondu à une organisation minoritaire en ce moment. Pour ceux qui
voudraient pousser la comparaison plus loin, les massacres dont je parle ne constituent quelques isolés de type
Dresden. Ils révèlent une stratégie raisonnée d’extermination des masses de la part du FPR.
D’ailleurs, les lecteurs de ce point de vue remarqueront que le Tribunal Pénal International pour le Rwanda
(TPIR) aura tergiversé et se sera montré peu disposé à faire la lumière sur les crimes de guerre et crimes contre
l’humanité qui ont été commis par les éléments du FPR notamment à cause de cette confusion. Pourtant les
crimes du FPR figurent aussi clairement dans la mission du TPIR qu’ils sont faciles à mettre à jour, du moins si on
considère la consistance et la généralisation de la stratégie d’extermination des masses qui a été mise en oeuvre par
le FPR. Il n’y a pas de doutes sur ce point : si, comme l’on peut déjà le constater nettement, le TPIR ferme ses
portes sans avoir apporté la lumière sur les massacres qui ont été perpétrés par les éléments du FPR, il va
certainement laisser derrière lui un héritage nuisible à la réconciliation nationale au Rwanda.
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kkkkkppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
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Pour conclure ce point de vue, je dirais que mon expérience du FPR est profondément imprégnée de sa stratégie
d’extermination des masses, de sa capacité de dissimulation. Cela est particulièrement apparent dans le massacre
des réfugiés de la cathédrale de Byumba. D’ailleurs, mon évêque, son excellence Monseigneur Servilien
Nzakamwita, l’un des quatre destinataires de ce point de vue, conviendra avec moi: le silence sur les actes
d’extermination des masses qui ont été perpétrés par le FPR n’est pas du tout susceptible de promouvoir l’Etat de
droit et la réconciliation nationale dans son diocèse. Au besoin, il pourra publier les statistiques de l’Eglise sur les
victimes des massacres de 1994 à Byumba, pourquoi pas ?
A propos, souvenons nous que la réconciliation nationale forme actuellement une priorité dans l’agenda politique
du gouvernement rwandais. Malheureusement, il semble que la passion affichée dans ce sens vise uniquement à
impressionner les bailleurs de fonds et secourir la croissance de l’aide internationale. Autrement, la logique de la
réconciliation nationale demande que l’on établisse d’abord la vérité sur tous les massacres ciblés de grande
envergure que le Rwanda a connu en 1994. Et le FPR qui tient les reines du pouvoir politique, militaire et
économique au Rwanda ne voudrait pas l’entendre de cette oreille.
Cette situation rappelle un peu le mot d’ordre d’unité nationale sous le régime précédent. Le président
Habyarimana vivait, disait-on, de cette aspiration. La politique de l’unité nationale était enseignée à l’école, répétée
et renforcée chaque jour dans les discours politiques et sur les ondes de la radio nationale, du matin au soir.
Pourtant, que absurde était le silence de ce régime sur le sort des centaines des milliers de ressortissants rwandais
condamnés à l’exile dans des pays voisins! Pour le Général Major Habyarimana, l’unité nationale était
parfaitement compatible avec le maintien en exile des tutsis. Pour le Général Major Kagame, la réconciliation
nationale semble parfaitement compatible avec l’imposition d’un silence absolu sur les massacres qui ont ciblé les
hutus. Est-il possible que le temps puisse nous convaincre que le FPR n’a pas tué ? Je ne le crois pas.
Fait à Stoke-on-Trent, ce 26 Juin 2007
Jean Paul Munyarukato
Ce point de vue a été spécialement rédigé à lattention des personnalités suivantes :
! Monseigneur Servilien Nzakamwita, lévêque de Byumba
! Monseigneur Thaddée Ntihinyurwa, larchevêque de Kigali
! Monseigneur Anselmo Guido Pecorari, le Nonce Apostolique au Rwanda
! Monsieur Jeremy Macadie, lambassadeur de Grande Bretagne au Rwanda
Ladresse de lauteur: Jean Paul Munyarukato
183 Duke Street,
Heron Cross,
Stoke on Trent,
ST4 3BJ/ UK
Tel: +44(0)7709881046
Email:munyarukato@yahoo.co.uk
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
Monday, May 25, 2009
Objet : Dénonciation des dérives et propos discriminatoires des autorités rwandaises.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Les Détenus du TPIR, signataires de la présente, avons estimé nécessaire de réagir aux propos racistes et discriminatoires prononcés par plusieurs personnalités rwandaises, à l’occasion du 15ème anniversaire du «génocide» rwandais, célébré sur le mont Nyanza, à Kigali le 11 avril 2009.
Le Gouvernement rwandais affirme que cinq mille personnes enlevées de l’École Technique Officielle (ETO) de Kicukiro, le 11 avril 1994, y auraient été massacrées. Y ont pris la parole le Ministre Charles Muligande, M. Simburudari, président de l’Association Ibuka regroupant les rescapés du génocide, l’Adjointe du Maire de la ville de Kigali et Dr. Augustin Iyamuremye, sénateur et ancien Directeur du service des renseignements à la Primature en 1994.
Nous pensons que les propos tenus par ces diverses autorités ne tiennent nullement compte de la vérité ni de la réalité historique de notre pays, mais qu’ils ont pour but de terroriser, d’intimider, d’inférioriser et/ou d’humilier au moins une partie de la population rwandaise, les Hutus, globalement accusés d’avoir planifié et commis un « génocide » contre les Tutsis.
Notre réaction est motivée par le fait que le régime FPR veut effacer de l’histoire du Rwanda, la période révolutionnaire qui a libéré le peuple rwandais du joug féodo-monarchique et la période de construction nationale après l’accession du pays à l’indépendance.
Le but ultime du FPR est clairement de gommer de l’histoire du Rwanda, les bienfaits de la période républicaine pour mieux affermir les thèses mensongères selon lesquelles les Hutus n’auraient marqué autrement l’histoire du pays que par la barbarie et le «génocide» des Tutsis. Il s’agit là d’une vision divisionniste que, pensons-nous, vous devriez abandonner dans l’intérêt du peuple rwandais.
1. Le Rwanda pré colonial et colonial ne peut pas être un modèle à suivre
L’Adjointe du Maire de la ville de Kigali a déclaré :
« Nous voulons changer l’histoire pour présenter un autre Rwanda qui n’est pas celui d’entre 1959 et 1994, un Rwanda comme il était avant ; celui que nous avons hérité de nos ancêtres ; le Rwanda des enfants de Rwandais qui vivent sans divisions, sans haines, sans discrimination».
Ainsi, le régime FPR prétend que dans le Rwanda précolonial et colonial, les ethnies qui composent la nation rwandaise, vivaient harmonieusement dans la paix, la bonne entente et la solidarité. Il s’agit là d’une contre-vérité historique.
Le régime féodo-monarchique rwandais n’est pas un modèle de société à proposer aux Rwandais d’aujourd’hui à cause des inégalités sociales, politiques, économiques et culturelles qui l’ont caractérisé et qui ont conduit à la Révolution sociale de 1959
. Beaucoup d’auteurs dont des Tutsi éminents participant dans les hautes instances du pouvoir en ont rendu compte.
Nous pensons que dans le cadre de la recherche des solutions durables pour notre pays, le FPR doit cesser les manipulations et la falsification de l’histoire du Rwanda. Nous croyons que le remède doit être recherché dans des compromis politiques démocratiques, dans le cadre du dialogue sincère entre le pouvoir et ses opposants.
Une telle démarche ne peut pas s’accommoder de cet obscurantisme du passé. Nous condamnons sans réserve toute tentative de réécrire l’histoire du Rwanda à des fins de propagande idéologique visant la monopolisation du pouvoir par le groupe ethnique tutsi à l’exclusion des autres composantes de la société rwandaise.
2. La planification de la guerre criminelle du FPR est la cause essentielle de la tragédie rwandaise.
Le Ministre Muligande a affirmé que le « génocide » des Tutsis a été planifié par le gouvernement déchu en juillet 1994, sans fournir la moindre preuve de cette planification. Tout simplement, il a déclaré que ce «génocide» a été enseigné pendant longtemps par le MDR/PARMEHUTU et plus tard, par le MRND. Pareille déclaration relève plutôt de la propagande spéculative.
Les partis MDR et MRND n’ont jamais pratiqué le racisme ou la discrimination contre les Tutsi. Il est de notoriété publique que sous le régime Habyarimana, depuis le 5 juillet 1973 à la guerre d’octobre 1990, les Hutu et les Tutsi vivaient en symbiose. Les divisions ethniques en 1990-1994 furent la conséquence de la stratégie déstabilisante du FPR pour rallier les Tutsi de l’intérieur à sa cause et s’attirer la sympathie de l’opinion internationale.
Suite à la Révolution sociale de 1959, de nombreux dignitaires Tutsi qui n’acceptaient pas les changements démocratiques proclamés par le peuple, ont fui le pays et, pendant de longues années, ont systématiquement rejeté toutes les offres leur faites par le gouvernement de rentrer pacifiquement et participer à la construction de leur pays, au même titre que les autres Rwandais. Ils ont pris en otage les réfugiés Tutsi et les ont empêchés de rentrer aussi longtemps qu’ils n’étaient pas assurés de reprendre le pouvoir et l’exercer à leur profit.
La diaspora tutsie dominée par ces extrémistes préféra s’organiser en un mouvement de « libération » dénommé « INYENZI » pour mener plusieurs attaques infructueuses contre le Rwanda dans les années 1960, afin de reprendre le pouvoir par les armes. C’est ainsi que tous les appels faits aux réfugiés pour leur retour pacifique dans le pays ont été vains.
Le parti MRND a pratiqué une politique de paix, d’unité nationale et de progrès qui a énormément profité aux Tutsis du pays . Il est faux et injuste d’accuser le MRND d’avoir persécuté les Tutsi de l’intérieur du pays ou d’avoir refusé aux réfugiés tutsis qui le souhaitaient de rentrer au Rwanda. Tout le monde sait aujourd’hui que c’est le FPR qui a torpillé l’Accord signé entre le Rwanda et l’Ouganda sous la houlette du HCR, le 31 juillet 1990. Plutôt que de laisser la délégation des réfugiés attendue fin septembre 1990 à Kigali, dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord du 31 juillet 1990, le FPR a lancé son agression contre le Rwanda, le 01 octobre 1990.
Vous devriez avoir le courage de reconnaître que c’est cette guerre, lancée au moment où une solution politique au problème des réfugiés venait d’être trouvée, qui est à l’origine de la tragédie rwandaise. Le FPR a semé la désolation et a entretenu des divisions, un climat de terreur et de méfiance au sein de la population et des violences dans le pays. Par ses attentats terroristes et sa subversion, a provoqué la déstabilisation totale du Rwanda. Le FPR a planifié et exécuté l’attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie aux Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi que leurs suites respectives et les membres de l’équipage français
sachant très bien que cet attentat allait provoquer des violences dans le pays. Directement après cet attentat, il a repris la guerre sur tous les fronts, précipitant ainsi le pays dans le chaos total. En définitive, c’est le FPR qui a planifié les malheurs du Rwanda.
Ceci est attesté par l’incapacité du Procureur du TPIR à prouver le plan de génocide devant cette juridiction internationale. En effet, toutes les lourdes condamnations pour génocide prononcées contre les accusés Hutu devant le TPIR sont fondées sur le constat judiciaire du 16 juin 2006 établi par Chambre d’Appel. Au Rwanda, les tribunaux continuent à condamner en masse les Hutus pour avoir planifié le génocide sans la moindre preuve, tout en refusant le débat sur cette question.
Malgré le constat judiciaire du génocide imposé par la Chambre d’appel du TPIR le 16 juin 2006, pour des raisons politiques afin de justifier les lourdes condamnations des accusés de ce Tribunal, le la controverse sur cette question se poursuit. Conscient de ses énormes responsabilités dans la tragédie rwandaise, le FPR ne rate aucune occasion pour clamer le « génocide des Tutsis ». Ce n’est donc pas sans arrière pensée que le Ministre Muligande a déclaré, le 11 avril 1994, au mémorial de Nyanza à Kigali : « Nous avons eu la chance de gagner la guerre qui nous a permis de faire reconnaître le génocide. Sinon, nous serions comme des Arméniens dont le génocide est toujours contesté parce qu’ils ont perdu la guerre ».
M. Muligande est bien conscient des responsabilités qui pèsent sur le FPR, même s’il n’a pas le courage de l’avouer. Le FPR abuse de sa position actuelle pour imposer le « génocide » des Tutsis, en pratiquant notamment la justice du vainqueur sur le vaincu . Les dirigeants du FPR devraient cesser de falsifier l’histoire par la propagande idéologique et avoir le courage de reconnaître leurs lourdes responsabilités dans le drame rwandais.
3. La réalité des chiffres de morts dans la tragédie rwandaise.
La perte d’une vie humaine est toujours un malheur regrettable. Mais la réalité des chiffres de morts du «génocide rwandais» demeure toujours un grand mystère 15 ans après la tragédie rwandaise. Même si l’opinion publique s’accorde sur le chiffre de 800.000 à un million de victimes de la tragédie rwandaise, beaucoup d’autres chiffres sont avancés, allant de 500.000 à 2.000.000, par les experts, l’ONU, les ONGs et les officiels du FPR, à telle enseigne que la confusion est totale. Gérard Prunier reconnaît qu’il n’y a pas eu de décompte systématique, d’une manière ou d’une autre et que tous les chiffres traduisent des opinions plutôt que des faits. Le gouvernement FPR préfère entretenir cette confusion qui lui est favorable.
Voilà pourquoi il n’a pas voulu révéler les effectifs de survivants du « génocide » à partir desquels il est facile d’évaluer le nombre de morts Tutsi et Hutu. Il entretient le flou pour que le monde ne sache pas l’ampleur des massacres commis contre les Hutu par le FPR et pour grossir démesurément le nombre de victimes Tutsi.
Il faut noter que le Recensement général de la Population et de l’Habitat, organisé avec la supervision des agences de l’ONU (PNUD, FNUAP, CEA) et avec l’aide de nombreux pays (USA, Canada), arrêté au 15 août 1991, fixe le dénombrement total des Tutsis dans le pays à 8,4% sur une population totale de 7.099.844.
Dès lors, les chiffres qui suggèrent que toute la population Tutsi aurait été massacrée entre avril et juillet 1994 sont tout simplement fantaisistes. Il n’est un secret pour personne que beaucoup de Tutsis ont survécu même si le gouvernement de Kigali ne veut pas publier leur nombre. Nous contestons donc ces chiffres qui entretiennent la confusion que le régime FPR exploite pour manipuler l’opinion nationale et internationale, à des fins idéologiques.
S’agissant des morts enterrés au mont Nyanza à Kigali, le capitaine Lemaire qui commandait le détachement belge basé à l’ETO de Kicukiro, en avril 1994, a déclaré devant le TPIR que les réfugiés venus là-bas pouvaient être estimés entre 1.000 et 2.000 personnes , ce qui est en deçà des cinq mille prétendument conduites de l’ETO au mont Nyanza pour y être tuées, dans la soirée du 11 avril 1994.
Dans les circonstances qui prévalaient, l’extermination de 5.000 personnes en quelques minutes, sur un terrain ouvert, est tout simplement une opération impossible. Par contre, des témoignages dignes de foi affirment que la plupart des morts enterrés au mont Nyanza sont des milliers de fugitifs massacrés par les troupes FPR, les 22 et 23 mai 1994, pendant qu’ils tentaient de fuir le FPR après la capture de la garnison de Kanombe.
L’Adjointe du Maire de la Ville de Kigali a présenté le mémorial de Gisozi comme haut lieu de pèlerinage et de souvenirs douloureux du « génocide ». Ce lieu abrite, selon les déclarations des officiels du gouvernement, 250.000 crânes humains. Ils ne peuvent pas être originaires de la seule ancienne Préfecture de la Ville de Kigali (PVK).
En effet, la population totale de la PVK était, selon le Recensement du 15 août 1991, de 221.806 personnes, dont 81,4% de Hutu et 17,9% de Tutsi. En faisant une extrapolation avec un taux d’accroissement moyen de 3, 2% par an, la population totale de la PVK oscillait autour de 240.000 habitants en 1994 dans l’hypothèse la plus maximaliste. La population tutsi étant estimée à 50.000 personnes au grand maximum.
Ce chiffre n’a donc aucun rapport avec celui des 250.000 crânes exposés au mémorial de Gisozi sans oublier que beaucoup de Tutsis de la PVK ont survécu. Cela devient encore plus incompréhensible lorsque l’on admet que la PVK abrite d’autres mémoriaux, notamment celui de Nyanza et de Rebero où des milliers de restes humains sont exposés. Cet exemple montre combien la manipulation des chiffres est importante à l’échelle de tout le pays.
Plusieurs témoins ont déclaré devant le TPIR que Gisozi a été occupé par les troupes APR à partir du 8 avril 1994. C’est donc le FPR qui a nettoyé les zones de Gisozi-Kagugu et Kabuye en commune de Rutongo, dans la préfecture de Kigali, de toutes les personnes indésirables y compris les déplacés de guerre venus des camps de Nyacyonga et de Rusine, en fuite en direction de la Ville de Kigali.
Plusieurs anciens membres du FPR ont dénoncé les massacres de milliers de personnes commis par le FPR dans cette région. Ces personnes ont été sommairement exécutées par des agents de la DMI dans le camp militaire de Kami investi par le FPR depuis mi-avril 1994. Ces massacres faisaient aussi partie du plan du FPR d’éliminer le plus grand nombre possible de cadres et intellectuels hutus.
Aujourd’hui, c’est la même logique d’anéantissement de l’élite Hutu que poursuit le FPR dans la confection et l’institutionnalisation de listes sauvages de «prétendus Hutu génocidaires», y compris des personnes déjà jugées et acquittées. C’est la même logique poursuivie à travers la fameuse loi sur les aveux de culpabilité qui favorise la délation et les faux témoignages contre des innocents.
Les procédures « gacaca » sont quasiment un système extra-judiciaire au dessus de toutes les juridictions. Elles sont utilisées par le régime pour anéantir tous les indésirables. Nous voulons insister et vous rappeler que c’est Vous-même, Monsieur le Président, qui avez été le premier à suggérer cette stratégie lorsqu’en 1996, à Nyamirambo, dans un grand meeting organisé par votre parti, vous avez averti qu’il suffisait d’avoir la patience nécessaire pour «vider un tonneau plein d’eau avec une cuillère à café» . Les dégâts de votre politique génocidaire ont dépassé les bornes et nous vous demandons instamment d’y mettre fin.
4. Les responsabilités de la communauté internationale dans le drame rwandais
Dans leurs propos, les plus hautes autorités rwandaises ont critiqué le rôle de la Communauté internationale pendant le «génocide». Ainsi, dans votre discours du 7 avril 2009, vous avez fustigé l’attitude de l’ONU, qualifiée de « lâcheté » en disant : « Nous ne sommes pas de ceux qui ont abandonné les personnes qu’ils étaient venues protéger ; ils les ont laissés se faire tuer ; ne sont-ils pas coupables ? Je pense aussi que c’est de la lâcheté ; ils sont partis avant qu’un seul coup de feu ne soit tiré !»
Nous sommes convaincus que de tels discours de chantage vis-à-vis de la communauté internationale ne pourront pas indéfiniment passer inaperçus. Cependant, nous invitons cette même communauté internationale à réagir vite, elle qui a encouragé et soutenu votre projet criminel de prendre le pouvoir par la force, à travers l’action funeste du Général Roméo Dallaire à la tête de la MINUAR, à qui vous avez annoncé l’imminence d’un cataclysme le 2 avril 1994 et qui n’a rien fait pour l’arrêter et, celle non moins criminelle des Procureurs successifs du TPIR d’Arusha, que vous avez réussi à soumettre sous votre loi de la terreur.
Nous regrettons que l’ONU n’ait pas aidé les Rwandais à résoudre pacifiquement leur conflit en 1990-1994, notamment en faisant des pressions suffisantes sur l’Ouganda et le FPR, et en condamnant la guerre d’agression dont le Rwanda était victime. L’ONU n’a pas non plus condamné les différentes violations de cessez-le-feu par le FPR et de l’accord de paix qu’il a signés.
La communauté internationale a obtempéré à votre ultimatum lancé le 12 avril 1994 aux forces étrangères de quitter le pays en 12 heures, ce qui a accéléré le retrait de la MINUAR du Rwanda au moment où il en avait le plus grand besoin. En votant la Résolution lourde de conséquences de réduire les forces de la MINUAR, le 21 avril 1994, l’ONU a conforté votre Organisation dans ses plans machiavéliques de prendre le pouvoir à Kigali le plus vite possible.
L’ONU a trahi le gouvernement rwandais qui lançait des appels angoissés, afin de stabiliser la situation sécuritaire dans le pays. L’ONU a été paralysée par l’attitude des USA et du Royaume Uni ; elle n’a pas pu intervenir à temps et envoyer les 5.500 hommes de la MINUAR II, comme l’avait décidé le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ces forces sont arrivées au Rwanda après votre installation au pouvoir. Elles ont assisté sans réagir à vos massacres contre des innocents dont celui des quatre mille réfugiés de Kibeho en avril 1995.
Non seulement nous accusons le FPR d’avoir chassé du Rwanda les forces internationales au moment où il en avait le plus grand besoin mais aussi nous considérons que les décisions de l’ONU ont été très préjudiciables au peuple et au gouvernement rwandais, en permettant la victoire militaire du FPR acquise dans d’un véritable bain de sang. Ces mêmes décisions ont donné au FPR la légitimité pour continuer de massacrer des Rwandais et le droit de s’attribuer le rôle d’avoir mis fin au «génocide» et celui de juger ses propres victimes.
Nous constatons avec beaucoup de déception que la présence de la MINUAR II ne vous a pas empêché de poursuivre le massacre contre les populations Hutu, sans défense, sur la quasi-totalité du territoire rwandais en 1994-1995, sans oublier le silence de l’ONU sur les atrocités innommables commises par vos troupes, lors de la destruction des camp de réfugiés à l’Est de la RDC et tout au long de leur calvaire dans les forêts congolaises.
Nous voulons vous rappeler les 200.000 réfugiés hutus qui furent atrocement massacrés par vos troupes en 1996-1997. Nous pensons que la complaisance persistante de la communauté internationale à votre égard ne vous exonère guère de vos responsabilités dans le drame rwandais. Nous réclamons justice pour tous les Rwandais, Tutsi, Hutu et Twa morts ou aujourd’hui traumatisés par votre politique criminelle.
5. La thèse de double génocide
Le Ministre Muligande a vilipendé « ceux qui tentent d’amoindrir le génocide, de le nier, en inventant la thèse de « double génocide », arguant qu’il y a eu des morts hutus pendant le génocide. Il a explicité sa pensée en se référant à la deuxième guerre mondiale où « il y eut le génocide des Juifs, mais également 20 millions de Russes. Cependant le génocide reconnu a été commis contre des Juifs. Ce fut la même chose concernant le nombre élevé de morts parmi les soldats allemands qui dépassent de loin le chiffre des Juifs tués, arguant que les Allemands ont été tués pour mettre fin au génocide ».
Ces propos de votre conseiller très écouté montrent que les dirigeants du FPR reconnaissent avoir massacré des centaines de milliers de Hutus innocents. Cependant, nous estimons que comparaison n’est pas raison et qu’en l’occurrence, les événements tragiques au Rwanda, entre 1990 et 1994, ne sont pas comparables à l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Le déclenchement de la deuxième guerre mondiale en 1939 relève de la responsabilité du Gouvernement allemand, tout comme l’invasion du Rwanda en octobre 1990, à partir de l’Ouganda, relève de la responsabilité de l’État ougandais et du FPR.
Hitler a déclenché son offensive pour conquérir des pays et, tout au long de cette conquête, des Juifs ont été dénoncés, arrêtés, tués ou déportés vers les camps de concentration, principalement en Allemagne. Les Juifs n’ont pas pris les armes contre l’Allemagne. S’il faut prendre la référence sur les termes de la comparaison, c’est plutôt le FPR et ses alliés qui ont agressé le Rwanda et qui, dans leur folle guerre de conquête du pouvoir, ont massacré des centaines de milliers de Rwandais.
Vos troupes, Monsieur le Président, ont mené une guerre exterminatrice ; elles ont violé les accords de cessez-le-feu conclus et l’accord de paix d’Arusha pour prendre le pouvoir par la force sans se soucier de la sécurité de la population.
Pouvez-vous expliquer aux Rwandais pourquoi le FPR a obstinément refusé toutes les offres de cessez-le-feu en avril-juillet 1994, s’il était vraiment soucieux de la protection des populations civiles ? Et pourquoi a-t-il littéralement vidé de leurs populations toutes les régions conquises ? Que dire alors des 4.000 réfugiés Hutu massacrés par vos troupes à Kibeho en avril 1995 ? Ce sont là de tristes réalités que le régime FPR veut dissimuler par l’usage abusif du « négationnisme » pour empêcher spécialement les parents des victimes d’exprimer leur souffrance et dénoncer les injustices dont ils sont l’objet.
6. Le pardon et la réconciliation
Il se dégage du présent exposé que les membres du FPR ont commis des crimes et massacré des populations civiles sans défense pour le seul motif que c’étaient des Hutus. C’est cette triste réalité que le Ministre Charles Muligande a voulu couvrir, en affirmant que les Hutus devaient mourir, parce que le FPR les combattait pour stopper le génocide. La coalition NRA/FPR/APR n’a pas agressé le Rwanda en octobre 1990 pour stopper le génocide.
La chasse à l’homme menée par le FPR contre des paysans rwandais, tout au long de sa guerre, n’était pas destinée à stopper le «génocide» des Tutsis. Il est illusoire de chercher à nier la responsabilité du FPR dans la mort des centaines de milliers de victimes au Rwanda et en RDC ou à l’atténuer, en vous arrogeant le droit d’inquisition, du seul fait de votre victoire militaire. Nous pensons qu’avec une telle logique, la réconciliation nationale est impossible.
Car, vous voulez occulter la vérité sur les événements tragiques qui ont endeuillé le Rwanda et qui impliquent vos proches collaborateurs, civils et militaires. Aussi, nous estimons que le moment est venu pour votre régime de regarder la réalité en face, au lieu de poursuivre votre propagande idéologique indécente, dès lors qu’elle exploite honteusement les malheurs que vous avez infligés au peuple rwandais.
La dérive de votre régime a irrémédiablement éloigné le peuple rwandais de l’objectif de réconciliation nationale, en dehors des artifices que vous vous plaisez à servir aux différents visiteurs du Rwanda mais qui ne peuvent pas, malheureusement, guérir le mal qui est beaucoup plus profond.
L’instrumentalisation de la persécution contre les Hutu accusés « d’idéologie génocidaire » constitue une voie trouvée pour criminaliser tous les Hutu à jamais ; non pas seulement ceux qui étaient en vie en 1994, mais aussi tous ceux qui naîtront dans l’avenir. Il suffira de les accuser d’idéologie génocidaire pour opprimer les Hutu et justifier cette oppression devant le monde. Cette politique qui a déjà fait de l’immense majorité des Rwandais des parias de la société rwandaise, est inacceptable, parce qu’elle est devenue un facteur d’exclusion et de marginalisation des Hutu, à des fins de conservation de la domination Tutsi.
Le dialogue entre le pouvoir et ses opposants est la seule voie pour sortir de l’impasse actuelle. Mais après avoir décrété que seuls les Tutsis ont été victimes de la guerre que vous avez déclenchée et que les Hutu n’ont même pas le droit de pleurer leurs morts ou, encore moins, de les enterrer dans la dignité, la perspective de dialogue politique avec vos opposants n’est manifestement pas sur votre agenda politique, contrairement à la dynamique de la paix que prônent les autres dirigeants des pays de la région : Kenya, Burundi, RDC, Uganda, Centre Afrique.
Vous avez instauré les juridictions « Gacaca » qui ont reçu mandat de culpabiliser tous les Hutus, de les pousser à l’auto incrimination et à la délation, afin de permettre à votre régime de se débarrasser, pour toujours, de ses adversaires politiques actuels ou futurs !! Pareil système n’augure rien de bon et présente toutes les caractéristiques de fascisme ; il est porteur de malheurs pour vous-même et pour le peuple rwandais.
C’est pourquoi nous vous conseillons respectueusement d’y mettre fin. Le Rwanda doit faire face à de nombreux défis. Le régime FPR ne pourra pas les résoudre par l’humiliation, l’anathème et la marginalisation de la majorité de la population rwandaise à laquelle il réserve seulement des traitements injustes et dégradants.
C’est pourquoi, nous encourageons tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté au Rwanda et à travers le monde entier, de tout mettre en œuvre pour faciliter un dialogue sincère et constructif entre le pouvoir et ses opposants, afin de pouvoir jeter les bases solides d’une réconciliation nationale véritable au Rwanda, fondée sur la Vérité et la Justice juste et équitable.
Nous invitons le gouvernement rwandais à considérer qu’il n’y aura pas de réconciliation nationale au Rwanda, sur base de la manipulation et de la propagande mensongère, de l’humiliation et d’infériorisation et d’intimidation par la soi-disant idéologie génocidaire, outil politique destiné à faire taire les Hutu qui réclament leurs droits. Aucune puissance, aucune force étrangère ne pourra résoudre les problèmes politiques des Rwandais.
Ce sont les Rwandais eux-mêmes qui doivent les résoudre. En tant que Chef de l’État rwandais, il est de votre entière responsabilité d’amener les Rwandais à retrouver la voie de la réconciliation véritable, en dénonçant tout comportement et les discours provocateurs et divisionnistes à l’instar de ceux prononcés lors des cérémonies du 15ème anniversaire du « génocide » par vos proches collaborateurs.
En tout état de cause, vous devez comprendre que de tels discours ne servent pas votre régime, dès lors qu’ils sont contraires aux intérêts vitaux du peuple rwandais et qu’ils ne sont pas de nature à favoriser la paix et la réconciliation nationale.
Il ne pourra y avoir de réconciliation nationale aussi longtemps que le FPR continuera de refuser de reconnaître ses responsabilité évidente dans la tragédie rwandaise, en rendant les Hutu responsables d’un drame que le FPR a planifié et exécuté tout au long de sa guerre de 1990-1994 et spécialement en avril 1994.
Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.
Les signataires :
En annexe la traduction française des messages en question.
Copie pour information:
- Monsieur le Président du Conseil de Sécurité de l’ONU ;
- Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU ;
- Son Excellence Mwayi Kibaki, Président de la République du Kenya et Président de la Conférence internationale sur la crise dans la région des pays de la région des Grand Lacs d’Afrique centrale ;
- Son Excellence Benjamin Mukapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie et Vice- Président de la conférence internationale sur les grands Lacs d’Afrique centrale ;
- Son Excellence Olusegun OBASANJO, ancien Président de la République fédérale du Nigéria, et Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU.
- Son Excellence Jakaya Mulisho Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie ;
- Son Excellence Moamar Kadhafi, Président de la Jamaria Libyenne et Président en exercice de l’Unité africaine ;
- Son Excellence Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine
- Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de l’Ouganda ;
- Son excellence Joseph Kabila, Président de la République Démocratique du Congo ;
- Son Excellence Charles Nkurunziza, Président de la République du Burundi ;
- Excellence Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud ;
- Monsieur le Président du Tribunal du TPIR, Arusha;
- Monsieur le Procureur du TPIR, à Arusha
- Monsieur le Greffier du TPIR
- Monsieur le Représentant du Rwanda auprès du TPIR
- Madame /Monsieur l’avocat(e) de défense (tous)
- Madame Monsieur le Juge du TPIR (tous)
- Monsieur le Président de l’ADAD à Arusha
- Commission Internationale des Droits de l’homme à Genève ;
- Association Américaine des Juristes ;
- Association Internationale des Juristes démocrates, New Delhi ;
- Cour européenne de Justice ;
- Amnesty International à Londres ;
- Familles des signataires ;
- Centre de Lutte contre l’impunité et l’injustice au Rwanda, à Bruxelles ;
- Forces Démocratiques Unifiées (FDU) ;
- SOS Rwanda-Burundi ;
- Association Dukomere, à Bruxelles ;
- FIDH, à Paris ;
- International Crisis Group (ICG);
- Human Rights Watch;
- La presse.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
Excellence Monsieur le Président de la République,
Les Détenus du TPIR, signataires de la présente, avons estimé nécessaire de réagir aux propos racistes et discriminatoires prononcés par plusieurs personnalités rwandaises, à l’occasion du 15ème anniversaire du «génocide» rwandais, célébré sur le mont Nyanza, à Kigali le 11 avril 2009.
Le Gouvernement rwandais affirme que cinq mille personnes enlevées de l’École Technique Officielle (ETO) de Kicukiro, le 11 avril 1994, y auraient été massacrées. Y ont pris la parole le Ministre Charles Muligande, M. Simburudari, président de l’Association Ibuka regroupant les rescapés du génocide, l’Adjointe du Maire de la ville de Kigali et Dr. Augustin Iyamuremye, sénateur et ancien Directeur du service des renseignements à la Primature en 1994.
Nous pensons que les propos tenus par ces diverses autorités ne tiennent nullement compte de la vérité ni de la réalité historique de notre pays, mais qu’ils ont pour but de terroriser, d’intimider, d’inférioriser et/ou d’humilier au moins une partie de la population rwandaise, les Hutus, globalement accusés d’avoir planifié et commis un « génocide » contre les Tutsis.
Notre réaction est motivée par le fait que le régime FPR veut effacer de l’histoire du Rwanda, la période révolutionnaire qui a libéré le peuple rwandais du joug féodo-monarchique et la période de construction nationale après l’accession du pays à l’indépendance.
Le but ultime du FPR est clairement de gommer de l’histoire du Rwanda, les bienfaits de la période républicaine pour mieux affermir les thèses mensongères selon lesquelles les Hutus n’auraient marqué autrement l’histoire du pays que par la barbarie et le «génocide» des Tutsis. Il s’agit là d’une vision divisionniste que, pensons-nous, vous devriez abandonner dans l’intérêt du peuple rwandais.
1. Le Rwanda pré colonial et colonial ne peut pas être un modèle à suivre
L’Adjointe du Maire de la ville de Kigali a déclaré :
« Nous voulons changer l’histoire pour présenter un autre Rwanda qui n’est pas celui d’entre 1959 et 1994, un Rwanda comme il était avant ; celui que nous avons hérité de nos ancêtres ; le Rwanda des enfants de Rwandais qui vivent sans divisions, sans haines, sans discrimination».
Ainsi, le régime FPR prétend que dans le Rwanda précolonial et colonial, les ethnies qui composent la nation rwandaise, vivaient harmonieusement dans la paix, la bonne entente et la solidarité. Il s’agit là d’une contre-vérité historique.
Le régime féodo-monarchique rwandais n’est pas un modèle de société à proposer aux Rwandais d’aujourd’hui à cause des inégalités sociales, politiques, économiques et culturelles qui l’ont caractérisé et qui ont conduit à la Révolution sociale de 1959
. Beaucoup d’auteurs dont des Tutsi éminents participant dans les hautes instances du pouvoir en ont rendu compte.
Nous pensons que dans le cadre de la recherche des solutions durables pour notre pays, le FPR doit cesser les manipulations et la falsification de l’histoire du Rwanda. Nous croyons que le remède doit être recherché dans des compromis politiques démocratiques, dans le cadre du dialogue sincère entre le pouvoir et ses opposants.
Une telle démarche ne peut pas s’accommoder de cet obscurantisme du passé. Nous condamnons sans réserve toute tentative de réécrire l’histoire du Rwanda à des fins de propagande idéologique visant la monopolisation du pouvoir par le groupe ethnique tutsi à l’exclusion des autres composantes de la société rwandaise.
2. La planification de la guerre criminelle du FPR est la cause essentielle de la tragédie rwandaise.
Le Ministre Muligande a affirmé que le « génocide » des Tutsis a été planifié par le gouvernement déchu en juillet 1994, sans fournir la moindre preuve de cette planification. Tout simplement, il a déclaré que ce «génocide» a été enseigné pendant longtemps par le MDR/PARMEHUTU et plus tard, par le MRND. Pareille déclaration relève plutôt de la propagande spéculative.
Les partis MDR et MRND n’ont jamais pratiqué le racisme ou la discrimination contre les Tutsi. Il est de notoriété publique que sous le régime Habyarimana, depuis le 5 juillet 1973 à la guerre d’octobre 1990, les Hutu et les Tutsi vivaient en symbiose. Les divisions ethniques en 1990-1994 furent la conséquence de la stratégie déstabilisante du FPR pour rallier les Tutsi de l’intérieur à sa cause et s’attirer la sympathie de l’opinion internationale.
Suite à la Révolution sociale de 1959, de nombreux dignitaires Tutsi qui n’acceptaient pas les changements démocratiques proclamés par le peuple, ont fui le pays et, pendant de longues années, ont systématiquement rejeté toutes les offres leur faites par le gouvernement de rentrer pacifiquement et participer à la construction de leur pays, au même titre que les autres Rwandais. Ils ont pris en otage les réfugiés Tutsi et les ont empêchés de rentrer aussi longtemps qu’ils n’étaient pas assurés de reprendre le pouvoir et l’exercer à leur profit.
La diaspora tutsie dominée par ces extrémistes préféra s’organiser en un mouvement de « libération » dénommé « INYENZI » pour mener plusieurs attaques infructueuses contre le Rwanda dans les années 1960, afin de reprendre le pouvoir par les armes. C’est ainsi que tous les appels faits aux réfugiés pour leur retour pacifique dans le pays ont été vains.
Le parti MRND a pratiqué une politique de paix, d’unité nationale et de progrès qui a énormément profité aux Tutsis du pays . Il est faux et injuste d’accuser le MRND d’avoir persécuté les Tutsi de l’intérieur du pays ou d’avoir refusé aux réfugiés tutsis qui le souhaitaient de rentrer au Rwanda. Tout le monde sait aujourd’hui que c’est le FPR qui a torpillé l’Accord signé entre le Rwanda et l’Ouganda sous la houlette du HCR, le 31 juillet 1990. Plutôt que de laisser la délégation des réfugiés attendue fin septembre 1990 à Kigali, dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord du 31 juillet 1990, le FPR a lancé son agression contre le Rwanda, le 01 octobre 1990.
Vous devriez avoir le courage de reconnaître que c’est cette guerre, lancée au moment où une solution politique au problème des réfugiés venait d’être trouvée, qui est à l’origine de la tragédie rwandaise. Le FPR a semé la désolation et a entretenu des divisions, un climat de terreur et de méfiance au sein de la population et des violences dans le pays. Par ses attentats terroristes et sa subversion, a provoqué la déstabilisation totale du Rwanda. Le FPR a planifié et exécuté l’attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie aux Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi que leurs suites respectives et les membres de l’équipage français
sachant très bien que cet attentat allait provoquer des violences dans le pays. Directement après cet attentat, il a repris la guerre sur tous les fronts, précipitant ainsi le pays dans le chaos total. En définitive, c’est le FPR qui a planifié les malheurs du Rwanda.
Ceci est attesté par l’incapacité du Procureur du TPIR à prouver le plan de génocide devant cette juridiction internationale. En effet, toutes les lourdes condamnations pour génocide prononcées contre les accusés Hutu devant le TPIR sont fondées sur le constat judiciaire du 16 juin 2006 établi par Chambre d’Appel. Au Rwanda, les tribunaux continuent à condamner en masse les Hutus pour avoir planifié le génocide sans la moindre preuve, tout en refusant le débat sur cette question.
Malgré le constat judiciaire du génocide imposé par la Chambre d’appel du TPIR le 16 juin 2006, pour des raisons politiques afin de justifier les lourdes condamnations des accusés de ce Tribunal, le la controverse sur cette question se poursuit. Conscient de ses énormes responsabilités dans la tragédie rwandaise, le FPR ne rate aucune occasion pour clamer le « génocide des Tutsis ». Ce n’est donc pas sans arrière pensée que le Ministre Muligande a déclaré, le 11 avril 1994, au mémorial de Nyanza à Kigali : « Nous avons eu la chance de gagner la guerre qui nous a permis de faire reconnaître le génocide. Sinon, nous serions comme des Arméniens dont le génocide est toujours contesté parce qu’ils ont perdu la guerre ».
M. Muligande est bien conscient des responsabilités qui pèsent sur le FPR, même s’il n’a pas le courage de l’avouer. Le FPR abuse de sa position actuelle pour imposer le « génocide » des Tutsis, en pratiquant notamment la justice du vainqueur sur le vaincu . Les dirigeants du FPR devraient cesser de falsifier l’histoire par la propagande idéologique et avoir le courage de reconnaître leurs lourdes responsabilités dans le drame rwandais.
3. La réalité des chiffres de morts dans la tragédie rwandaise.
La perte d’une vie humaine est toujours un malheur regrettable. Mais la réalité des chiffres de morts du «génocide rwandais» demeure toujours un grand mystère 15 ans après la tragédie rwandaise. Même si l’opinion publique s’accorde sur le chiffre de 800.000 à un million de victimes de la tragédie rwandaise, beaucoup d’autres chiffres sont avancés, allant de 500.000 à 2.000.000, par les experts, l’ONU, les ONGs et les officiels du FPR, à telle enseigne que la confusion est totale. Gérard Prunier reconnaît qu’il n’y a pas eu de décompte systématique, d’une manière ou d’une autre et que tous les chiffres traduisent des opinions plutôt que des faits. Le gouvernement FPR préfère entretenir cette confusion qui lui est favorable.
Voilà pourquoi il n’a pas voulu révéler les effectifs de survivants du « génocide » à partir desquels il est facile d’évaluer le nombre de morts Tutsi et Hutu. Il entretient le flou pour que le monde ne sache pas l’ampleur des massacres commis contre les Hutu par le FPR et pour grossir démesurément le nombre de victimes Tutsi.
Il faut noter que le Recensement général de la Population et de l’Habitat, organisé avec la supervision des agences de l’ONU (PNUD, FNUAP, CEA) et avec l’aide de nombreux pays (USA, Canada), arrêté au 15 août 1991, fixe le dénombrement total des Tutsis dans le pays à 8,4% sur une population totale de 7.099.844.
Dès lors, les chiffres qui suggèrent que toute la population Tutsi aurait été massacrée entre avril et juillet 1994 sont tout simplement fantaisistes. Il n’est un secret pour personne que beaucoup de Tutsis ont survécu même si le gouvernement de Kigali ne veut pas publier leur nombre. Nous contestons donc ces chiffres qui entretiennent la confusion que le régime FPR exploite pour manipuler l’opinion nationale et internationale, à des fins idéologiques.
S’agissant des morts enterrés au mont Nyanza à Kigali, le capitaine Lemaire qui commandait le détachement belge basé à l’ETO de Kicukiro, en avril 1994, a déclaré devant le TPIR que les réfugiés venus là-bas pouvaient être estimés entre 1.000 et 2.000 personnes , ce qui est en deçà des cinq mille prétendument conduites de l’ETO au mont Nyanza pour y être tuées, dans la soirée du 11 avril 1994.
Dans les circonstances qui prévalaient, l’extermination de 5.000 personnes en quelques minutes, sur un terrain ouvert, est tout simplement une opération impossible. Par contre, des témoignages dignes de foi affirment que la plupart des morts enterrés au mont Nyanza sont des milliers de fugitifs massacrés par les troupes FPR, les 22 et 23 mai 1994, pendant qu’ils tentaient de fuir le FPR après la capture de la garnison de Kanombe.
L’Adjointe du Maire de la Ville de Kigali a présenté le mémorial de Gisozi comme haut lieu de pèlerinage et de souvenirs douloureux du « génocide ». Ce lieu abrite, selon les déclarations des officiels du gouvernement, 250.000 crânes humains. Ils ne peuvent pas être originaires de la seule ancienne Préfecture de la Ville de Kigali (PVK).
En effet, la population totale de la PVK était, selon le Recensement du 15 août 1991, de 221.806 personnes, dont 81,4% de Hutu et 17,9% de Tutsi. En faisant une extrapolation avec un taux d’accroissement moyen de 3, 2% par an, la population totale de la PVK oscillait autour de 240.000 habitants en 1994 dans l’hypothèse la plus maximaliste. La population tutsi étant estimée à 50.000 personnes au grand maximum.
Ce chiffre n’a donc aucun rapport avec celui des 250.000 crânes exposés au mémorial de Gisozi sans oublier que beaucoup de Tutsis de la PVK ont survécu. Cela devient encore plus incompréhensible lorsque l’on admet que la PVK abrite d’autres mémoriaux, notamment celui de Nyanza et de Rebero où des milliers de restes humains sont exposés. Cet exemple montre combien la manipulation des chiffres est importante à l’échelle de tout le pays.
Plusieurs témoins ont déclaré devant le TPIR que Gisozi a été occupé par les troupes APR à partir du 8 avril 1994. C’est donc le FPR qui a nettoyé les zones de Gisozi-Kagugu et Kabuye en commune de Rutongo, dans la préfecture de Kigali, de toutes les personnes indésirables y compris les déplacés de guerre venus des camps de Nyacyonga et de Rusine, en fuite en direction de la Ville de Kigali.
Plusieurs anciens membres du FPR ont dénoncé les massacres de milliers de personnes commis par le FPR dans cette région. Ces personnes ont été sommairement exécutées par des agents de la DMI dans le camp militaire de Kami investi par le FPR depuis mi-avril 1994. Ces massacres faisaient aussi partie du plan du FPR d’éliminer le plus grand nombre possible de cadres et intellectuels hutus.
Aujourd’hui, c’est la même logique d’anéantissement de l’élite Hutu que poursuit le FPR dans la confection et l’institutionnalisation de listes sauvages de «prétendus Hutu génocidaires», y compris des personnes déjà jugées et acquittées. C’est la même logique poursuivie à travers la fameuse loi sur les aveux de culpabilité qui favorise la délation et les faux témoignages contre des innocents.
Les procédures « gacaca » sont quasiment un système extra-judiciaire au dessus de toutes les juridictions. Elles sont utilisées par le régime pour anéantir tous les indésirables. Nous voulons insister et vous rappeler que c’est Vous-même, Monsieur le Président, qui avez été le premier à suggérer cette stratégie lorsqu’en 1996, à Nyamirambo, dans un grand meeting organisé par votre parti, vous avez averti qu’il suffisait d’avoir la patience nécessaire pour «vider un tonneau plein d’eau avec une cuillère à café» . Les dégâts de votre politique génocidaire ont dépassé les bornes et nous vous demandons instamment d’y mettre fin.
4. Les responsabilités de la communauté internationale dans le drame rwandais
Dans leurs propos, les plus hautes autorités rwandaises ont critiqué le rôle de la Communauté internationale pendant le «génocide». Ainsi, dans votre discours du 7 avril 2009, vous avez fustigé l’attitude de l’ONU, qualifiée de « lâcheté » en disant : « Nous ne sommes pas de ceux qui ont abandonné les personnes qu’ils étaient venues protéger ; ils les ont laissés se faire tuer ; ne sont-ils pas coupables ? Je pense aussi que c’est de la lâcheté ; ils sont partis avant qu’un seul coup de feu ne soit tiré !»
Nous sommes convaincus que de tels discours de chantage vis-à-vis de la communauté internationale ne pourront pas indéfiniment passer inaperçus. Cependant, nous invitons cette même communauté internationale à réagir vite, elle qui a encouragé et soutenu votre projet criminel de prendre le pouvoir par la force, à travers l’action funeste du Général Roméo Dallaire à la tête de la MINUAR, à qui vous avez annoncé l’imminence d’un cataclysme le 2 avril 1994 et qui n’a rien fait pour l’arrêter et, celle non moins criminelle des Procureurs successifs du TPIR d’Arusha, que vous avez réussi à soumettre sous votre loi de la terreur.
Nous regrettons que l’ONU n’ait pas aidé les Rwandais à résoudre pacifiquement leur conflit en 1990-1994, notamment en faisant des pressions suffisantes sur l’Ouganda et le FPR, et en condamnant la guerre d’agression dont le Rwanda était victime. L’ONU n’a pas non plus condamné les différentes violations de cessez-le-feu par le FPR et de l’accord de paix qu’il a signés.
La communauté internationale a obtempéré à votre ultimatum lancé le 12 avril 1994 aux forces étrangères de quitter le pays en 12 heures, ce qui a accéléré le retrait de la MINUAR du Rwanda au moment où il en avait le plus grand besoin. En votant la Résolution lourde de conséquences de réduire les forces de la MINUAR, le 21 avril 1994, l’ONU a conforté votre Organisation dans ses plans machiavéliques de prendre le pouvoir à Kigali le plus vite possible.
L’ONU a trahi le gouvernement rwandais qui lançait des appels angoissés, afin de stabiliser la situation sécuritaire dans le pays. L’ONU a été paralysée par l’attitude des USA et du Royaume Uni ; elle n’a pas pu intervenir à temps et envoyer les 5.500 hommes de la MINUAR II, comme l’avait décidé le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ces forces sont arrivées au Rwanda après votre installation au pouvoir. Elles ont assisté sans réagir à vos massacres contre des innocents dont celui des quatre mille réfugiés de Kibeho en avril 1995.
Non seulement nous accusons le FPR d’avoir chassé du Rwanda les forces internationales au moment où il en avait le plus grand besoin mais aussi nous considérons que les décisions de l’ONU ont été très préjudiciables au peuple et au gouvernement rwandais, en permettant la victoire militaire du FPR acquise dans d’un véritable bain de sang. Ces mêmes décisions ont donné au FPR la légitimité pour continuer de massacrer des Rwandais et le droit de s’attribuer le rôle d’avoir mis fin au «génocide» et celui de juger ses propres victimes.
Nous constatons avec beaucoup de déception que la présence de la MINUAR II ne vous a pas empêché de poursuivre le massacre contre les populations Hutu, sans défense, sur la quasi-totalité du territoire rwandais en 1994-1995, sans oublier le silence de l’ONU sur les atrocités innommables commises par vos troupes, lors de la destruction des camp de réfugiés à l’Est de la RDC et tout au long de leur calvaire dans les forêts congolaises.
Nous voulons vous rappeler les 200.000 réfugiés hutus qui furent atrocement massacrés par vos troupes en 1996-1997. Nous pensons que la complaisance persistante de la communauté internationale à votre égard ne vous exonère guère de vos responsabilités dans le drame rwandais. Nous réclamons justice pour tous les Rwandais, Tutsi, Hutu et Twa morts ou aujourd’hui traumatisés par votre politique criminelle.
5. La thèse de double génocide
Le Ministre Muligande a vilipendé « ceux qui tentent d’amoindrir le génocide, de le nier, en inventant la thèse de « double génocide », arguant qu’il y a eu des morts hutus pendant le génocide. Il a explicité sa pensée en se référant à la deuxième guerre mondiale où « il y eut le génocide des Juifs, mais également 20 millions de Russes. Cependant le génocide reconnu a été commis contre des Juifs. Ce fut la même chose concernant le nombre élevé de morts parmi les soldats allemands qui dépassent de loin le chiffre des Juifs tués, arguant que les Allemands ont été tués pour mettre fin au génocide ».
Ces propos de votre conseiller très écouté montrent que les dirigeants du FPR reconnaissent avoir massacré des centaines de milliers de Hutus innocents. Cependant, nous estimons que comparaison n’est pas raison et qu’en l’occurrence, les événements tragiques au Rwanda, entre 1990 et 1994, ne sont pas comparables à l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Le déclenchement de la deuxième guerre mondiale en 1939 relève de la responsabilité du Gouvernement allemand, tout comme l’invasion du Rwanda en octobre 1990, à partir de l’Ouganda, relève de la responsabilité de l’État ougandais et du FPR.
Hitler a déclenché son offensive pour conquérir des pays et, tout au long de cette conquête, des Juifs ont été dénoncés, arrêtés, tués ou déportés vers les camps de concentration, principalement en Allemagne. Les Juifs n’ont pas pris les armes contre l’Allemagne. S’il faut prendre la référence sur les termes de la comparaison, c’est plutôt le FPR et ses alliés qui ont agressé le Rwanda et qui, dans leur folle guerre de conquête du pouvoir, ont massacré des centaines de milliers de Rwandais.
Vos troupes, Monsieur le Président, ont mené une guerre exterminatrice ; elles ont violé les accords de cessez-le-feu conclus et l’accord de paix d’Arusha pour prendre le pouvoir par la force sans se soucier de la sécurité de la population.
Pouvez-vous expliquer aux Rwandais pourquoi le FPR a obstinément refusé toutes les offres de cessez-le-feu en avril-juillet 1994, s’il était vraiment soucieux de la protection des populations civiles ? Et pourquoi a-t-il littéralement vidé de leurs populations toutes les régions conquises ? Que dire alors des 4.000 réfugiés Hutu massacrés par vos troupes à Kibeho en avril 1995 ? Ce sont là de tristes réalités que le régime FPR veut dissimuler par l’usage abusif du « négationnisme » pour empêcher spécialement les parents des victimes d’exprimer leur souffrance et dénoncer les injustices dont ils sont l’objet.
6. Le pardon et la réconciliation
Il se dégage du présent exposé que les membres du FPR ont commis des crimes et massacré des populations civiles sans défense pour le seul motif que c’étaient des Hutus. C’est cette triste réalité que le Ministre Charles Muligande a voulu couvrir, en affirmant que les Hutus devaient mourir, parce que le FPR les combattait pour stopper le génocide. La coalition NRA/FPR/APR n’a pas agressé le Rwanda en octobre 1990 pour stopper le génocide.
La chasse à l’homme menée par le FPR contre des paysans rwandais, tout au long de sa guerre, n’était pas destinée à stopper le «génocide» des Tutsis. Il est illusoire de chercher à nier la responsabilité du FPR dans la mort des centaines de milliers de victimes au Rwanda et en RDC ou à l’atténuer, en vous arrogeant le droit d’inquisition, du seul fait de votre victoire militaire. Nous pensons qu’avec une telle logique, la réconciliation nationale est impossible.
Car, vous voulez occulter la vérité sur les événements tragiques qui ont endeuillé le Rwanda et qui impliquent vos proches collaborateurs, civils et militaires. Aussi, nous estimons que le moment est venu pour votre régime de regarder la réalité en face, au lieu de poursuivre votre propagande idéologique indécente, dès lors qu’elle exploite honteusement les malheurs que vous avez infligés au peuple rwandais.
La dérive de votre régime a irrémédiablement éloigné le peuple rwandais de l’objectif de réconciliation nationale, en dehors des artifices que vous vous plaisez à servir aux différents visiteurs du Rwanda mais qui ne peuvent pas, malheureusement, guérir le mal qui est beaucoup plus profond.
L’instrumentalisation de la persécution contre les Hutu accusés « d’idéologie génocidaire » constitue une voie trouvée pour criminaliser tous les Hutu à jamais ; non pas seulement ceux qui étaient en vie en 1994, mais aussi tous ceux qui naîtront dans l’avenir. Il suffira de les accuser d’idéologie génocidaire pour opprimer les Hutu et justifier cette oppression devant le monde. Cette politique qui a déjà fait de l’immense majorité des Rwandais des parias de la société rwandaise, est inacceptable, parce qu’elle est devenue un facteur d’exclusion et de marginalisation des Hutu, à des fins de conservation de la domination Tutsi.
Le dialogue entre le pouvoir et ses opposants est la seule voie pour sortir de l’impasse actuelle. Mais après avoir décrété que seuls les Tutsis ont été victimes de la guerre que vous avez déclenchée et que les Hutu n’ont même pas le droit de pleurer leurs morts ou, encore moins, de les enterrer dans la dignité, la perspective de dialogue politique avec vos opposants n’est manifestement pas sur votre agenda politique, contrairement à la dynamique de la paix que prônent les autres dirigeants des pays de la région : Kenya, Burundi, RDC, Uganda, Centre Afrique.
Vous avez instauré les juridictions « Gacaca » qui ont reçu mandat de culpabiliser tous les Hutus, de les pousser à l’auto incrimination et à la délation, afin de permettre à votre régime de se débarrasser, pour toujours, de ses adversaires politiques actuels ou futurs !! Pareil système n’augure rien de bon et présente toutes les caractéristiques de fascisme ; il est porteur de malheurs pour vous-même et pour le peuple rwandais.
C’est pourquoi nous vous conseillons respectueusement d’y mettre fin. Le Rwanda doit faire face à de nombreux défis. Le régime FPR ne pourra pas les résoudre par l’humiliation, l’anathème et la marginalisation de la majorité de la population rwandaise à laquelle il réserve seulement des traitements injustes et dégradants.
C’est pourquoi, nous encourageons tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté au Rwanda et à travers le monde entier, de tout mettre en œuvre pour faciliter un dialogue sincère et constructif entre le pouvoir et ses opposants, afin de pouvoir jeter les bases solides d’une réconciliation nationale véritable au Rwanda, fondée sur la Vérité et la Justice juste et équitable.
Nous invitons le gouvernement rwandais à considérer qu’il n’y aura pas de réconciliation nationale au Rwanda, sur base de la manipulation et de la propagande mensongère, de l’humiliation et d’infériorisation et d’intimidation par la soi-disant idéologie génocidaire, outil politique destiné à faire taire les Hutu qui réclament leurs droits. Aucune puissance, aucune force étrangère ne pourra résoudre les problèmes politiques des Rwandais.
Ce sont les Rwandais eux-mêmes qui doivent les résoudre. En tant que Chef de l’État rwandais, il est de votre entière responsabilité d’amener les Rwandais à retrouver la voie de la réconciliation véritable, en dénonçant tout comportement et les discours provocateurs et divisionnistes à l’instar de ceux prononcés lors des cérémonies du 15ème anniversaire du « génocide » par vos proches collaborateurs.
En tout état de cause, vous devez comprendre que de tels discours ne servent pas votre régime, dès lors qu’ils sont contraires aux intérêts vitaux du peuple rwandais et qu’ils ne sont pas de nature à favoriser la paix et la réconciliation nationale.
Il ne pourra y avoir de réconciliation nationale aussi longtemps que le FPR continuera de refuser de reconnaître ses responsabilité évidente dans la tragédie rwandaise, en rendant les Hutu responsables d’un drame que le FPR a planifié et exécuté tout au long de sa guerre de 1990-1994 et spécialement en avril 1994.
Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.
Les signataires :
En annexe la traduction française des messages en question.
Copie pour information:
- Monsieur le Président du Conseil de Sécurité de l’ONU ;
- Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU ;
- Son Excellence Mwayi Kibaki, Président de la République du Kenya et Président de la Conférence internationale sur la crise dans la région des pays de la région des Grand Lacs d’Afrique centrale ;
- Son Excellence Benjamin Mukapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie et Vice- Président de la conférence internationale sur les grands Lacs d’Afrique centrale ;
- Son Excellence Olusegun OBASANJO, ancien Président de la République fédérale du Nigéria, et Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU.
- Son Excellence Jakaya Mulisho Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie ;
- Son Excellence Moamar Kadhafi, Président de la Jamaria Libyenne et Président en exercice de l’Unité africaine ;
- Son Excellence Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine
- Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de l’Ouganda ;
- Son excellence Joseph Kabila, Président de la République Démocratique du Congo ;
- Son Excellence Charles Nkurunziza, Président de la République du Burundi ;
- Excellence Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud ;
- Monsieur le Président du Tribunal du TPIR, Arusha;
- Monsieur le Procureur du TPIR, à Arusha
- Monsieur le Greffier du TPIR
- Monsieur le Représentant du Rwanda auprès du TPIR
- Madame /Monsieur l’avocat(e) de défense (tous)
- Madame Monsieur le Juge du TPIR (tous)
- Monsieur le Président de l’ADAD à Arusha
- Commission Internationale des Droits de l’homme à Genève ;
- Association Américaine des Juristes ;
- Association Internationale des Juristes démocrates, New Delhi ;
- Cour européenne de Justice ;
- Amnesty International à Londres ;
- Familles des signataires ;
- Centre de Lutte contre l’impunité et l’injustice au Rwanda, à Bruxelles ;
- Forces Démocratiques Unifiées (FDU) ;
- SOS Rwanda-Burundi ;
- Association Dukomere, à Bruxelles ;
- FIDH, à Paris ;
- International Crisis Group (ICG);
- Human Rights Watch;
- La presse.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
Objet : Dénonciation des dérives et propos discriminatoires des autorités rwandaises.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Les Détenus du TPIR, signataires de la présente, avons estimé nécessaire de réagir aux propos racistes et discriminatoires prononcés par plusieurs personnalités rwandaises, à l’occasion du 15ème anniversaire du «génocide» rwandais, célébré sur le mont Nyanza, à Kigali le 11 avril 2009. Le Gouvernement rwandais affirme que cinq mille personnes enlevées de l’École Technique Officielle (ETO) de Kicukiro, le 11 avril 1994, y auraient été massacrées.
Y ont pris la parole le Ministre Charles Muligande, M. Simburudari, président de l’Association Ibuka regroupant les rescapés du génocide, l’Adjointe du Maire de la ville de Kigali et Dr. Augustin Iyamuremye, sénateur et ancien Directeur du service des renseignements à la Primature en 1994.
Nous pensons que les propos tenus par ces diverses autorités ne tiennent nullement compte de la vérité ni de la réalité historique de notre pays, mais qu’ils ont pour but de terroriser, d’intimider, d’inférioriser et/ou d’humilier au moins une partie de la population rwandaise, les Hutus, globalement accusés d’avoir planifié et commis un « génocide » contre les Tutsis.
Notre réaction est motivée par le fait que le régime FPR veut effacer de l’histoire du Rwanda, la période révolutionnaire qui a libéré le peuple rwandais du joug féodo-monarchique et la période de construction nationale après l’accession du pays à l’indépendance. Le but ultime du FPR est clairement de gommer de l’histoire du Rwanda, les bienfaits de la période républicaine pour mieux affermir les thèses mensongères selon lesquelles les Hutus n’auraient marqué autrement l’histoire du pays que par la barbarie et le «génocide» des Tutsis. Il s’agit là d’une vision divisionniste que, pensons-nous, vous devriez abandonner dans l’intérêt du peuple rwandais.
1. Le Rwanda pré colonial et colonial ne peut pas être un modèle à suivre
L’Adjointe du Maire de la ville de Kigali a déclaré : « Nous voulons changer l’histoire pour présenter un autre Rwanda qui n’est pas celui d’entre 1959 et 1994, un Rwanda comme il était avant ; celui que nous avons hérité de nos ancêtres ; le Rwanda des enfants de Rwandais qui vivent sans divisions, sans haines, sans discrimination». Ainsi, le régime FPR prétend que dans le Rwanda précolonial et colonial, les ethnies qui composent la nation rwandaise, vivaient harmonieusement dans la paix, la bonne entente et la solidarité. Il s’agit là d’une contre-vérité historique.
Le régime féodo-monarchique rwandais n’est pas un modèle de société à proposer aux Rwandais d’aujourd’hui à cause des inégalités sociales, politiques, économiques et culturelles qui l’ont caractérisé et qui ont conduit à la Révolution sociale de 1959. Beaucoup d’auteurs dont des Tutsi éminents participant dans les hautes instances du pouvoir en ont rendu compte.
Nous pensons que dans le cadre de la recherche des solutions durables pour notre pays, le FPR doit cesser les manipulations et la falsification de l’histoire du Rwanda. Nous croyons que le remède doit être recherché dans des compromis politiques démocratiques, dans le cadre du dialogue sincère entre le pouvoir et ses opposants.
Une telle démarche ne peut pas s’accommoder de cet obscurantisme du passé. Nous condamnons sans réserve toute tentative de réécrire l’histoire du Rwanda à des fins de propagande idéologique visant la monopolisation du pouvoir par le groupe ethnique tutsi à l’exclusion des autres composantes de la société rwandaise.
2. La planification de la guerre criminelle du FPR est la cause essentielle de la tragédie rwandaise.
Le Ministre Muligande a affirmé que le « génocide » des Tutsis a été planifié par le gouvernement déchu en juillet 1994, sans fournir la moindre preuve de cette planification.
Tout simplement, il a déclaré que ce «génocide» a été enseigné pendant longtemps par le MDR/PARMEHUTU et plus tard, par le MRND. Pareille déclaration relève plutôt de la propagande spéculative. Les partis MDR et MRND n’ont jamais pratiqué le racisme ou la discrimination contre les Tutsi. Il est de notoriété publique que sous le régime Habyarimana, depuis le 5 juillet 1973 à la guerre d’octobre 1990, les Hutu et les Tutsi vivaient en symbiose. Les divisions ethniques en 1990-1994 furent la conséquence de la stratégie déstabilisante du FPR pour rallier les Tutsi de l’intérieur à sa cause et s’attirer la sympathie de l’opinion internationale.
Suite à la Révolution sociale de 1959, de nombreux dignitaires Tutsi qui n’acceptaient pas les changements démocratiques proclamés par le peuple, ont fui le pays et, pendant de longues années, ont systématiquement rejeté toutes les offres leur faites par le gouvernement de rentrer pacifiquement et participer à la construction de leur pays, au même titre que les autres Rwandais.
Ils ont pris en otage les réfugiés Tutsi et les ont empêchés de rentrer aussi longtemps qu’ils n’étaient pas assurés de reprendre le pouvoir et l’exercer à leur profit. La diaspora tutsie dominée par ces extrémistes préféra s’organiser en un mouvement de « libération » dénommé « INYENZI » pour mener plusieurs attaques infructueuses contre le Rwanda dans les années 1960, afin de reprendre le pouvoir par les armes. C’est ainsi que tous les appels faits aux réfugiés pour leur retour pacifique dans le pays ont été vains.
Le parti MRND a pratiqué une politique de paix, d’unité nationale et de progrès qui a énormément profité aux Tutsis du pays . Il est faux et injuste d’accuser le MRND d’avoir persécuté les Tutsi de l’intérieur du pays ou d’avoir refusé aux réfugiés tutsis qui le souhaitaient de rentrer au Rwanda.
Tout le monde sait aujourd’hui que c’est le FPR qui a torpillé l’Accord signé entre le Rwanda et l’Ouganda sous la houlette du HCR, le 31 juillet 1990. Plutôt que de laisser la délégation des réfugiés attendue fin septembre 1990 à Kigali, dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord du 31 juillet 1990, le FPR a lancé son agression contre le Rwanda, le 01 octobre 1990.
Vous devriez avoir le courage de reconnaître que c’est cette guerre, lancée au moment où une solution politique au problème des réfugiés venait d’être trouvée, qui est à l’origine de la tragédie rwandaise. Le FPR a semé la désolation et a entretenu des divisions, un climat de terreur et de méfiance au sein de la population et des violences dans le pays.
Par ses attentats terroristes et sa subversion, a provoqué la déstabilisation totale du Rwanda. Le FPR a planifié et exécuté l’attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie aux Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi que leurs suites respectives et les membres de l’équipage français sachant très bien que cet attentat allait provoquer des violences dans le pays.
Directement après cet attentat, il a repris la guerre sur tous les fronts, précipitant ainsi le pays dans le chaos total. En définitive, c’est le FPR qui a planifié les malheurs du Rwanda. Ceci est attesté par l’incapacité du Procureur du TPIR à prouver le plan de génocide devant cette juridiction internationale.
En effet, toutes les lourdes condamnations pour génocide prononcées contre les accusés Hutu devant le TPIR sont fondées sur le constat judiciaire du 16 juin 2006 établi par Chambre d’Appel. Au Rwanda, les tribunaux continuent à condamner en masse les Hutus pour avoir planifié le génocide sans la moindre preuve, tout en refusant le débat sur cette question.
Malgré le constat judiciaire du génocide imposé par la Chambre d’appel du TPIR le 16 juin 2006, pour des raisons politiques afin de justifier les lourdes condamnations des accusés de ce Tribunal, le la controverse sur cette question se poursuit. Conscient de ses énormes responsabilités dans la tragédie rwandaise, le FPR ne rate aucune occasion pour clamer le « génocide des Tutsis ».
Ce n’est donc pas sans arrière pensée que le Ministre Muligande a déclaré, le 11 avril 1994, au mémorial de Nyanza à Kigali : « Nous avons eu la chance de gagner la guerre qui nous a permis de faire reconnaître le génocide. Sinon, nous serions comme des Arméniens dont le génocide est toujours contesté parce qu’ils ont perdu la guerre ».
M. Muligande est bien conscient des responsabilités qui pèsent sur le FPR, même s’il n’a pas le courage de l’avouer. Le FPR abuse de sa position actuelle pour imposer le « génocide » des Tutsis, en pratiquant notamment la justice du vainqueur sur le vaincu . Les dirigeants du FPR devraient cesser de falsifier l’histoire par la propagande idéologique et avoir le courage de reconnaître leurs lourdes responsabilités dans le drame rwandais.
3. La réalité des chiffres de morts dans la tragédie rwandaise.
La perte d’une vie humaine est toujours un malheur regrettable. Mais la réalité des chiffres de morts du «génocide rwandais» demeure toujours un grand mystère 15 ans après la tragédie rwandaise.
Même si l’opinion publique s’accorde sur le chiffre de 800.000 à un million de victimes de la tragédie rwandaise, beaucoup d’autres chiffres sont avancés, allant de 500.000 à 2.000.000, par les experts, l’ONU, les ONGs et les officiels du FPR, à telle enseigne que la confusion est totale. Gérard Prunier reconnaît qu’il n’y a pas eu de décompte systématique, d’une manière ou d’une autre et que tous les chiffres traduisent des opinions plutôt que des faits. Le gouvernement FPR préfère entretenir cette confusion qui lui est favorable.
Voilà pourquoi il n’a pas voulu révéler les effectifs de survivants du « génocide » à partir desquels il est facile d’évaluer le nombre de morts Tutsi et Hutu. Il entretient le flou pour que le monde ne sache pas l’ampleur des massacres commis contre les Hutu par le FPR et pour grossir démesurément le nombre de victimes Tutsi. Il faut noter que le Recensement général de la Population et de l’Habitat, organisé avec la supervision des agences de l’ONU (PNUD, FNUAP, CEA) et avec l’aide de nombreux pays (USA, Canada), arrêté au 15 août 1991, fixe le dénombrement total des Tutsis dans le pays à 8,4% sur une population totale de 7.099.844.
Dès lors, les chiffres qui suggèrent que toute la population Tutsi aurait été massacrée entre avril et juillet 1994 sont tout simplement fantaisistes. Il n’est un secret pour personne que beaucoup de Tutsis ont survécu même si le gouvernement de Kigali ne veut pas publier leur nombre. Nous contestons donc ces chiffres qui entretiennent la confusion que le régime FPR exploite pour manipuler l’opinion nationale et internationale, à des fins idéologiques.
S’agissant des morts enterrés au mont Nyanza à Kigali, le capitaine Lemaire qui commandait le détachement belge basé à l’ETO de Kicukiro, en avril 1994, a déclaré devant le TPIR que les réfugiés venus là-bas pouvaient être estimés entre 1.000 et 2.000 personnes , ce qui est en deçà des cinq mille prétendument conduites de l’ETO au mont Nyanza pour y être tuées, dans la soirée du 11 avril 1994.
Dans les circonstances qui prévalaient, l’extermination de 5.000 personnes en quelques minutes, sur un terrain ouvert, est tout simplement une opération impossible. Par contre, des témoignages dignes de foi affirment que la plupart des morts enterrés au mont Nyanza sont des milliers de fugitifs massacrés par les troupes FPR, les 22 et 23 mai 1994, pendant qu’ils tentaient de fuir le FPR après la capture de la garnison de Kanombe.
L’Adjointe du Maire de la Ville de Kigali a présenté le mémorial de Gisozi comme haut lieu de pèlerinage et de souvenirs douloureux du « génocide ». Ce lieu abrite, selon les déclarations des officiels du gouvernement, 250.000 crânes humains. Ils ne peuvent pas être originaires de la seule ancienne Préfecture de la Ville de Kigali (PVK). En effet, la population totale de la PVK était, selon le Recensement du 15 août 1991, de 221.806 personnes, dont 81,4% de Hutu et 17,9% de Tutsi. En faisant une extrapolation avec un taux d’accroissement moyen de 3, 2% par an, la population totale de la PVK oscillait autour de 240.000 habitants en 1994 dans l’hypothèse la plus maximaliste.
La population tutsi étant estimée à 50.000 personnes au grand maximum. Ce chiffre n’a donc aucun rapport avec celui des 250.000 crânes exposés au mémorial de Gisozi sans oublier que beaucoup de Tutsis de la PVK ont survécu. Cela devient encore plus incompréhensible lorsque l’on admet que la PVK abrite d’autres mémoriaux, notamment celui de Nyanza et de Rebero où des milliers de restes humains sont exposés. Cet exemple montre combien la manipulation des chiffres est importante à l’échelle de tout le pays.
Plusieurs témoins ont déclaré devant le TPIR que Gisozi a été occupé par les troupes APR à partir du 8 avril 1994. C’est donc le FPR qui a nettoyé les zones de Gisozi-Kagugu et Kabuye en commune de Rutongo, dans la préfecture de Kigali, de toutes les personnes indésirables y compris les déplacés de guerre venus des camps de Nyacyonga et de Rusine, en fuite en direction de la Ville de Kigali.
Plusieurs anciens membres du FPR ont dénoncé les massacres de milliers de personnes commis par le FPR dans cette région. Ces personnes ont été sommairement exécutées par des agents de la DMI dans le camp militaire de Kami investi par le FPR depuis mi-avril 1994. Ces massacres faisaient aussi partie du plan du FPR d’éliminer le plus grand nombre possible de cadres et intellectuels hutus.
Aujourd’hui, c’est la même logique d’anéantissement de l’élite Hutu que poursuit le FPR dans la confection et l’institutionnalisation de listes sauvages de «prétendus Hutu génocidaires», y compris des personnes déjà jugées et acquittées. C’est la même logique poursuivie à travers la fameuse loi sur les aveux de culpabilité qui favorise la délation et les faux témoignages contre des innocents. Les procédures « gacaca » sont quasiment un système extra-judiciaire au dessus de toutes les juridictions.
Elles sont utilisées par le régime pour anéantir tous les indésirables. Nous voulons insister et vous rappeler que c’est Vous-même, Monsieur le Président, qui avez été le premier à suggérer cette stratégie lorsqu’en 1996, à Nyamirambo, dans un grand meeting organisé par votre parti, vous avez averti qu’il suffisait d’avoir la patience nécessaire pour «vider un tonneau plein d’eau avec une cuillère à café» . Les dégâts de votre politique génocidaire ont dépassé les bornes et nous vous demandons instamment d’y mettre fin.
4. Les responsabilités de la communauté internationale dans le drame rwandais.
Dans leurs propos, les plus hautes autorités rwandaises ont critiqué le rôle de la Communauté internationale pendant le «génocide». Ainsi, dans votre discours du 7 avril 2009, vous avez fustigé l’attitude de l’ONU, qualifiée de « lâcheté » en disant : « Nous ne sommes pas de ceux qui ont abandonné les personnes qu’ils étaient venues protéger ; ils les ont laissés se faire tuer ; ne sont-ils pas coupables ? Je pense aussi que c’est de la lâcheté ; ils sont partis avant qu’un seul coup de feu ne soit tiré !»
Nous sommes convaincus que de tels discours de chantage vis-à-vis de la communauté internationale ne pourront pas indéfiniment passer inaperçus. Cependant, nous invitons cette même communauté internationale à réagir vite, elle qui a encouragé et soutenu votre projet criminel de prendre le pouvoir par la force, à travers l’action funeste du Général Roméo Dallaire à la tête de la MINUAR, à qui vous avez annoncé l’imminence d’un cataclysme le 2 avril 1994 et qui n’a rien fait pour l’arrêter et, celle non moins criminelle des Procureurs successifs du TPIR d’Arusha, que vous avez réussi à soumettre sous votre loi de la terreur.
Nous regrettons que l’ONU n’ait pas aidé les Rwandais à résoudre pacifiquement leur conflit en 1990-1994, notamment en faisant des pressions suffisantes sur l’Ouganda et le FPR, et en condamnant la guerre d’agression dont le Rwanda était victime. L’ONU n’a pas non plus condamné les différentes violations de cessez-le-feu par le FPR et de l’accord de paix qu’il a signés.
La communauté internationale a obtempéré à votre ultimatum lancé le 12 avril 1994 aux forces étrangères de quitter le pays en 12 heures, ce qui a accéléré le retrait de la MINUAR du Rwanda au moment où il en avait le plus grand besoin. En votant la Résolution lourde de conséquences de réduire les forces de la MINUAR, le 21 avril 1994, l’ONU a conforté votre Organisation dans ses plans machiavéliques de prendre le pouvoir à Kigali le plus vite possible.
L’ONU a trahi le gouvernement rwandais qui lançait des appels angoissés, afin de stabiliser la situation sécuritaire dans le pays. L’ONU a été paralysée par l’attitude des USA et du Royaume Uni ; elle n’a pas pu intervenir à temps et envoyer les 5.500 hommes de la MINUAR II, comme l’avait décidé le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ces forces sont arrivées au Rwanda après votre installation au pouvoir. Elles ont assisté sans réagir à vos massacres contre des innocents dont celui des quatre mille réfugiés de Kibeho en avril 1995.
Non seulement nous accusons le FPR d’avoir chassé du Rwanda les forces internationales au moment où il en avait le plus grand besoin mais aussi nous considérons que les décisions de l’ONU ont été très préjudiciables au peuple et au gouvernement rwandais, en permettant la victoire militaire du FPR acquise dans d’un véritable bain de sang. Ces mêmes décisions ont donné au FPR la légitimité pour continuer de massacrer des Rwandais et le droit de s’attribuer le rôle d’avoir mis fin au «génocide» et celui de juger ses propres victimes.
Nous constatons avec beaucoup de déception que la présence de la MINUAR II ne vous a pas empêché de poursuivre le massacre contre les populations Hutu, sans défense, sur la quasi-totalité du territoire rwandais en 1994-1995, sans oublier le silence de l’ONU sur les atrocités innommables commises par vos troupes, lors de la destruction des camp de réfugiés à l’Est de la RDC et tout au long de leur calvaire dans les forêts congolaises.
Nous voulons vous rappeler les 200.000 réfugiés hutus qui furent atrocement massacrés par vos troupes en 1996-1997. Nous pensons que la complaisance persistante de la communauté internationale à votre égard ne vous exonère guère de vos responsabilités dans le drame rwandais. Nous réclamons justice pour tous les Rwandais, Tutsi, Hutu et Twa morts ou aujourd’hui traumatisés par votre politique criminelle.
5. La thèse de double génocide
Le Ministre Muligande a vilipendé « ceux qui tentent d’amoindrir le génocide, de le nier, en inventant la thèse de « double génocide », arguant qu’il y a eu des morts hutus pendant le génocide. Il a explicité sa pensée en se référant à la deuxième guerre mondiale où « il y eut le génocide des Juifs, mais également 20 millions de Russes. Cependant le génocide reconnu a été commis contre des Juifs. Ce fut la même chose concernant le nombre élevé de morts parmi les soldats allemands qui dépassent de loin le chiffre des Juifs tués, arguant que les Allemands ont été tués pour mettre fin au génocide ».
Ces propos de votre conseiller très écouté montrent que les dirigeants du FPR reconnaissent avoir massacré des centaines de milliers de Hutus innocents. Cependant, nous estimons que comparaison n’est pas raison et qu’en l’occurrence, les événements tragiques au Rwanda, entre 1990 et 1994, ne sont pas comparables à l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Le déclenchement de la deuxième guerre mondiale en 1939 relève de la responsabilité du Gouvernement allemand, tout comme l’invasion du Rwanda en octobre 1990, à partir de l’Ouganda, relève de la responsabilité de l’État ougandais et du FPR.
Hitler a déclenché son offensive pour conquérir des pays et, tout au long de cette conquête, des Juifs ont été dénoncés, arrêtés, tués ou déportés vers les camps de concentration, principalement en Allemagne. Les Juifs n’ont pas pris les armes contre l’Allemagne. S’il faut prendre la référence sur les termes de la comparaison, c’est plutôt le FPR et ses alliés qui ont agressé le Rwanda et qui, dans leur folle guerre de conquête du pouvoir, ont massacré des centaines de milliers de Rwandais.
Vos troupes, Monsieur le Président, ont mené une guerre exterminatrice ; elles ont violé les accords de cessez-le-feu conclus et l’accord de paix d’Arusha pour prendre le pouvoir par la force sans se soucier de la sécurité de la population. Pouvez-vous expliquer aux Rwandais pourquoi le FPR a obstinément refusé toutes les offres de cessez-le-feu en avril-juillet 1994, s’il était vraiment soucieux de la protection des populations civiles ?
Et pourquoi a-t-il littéralement vidé de leurs populations toutes les régions conquises ? Que dire alors des 4.000 réfugiés Hutu massacrés par vos troupes à Kibeho en avril 1995 ? Ce sont là de tristes réalités que le régime FPR veut dissimuler par l’usage abusif du « négationnisme » pour empêcher spécialement les parents des victimes d’exprimer leur souffrance et dénoncer les injustices dont ils sont l’objet.
6. Le pardon et la réconciliation
Il se dégage du présent exposé que les membres du FPR ont commis des crimes et massacré des populations civiles sans défense pour le seul motif que c’étaient des Hutus. C’est cette triste réalité que le Ministre Charles Muligande a voulu couvrir, en affirmant que les Hutus devaient mourir, parce que le FPR les combattait pour stopper le génocide. La coalition NRA/FPR/APR n’a pas agressé le Rwanda en octobre 1990 pour stopper le génocide.
La chasse à l’homme menée par le FPR contre des paysans rwandais, tout au long de sa guerre, n’était pas destinée à stopper le «génocide» des Tutsis. Il est illusoire de chercher à nier la responsabilité du FPR dans la mort des centaines de milliers de victimes au Rwanda et en RDC ou à l’atténuer, en vous arrogeant le droit d’inquisition, du seul fait de votre victoire militaire. Nous pensons qu’avec une telle logique, la réconciliation nationale est impossible.
Car, vous voulez occulter la vérité sur les événements tragiques qui ont endeuillé le Rwanda et qui impliquent vos proches collaborateurs, civils et militaires. Aussi, nous estimons que le moment est venu pour votre régime de regarder la réalité en face, au lieu de poursuivre votre propagande idéologique indécente, dès lors qu’elle exploite honteusement les malheurs que vous avez infligés au peuple rwandais.
La dérive de votre régime a irrémédiablement éloigné le peuple rwandais de l’objectif de réconciliation nationale, en dehors des artifices que vous vous plaisez à servir aux différents visiteurs du Rwanda mais qui ne peuvent pas, malheureusement, guérir le mal qui est beaucoup plus profond.
L’instrumentalisation de la persécution contre les Hutu accusés « d’idéologie génocidaire » constitue une voie trouvée pour criminaliser tous les Hutu à jamais ; non pas seulement ceux qui étaient en vie en 1994, mais aussi tous ceux qui naîtront dans l’avenir. Il suffira de les accuser d’idéologie génocidaire pour opprimer les Hutu et justifier cette oppression devant le monde.
Cette politique qui a déjà fait de l’immense majorité des Rwandais des parias de la société rwandaise, est inacceptable, parce qu’elle est devenue un facteur d’exclusion et de marginalisation des Hutu, à des fins de conservation de la domination Tutsi.
Le dialogue entre le pouvoir et ses opposants est la seule voie pour sortir de l’impasse actuelle. Mais après avoir décrété que seuls les réfugiés venus là-bas pouvaient être estimés entre 1.000 et 2.000 personnes , ce qui est en deçà des cinq mille prétendument conduites de l’ETO au mont Nyanza pour y être tuées, dans la soirée du 11 avril 1994.
Dans les circonstances qui prévalaient, l’extermination de 5.000 personnes en quelques minutes, sur un terrain ouvert, est tout simplement une opération impossible. Par contre, des témoignages dignes de foi affirment que la plupart des morts enterrés au mont Nyanza sont des milliers de fugitifs massacrés par les troupes FPR, les 22 et 23 mai 1994, pendant qu’ils tentaient de fuir le FPR après la capture de la garnison de Kanombe.
L’Adjointe du Maire de la Ville de Kigali a présenté le mémorial de Gisozi comme haut lieu de pèlerinage et de souvenirs douloureux du « génocide ». Ce lieu abrite, selon les déclarations des officiels du gouvernement, 250.000 crânes humains. Ils ne peuvent pas être originaires de la seule ancienne Préfecture de la Ville de Kigali (PVK). En effet, la population totale de la PVK était, selon le Recensement du 15 août 1991, de 221.806 personnes, dont 81,4% de Hutu et 17,9% de Tutsi. En faisant une extrapolation avec un taux d’accroissement moyen de 3, 2% par an, la population totale de la PVK oscillait autour de 240.000 habitants en 1994 dans l’hypothèse la plus maximaliste. La population tutsi étant estimée à 50.000 personnes au grand maximum. Ce chiffre n’a donc aucun rapport avec celui des 250.000 crânes exposés au mémorial de Gisozi sans oublier que beaucoup de Tutsis de la PVK ont survécu. Cela devient encore plus incompréhensible lorsque l’on admet que la PVK abrite d’autres mémoriaux, notamment celui de Nyanza et de Rebero où des milliers de restes humains sont exposés. Cet exemple montre combien la manipulation des chiffres est importante à l’échelle de tout le pays.
Plusieurs témoins ont déclaré devant le TPIR que Gisozi a été occupé par les troupes APR à partir du 8 avril 1994. C’est donc le FPR qui a nettoyé les zones de Gisozi-Kagugu et Kabuye en commune de Rutongo, dans la préfecture de Kigali, de toutes les personnes indésirables y compris les déplacés de guerre venus des camps de Nyacyonga et de Rusine, en fuite en direction de la Ville de Kigali. Plusieurs anciens membres du FPR ont dénoncé les massacres de milliers de personnes commis par le FPR dans cette région. Ces personnes ont été sommairement exécutées par des agents de la DMI dans le camp militaire de Kami investi par le FPR depuis mi-avril 1994.
Ces massacres faisaient aussi partie du plan du FPR d’éliminer le plus grand nombre possible de cadres et intellectuels hutus. Aujourd’hui, c’est la même logique d’anéantissement de l’élite Hutu que poursuit le FPR dans la confection et l’institutionnalisation de listes sauvages de «prétendus Hutu génocidaires», y compris des personnes déjà jugées et acquittées. C’est la même logique poursuivie à travers la fameuse loi sur les aveux de culpabilité qui favorise la délation et les faux témoignages contre des innocents.
Les procédures « gacaca » sont quasiment un système extra-judiciaire au dessus de toutes les juridictions. Elles sont utilisées par le régime pour anéantir tous les indésirables. Nous voulons insister et vous rappeler que c’est Vous-même, Monsieur le Président, qui avez été le premier à suggérer cette stratégie lorsqu’en 1996, à Nyamirambo, dans un grand meeting organisé par votre parti, vous avez averti qu’il suffisait d’avoir la patience nécessaire pour «vider un tonneau plein d’eau avec une cuillère à café» . Les dégâts de votre politique génocidaire ont dépassé les bornes et nous vous demandons instamment d’y mettre fin.
4. Les responsabilités de la communauté internationale dans le drame rwandais
Dans leurs propos, les plus hautes autorités rwandaises ont critiqué le rôle de la Communauté internationale pendant le «génocide». Ainsi, dans votre discours du 7 avril 2009, vous avez fustigé l’attitude de l’ONU, qualifiée de « lâcheté » en disant : « Nous ne sommes pas de ceux qui ont abandonné les personnes qu’ils étaient venues protéger ; ils les ont laissés se faire tuer ; ne sont-ils pas coupables ? Je pense aussi que c’est de la lâcheté ; ils sont partis avant qu’un seul coup de feu ne soit tiré !»
Nous sommes convaincus que de tels discours de chantage vis-à-vis de la communauté internationale ne pourront pas indéfiniment passer inaperçus. Cependant, nous invitons cette même communauté internationale à réagir vite, elle qui a encouragé et soutenu votre projet criminel de prendre le pouvoir par la force, à travers l’action funeste du Général Roméo Dallaire à la tête de la MINUAR, à qui vous avez annoncé l’imminence d’un cataclysme le 2 avril 1994 et qui n’a rien fait pour l’arrêter et, celle non moins criminelle des Procureurs successifs du TPIR d’Arusha, que vous avez réussi à soumettre sous votre loi de la terreur.
Nous regrettons que l’ONU n’ait pas aidé les Rwandais à résoudre pacifiquement leur conflit en 1990-1994, notamment en faisant des pressions suffisantes sur l’Ouganda et le FPR, et en condamnant la guerre d’agression dont le Rwanda était victime. L’ONU n’a pas non plus condamné les différentes violations de cessez-le-feu par le FPR et de l’accord de paix qu’il a signés. La communauté internationale a obtempéré à votre ultimatum lancé le 12 avril 1994 aux forces étrangères de quitter le pays en 12 heures, ce qui a accéléré le retrait de la MINUAR du Rwanda au moment où il en avait le plus grand besoin.
En votant la Résolution lourde de conséquences de réduire les forces de la MINUAR, le 21 avril 1994, l’ONU a conforté votre Organisation dans ses plans machiavéliques de prendre le pouvoir à Kigali le plus vite possible. L’ONU a trahi le gouvernement rwandais qui lançait des appels angoissés, afin de stabiliser la situation sécuritaire dans le pays. L’ONU a été paralysée par l’attitude des USA et du Royaume Uni ; elle n’a pas pu intervenir à temps et envoyer les 5.500 hommes de la MINUAR II, comme l’avait décidé le Conseil de Sécurité de l’ONU. Ces forces sont arrivées au Rwanda après votre installation au pouvoir. Elles ont assisté sans réagir à vos massacres contre des innocents dont celui des quatre mille réfugiés de Kibeho en avril 1995.
Non seulement nous accusons le FPR d’avoir chassé du Rwanda les forces internationales au moment où il en avait le plus grand besoin mais aussi nous considérons que les décisions de l’ONU ont été très préjudiciables au peuple et au gouvernement rwandais, en permettant la victoire militaire du FPR acquise dans d’un véritable bain de sang. Ces mêmes décisions ont donné au FPR la légitimité pour continuer de massacrer des Rwandais et le droit de s’attribuer le rôle d’avoir mis fin au «génocide» et celui de juger ses propres victimes.
Nous constatons avec beaucoup de déception que la présence de la MINUAR II ne vous a pas empêché de poursuivre le massacre contre les populations Hutu, sans défense, sur la quasi-totalité du territoire rwandais en 1994-1995, sans oublier le silence de l’ONU sur les atrocités innommables commises par vos troupes, lors de la destruction des camp de réfugiés à l’Est de la RDC et tout au long de leur calvaire dans les forêts congolaises.
Nous voulons vous rappeler les 200.000 réfugiés hutus qui furent atrocement massacrés par vos troupes en 1996-1997. Nous pensons que la complaisance persistante de la communauté internationale à votre égard ne vous exonère guère de vos responsabilités dans le drame rwandais. Nous réclamons justice pour tous les Rwandais, Tutsi, Hutu et Twa morts ou aujourd’hui traumatisés par votre politique criminelle.
5. La thèse de double génocide
Le Ministre Muligande a vilipendé « ceux qui tentent d’amoindrir le génocide, de le nier, en inventant la thèse de « double génocide », arguant qu’il y a eu des morts hutus pendant le génocide. Il a explicité sa pensée en se référant à la deuxième guerre mondiale où « il y eut le génocide des Juifs, mais également 20 millions de Russes. Cependant le génocide reconnu a été commis contre des Juifs. Ce fut la même chose concernant le nombre élevé de morts parmi les soldats allemands qui dépassent de loin le chiffre des Juifs tués, arguant que les Allemands ont été tués pour mettre fin au génocide »
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
Sunday, May 24, 2009
“There’s no place like home.”
This is true everywhere. But when it becomes a question of survival, those who can save themselves have to leave their country. Such is the case with thousands of Rwandan Hutus who were forced to flee their homes in the aftermath of the military victory of the Rwandan Patriotic Front (RPF) in July 1994.
Even though these Hutu refugees are afraid to return to their country because of the
reprisals that surely await them, they have been forcibly repatriated to Rwanda since 1995.
At the time of this writing, a three-party agreement has been signed between Uganda (the host county), Rwanda and the UN High Commissioner for Refugees (HCR). According to this agreement, Rwandan Hutu refugees who find themselves in Uganda must leave by 31 July 2009.
It is very important to recall that some, if not all, these refugees were forced to flee certain death in Rwanda on three separate occasions. Some were repatriated from Tanzania at the end of 1996 when their camps in that country were closed down. Earlier in 1995, Burundi had taken in some of these expelled Rwandans before, then, repatriating all the refugees on its territory. IN addition, there were the repatriations from the camps in North and South Kivu, in the east of the Democratic Republic of Congo (DRC), the former-Zaire.
Not being able to stay in Rwanda because of the enormous dangers of being killed there, those refugees who had managed to escape arrest by the Gacaca courts were able to find refuge in Uganda, though life in the camps there was very hard.
Unfortunately, these refugees continue to be pursued by the same agents that have been hounding them since 1994. In addition, it seems ironic that this repatriation agreement was signed at a time when a significant part of the international community through its Human Rights organizations, as well as certain countries, like Holland, Sweden and Canada, had already suspended financial aid to Rwanda.
In order for this repatriation to succeed, the Humanitarian Organizations, headed by the UNHCR, have decided to suspend all aid to those refugees who do not demonstrate a strong willingness to return to Rwanda. The real pity is the overwhelming silence with which the world has responded to this matter. No one has raised his or her voice to condemn this forced repatriation of Rwandan Hutu refugees.
While at the same time, many international organizations and Western governments have increased their appeals in favor of Sri Lankan civilians caught between the armed forces of the Royalists and the Tamil rebels. Furthermore, these are the same geopolitical players who mobilized their energies to stop the Swine Flu epidemic that broke out in Mexico.
As the Secretary-General may aware, the Ugandan and Rwandan military governments have again making mass forced repatriation and deportation of the Hutu Rwandan refugees from the Ugandan camps of Nakivala to Rwanda, an act that is unacceptable on human rights grounds.
On behalf of the Association of Rwandan Refugee Survivors (ARGR – INTABAZA), we recommend to:
The Ugandan and Rwandan Governments
The Ugandan government should respect the principle of non-refoulement that constitutes the cornerstone of the international system for the protection of refugees and recognize that it is the most fundamental of the refugee rights. Going beyond this law by expulsions and deportations remains unacceptable in any manner whatsoever pretext to Rwanda where they undoubtedly will be persecuted.
The UNHCR, OIM and other humanitarian NGOs
We call on the UN institutions, UN organizations and NGOs to suspend repatriation of Rwandan Hutu refugees who survived massacres of the Tutsi-led government in the Congolese camps and forests from 1997 up to 1998.
Concerning the solution to the problems of Rwandan refugees, there is no denying that the Rwandan Tutsi-led government has several times refused to take the initiatives from dialogue and diplomatic community. It is quite clear now that the Rwandan Tutsi-led government will not respond to the quiet-diplomatic persuasions, political opposition requirements and engage fair negotiations between all involved parties, Association for Rwandan refugee survivors, the Rwandan civil society and the opposition political parties involved in the conflict. Al of them should make it happen in favor of durable solutions to the everlasting peace in Rwanda.
The UN Security Council in particular
We call on the United Nations to take immediate steps that will bring Uganda and Rwanda into conformity with international law as befit member states of the United Nations.
We request that the Secretary-General give U.N. High Commissioner for Refugees a necessary mandate to protect the Hutu refugee survivors from their executioners, the current Rwandan government. In addition, the UNHCR, the Ugandan government should ensure that their treatment of Hutu refugee survivors conforms to the existing international law and Humanitarian principles and practice.
All of those refugee survivors and returnees from 1996-1998 RPF mass-slaughters should benefit from non-derogatory human rights as the right to protection from the arbitrary depravation of life, and against torture or cruel inhuman treatment like deportation or punishment. They should benefit the right not to be subjected to forced repatriation, the right to recognition as refugees before the law based on the provisions of the 1951 refugee convention and its 1967 protocol of the African convention on Human rights.
We finally call upon the U.N. General Assembly to denounce such unlawful act and to request the Ugandan and Rwandan authorities to immediately suspend the Hutu animalization and prejudice for making easier and speeding up their extermination.
Finally, I thank you for your kind attention to Rwanda matters.
Yours respectfully and sincerely,
Jean-Christophe Nizeyimana
Executive Secretary
ARGR - INTABAZA
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
This is true everywhere. But when it becomes a question of survival, those who can save themselves have to leave their country. Such is the case with thousands of Rwandan Hutus who were forced to flee their homes in the aftermath of the military victory of the Rwandan Patriotic Front (RPF) in July 1994.
Even though these Hutu refugees are afraid to return to their country because of the
reprisals that surely await them, they have been forcibly repatriated to Rwanda since 1995.
At the time of this writing, a three-party agreement has been signed between Uganda (the host county), Rwanda and the UN High Commissioner for Refugees (HCR). According to this agreement, Rwandan Hutu refugees who find themselves in Uganda must leave by 31 July 2009.
It is very important to recall that some, if not all, these refugees were forced to flee certain death in Rwanda on three separate occasions. Some were repatriated from Tanzania at the end of 1996 when their camps in that country were closed down. Earlier in 1995, Burundi had taken in some of these expelled Rwandans before, then, repatriating all the refugees on its territory. IN addition, there were the repatriations from the camps in North and South Kivu, in the east of the Democratic Republic of Congo (DRC), the former-Zaire.
Not being able to stay in Rwanda because of the enormous dangers of being killed there, those refugees who had managed to escape arrest by the Gacaca courts were able to find refuge in Uganda, though life in the camps there was very hard.
Unfortunately, these refugees continue to be pursued by the same agents that have been hounding them since 1994. In addition, it seems ironic that this repatriation agreement was signed at a time when a significant part of the international community through its Human Rights organizations, as well as certain countries, like Holland, Sweden and Canada, had already suspended financial aid to Rwanda.
In order for this repatriation to succeed, the Humanitarian Organizations, headed by the UNHCR, have decided to suspend all aid to those refugees who do not demonstrate a strong willingness to return to Rwanda. The real pity is the overwhelming silence with which the world has responded to this matter. No one has raised his or her voice to condemn this forced repatriation of Rwandan Hutu refugees.
While at the same time, many international organizations and Western governments have increased their appeals in favor of Sri Lankan civilians caught between the armed forces of the Royalists and the Tamil rebels. Furthermore, these are the same geopolitical players who mobilized their energies to stop the Swine Flu epidemic that broke out in Mexico.
As the Secretary-General may aware, the Ugandan and Rwandan military governments have again making mass forced repatriation and deportation of the Hutu Rwandan refugees from the Ugandan camps of Nakivala to Rwanda, an act that is unacceptable on human rights grounds.
On behalf of the Association of Rwandan Refugee Survivors (ARGR – INTABAZA), we recommend to:
The Ugandan and Rwandan Governments
The Ugandan government should respect the principle of non-refoulement that constitutes the cornerstone of the international system for the protection of refugees and recognize that it is the most fundamental of the refugee rights. Going beyond this law by expulsions and deportations remains unacceptable in any manner whatsoever pretext to Rwanda where they undoubtedly will be persecuted.
The UNHCR, OIM and other humanitarian NGOs
We call on the UN institutions, UN organizations and NGOs to suspend repatriation of Rwandan Hutu refugees who survived massacres of the Tutsi-led government in the Congolese camps and forests from 1997 up to 1998.
Concerning the solution to the problems of Rwandan refugees, there is no denying that the Rwandan Tutsi-led government has several times refused to take the initiatives from dialogue and diplomatic community. It is quite clear now that the Rwandan Tutsi-led government will not respond to the quiet-diplomatic persuasions, political opposition requirements and engage fair negotiations between all involved parties, Association for Rwandan refugee survivors, the Rwandan civil society and the opposition political parties involved in the conflict. Al of them should make it happen in favor of durable solutions to the everlasting peace in Rwanda.
The UN Security Council in particular
We call on the United Nations to take immediate steps that will bring Uganda and Rwanda into conformity with international law as befit member states of the United Nations.
We request that the Secretary-General give U.N. High Commissioner for Refugees a necessary mandate to protect the Hutu refugee survivors from their executioners, the current Rwandan government. In addition, the UNHCR, the Ugandan government should ensure that their treatment of Hutu refugee survivors conforms to the existing international law and Humanitarian principles and practice.
All of those refugee survivors and returnees from 1996-1998 RPF mass-slaughters should benefit from non-derogatory human rights as the right to protection from the arbitrary depravation of life, and against torture or cruel inhuman treatment like deportation or punishment. They should benefit the right not to be subjected to forced repatriation, the right to recognition as refugees before the law based on the provisions of the 1951 refugee convention and its 1967 protocol of the African convention on Human rights.
We finally call upon the U.N. General Assembly to denounce such unlawful act and to request the Ugandan and Rwandan authorities to immediately suspend the Hutu animalization and prejudice for making easier and speeding up their extermination.
Finally, I thank you for your kind attention to Rwanda matters.
Yours respectfully and sincerely,
Jean-Christophe Nizeyimana
Executive Secretary
ARGR - INTABAZA
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
Friday, May 22, 2009
According to Doing Business, Rwanda made improvements in time for imports and exports as well as cost of exports, jumping up 12 places.
It is no longer the worst-ranked country globally in the Trading Across Borders category.
However, despite these improvements, Rwanda still ranks relatively worse than its regional and income group averages. » (World Bank, Business Environment Snapshots, http://rru.worldbank.org/BESnapshots/ Rwanda/default. aspx)
***
My fellow Truth seeker,
I actually won't talk about RPF mega atrocities, RPF mega massacres and assassinations, disappearances and arbitrary executions, arbitrary arrests, and so on..... However, let me tell you some straight from the hip facts about the gap between common perceptions and the RPF government reporting about GNP/GDP, RPF government statistical data from national census adding to the RPF manipulation and fabrications about the Rwandan Genocide.
On the other hand, the most popularly followed inflation-adjusted economic statistic is the GDP, which reflects the growth in euro/dollar economic activity minus the growth in inflation. If inflation in Rwanda is understated, which it is, then the resulting real GDP will certainly be overstated. You've seen and noted that the common sense tells us that more meaningful trends in a country like Rwanda usually are seen in year-to-year change, if nothing is there, overstated and economic manipulated to meet the World Bank requirements, victims will certainly be and always be the Rwandan population. We will be discussing this issue next time.
Anyway, here is the poweful revealation on the RPF manipulation that will give the big picture you need to make your own conclusion about Kagame's bloody regime and how the world, European Union with the complicity of pro-RPF regime and then the manipulation will allow RPF to get favours from the Bretton institutions, the world Bank and IMF. A very simple pattern of some of RPF manipulation techniques until previously had not give you idea about the shocking Suffering of Rwandans mainly Hutus (85%) under the current bloody RPF autocratic regime. The English version will probably be submitted later on this for you lovely blog.
How many people in this world have walked with RPF deceit and manipulation?
Answer: Millions! Including European Union and many of the US and British citizens.
No sentence to mean what it sounds. Many of you still allow Paul Kagame and his pros to manipulate you. So, the darkest secret of General Paul Kagame was manipulating and still manipulates you.
Years we lost before Paul Kagame's manipulation and fluttery. Because of manipulation and lies, he still wins all those battles!
But I know: “No cause is a lost cause, until there is a fool left to fight for it”
Les Principaux sources de revenus du Rwanda depuis 1994.
It is no longer the worst-ranked country globally in the Trading Across Borders category.
However, despite these improvements, Rwanda still ranks relatively worse than its regional and income group averages. » (World Bank, Business Environment Snapshots, http://rru.worldbank.org/BESnapshots/ Rwanda/default. aspx)
***
My fellow Truth seeker,
I actually won't talk about RPF mega atrocities, RPF mega massacres and assassinations, disappearances and arbitrary executions, arbitrary arrests, and so on..... However, let me tell you some straight from the hip facts about the gap between common perceptions and the RPF government reporting about GNP/GDP, RPF government statistical data from national census adding to the RPF manipulation and fabrications about the Rwandan Genocide.
On the other hand, the most popularly followed inflation-adjusted economic statistic is the GDP, which reflects the growth in euro/dollar economic activity minus the growth in inflation. If inflation in Rwanda is understated, which it is, then the resulting real GDP will certainly be overstated. You've seen and noted that the common sense tells us that more meaningful trends in a country like Rwanda usually are seen in year-to-year change, if nothing is there, overstated and economic manipulated to meet the World Bank requirements, victims will certainly be and always be the Rwandan population. We will be discussing this issue next time.
Anyway, here is the poweful revealation on the RPF manipulation that will give the big picture you need to make your own conclusion about Kagame's bloody regime and how the world, European Union with the complicity of pro-RPF regime and then the manipulation will allow RPF to get favours from the Bretton institutions, the world Bank and IMF. A very simple pattern of some of RPF manipulation techniques until previously had not give you idea about the shocking Suffering of Rwandans mainly Hutus (85%) under the current bloody RPF autocratic regime. The English version will probably be submitted later on this for you lovely blog.
How many people in this world have walked with RPF deceit and manipulation?
Answer: Millions! Including European Union and many of the US and British citizens.
No sentence to mean what it sounds. Many of you still allow Paul Kagame and his pros to manipulate you. So, the darkest secret of General Paul Kagame was manipulating and still manipulates you.
Years we lost before Paul Kagame's manipulation and fluttery. Because of manipulation and lies, he still wins all those battles!
But I know: “No cause is a lost cause, until there is a fool left to fight for it”
Les Principaux sources de revenus du Rwanda depuis 1994.
• L'aide étrangère
• La corruption et les paiements illicites par les individus-citoyens rwandais, et les entreprises opérant au Rwanda au parti FPR qui versent des gigantesques montants au Leadership du FPR et aux Officiers Supérieurs de APR/RDF.
• Le pillage des ressources minières et agricoles du Congo
• Le travail forcé des Hutus massivement transformés en prisonniers
• La commercialisation du génocide rwandais aux clients totalement satisfaits dans le monde entier.
Ces indicateurs devraient ouvrir de novelles perspectives en dehors de la commercialisation du génocide rwandais. L'analyse de de toutes ces données ne mentionne pas ce en quoi consiste ces importations et ces exportations du Rwanda qui l'on fait basculer au 12ème rang selon la Banque Mondiale.
Malgré le gonflement de toutes ces indicateurs macro-économiques, il faut se rendre à l'évidence: l'augmentation du pourcentage des malnutris, adultes et des enfants dans les zones rurales. La pauvreté prend de l'ampleur dans les campagnes et le pays ne trouve d'autre explication qu'une suite fâcheuse de la récession économique des pays fortements industrialisés.
Au contraire, outre les autres sources de revenus mentionnés ci-haut, nous allons nous concentrer au deuxième point relatif au travail forcé au Rwanda qui a vu le jour avec la prise du pouvoir du FPR au Rwanda après juillet 1994.
Ce travail forcé est évidemment lié aux autres sources de revenus évoqués ci-haut mis au point par des instituts de recherche secrets qui rassemblent des idéologues, des media britanniques et américains dans la commercialisation du génocide rwandais.
Ces crimes sont planifiés au gré des périodes de répression à l’ intérieur du Rwanda, au gré de la guerre en RDC et des massacres devenus réguliers suite aux assassinats fomentés ou consommés par le FPR sur des rescapés du génocide rwandais, lesquels assassinats permettent de nombreux arrestations.
Puis suit le gonflement des prisons et les massacres de l’endroit où a eu lieu l’assassinat. C’est un long plan qui suit la célèbre stratégie de Paul Kagame consistant à exterminer les Hutus à petit feu, une strategie connue sous le nom de "Thea spoon strategy"( from the famous Kagame hate speech). Ce qui explique l'holocauste en cours au Rwanda contre les Hutus.
Ainsi Donc, le système de répression au Rwanda devenu une source de revenu suite à l'exploitation du travail forcé des détenus (increasing core product income) qui sortent des camps d'internement destinés aux Hutus, d'une part, et des prisons alimentés par les célèbres Gacaca.
Pour vous donner une idée sur les Gatchatcha (Gacaca) financés par le Gouvernment Néerlandais et d'autres pays de l'Union Européenne: Pendant une dizaine de minutes, un Hutu est jugé puis incarcéré pour une prison de 30 ans ou pour une réclusion à perpétuité.
Le promoteur de ce système, Paul Kagame, lui-même planificateur du génocide rwandais, recherché par des mandats d'arrêt internationaux, est chef de l'État rwandais ! Il a su imaginé et mettre sur pied un département de l'État appelé TIJ et des courts Gacaca qui brassent des centaines de milliers de détenus Hutus à travers le pays.
Tony Blair et d'autres étrangers comme Karnabare sont devenus les principaux conseillers de Paul Kagame en raison de leur expérience en la matière et pour avoir soutenu celui-ci tout au long de la prise du pouvoir par un coup d'État sanglant du 6avril 1994. Un Hutu nommé Evariste Bizimana d secteur de Jenda, ancienne commune de Nkuli, est nommé à la tête de cette ignominieuse institution de l'esclavage des Hutus en vu de renforcer l'apartheid qui ce concentre dans les villes où seuls les Tutsis ont l’ accès facile...
Tout un arsenal législatif de plus en plus répressif autorisera des arrestations massives parmi les Hutus.
Plusieurs Hutus sont soit accusés d'avoir participé au génocide, soit de véhiculer l'idéologie génocidaire. Personne n'échappe à cette répressive législation à la grande satisfaction de Paul Kagame et de son régime.
Devant la hausse du nombre de détenus, l'idée de les employer à des tâches productives apparaît avec la création des Gatchatcha (Gacaca), tandis que le travail forcé est institutionnalisé avec la création du département de l’État, TIG, chargé de brasser ces millions de détenus Hutus qui fournissent au régime Nazi rwandais des revenus juteux.
En effet, sous le régime du FPR, le travail forcé est devenu tellement courant et procure de meilleurs rendements que ces détenus (hommes, femmes et enfants Hutus) sont utilisés dans champs de théiers et de caféiers. Le recours au travail forcé est souvent utilisé dans de nombreuses voies de communications telles que la construction des routes (comme avant les détenus chinois), puis dans construction de Nyarutarama (Pretoria de Kigali) et de ces villas des membres du FPR. Ce chantier est le seul à faire l'objet d'une propagande intense des membres et ou des mégaphones du FPR.
The RDF soldiers were supposed to be in Darfur! But they are assassinating , raping Hutu women and other bantou women who are blamed to be FDLR's wives! "Shame on “Save Darfur”
Nous avons aussi appris que certains ONGs y font également recours pour enfin mettre cet argent du contribuable européen dans leurs poches. Ces détenus se retrouvent également chez les nombreux Tutsis membres du FPR soit à la maison, dans leurs champs, etc. De plus en plus les Hutus deviennent la propriété privée du système Nazi répressive rwandais.
D'où la nécessité Kagame et du FPR de transformer le Régime en un système de terreur massif. Les camps de concentration prennent forme dans les Ingando, un apartheid prend également forme. Les Hutus paupérisés s' habituent à marcher pieds nus. Et s'il faut aller en ville, ils sont obligés de louer les sandales (Kanda mbili) à l'entrée de la ville.
Les détenus sont rétribués avec un minimum de nourriture, suffisant pour ne pas mourir. Ces rations peuvent être revues à la hausse ou la baisse selon l'attitude du prisonnier.
En effet la ration est évaluée selon la quantité de travail fournie par rapport à la norme. La faim devient un moyen de briser les Hutus qui refusent de porter l'uniforme de génocidaire, et un puissant moyen de manipulation.
Suite aux mauvaises conditions dans les milieux carcérales, la violence, les accusations multiples des uns sous l'instigation des gardiens et des policiers et le mouchardage rompent les liens entre les détenus qui ne veulent pas mourir de faim et ceux qui campent sur leurs positions sur leur innocence. Finalement, tous retombent sous le coup du travail forcé. Avec le refus de l'État rwandais face aux familles des détenus désireuses de porter à manger à leurs parents, le gouvernent a trouver le moyen de les exploiter à fond. Ils ont une ration de plus en plus dépendante à leur force de travail.
Ceux qui ne remplissent pas les conditions requises dans les travaux forcés voient leur ration diminuée. Les truands dans les prisons peuvent racketter les autres détenus. Ceci augmente les tensions internes exacerbées par le des conditions intenables dans ces prisons.
Quoi d'étonnant si l'on voit dans les prisons de Lilima les prisonniers clamer avoir pris part au génocide ?
Quoi d'étonnant si des centaines de milliers d'autres Hutus sont recyclés dans ces prisons, entrant ou sortant selon la demande des Gacaca qui alimentent le marché du travail forcé?
Les gardiens disposent à leur gré de la force et de la nourriture. Toute révolte, toute revandication sont réprimés dans un bain de sang, et toute revendication semble donc vouée à l'échec. Certains sont arbitrairement sortis des prisons et ne reviennent plus puisque exécutés en dehors des prisons. D'autres sont sur place exécutés à la Kalachnikov par les policiers et les gardiens des prisons.
Quoique l'information leur est disponible, la passivité des opinions occidentales est de mise. Il faut briser ce mur du silence. Il faut absolument que le monde sache quelle vie les Hutus vivent à l'intérieur du Rwanda. Ils vivotent. Dans leur pamphlet de commercialisation du génocide rwandais, le FPR, ses supporteurs de l'étranger multiplient les manipulations perverses et la fabrication des mensonges destinés à marteler l'image des Hutus, stéréotyper les Hutus, dire qu'ils sont génocidaires, que les enfants Hutus sont porteurs d'idéologie génocidaire pour faciliter leur recyclage au profit du travail forcé ainsi institutionnalisé.
A l'étranger, le survivant Hutu exilé n'est pas à l’abri non plus. Il reste sous le coup des fausses accusations de participation au génocide par le régime Tutsi au Rwanda dans les pays occidentaux où la corruption frappe certains des décideurs en matière d'immigration et ou de demande d'asile.
Paul Kagame et son FPR enfoncent leurs clous et s'enfoncent dans le mensonge et dans la manipulation de l'information sur les événements douloureux de 1994. Des crânes sont alignés dans ce qu'ils appelleront des musés. Des crânes issues des têtes coupées ou séparés de leurs corps à la machette par le FPR. Ces crânes ne sont autres que ceux de nos parents, enfants, frères et sœurs et de nos concitoyens Hutus pendant que les Tutsis ont été enterrés avec les honneurs.
D'autres manipulations s'en suivront avec l'enterrement des Tutsis OFFICIELLEMENT, alors qu'il s'agit en fait des Hutus massacrés par le FPR DANS LES Différents endroits de la VILLE DE KIGALI COMME GISOZI. Est-ce possible que les courageux de ce monde nous aident à reconnaitre l'évidence c.à.d. qu'il s'agit du mensonge et pour y remédier, utiliser la DNA qui nous permettra de reconnaître les nôtres comme cela s'est fait en Bosnie ?
• La corruption et les paiements illicites par les individus-citoyens rwandais, et les entreprises opérant au Rwanda au parti FPR qui versent des gigantesques montants au Leadership du FPR et aux Officiers Supérieurs de APR/RDF.
• Le pillage des ressources minières et agricoles du Congo
• Le travail forcé des Hutus massivement transformés en prisonniers
• La commercialisation du génocide rwandais aux clients totalement satisfaits dans le monde entier.
Ces indicateurs devraient ouvrir de novelles perspectives en dehors de la commercialisation du génocide rwandais. L'analyse de de toutes ces données ne mentionne pas ce en quoi consiste ces importations et ces exportations du Rwanda qui l'on fait basculer au 12ème rang selon la Banque Mondiale.
Malgré le gonflement de toutes ces indicateurs macro-économiques, il faut se rendre à l'évidence: l'augmentation du pourcentage des malnutris, adultes et des enfants dans les zones rurales. La pauvreté prend de l'ampleur dans les campagnes et le pays ne trouve d'autre explication qu'une suite fâcheuse de la récession économique des pays fortements industrialisés.
Au contraire, outre les autres sources de revenus mentionnés ci-haut, nous allons nous concentrer au deuxième point relatif au travail forcé au Rwanda qui a vu le jour avec la prise du pouvoir du FPR au Rwanda après juillet 1994.
Ce travail forcé est évidemment lié aux autres sources de revenus évoqués ci-haut mis au point par des instituts de recherche secrets qui rassemblent des idéologues, des media britanniques et américains dans la commercialisation du génocide rwandais.
Ces crimes sont planifiés au gré des périodes de répression à l’ intérieur du Rwanda, au gré de la guerre en RDC et des massacres devenus réguliers suite aux assassinats fomentés ou consommés par le FPR sur des rescapés du génocide rwandais, lesquels assassinats permettent de nombreux arrestations.
Puis suit le gonflement des prisons et les massacres de l’endroit où a eu lieu l’assassinat. C’est un long plan qui suit la célèbre stratégie de Paul Kagame consistant à exterminer les Hutus à petit feu, une strategie connue sous le nom de "Thea spoon strategy"( from the famous Kagame hate speech). Ce qui explique l'holocauste en cours au Rwanda contre les Hutus.
Ainsi Donc, le système de répression au Rwanda devenu une source de revenu suite à l'exploitation du travail forcé des détenus (increasing core product income) qui sortent des camps d'internement destinés aux Hutus, d'une part, et des prisons alimentés par les célèbres Gacaca.
Pour vous donner une idée sur les Gatchatcha (Gacaca) financés par le Gouvernment Néerlandais et d'autres pays de l'Union Européenne: Pendant une dizaine de minutes, un Hutu est jugé puis incarcéré pour une prison de 30 ans ou pour une réclusion à perpétuité.
Le promoteur de ce système, Paul Kagame, lui-même planificateur du génocide rwandais, recherché par des mandats d'arrêt internationaux, est chef de l'État rwandais ! Il a su imaginé et mettre sur pied un département de l'État appelé TIJ et des courts Gacaca qui brassent des centaines de milliers de détenus Hutus à travers le pays.
Tony Blair et d'autres étrangers comme Karnabare sont devenus les principaux conseillers de Paul Kagame en raison de leur expérience en la matière et pour avoir soutenu celui-ci tout au long de la prise du pouvoir par un coup d'État sanglant du 6avril 1994. Un Hutu nommé Evariste Bizimana d secteur de Jenda, ancienne commune de Nkuli, est nommé à la tête de cette ignominieuse institution de l'esclavage des Hutus en vu de renforcer l'apartheid qui ce concentre dans les villes où seuls les Tutsis ont l’ accès facile...
Tout un arsenal législatif de plus en plus répressif autorisera des arrestations massives parmi les Hutus.
Plusieurs Hutus sont soit accusés d'avoir participé au génocide, soit de véhiculer l'idéologie génocidaire. Personne n'échappe à cette répressive législation à la grande satisfaction de Paul Kagame et de son régime.
Devant la hausse du nombre de détenus, l'idée de les employer à des tâches productives apparaît avec la création des Gatchatcha (Gacaca), tandis que le travail forcé est institutionnalisé avec la création du département de l’État, TIG, chargé de brasser ces millions de détenus Hutus qui fournissent au régime Nazi rwandais des revenus juteux.
En effet, sous le régime du FPR, le travail forcé est devenu tellement courant et procure de meilleurs rendements que ces détenus (hommes, femmes et enfants Hutus) sont utilisés dans champs de théiers et de caféiers. Le recours au travail forcé est souvent utilisé dans de nombreuses voies de communications telles que la construction des routes (comme avant les détenus chinois), puis dans construction de Nyarutarama (Pretoria de Kigali) et de ces villas des membres du FPR. Ce chantier est le seul à faire l'objet d'une propagande intense des membres et ou des mégaphones du FPR.
The RDF soldiers were supposed to be in Darfur! But they are assassinating , raping Hutu women and other bantou women who are blamed to be FDLR's wives! "Shame on “Save Darfur”
Nous avons aussi appris que certains ONGs y font également recours pour enfin mettre cet argent du contribuable européen dans leurs poches. Ces détenus se retrouvent également chez les nombreux Tutsis membres du FPR soit à la maison, dans leurs champs, etc. De plus en plus les Hutus deviennent la propriété privée du système Nazi répressive rwandais.
D'où la nécessité Kagame et du FPR de transformer le Régime en un système de terreur massif. Les camps de concentration prennent forme dans les Ingando, un apartheid prend également forme. Les Hutus paupérisés s' habituent à marcher pieds nus. Et s'il faut aller en ville, ils sont obligés de louer les sandales (Kanda mbili) à l'entrée de la ville.
Les détenus sont rétribués avec un minimum de nourriture, suffisant pour ne pas mourir. Ces rations peuvent être revues à la hausse ou la baisse selon l'attitude du prisonnier.
En effet la ration est évaluée selon la quantité de travail fournie par rapport à la norme. La faim devient un moyen de briser les Hutus qui refusent de porter l'uniforme de génocidaire, et un puissant moyen de manipulation.
Suite aux mauvaises conditions dans les milieux carcérales, la violence, les accusations multiples des uns sous l'instigation des gardiens et des policiers et le mouchardage rompent les liens entre les détenus qui ne veulent pas mourir de faim et ceux qui campent sur leurs positions sur leur innocence. Finalement, tous retombent sous le coup du travail forcé. Avec le refus de l'État rwandais face aux familles des détenus désireuses de porter à manger à leurs parents, le gouvernent a trouver le moyen de les exploiter à fond. Ils ont une ration de plus en plus dépendante à leur force de travail.
Ceux qui ne remplissent pas les conditions requises dans les travaux forcés voient leur ration diminuée. Les truands dans les prisons peuvent racketter les autres détenus. Ceci augmente les tensions internes exacerbées par le des conditions intenables dans ces prisons.
Quoi d'étonnant si l'on voit dans les prisons de Lilima les prisonniers clamer avoir pris part au génocide ?
Quoi d'étonnant si des centaines de milliers d'autres Hutus sont recyclés dans ces prisons, entrant ou sortant selon la demande des Gacaca qui alimentent le marché du travail forcé?
Les gardiens disposent à leur gré de la force et de la nourriture. Toute révolte, toute revandication sont réprimés dans un bain de sang, et toute revendication semble donc vouée à l'échec. Certains sont arbitrairement sortis des prisons et ne reviennent plus puisque exécutés en dehors des prisons. D'autres sont sur place exécutés à la Kalachnikov par les policiers et les gardiens des prisons.
Quoique l'information leur est disponible, la passivité des opinions occidentales est de mise. Il faut briser ce mur du silence. Il faut absolument que le monde sache quelle vie les Hutus vivent à l'intérieur du Rwanda. Ils vivotent. Dans leur pamphlet de commercialisation du génocide rwandais, le FPR, ses supporteurs de l'étranger multiplient les manipulations perverses et la fabrication des mensonges destinés à marteler l'image des Hutus, stéréotyper les Hutus, dire qu'ils sont génocidaires, que les enfants Hutus sont porteurs d'idéologie génocidaire pour faciliter leur recyclage au profit du travail forcé ainsi institutionnalisé.
A l'étranger, le survivant Hutu exilé n'est pas à l’abri non plus. Il reste sous le coup des fausses accusations de participation au génocide par le régime Tutsi au Rwanda dans les pays occidentaux où la corruption frappe certains des décideurs en matière d'immigration et ou de demande d'asile.
Paul Kagame et son FPR enfoncent leurs clous et s'enfoncent dans le mensonge et dans la manipulation de l'information sur les événements douloureux de 1994. Des crânes sont alignés dans ce qu'ils appelleront des musés. Des crânes issues des têtes coupées ou séparés de leurs corps à la machette par le FPR. Ces crânes ne sont autres que ceux de nos parents, enfants, frères et sœurs et de nos concitoyens Hutus pendant que les Tutsis ont été enterrés avec les honneurs.
D'autres manipulations s'en suivront avec l'enterrement des Tutsis OFFICIELLEMENT, alors qu'il s'agit en fait des Hutus massacrés par le FPR DANS LES Différents endroits de la VILLE DE KIGALI COMME GISOZI. Est-ce possible que les courageux de ce monde nous aident à reconnaitre l'évidence c.à.d. qu'il s'agit du mensonge et pour y remédier, utiliser la DNA qui nous permettra de reconnaître les nôtres comme cela s'est fait en Bosnie ?
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a "time", yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
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Profile
I am Jean-Christophe Nizeyimana, an Economist, Content Manager, and EDI Expert, driven by a passion for human rights activism. With a deep commitment to advancing human rights in Africa, particularly in the Great Lakes region, I established this blog following firsthand experiences with human rights violations in Rwanda and in the DRC (formerly Zaïre) as well. My journey began with collaborations with Amnesty International in Utrecht, the Netherlands, and with human rights organizations including Human Rights Watch and a conference in Helsinki, Finland, where I was a panelist with other activists from various countries.
My mission is to uncover the untold truth about the ongoing genocide in Rwanda and the DRC. As a dedicated voice for the voiceless, I strive to raise awareness about the tragic consequences of these events and work tirelessly to bring an end to the Rwandan Patriotic Front (RPF)'s impunity.
This blog is a platform for Truth and Justice, not a space for hate. I am vigilant against hate speech or ignorant comments, moderating all discussions to ensure a respectful and informed dialogue at African Survivors International Blog.
Genocide masterminded by RPF
Finally the well-known Truth Comes Out.
After suffering THE LONG years, telling the world that Kagame and his RPF criminal organization masterminded the Rwandan genocide that they later recalled Genocide against Tutsis. Our lives were nothing but suffering these last 32 years beginning from October 1st, 1990 onwards. We are calling the United States of America, United Kingdom, Japan, and Great Britain in particular, France, Belgium, Netherlands and Germany to return to hidden classified archives and support Honorable Tito Rutaremara's recent statement about What really happened in Rwanda before, during and after 1994 across the country and how methodically the Rwandan Genocide has been masterminded by Paul Kagame, the Rwandan Hitler. Above all, Mr. Tito Rutaremara, one of the RPF leaders has given details about RPF infiltration methods in Habyarimana's all instances, how assassinations, disappearances, mass-slaughters across Rwanda have been carried out from the local autority to the government,fabricated lies that have been used by Gacaca courts as weapon, the ICTR in which RPF had infiltrators like Joseph Ngarambe, an International court biased judgments & condemnations targeting Hutu ethnic members in contraversal strategy compared to the ICTR establishment to pursue in justice those accountable for crimes between 1993 to 2003 and Mapping Report ignored and classified to protect the Rwandan Nazis under the RPF embrella . NOTHING LASTS FOREVER.
Human and Civil Rights
Human Rights, Mutual Respect and Dignity
For all Rwandans :
Hutus - Tutsis - Twas
Rwanda: A mapping of crimes
Rwanda: A mapping of crimes in the book "In Praise of Blood, the crimes of the RPF by Judi Rever
Be the last to know: This video talks about unspeakable Kagame's crimes committed against Hutu, before, during and after the genocide against Tutsi in Rwanda.
The mastermind of both genocide is still at large: Paul Kagame
KIBEHO: Rwandan Auschwitz
Kibeho Concetration Camp.
Mass murderers C. Sankara
Stephen Sackur’s Hard Talk.
Prof. Allan C. Stam
The Unstoppable Truth
Prof. Christian Davenport
The Unstoppable Truth
Prof. Christian Davenport Michigan University & Faculty Associate at the Center for Political Studies
The killing Fields - Part 1
The Unstoppable Truth
The killing Fields - Part II
The Unstoppable Truth
Daily bread for Rwandans
The Unstoppable Truth
The killing Fields - Part III
The Unstoppable Truth
Time has come: Regime change
Drame rwandais- justice impartiale
Carla Del Ponte, Ancien Procureur au TPIR:"Le drame rwandais mérite une justice impartiale" - et réponse de Gerald Gahima
Sheltering 2,5 million refugees
Credible reports camps sheltering 2,500 million refugees in eastern Democratic Republic of Congo have been destroyed.
The UN refugee agency says it has credible reports camps sheltering 2,5 milion refugees in eastern Democratic Republic of Congo have been destroyed.
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Madam Victoire Ingabire,THE RWANDAN AUNG SAN SUU KYI
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Rwanda, un génocide en questions
Bernard Lugan présente "Rwanda, un génocide en... par BernardLugan Bernard Lugan présente "Rwanda, un génocide en questions"
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[ Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule, tyranny and corr...
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Stephen Sackur, HARDtalk's presenter, has been a journalist with BBC News since 1986. Stephen Sackur, HARDtalk's pr...
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Kananga foot shufflers, April 19, 2003 Kinshasa, May 4, 2003 » Kigali, Rwanda, April 22, 2003 “How many lives in danger are necessary for a...
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By Africa Flashes [Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule wit...
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20-22 April, 2010 Posted by ASI [ Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi m...
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[Bizima(na) Karaha(muheto), Azarias Ruberwa(nziza), Jules Mutebusi (vit protégé actuellement au Rwanda),Laurent Nkunda(batware) (vit protég...
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Everything happens for a reason
Bad things are going to happen in your life, people will hurt you, disrespect you, play with your feelings.. But you shouldn't use that as an excuse to fail to go on and to hurt the whole world. You will end up hurting yourself and wasting your precious time. Don't always think of revenging, just let things go and move on with your life. Remember everything happens for a reason and when one door closes, the other opens for you with new blessings and love.
Hutus didn't plan Tutsi Genocide
Kagame, the mastermind of Rwandan Genocide (Hutu & tutsi)